Ukraine: de nouveaux corps torturés retrouvés près de Boutcha, l'aéroport d'Odessa bombardé

Une photo prise le 24 avril 2022 montre une tombe endommagée dans un cimetière d'Odessa, dans le sud de l'Ukraine, qui aurait été touché par un missile le 23 avril 2022. (AFP)
Une photo prise le 24 avril 2022 montre une tombe endommagée dans un cimetière d'Odessa, dans le sud de l'Ukraine, qui aurait été touché par un missile le 23 avril 2022. (AFP)
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Publié le Samedi 30 avril 2022

Ukraine: de nouveaux corps torturés retrouvés près de Boutcha, l'aéroport d'Odessa bombardé

  • Odessa, grande ville portuaire de la mer Noire d'un million d'habitants, au poids symbolique et historique majeur, a jusqu'ici été relativement épargnée par les combats
  • Dans le nord du pays, trois corps, qui avaient les mains liées, ont été retrouvés dans une fosse la veille à Myrotske, un village proche de Boutcha, près de Kiev

KIEV : La police ukrainienne a annoncé samedi la découverte d'une fosse commune avec les corps de trois hommes torturés près de Boutcha, petite ville devenue le symbole des atrocités imputées à la Russie, alors qu'au sud c'est l'aéroport d'Odessa qui a été frappé par des tirs de missile.

"L'ennemi a frappé depuis la Crimée par un système de missile de défense côtière Bastion. La piste de l'aéroport d'Odessa a été détruite", a déclaré le gouverneur Maxim Martchenko dans une vidéo sur son compte Telegram.

Odessa, grande ville portuaire de la mer Noire d'un million d'habitants, au poids symbolique et historique majeur, a jusqu'ici été relativement épargnée par les combats.

Elle se trouve dans la bande côtière que la Russie pourrait envisager de conquérir pour faire la jonction à l'ouest avec l'enclave séparatiste prorusse de Transdniestrie, en Moldavie, où elle dispose de troupes. 

Dans le nord du pays, trois corps, qui avaient les mains liées, ont été retrouvés dans une fosse la veille à Myrotske, un village proche de Boutcha, près de Kiev. 

"Les victimes ont été torturées pendant longtemps (...) Finalement, chacun d'eux a reçu une balle dans la tempe", a indiqué dans un communiqué le chef de la police de la région de Kiev, Andriï Nebytov.

Ces trois hommes "avaient les mains liées, des vêtements autour du visage pour qu'ils ne voient rien et certains avaient des baillons dans la bouche", a-t-il ajouté.

Des survivants de l'occupation de Boutcha en mars par les forces russes avaient raconté cette semaine à l'AFP les prisonniers à genoux aux mains liées derrière le dos, les exécutions sommaires et les mares de sang dans les maisons.

Ceux qui ont vu "s'en souviendront pour des centaines d'années", avait dit Viktor Chatylo, un habitant de la rue Iablounska, dans laquelle l'AFP avait constaté, le 2 avril, la présence d'une vingtaine de cadavres de civils après le départ des forces russes.

«Personne ne sait combien»

Le président ukrainien, Volodymyr Zelensky, a chiffré à 900 vendredi, dans un entretien avec la presse polonaise, le nombre de corps découverts dans la zone de Boutcha.

Les soldats russes ayant brûlé et enterré des corps, "personne ne sait combien de gens ont péri", a-t-il ajouté.

Le parquet ukrainien a d'ores et déjà annoncé l'inculpation de dix soldats russes, le recensement de plus de 8.000 crimes de guerre en Ukraine, et le secrétaire général de l'ONU, Antonio Guterres, qui s'est rendu à Boutcha jeudi, a exhorté Moscou à coopérer avec l'enquête de la Cour pénale internationale. 

Mais Moscou a nié toute responsabilité et parlé d'une "mise en scène". L'armée russe a été jusqu'à frapper Kiev alors que M. Guterres s'y trouvait, tuant une journaliste et déclenchant un concert de protestations internationales.

