Ethiopie: au moins 20 morts dans une attaque contre des musulmans en Amhara

Cette photo d'archive prise le 10 novembre 2020 montre une vue générale de la ville de Gondar, en Éthiopie. (Photo, AFP)
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Publié le Mercredi 27 avril 2022

Ethiopie: au moins 20 morts dans une attaque contre des musulmans en Amhara

Cette photo d'archive prise le 10 novembre 2020 montre une vue générale de la ville de Gondar, en Éthiopie. (Photo, AFP)
  • Le maire de Gondar, Zewdu Malede, a simplement confirmé que «quelques extrémistes» - dont il n'a pas précisé la communauté - avaient provoqué un «incident» ayant abouti à des  «destructions de biens et des pertes en vie humaines des deux côtés»
  • Le gouvernement régional de l'Amhara n'a pu être joint mercredi et la police de Gondar a refusé de s'exprimer sur le sujet

ADDIS ABEBA: Au moins 20 personnes ont été tuées mardi à Gondar, ville de la région éthiopienne de l'Amhara (nord-ouest), lors d'une attaque menée par des « extrémistes chrétiens » lors des funérailles d'un dignitaire musulman local, a rapporté mercredi un organisme islamique. 

Interrogé par la radio-télévision publique éthiopienne EBC, le maire de Gondar, Zewdu Malede, a simplement confirmé que « quelques extrémistes » - dont il n'a pas précisé la communauté - avaient provoqué un « incident » ayant abouti à des  « destructions de biens et des pertes en vie humaines des deux côtés », musulmans et chrétiens. 

Le gouvernement régional de l'Amhara n'a pu être joint mercredi et la police de Gondar a refusé de s'exprimer sur le sujet. 

Dans un communiqué, le Conseil des affaires musulmanes de la région Amhara affirme qu'un « massacre a été perpétré le 26 avril envers des musulmans qui s'étaient rassemblés au cimetière Cheikh Elias, dans la ville de Gondar, par des extrémistes chrétiens armés d'armes individuelles et collectives ». 

Ceux-ci « ont déclenché un feu roulant d'armes automatiques et de grenades », précise le Conseil, ajoutant « que selon les informations en (sa) possession, 20 personnes ont été tuées ». Des blessés ont été transportés à l'hôpital et de nombreux biens appartenant à des musulmans ont été pillés, poursuit-il. 

Un différend entre chrétiens orthodoxes - religion la plus représentée en Ethiopie et très majoritaire en Amhara - et musulmans à propos du cimetière où avaient lieu les funérailles pourrait être à l'origine des violences. 

« En dépit d'actions incessantes pour prendre possession du cimetière Cheikh Elias, l'endroit a toujours été historiquement un cimetière musulman », affirme le Conseil des affaires musulmanes de la région Amhara dans son communiqué. 

L'endroit où le dignitaire musulman décédé a été enterré est à la limite entre une mosquée et une église orthodoxe, ce qui a rendu furieux certains chrétiens, a expliqué sous le couvert de l'anonymat un membre des forces locales de sécurité joint à Gondar. 

Plusieurs personnes - « plus que cinq » - ont été tuées, a-t-il ajouté sans pouvoir donner de nombre précis, précisant que la ville était calme mercredi. 

Les violences sont le fait « d'extrémistes, ils ne représentent en aucun cas les communautés chrétienne et musulmane », a souligné le maire de Gondar, semblant ne pas vouloir attribuer la responsabilité des violences. 

Leur but « était d'incendier, détruire, déstabiliser et piller Gondar », a-t-il assuré: « ils ont échoué » et la « situation est revenue sous contrôle vers 19H00 » mardi.


Réunion sur Gaza vendredi à Miami entre Etats-Unis, Qatar, Egypte et Turquie

L'émissaire américain Steve Witkoff se réunira vendredi à Miami (Floride, sud-est) avec des représentants du Qatar, de l'Egypte et de la Turquie pour discuter des prochaines étapes concernant la bande de Gaza, a appris l'AFP jeudi auprès d'un responsable américain. (AFP)
L'émissaire américain Steve Witkoff se réunira vendredi à Miami (Floride, sud-est) avec des représentants du Qatar, de l'Egypte et de la Turquie pour discuter des prochaines étapes concernant la bande de Gaza, a appris l'AFP jeudi auprès d'un responsable américain. (AFP)
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  • Le Qatar et l'Egypte, qui font office de médiateurs autant que de garants du cessez-le-feu dans le territoire palestinien ravagé par deux ans de guerre, ont récemment appelé à passer à la prochaine phase du plan de Donald Trump
  • Celle-ci prévoit le désarmement du Hamas, le retrait progressif de l'armée israélienne de tout le territoire, la mise en place d'une autorité de transition et le déploiement d'une force internationale

WSAHINGTON: L'émissaire américain Steve Witkoff se réunira vendredi à Miami (Floride, sud-est) avec des représentants du Qatar, de l'Egypte et de la Turquie pour discuter des prochaines étapes concernant la bande de Gaza, a appris l'AFP jeudi auprès d'un responsable américain.

Le Qatar et l'Egypte, qui font office de médiateurs autant que de garants du cessez-le-feu dans le territoire palestinien ravagé par deux ans de guerre, ont récemment appelé à passer à la prochaine phase du plan de Donald Trump.

Celle-ci prévoit le désarmement du Hamas, le retrait progressif de l'armée israélienne de tout le territoire, la mise en place d'une autorité de transition et le déploiement d'une force internationale.

Le cessez-le-feu à Gaza, entré en vigueur en octobre entre Israël et le Hamas, demeure précaire, les deux camps s'accusant mutuellement d'en violer les termes, tandis que la situation humanitaire dans le territoire reste critique.

