Les Palestiniens craignent un désengagement de la communauté internationale

Un nouveau projet de l'agence de l'ONU responsable de l'aide aux réfugiés palestiniens provoque l'indignation des Palestiniens qui y voient un désengagement de la communauté internationale à leur égard (Photo, Reuters).
Un nouveau projet de l'agence de l'ONU responsable de l'aide aux réfugiés palestiniens provoque l'indignation des Palestiniens qui y voient un désengagement de la communauté internationale à leur égard (Photo, Reuters).
Short Url
Publié le Mardi 03 mai 2022

Les Palestiniens craignent un désengagement de la communauté internationale

  • Confronté fin 2020 à la "pire" crise financière de son histoire, l'Unrwa avait déjà prévenu des effets "dévastateurs", notamment à Gaza et au Liban
  • Malgré le retour de la contribution des Etats-Unis, l'Unrwa prévoit un trou de 95 millions d'euros dans son budget 2022

RAMALLAH: Un nouveau projet de l'agence de l'ONU responsable de l'aide aux réfugiés palestiniens (Unrwa) prévoyant de déléguer certains services à d'autres agences provoque l'indignation des Palestiniens qui y voient un désengagement de la communauté internationale à leur égard.


La nouvelle qui a fait l'effet d'une bombe est tombée le 24 avril. Dans un communiqué, le commissaire général de l'Unrwa, Philippe Lazzarini, a indiqué que son organisation devait trouver de nouveaux modèles pour fournir son aide, afin de compenser un recul de ses dons.


Le budget annuel de l'Unrwa, qui compte 30.000 employés, avoisine 1,6 milliard de dollars (1,5 milliard d'euros), ce qui permet d'offrir des services de base (éducation, santé) à 5,7 millions de réfugiés palestiniens répartis entre le Liban, la Syrie, la Jordanie, la Cisjordanie occupée et la bande de Gaza.


"Continuer de dépendre presque exclusivement du financement des donateurs n'est pas raisonnable", a déclaré Philippe Lazzarini. "Une option qui est actuellement à l'étude est de maximiser les partenariats au sein du système onusien (...) avec des services qui pourraient être offerts au nom et sous la supervision de l'Unrwa", a-t-il ajouté.


Confronté fin 2020 à la "pire" crise financière de son histoire, l'Unrwa avait déjà prévenu des effets "dévastateurs", notamment à Gaza et au Liban, si une solution n'était pas trouvée rapidement à la crise de son financement.


Mais malgré le retour de la contribution des Etats-Unis, qui avaient coupé les ponts avec cette agence sous la présidence de Donald Trump, l'Unrwa prévoit un trou de 100 millions de dollars (95 millions d'euros) dans son budget 2022 pour mener à bien ses opérations et ce, "sans compter la hausse des prix de la nourriture liée à la crise en Ukraine", indique à l'AFP sa porte-parole, Tamara Al-Rifai.


Si ces considérations peuvent sembler a priori techniques ou administratives, elles ont suscité une levée de boucliers côté palestinien, de l'Organisation de libération de la Palestine (OLP) du président Mahmoud Abbas, qui siège en Cisjordanie occupée, aux islamistes du Hamas, qui contrôlent la bande de Gaza.

«Feu vert»
Ces éventuelles mesures de l'Unrwa "enfreignent" la résolution de l'ONU ayant créé l'Unrwa, a réagi le Premier ministre palestinien, Mohammed Shtayyeh. Elles "vont créer des réactions de colère des réfugiés palestiniens et vont transformer l'image qu'ils ont de l'Unrwa", a prévenu de son côté Ahmed Abou Holi, un cadre de l'OLP.


"Il s'agit d'une tentative de démanteler l'Unrwa comme prélude à la fin de son travail", a critiqué un cadre du Hamas, Mohammed al-Madhoun, dans un communiqué.


"L'enjeu ici n'est pas simplement la prestation de services, mais la responsabilité", note Mohammed Shehada, analyste à l'Observatoire Euro-Méditerranéen des droits de l'homme, une ONG basée à Genève.