Le porte-parole du Pentagone, John Kirby, s'est publiquement interrogé vendredi sur la "dépravation" du président russe Vladimir Poutine, avouant qu'il était "difficile de regarder certaines images" d'atrocités commises sur les civils ukrainiens.

Le président français Emmanuel Macron a quant à lui fait savoir, après un entretien téléphonique avec son homologue ukrainien, que se poursuivrait sur place "la mission d’experts français contribuant au recueil de preuves pour (...) permettre le travail de la justice internationale relatif aux crimes commis dans le cadre de l’agression russe". 

Il a ajouté que la France allait "renforcer" ses envois de matériel militaire à l'Ukraine - notamment des canons longue portée - pour "rétablir la souveraineté et l’intégrité territoriale de l'Ukraine".

Après avoir mis en échec l'armée russe dans son offensive lancée le 24 février sur Kiev, les forces ukrainiennes peinent désormais à contenir la poussée dans l'est du pays d'une armée en supériorité numérique et pour l'instant mieux armée, qui cherche à les prendre en étau depuis le nord et le sud. 

Volodymyr Zelensky a notamment reconnu vendredi soir que la situation dans la région de Kharkiv, deuxième ville du pays près de la frontière russe, était "difficile".

De violentes explosions ont été entendues dans la nuit de vendredi à samedi dans la ville, pilonnée depuis des semaines par l'artillerie russe. Les bombardements avaient fait un mort et plusieurs blessés vendredi.

"Si c'était une guerre d'infanterie contre infanterie, on aurait des chances. Mais dans ce secteur, c'est d'abord une guerre d'artillerie et on n'en a pas assez", a dit à l'AFP "Viking", un sergent-chef de 27 ans qui s'est replié de Kreminna, ville de l'est prise par les Russes le 18 avril.

Les Occidentaux, dont les Etats-Unis, la France et la Grande-Bretagne, ont promis des centaines d'obusiers aux Ukrainiens, mais le temps presse.

Les objectifs «seront atteints»

Tous les objectifs de l'"opération militaire spéciale" - le terme utilisé par le Kremlin pour cette guerre - "seront atteints en dépit de l'obstruction de nos adversaires", a affirmé le ministre russe des Affaires étrangères, Sergueï Lavrov, dans un entretien avec l'agence de presse Chine nouvelle publié samedi.

L'armée ukrainienne réussit cependant a remporter des succès "tactiques", a souligné M. Zelensky, comme à Rouska Lozova, un village repris au nord de Kharkiv, d'où les forces russes pilonnaient la ville. Plus de 600 habitants ont été évacués du village, occupé depuis deux mois, selon le ministère ukrainien de la Défense. 

L'Ukraine a également frappé des objectifs stratégiques en territoire russe.

Le gouverneur de la région russe de Briansk, au nord-est de l'Ukraine, Alexandre Bogomaz, a ainsi annoncé sur Telegram que la défense aérienne avait "détecté un avion des forces armées ukrainiennes" samedi matin, et que deux obus avaient endommagé des installations pétrolières. 

Plusieurs réserves de carburant en territoire russe ont été la cible d'intrusions apparentes des forces ukrainiennes ces dernières semaines, même si Kiev refuse de confirmer son implication.

Dans les régions de Donetsk et Lougansk, dans l'est de l'Ukraine, 14 attaques lancées par les forces russes ont aussi été repoussées au cours des dernières 24 heures, a affirmé samedi l'état-major des forces ukrainiennes.

Un haut responsable du Pentagone a relevé vendredi que si les forces russes étaient "loin d'avoir fait la jonction" des troupes entrées par la région de Kharkiv, au nord du Donbass, avec celles venues du sud du pays pour prendre en tenaille les forces ukrainiennes déployées sur la ligne de front, elles continuaient "de créer les conditions d'une offensive soutenue, plus vaste et plus longue".

Inquiétude pour les femmes

À Marioupol, grand ville portuaire du sud-est où plusieurs centaines de militaires et de civils ukrainiens sont retranchés dans des galeries souterraines de l'aciérie Azovstal pilonnée par les Russes, une opération d'évacuation de civils envisagée vendredi n'a pas eu lieu. 

