Ukraine: plus de 6 mds d'euros réunis lors d'une conférence des donateurs

Plus de six milliards d'euros destinés à l'Ukraine ont été réunis lors d'une conférence internationale des donateurs à Varsovie, annonce le Premier ministre polonais Mateusz Morawiecki. (Photo, AFP)
Plus de six milliards d'euros destinés à l'Ukraine ont été réunis lors d'une conférence internationale des donateurs à Varsovie, annonce le Premier ministre polonais Mateusz Morawiecki. (Photo, AFP)
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Publié le Jeudi 05 mai 2022

Ukraine: plus de 6 mds d'euros réunis lors d'une conférence des donateurs

Plus de six milliards d'euros destinés à l'Ukraine ont été réunis lors d'une conférence internationale des donateurs à Varsovie, annonce le Premier ministre polonais Mateusz Morawiecki. (Photo, AFP)
  • Le président ukrainien Volodymyr Zelensky a appelé quant à lui, via une visio-connexion, à «accorder immédiatement à l'Ukraine le statut de candidat» à l'UE
  • La France va porter son aide globale à l'Ukraine à 2 milliards de dollars contre 1,7 milliard jusqu’à présent, soit 300 millions de dollars supplémentaires, a annoncé Emmanuel Macron

VARSOVIE/ PARIS: Plus de six milliards d'euros destinés à l'Ukraine ont été réunis lors d'une conférence internationale des donateurs à Varsovie, a annoncé jeudi le Premier ministre polonais.  

« Lors de cette conférence, nous avons pu rassembler plus de six milliards d'euros et cet argent sera réparti pour soutenir l'Ukraine et tous ceux qui soutiennent l'Ukraine », a déclaré Mateusz Morawiecki lors d'une conférence de presse commune avec son homologue suédoise Magdalena Andersson. 

« Quand la Russie apporte la mort, les pays du monde libre doivent apporter leur aide et je pense que cette conférence ici à Varsovie a montré une énorme dose de solidarité parmi nous », a déclaré M. Morawiecki. 

Lors de cette conférence organisée par la Pologne et la Suède avec la participation de l'Union européenne, le président ukrainien Volodymyr Zelensky a appelé quant à lui, via une visio-connexion, à « accorder immédiatement à l'Ukraine le statut de candidat » à l'UE. 

« L'adhésion de l'Ukraine à l'UE doit être la réalité absolue, pas seulement une promesse ou une perspective », a-t-il déclaré. 

Il a également appelé des « partenaires civilisés » à prendre en patronage « des régions, des villes et des industries d'Ukraine » pour soutenir leur reconstruction. 

La France va apporter 300 millions de dollars d'aide supplémentaires

La France va porter son aide globale à l'Ukraine à 2 milliards de dollars contre 1,7 milliard jusqu’à présent, soit 300 millions de dollars supplémentaires, a annoncé Emmanuel Macron jeudi dans une vidéo diffusée lors de la conférence internationale des donateurs.   

Ce nouvel apport ne concerne pas le volet militaire, a précisé l'Elysée. 

Paris a déjà apporté à l'Ukraine 100 millions d’euros d'aide humanitaire aux premiers jours de l'invasion et permis l'acheminement de plus de 800 tonnes de matériel, dont du matériel médical. Il a également débloqué 1,7 milliard de dollars pour soutenir le budget de l'Etat ukrainien et ses investissements.  

« Nous voyons chaque jour s'accumuler les conséquences humanitaires et les destructions suscitées par l'agression de l'Ukraine par la Russie et subies par le peuple ukrainien. Elles sont insupportables », a déclaré le président français. 

« Il est de notre devoir collectif d'apporter une aide immédiate et un soutien économique massif à l’Ukraine », a-t-il dit. 

Emmanuel Macron a salué « la mobilisation exceptionnelle des voisins européens de l'Ukraine, en particulier du peuple polonais qui a accueilli depuis le 24 février dernier plusieurs millions d'Ukrainiennes et d'Ukrainiens ».  

« La solidarité exprimée par la Pologne, la Slovaquie, la Roumanie, la Hongrie, la République Tchèque, la Moldavie, est exceptionnelle, et il est juste et normal que nous puissions collectivement les appuyer dans leur effort de solidarité, au même titre que l'appui direct que nous apportons à l’Ukraine », a ajouté le président français.  

« Nous devons être prêts à assumer cet effort dans la durée, dans le contexte d'un conflit qui, malheureusement, risque de se poursuivre et dont nous n'avons pas encore vu toutes les conséquences dramatiques », a conclu Emmanuel Macron, ajoutant que « la détermination et la dignité de la population et des autorités ukrainiennes forcent l’admiration de tous ». 