"Remplacer l'Unrwa revient à dire que la cause palestinienne en général n'est pas une priorité, cela revient à dire aux Palestiniens que leur cas est seulement humanitaire, rien de plus", dit-il, ajoutant que le "droit au retour" des Palestiniens et des membres de leurs familles poussés à l'exode lors de la création d'Israël en 1948 est un des "piliers de l'identité palestinienne".


Pour Samer Sinijlawi, directeur du Jerusalem Development Fund, une organisation spécialisée dans le développement humanitaire dans les Territoires palestiniens, la proposition du patron de l'Unrwa est une façon de "prendre le pouls" des Palestiniens à l'approche d'un vote prévu en 2023 à l'ONU sur le renouvellement du mandat de l'agence.


La déclaration de M. Lazzarini est un "feu vert" pour les pays qui cherchent "à changer le mandat de l'organisation pour mettre progressivement fin à son travail", dit-il, estimant que les réfugiés palestiniens ne veulent pas changer mais mettre en oeuvre le mandat de l'Unrwa, qui consacre le "droit inaliénable" au retour des réfugiés palestiniens auquel Israël s'oppose.  


"Si l'Unrwa est démantelée ou si ses services sont externalisés, les réfugiés palestiniens restent des êtres humains avec des droits inaliénables", prévient Chris Gunness, un ancien porte-parole de l'agence.


Liban: deux membres du Hezbollah tués par l'armée israélienne

De la fumée s'échappe du site d'une frappe aérienne israélienne sur le village de Majdel Zoun, près de la frontière sud du Liban, au milieu des tensions transfrontalières persistantes alors que les combats se poursuivent entre Israël et les militants du Hamas à Gaza (Photo, AFP).
De la fumée s'échappe du site d'une frappe aérienne israélienne sur le village de Majdel Zoun, près de la frontière sud du Liban, au milieu des tensions transfrontalières persistantes alors que les combats se poursuivent entre Israël et les militants du Hamas à Gaza (Photo, AFP).
Short Url
  • Le Hezbollah libanais échange quotidiennement des tirs avec Israël depuis le début de la guerre entre Israël et le Hamas
  • Dans un communiqué, la puissante formation a déploré la mort d'un de ses membres dans la localité où la frappe de drone a eu lieu

BEYROUTH: Le Hezbollah a annoncé mardi la mort de deux de ses membres tués dans des frappes de l'armée israélienne, qui a indiqué avoir éliminé "deux terroristes importants" dans le sud du Liban.

Le Hezbollah libanais échange quotidiennement des tirs avec Israël depuis le début de la guerre entre Israël et le Hamas palestinien dans la bande de Gaza, il y a plus de six mois.

Israël réplique en bombardant des cibles de plus en plus en profondeur au Liban et ses drones visent régulièrement des combattants et responsables du mouvement pro-iranien.

Un drone israélien a visé "un ingénieur du Hezbollah, membre de la défense aérienne", a indiqué à l'AFP une source proche du parti chiite.

La frappe s'est produite dans la région côtière de Tyr, à environ 35 kilomètres au nord de la frontière avec Israël, selon un photographe de l'AFP qui a vu le véhicule entièrement carbonisé.

Dans un communiqué, la puissante formation a déploré la mort d'un de ses membres dans la localité où la frappe de drone a eu lieu.

De son côté, l'armée israélienne a annoncé avoir "éliminé un terroriste important de l'unité de défense aérienne du Hezbollah dans le sud du Liban" à une vingtaine de kilomètres de la frontière.

L'homme était "impliqué dans la planification et l'exécution d'attaques terroristes contre Israël et dans les activités de l'unité aérienne du Hezbollah", a ajouté l'armée israélienne.

L'armée israélienne a également annoncé avoir "éliminé un terroriste important des forces al-Radwan", l'unité d'élite du Hezbollah.

Tensions 

Le Hezbollah avait annoncé la mort d'un de ses combattants dans la nuit de lundi à mardi, l'Agence nationale d'information (ANI, officielle) faisant état de bombardements israéliens intensifs durant la nuit sur le sud du Liban.