Un groupe de 25 civils dont six enfants a cependant pu sortir d'Azovstal samedi, selon l'agence russe TASS.

La vice-Première ministre ukrainienne, Iryna Verechtchouk, a annoncé sur Telegram qu'un échange de prisonniers avait eu lieu, qui a permis de libérer quatorze Ukrainiens dont une militaire enceinte. 

Dans une interview à la BBC vendredi, elle avait accusé la Russie d'avoir "déporté" sur son territoire un millier de civils ukrainiens, dont 500 femmes, et de les retenir en "otages" dans des centres de détention. 

Elle a fait état de la difficulté de faire libérer les femmes.

"Maintenant, nous refusons d'organiser un échange sans aucune femme sur la liste", a-t-elle expliqué.

Sur le front diplomatique, alors que le président russe a été invité comme son homologue ukrainien au sommet du G20 prévu en novembre en Indonésie, les Etats-Unis ont dit refuser de traiter avec Vladimir Poutine "comme si de rien n'était".


Islamabad assure que le cessez-le-feu avec l'Afghanistan «tient»

Le cessez-le-feu entre Islamabad et Kaboul, prolongé jeudi à l'issue d'un cycle de négociations en Turquie "tient", a affirmé le ministère pakistanais des Affaires étrangères. (AFP)
Le cessez-le-feu entre Islamabad et Kaboul, prolongé jeudi à l'issue d'un cycle de négociations en Turquie "tient", a affirmé le ministère pakistanais des Affaires étrangères. (AFP)
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  • "Le cessez-le-feu tient mais toute provocation entraînera une riposte adaptée à la nature de la violation du cessez-le-feu"
  • Un nouveau cycle de discussions est prévu à Istanbul le 6 novembre pour tenter d'instaurer une trêve durable à la frontière entre les deux pays après des affrontements d'une ampleur inédite

ISLAMABAD: Le cessez-le-feu entre Islamabad et Kaboul, prolongé jeudi à l'issue d'un cycle de négociations en Turquie "tient", a affirmé le ministère pakistanais des Affaires étrangères.

"Le cessez-le-feu tient mais toute provocation entraînera une riposte adaptée à la nature de la violation du cessez-le-feu", a assuré Tahir Andrabi, porte-parole de ce ministère. Un nouveau cycle de discussions est prévu à Istanbul le 6 novembre pour tenter d'instaurer une trêve durable à la frontière entre les deux pays après des affrontements d'une ampleur inédite.

 


Soudan: le Conseil de sécurité de l'ONU condamne «l'assaut» des paramilitaires sur El-Facher

Le Conseil de sécurité de l'ONU a condamné jeudi "l'assaut" des paramilitaires soudanais sur la ville d'El-Facher, au Darfour, et ses "impacts dévastateurs sur les civils". (AFP)
Le Conseil de sécurité de l'ONU a condamné jeudi "l'assaut" des paramilitaires soudanais sur la ville d'El-Facher, au Darfour, et ses "impacts dévastateurs sur les civils". (AFP)
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  • Dans cette déclaration, le Conseil exprime sa "profonde inquiétude concernant l'escalade de la violence dans et autour d'El-Facher"
  • El-Facher, dernière grande ville du Darfour qui échappait au contrôle des Forces de soutien rapide (FSR), "déjà le théâtre de niveaux catastrophiques de souffrance humaine, a plongé dans un enfer encore plus noir"

NATIONS-UNIES: Le Conseil de sécurité de l'ONU a condamné jeudi "l'assaut" des paramilitaires soudanais sur la ville d'El-Facher, au Darfour, et ses "impacts dévastateurs sur les civils".

Dans cette déclaration, le Conseil exprime sa "profonde inquiétude concernant l'escalade de la violence dans et autour d'El-Facher", dont les paramilitaires des Forces de soutien rapide viennent de prendre le contrôle, et condamne les "atrocités qu'auraient commises les FSR contre la population civile, y compris exécutions sommaires et détentions arbitraires".