Plus tôt, le président Zelensky a annoncé le lancement d'une plate-forme de financement participatif en ligne conçue pour aider Kiev à gagner la guerre contre la Russie et reconstruire les infrastructures du pays. 

« En un clic, vous pouvez donner des fonds pour aider nos défenseurs, sauver nos civils et reconstruire l'Ukraine », a-t-il déclaré en anglais dans une vidéo publiée sur Twitter, en annonçant le lancement de la plate-forme United24. 

La présidente de la Commission européenne Ursula von der Leyen a annoncé à l'occasion un don de 200 millions d'euros pour les déplacés à l'intérieur de l'Ukraine. 

« Aujourd'hui, nous nous sommes réunis avec un objectif clair : soutenir le peuple courageux d'Ukraine, qui combat l'agresseur et défend sa liberté », a-t-elle déclaré. 

« Aujourd'hui, l'Union européenne a répondu à l'appel, une fois de plus, pour soutenir l'Ukraine. Au nom de la Commission européenne, je me suis engagée à verser 200 millions d'euros à l'Ukraine », a-t-elle indiqué. 

Le président du Conseil européen Charles Michel a déclaré quant à lui que les « efforts de solidarité se concentreront sur trois domaines clés: l'aide humanitaire, les besoins de liquidités à court terme et la reconstruction » de l'Ukraine. 


Réunion sur Gaza vendredi à Miami entre Etats-Unis, Qatar, Egypte et Turquie

L'émissaire américain Steve Witkoff se réunira vendredi à Miami (Floride, sud-est) avec des représentants du Qatar, de l'Egypte et de la Turquie pour discuter des prochaines étapes concernant la bande de Gaza, a appris l'AFP jeudi auprès d'un responsable américain. (AFP)
L'émissaire américain Steve Witkoff se réunira vendredi à Miami (Floride, sud-est) avec des représentants du Qatar, de l'Egypte et de la Turquie pour discuter des prochaines étapes concernant la bande de Gaza, a appris l'AFP jeudi auprès d'un responsable américain. (AFP)
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  • Le Qatar et l'Egypte, qui font office de médiateurs autant que de garants du cessez-le-feu dans le territoire palestinien ravagé par deux ans de guerre, ont récemment appelé à passer à la prochaine phase du plan de Donald Trump
  • Celle-ci prévoit le désarmement du Hamas, le retrait progressif de l'armée israélienne de tout le territoire, la mise en place d'une autorité de transition et le déploiement d'une force internationale

WSAHINGTON: L'émissaire américain Steve Witkoff se réunira vendredi à Miami (Floride, sud-est) avec des représentants du Qatar, de l'Egypte et de la Turquie pour discuter des prochaines étapes concernant la bande de Gaza, a appris l'AFP jeudi auprès d'un responsable américain.

Le Qatar et l'Egypte, qui font office de médiateurs autant que de garants du cessez-le-feu dans le territoire palestinien ravagé par deux ans de guerre, ont récemment appelé à passer à la prochaine phase du plan de Donald Trump.

Celle-ci prévoit le désarmement du Hamas, le retrait progressif de l'armée israélienne de tout le territoire, la mise en place d'une autorité de transition et le déploiement d'une force internationale.

Le cessez-le-feu à Gaza, entré en vigueur en octobre entre Israël et le Hamas, demeure précaire, les deux camps s'accusant mutuellement d'en violer les termes, tandis que la situation humanitaire dans le territoire reste critique.

Le président américain n'en a pas moins affirmé mercredi, dans une allocution de fin d'année, qu'il avait établi la paix au Moyen-Orient "pour la première fois depuis 3.000 ans."

La Turquie sera représentée à la réunion par le ministre des Affaires étrangères Hakan Fidan.

Dans un discours, le président turc Recep Tayyip Erdogan a quant à lui affirmé que son pays se tenait "fermement aux côtés des Palestiniens".

 

 


Zelensky dit que l'Ukraine a besoin d'une décision sur l'utilisation des avoirs russes avant la fin de l'année

ze;"Nos partenaires ont été informés que la décision doit être prise d'ici la fin de cette année", a déclaré Zelensky. (AFP)
ze;"Nos partenaires ont été informés que la décision doit être prise d'ici la fin de cette année", a déclaré Zelensky. (AFP)
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  • Le président ukrainien Volodymyr Zelensky a estimé jeudi que l'Ukraine avait besoin d'une décision européenne sur l'utilisation des avoirs russes gelés avant la fin de l'année
  • "Nos partenaires ont été informés que la décision doit être prise d'ici la fin de cette année", a-t-il déclaré. Il avait indiqué auparavant que Kiev aurait un "gros problème" si les dirigeants européens ne parvenaient pas à un accord

BRUXELLES: Le président ukrainien Volodymyr Zelensky a estimé jeudi que l'Ukraine avait besoin d'une décision européenne sur l'utilisation des avoirs russes gelés avant la fin de l'année, lors d'une conférence de presse à Bruxelles en marge d'un sommet des dirigeants de l'UE sur le sujet.