Depuis environ une semaine, le Hezbollah, allié du Hamas, a intensifié ses frappes contre des sites militaires israéliens sur fond de tensions entre Israël et l'Iran.

Dimanche soir, le Hezbollah avait annoncé avoir abattu un drone israélien au-dessus du Liban, et l'armée israélienne avait confirmé.

Lundi soir, la puissante formation a annoncé avoir visé un quartier général militaire dans le nord d'Israël avec des "dizaines" de roquettes Katioucha, "en réponse" à des raids sur des villages du sud du Liban.

Les échanges de tirs entre Israël et le Hezbollah depuis le début de la guerre à Gaza le 7 octobre ont fait 378 morts du côté libanais, parmi lesquels 252 combattants du mouvement libanais ainsi que quelque 70 civils, selon un décompte de l'AFP.

Dans le nord d'Israël, onze soldats et huit civils ont été tués d'après l'armée. Des dizaines de milliers d'habitants ont dû fuir la zone de part et d'autre de la frontière.


Deux millions de visiteurs par an à AlUla d’ici à 2035, selon un haut responsable

Le Dr Stephen Browne, vice-président de la faune et du patrimoine naturel au sein de la Commission royale pour AlUla, partage la vision d’AlUla pour le développement des zones protégées lors du forum Hima à Riyad. (Photo AN/Abdelrahmane Alnajim)
Le Dr Stephen Browne, vice-président de la faune et du patrimoine naturel au sein de la Commission royale pour AlUla, partage la vision d’AlUla pour le développement des zones protégées lors du forum Hima à Riyad. (Photo AN/Abdelrahmane Alnajim)
Une session sur les aires protégées et le développement économique lors du forum Hima à Riyad (Photo AN/Abdelrahmane Alnajim)
Une session sur les aires protégées et le développement économique lors du forum Hima à Riyad (Photo AN/Abdelrahmane Alnajim)
Short Url
  • «Notre mission est de permettre à AlUla de prospérer au profit de ses communautés et de ses visiteurs en régénérant et en protégeant son paysage culturel»
  • «Nous favorisons la mise en place d’une communauté dynamique et prospère pour soutenir le développement d’un avenir durable pour AlUla grâce au renforcement des capacités»

RIYAD: La Commission royale pour AlUla a pour objectif d’accueillir deux millions de visiteurs par an et à créer 40 500 emplois d’ici à 2035: c’est ce qu’a déclaré un haut responsable de la commission. 

Lors du deuxième jour du forum inaugural des zones protégées de Hima, à Riyad, lors d’une session intitulée «Zones protégées et développement économique», l’intervenant principal, le Dr Stephen Browne, vice-président de la faune et du patrimoine naturel au sein de la Commission royale pour AlUla, a exposé la vision d’AlUla pour le développement des zones protégées et son impact économique. 

«Nos efforts s’inspirent d’une vision inspirante et notre mission est claire. Nous nous sommes fixé trois objectifs globaux pour 2035: deux millions de visiteurs par an, 40 500 nouveaux emplois à créer et 150 milliards de riyals saoudiens [soit 40 milliards de dollars; 1 dollar = 0,94 euro] de contribution cumulée au produit intérieur brut», a-t-il expliqué. 

«Notre mission est de permettre à AlUla de prospérer au profit de ses communautés et de ses visiteurs en régénérant ainsi qu’en protégeant son paysage culturel et en offrant une certaine qualité de vie», a-t-il ajouté. 

«Nous favorisons la mise en place d’une communauté dynamique et prospère pour soutenir le développement d’un avenir durable pour AlUla grâce au renforcement des capacités: fournir une formation de classe mondiale, créer des possibilités d’emploi pour les résidents d’AlUla dans le tourisme et d’autres secteurs économiques, promouvoir les entrepreneurs locaux en établissant des incubateurs de start-up et améliorer la qualité de vie en fournissant des services de santé de haute qualité et en créant des possibilités passionnantes en matière d’engagement communautaire», a soutenu M. Browne. 