El-Facher, dernière grande ville du Darfour qui échappait au contrôle des Forces de soutien rapide (FSR), "déjà le théâtre de niveaux catastrophiques de souffrance humaine, a plongé dans un enfer encore plus noir, avec des informations crédibles d'exécutions de masse" après l'entrée des paramilitaires, a dénoncé devant le Conseil de sécurité le chef des opérations humanitaires de l'ONU, Tom Fletcher.

"Nous ne pouvons pas entendre les cris, mais pendant que nous sommes assis ici, l'horreur se poursuit. Des femmes et des filles sont violées, des gens mutilés et tués, en toute impunité", a-t-il ajouté.

Mais "la tuerie n'est pas limitée au Darfour", a-t-il alerté, s'inquiétant notamment de la situation dans le Kordofan voisin.

"Des combats féroces au Kordofan-Nord provoquent de nouvelles vagues de déplacement et menacent la réponse humanitaire, y compris autour de la capitale El-Obeid".

Des informations font état "d'atrocités à large échelle commises par les Forces de soutien rapide à Bara, dans le Kordofan-Nord, après la récente prise de la ville", a également dénoncé Martha Ama Akyaa Pobee, sous-secrétaire générale de l'ONU chargée de l'Afrique.

"Cela inclut des représailles contre des soi-disant collaborateurs, souvent ethniquement motivées", a-t-elle déploré.

"Au moins 50 civils ont été tués ces derniers jours à Bara, à cause des combats et par des exécutions sommaires. Cela inclut l'exécution sommaire de cinq bénévoles du Croissant rouge", a-t-elle indiqué.

Le Kordofan "est probablement le prochain théâtre d'opérations militaires pour les belligérants", a-t-elle mis en garde.

"Des attaques de drones de la part des deux parties touchent de nouveaux territoires et de nouvelles cibles. Cela inclut le Nil Bleu, Khartoum, Sennar, le Kordofan-Sud et le Darfour-Ouest, ce qui laisse penser que la portée territoriale du conflit s'élargit", a ajouté la responsable onusienne.

Décrivant la situation "chaotique" à El-Facher où "personne n'est à l'abri", elle a d'autre part noté qu'il était difficile d'y estimer le nombre de victimes.

La guerre au Soudan a fait des dizaines de milliers de morts, des millions de déplacés et provoqué la pire crise humanitaire actuelle, selon l'ONU.

Elle a été déclenchée en avril 2023 par une lutte de pouvoir entre deux anciens alliés: le général Abdel Fattah al-Burhane, commandant de l'armée et dirigeant de facto du Soudan depuis le coup d'Etat de 2021, et le général Mohamed Daglo, à la tête des FSR.


Ouragan Melissa: près de 50 morts dans les Caraïbes, l'aide afflue

Un homme passe devant les débris d'une maison endommagée après le passage de l'ouragan Melissa dans le village de Boca de Dos Rios, province de Santiago de Cuba, Cuba, le 30 octobre 2025. (AFP)
Un homme passe devant les débris d'une maison endommagée après le passage de l'ouragan Melissa dans le village de Boca de Dos Rios, province de Santiago de Cuba, Cuba, le 30 octobre 2025. (AFP)
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  • L’ouragan Melissa, le plus puissant à frapper la Jamaïque en près de 90 ans, a fait près de 50 morts en Haïti et en Jamaïque, laissant derrière lui des destructions massives et des centaines de milliers de sinistrés
  • L’aide internationale afflue vers les Caraïbes, avec des secours venus des États-Unis, du Venezuela, de la France et du Royaume-Uni, alors que les experts rappellent le rôle du réchauffement climatique dans l’intensification de ces catastrophes

CUBA: L'aide internationale afflue vendredi vers les Caraïbes dévastées par le passage de l'ouragan Melissa qui a fait près de 50 morts en Haïti et en Jamaïque.

Habitations en ruines, quartiers inondés et communications coupées... L'heure est à l'évaluation des dégâts causés par Melissa qui devrait désormais faiblir au dessus dans l'Atlantique nord après avoir passé les Bermudes.

Selon le Centre national américain des ouragans (NHC), les inondations devraient s'atténuer aux Bahamas, mais les crues pourraient demeurer à un niveau élevé à Cuba, en Jamaïque, en Haïti et en République dominicaine voisine.