Le président américain n'en a pas moins affirmé mercredi, dans une allocution de fin d'année, qu'il avait établi la paix au Moyen-Orient "pour la première fois depuis 3.000 ans."

La Turquie sera représentée à la réunion par le ministre des Affaires étrangères Hakan Fidan.

Dans un discours, le président turc Recep Tayyip Erdogan a quant à lui affirmé que son pays se tenait "fermement aux côtés des Palestiniens".

 

 


Zelensky dit que l'Ukraine a besoin d'une décision sur l'utilisation des avoirs russes avant la fin de l'année

ze;"Nos partenaires ont été informés que la décision doit être prise d'ici la fin de cette année", a déclaré Zelensky. (AFP)
ze;"Nos partenaires ont été informés que la décision doit être prise d'ici la fin de cette année", a déclaré Zelensky. (AFP)
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  • Le président ukrainien Volodymyr Zelensky a estimé jeudi que l'Ukraine avait besoin d'une décision européenne sur l'utilisation des avoirs russes gelés avant la fin de l'année
  • "Nos partenaires ont été informés que la décision doit être prise d'ici la fin de cette année", a-t-il déclaré. Il avait indiqué auparavant que Kiev aurait un "gros problème" si les dirigeants européens ne parvenaient pas à un accord

BRUXELLES: Le président ukrainien Volodymyr Zelensky a estimé jeudi que l'Ukraine avait besoin d'une décision européenne sur l'utilisation des avoirs russes gelés avant la fin de l'année, lors d'une conférence de presse à Bruxelles en marge d'un sommet des dirigeants de l'UE sur le sujet.

"Nos partenaires ont été informés que la décision doit être prise d'ici la fin de cette année", a-t-il déclaré. Il avait indiqué auparavant que Kiev aurait un "gros problème" si les dirigeants européens ne parvenaient pas à un accord sur l'utilisation de ces avoirs pour financer l'Ukraine. En l'absence d'accord, Kiev sera à court d'argent dès le premier trimestre 2026.

 

 


Trump impose des restrictions d'entrée à sept autres pays et aux Palestiniens

Des personnes arrivent à l'aéroport international John F. Kennedy de New York, le 9 juin 2025. (AFP)
Des personnes arrivent à l'aéroport international John F. Kennedy de New York, le 9 juin 2025. (AFP)
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  • Donald Trump élargit les interdictions d’entrée aux États-Unis à sept pays supplémentaires, dont la Syrie, et inclut les Palestiniens munis de documents de l’Autorité palestinienne
  • La Maison Blanche invoque la sécurité nationale, tout en prévoyant des exceptions limitées, dans le cadre d’un durcissement général de la politique migratoire

WASHINGTON: Donald Trump a étendu mardi les interdictions d'entrée aux Etats-Unis aux ressortissants de sept pays, dont la Syrie, ainsi qu'aux Palestiniens.

Le président américain a signé une proclamation "restreignant et limitant davantage l'entrée des ressortissants étrangers afin de protéger la sécurité des Etats-Unis", a indiqué la Maison Blanche.

Les nouveaux pays concernés par cette mesure sont le Burkina Faso, le Niger, le Mali, le Soudan du Sud et la Syrie, tandis que le Laos et la Sierra Leone passent de restrictions partielles à totales.

Les Palestiniens disposant de documents de voyage émis par l'Autorité palestinienne sont également visés.

L'administration Trump avait déjà imposé des restrictions totales visant les ressortissants de douze pays et des dizaines d'autres pays se sont vus imposer des restrictions partielles.

S'agissant de la Syrie, la mesure intervient quelques jours après une attaque meurtrière contre des soldats américains dans le centre de ce pays.

L'administration Trump dit avoir identifié des pays où les vérifications sont "tellement insuffisantes qu'elles justifiaient une suspension totale ou partielle de l'admission des ressortissants de ces pays".

La proclamation prévoit cependant des exceptions pour les résidents permanents légaux, les titulaires de visas existants, certaines catégories de visas comme les athlètes et les diplomates, et les personnes dont "l'entrée sert les intérêts nationaux des Etats-Unis".

Depuis son retour au pouvoir en janvier, Donald Trump mène une vaste campagne contre l'immigration illégale et a considérablement durci les conditions d'entrée aux Etats-Unis et l'octroi de visas, arguant de la protection de la sécurité nationale.

Ces mesures visent ainsi à interdire l'entrée sur le territoire américain aux étrangers qui "ont l'intention de menacer" les Américains, selon la Maison Blanche.

De même, pour les étrangers qui "pourraient nuire à la culture, au gouvernement, aux institutions ou aux principes fondateurs" des Etats-Unis.

Le président américain s'en est récemment pris avec virulence aux Somaliens, disant qu'il "ne voulait pas d'eux chez nous".

En juin, il avait annoncé des interdictions d'entrée sur le territoire américain aux ressortissants de douze pays, principalement en Afrique et au Moyen-Orient (Afghanistan, Birmanie, Tchad, Congo-Brazzaville, Guinée équatoriale, Erythrée, Haïti, Iran, Libye, Somalie, Soudan, Yémen).

En revanche, le Turkménistan, pays qui figure parmi les plus reclus au monde, se voit accorder un satisfécit, la Maison Blanche évoquant mardi des "progrès significatifs" dans cet Etat d'Asie centrale.

Du coup, les ressortissants de ce pays pourront à nouveau obtenir des visas américains, mais uniquement en tant que non-immigrants.

Lors de son premier mandat (2017-2021), Donald Trump s'en était pris de façon similaire à certains pays, ciblant principalement des pays musulmans.