«La nature et la vie sauvage sont des piliers essentiels de la stratégie d’AlUla. Elles sont tout aussi importantes que le développement économique et social, le tourisme, le patrimoine, l’art et la culture. AlUla aspire à devenir une destination mondiale. Les réserves naturelles et la faune sauvage en sont une grande partie», a-t-il précisé. 

«Notre stratégie repose sur sept piliers stratégiques: le tourisme, le patrimoine, l’art et la culture, la nature et la faune, le développement économique et social, le développement spatial, ainsi que la promotion des services et de l’excellence institutionnelle.» 

Le Dr Talal al-Harigi, PDG de la Réserve royale de l’imam Abdelaziz ben Mohammed, a fait savoir lors de cette session: «De nombreuses zones protégées fonctionnent souvent comme des centres de coûts. L’enjeu est de passer de ce modèle à un modèle générateur de profit ou de trouver un équilibre harmonieux entre les deux. Le fait de tirer parti de l’écotourisme et d’explorer d’autres activités économiques présente des voies viables pour atteindre cet objectif.» 

Nada al-Tamimi, adjointe aux affaires nationales au ministère saoudien du Tourisme, a évoqué les répercussions positives du tourisme durable sur les zones protégées et les communautés locales. 

«L’écotourisme durable, méticuleusement organisé et géré de manière réfléchie, répond aux désirs des voyageurs, mais il constitue également un moteur essentiel pour la génération de revenus, la création d’emplois et la prospérité économique», a-t-elle précisé. 

Le Dr Stuart Williams, conseiller principal à la direction des zones protégées du Centre national pour la faune sauvage, a déclaré pour sa part: «Nous devons adopter une perspective à long terme: lorsque le bien-être et le bonheur de notre population seront assurés, nous aurons plus que démontré aux économistes que chaque riyal investi permettra de réaliser des bénéfices importants.» 

Ce texte est la traduction d’un article paru sur Arabnews.com 


Diriyah Co. dévoile son dernier projet, Zallal

Zallal proposera également un accès direct à Wadi Hanifah. (Photo fournie)
Zallal proposera également un accès direct à Wadi Hanifah. (Photo fournie)
Short Url
  • Ce projet comprendra deux immeubles de bureaux peu élevés d’une surface locative combinée d’environ 6 000 m²
  • Il comprendra douze commerces et restaurants, répartis sur une superficie de quelque 8 000 m²

RIYAD: La société saoudienne Diriyah Co. a révélé les plans de son premier projet de développement de bureaux commerciaux et de commerces à usage mixte, Zallal, qui devrait être lancé dans le district de Bujairi au cours du premier semestre de l’année 2025. 

Ce projet comprendra deux immeubles de bureaux peu élevés d’une surface locative combinée d’environ 6 000 m². En outre, il y aura douze commerces et restaurants répartis sur une superficie de quelque 8 000 m². 

Situé à côté des célèbres terrasses Bujairi, Zallal bénéficiera de la proximité d’un lieu qui attire quotidiennement des milliers de visiteurs. 

Le projet est également situé près de l’espace Diriyah Art Futures, récemment achevé, et de l’hôtel Bab Samhan, qui ouvrira bientôt ses portes. 

Jerry Inzerillo, PDG du groupe Diriyah Co., confie: «Nous sommes ravis que Zallal ait été si bien accueilli au sein du secteur commercial et nous sommes en négociations avancées avec des entreprises internationales et locales désireuses de tirer parti de l’emplacement central au cœur de Diriyah ainsi que de la gamme diversifiée d’espaces commerciaux, de restaurants et de bureaux disponibles.» 

Il ajoute: «La construction suit son cours et Zallal maintient l’élan prometteur de Diriyah. Une fois lancé, le projet accueillera des milliers de visiteurs au quotidien dans les terrasses de Bujairi, devenant ainsi le dernier espace achevé dans le cadre de notre plan directeur en développement rapide.» 

 

Ce texte est la traduction d’un article paru sur Arabnews.com