Rendu plus destructeur par le réchauffement climatique, l'ouragan a été le plus puissant à toucher terre en 90 ans lorsqu'il a frappé la Jamaïque mardi en catégorie 5, la plus élevée sur l'échelle Saffir-Simpson, avec des vents d'environ 300 km/h.

"Le bilan confirmé est désormais de 19 morts" dont neuf à l'extrémité ouest de l'île, a déclaré jeudi soir la ministre jamaïcaine de l'Information Dana Morris Dixon, citée par les médias locaux.

De nombreux habitants n'ont toujours pas pu contacter leurs proches, ont expliqué les autorités. L'armée jamaïcaine s'emploie à dégager les routes bloquées, selon le gouvernement.

"Il y a eu une destruction immense, sans précédent, des infrastructures, des propriétés, des routes, des réseaux de communication et d'énergie", a déclaré depuis Kingston Dennis Zulu, coordinateur pour l'ONU dans plusieurs pays des Caraïbes. "Nos évaluations préliminaires montrent que le pays a été dévasté à des niveaux jamais vus auparavant".

- Melissa "nous a tués" -

A Haïti, pas directement touché par l'ouragan mais victime de fortes pluies, au moins 30 personnes, dont dix enfants, sont mortes, et 20 portées disparues, selon le dernier bilan des autorités communiqué jeudi. Vingt-trois de ces décès sont dus à la crue d'une rivière dans le sud-ouest du pays.

A Cuba, les communications téléphoniques et routières restent largement erratiques.

A El Cobre, dans le sud-ouest de l'île communiste, le son des marteaux résonne sous le soleil revenu: ceux dont le toit s'est envolé s'efforcent de réparer avec l'aide d'amis et de voisins, a constaté l'AFP.

Melissa "nous a tués, en nous laissant ainsi dévastés", a déclaré à l'AFP Felicia Correa, qui vit dans le sud de Cuba, près d'El Cobre. "Nous traversions déjà d'énormes difficultés. Maintenant, évidement, notre situation est bien pire."

Quelques 735.000 personnes avaient été évacuées, selon les autorités cubaines.

- Secouristes -

L'aide promise à l'internationale s'achemine dans la zone dévastée.

Les États-Unis ont mobilisé des équipes de secours en République dominicaine, en Jamaïque et aux Bahamas, selon un responsable du département d'État. Des équipes étaient également en route vers Haïti.

Le secrétaire d'État Marco Rubio a également indiqué que Cuba, ennemi idéologique, est inclus dans le dispositif américain.

Le Venezuela a envoyé 26.000 tonnes d'aide humanitaire à son allié cubain.

Le président du Salvador Nayib Bukele a annoncé sur X envoyer vendredi "trois avions d'aide humanitaire en Jamaïque" avec "plus de 300 secouristes" et "50 tonnes" de produits vitaux.

Kits de première nécessité, unités de traitement de l'eau: la France prévoit de livrer "dans les prochains jours" par voie maritime une cargaison d'aide humanitaire d'urgence en Jamaïque, selon le ministère des Affaires étrangères.

Le Royaume-Uni a débloqué une aide financière d'urgence de 2,5 millions de livres (2,8 millions d'euros) pour les pays touchés.

Le changement climatique causé par les activités humaines a rendu l'ouragan plus puissant et destructeur, selon une étude publiée mardi par des climatologues de l'Imperial College de Londres.

"Chaque désastre climatique est un rappel tragique de l'urgence de limiter chaque fraction de degré de réchauffement, principalement causé par la combustion de quantités excessives de charbon, de pétrole et de gaz", a déclaré Simon Stiell, secrétaire exécutif de l'ONU chargé du changement climatique, alors que la grande conférence climatique des Nations unies COP30 s'ouvre dans quelques jours au Brésil.

Avec le réchauffement de la surface des océans, la fréquence des cyclones (ou ouragans ou typhons), les plus intenses augmente, mais pas leur nombre total, selon le groupe d'experts du climat mandatés par l'ONU, le Giec.