"Nos partenaires ont été informés que la décision doit être prise d'ici la fin de cette année", a-t-il déclaré. Il avait indiqué auparavant que Kiev aurait un "gros problème" si les dirigeants européens ne parvenaient pas à un accord sur l'utilisation de ces avoirs pour financer l'Ukraine. En l'absence d'accord, Kiev sera à court d'argent dès le premier trimestre 2026.

 

 


Trump impose des restrictions d'entrée à sept autres pays et aux Palestiniens

Des personnes arrivent à l'aéroport international John F. Kennedy de New York, le 9 juin 2025. (AFP)
Des personnes arrivent à l'aéroport international John F. Kennedy de New York, le 9 juin 2025. (AFP)
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  • Donald Trump élargit les interdictions d’entrée aux États-Unis à sept pays supplémentaires, dont la Syrie, et inclut les Palestiniens munis de documents de l’Autorité palestinienne
  • La Maison Blanche invoque la sécurité nationale, tout en prévoyant des exceptions limitées, dans le cadre d’un durcissement général de la politique migratoire

WASHINGTON: Donald Trump a étendu mardi les interdictions d'entrée aux Etats-Unis aux ressortissants de sept pays, dont la Syrie, ainsi qu'aux Palestiniens.

Le président américain a signé une proclamation "restreignant et limitant davantage l'entrée des ressortissants étrangers afin de protéger la sécurité des Etats-Unis", a indiqué la Maison Blanche.

Les nouveaux pays concernés par cette mesure sont le Burkina Faso, le Niger, le Mali, le Soudan du Sud et la Syrie, tandis que le Laos et la Sierra Leone passent de restrictions partielles à totales.

Les Palestiniens disposant de documents de voyage émis par l'Autorité palestinienne sont également visés.

L'administration Trump avait déjà imposé des restrictions totales visant les ressortissants de douze pays et des dizaines d'autres pays se sont vus imposer des restrictions partielles.

S'agissant de la Syrie, la mesure intervient quelques jours après une attaque meurtrière contre des soldats américains dans le centre de ce pays.

L'administration Trump dit avoir identifié des pays où les vérifications sont "tellement insuffisantes qu'elles justifiaient une suspension totale ou partielle de l'admission des ressortissants de ces pays".

La proclamation prévoit cependant des exceptions pour les résidents permanents légaux, les titulaires de visas existants, certaines catégories de visas comme les athlètes et les diplomates, et les personnes dont "l'entrée sert les intérêts nationaux des Etats-Unis".

Depuis son retour au pouvoir en janvier, Donald Trump mène une vaste campagne contre l'immigration illégale et a considérablement durci les conditions d'entrée aux Etats-Unis et l'octroi de visas, arguant de la protection de la sécurité nationale.

Ces mesures visent ainsi à interdire l'entrée sur le territoire américain aux étrangers qui "ont l'intention de menacer" les Américains, selon la Maison Blanche.

De même, pour les étrangers qui "pourraient nuire à la culture, au gouvernement, aux institutions ou aux principes fondateurs" des Etats-Unis.

Le président américain s'en est récemment pris avec virulence aux Somaliens, disant qu'il "ne voulait pas d'eux chez nous".

En juin, il avait annoncé des interdictions d'entrée sur le territoire américain aux ressortissants de douze pays, principalement en Afrique et au Moyen-Orient (Afghanistan, Birmanie, Tchad, Congo-Brazzaville, Guinée équatoriale, Erythrée, Haïti, Iran, Libye, Somalie, Soudan, Yémen).

En revanche, le Turkménistan, pays qui figure parmi les plus reclus au monde, se voit accorder un satisfécit, la Maison Blanche évoquant mardi des "progrès significatifs" dans cet Etat d'Asie centrale.

Du coup, les ressortissants de ce pays pourront à nouveau obtenir des visas américains, mais uniquement en tant que non-immigrants.

Lors de son premier mandat (2017-2021), Donald Trump s'en était pris de façon similaire à certains pays, ciblant principalement des pays musulmans.