La Baklava, un mêt à l’origine disputée

La première trace écrite concernant ce dessert dans la culture perse apparaît dans un livre de cuisine du XIIIe siècle (Photo, Instagram @mirisdunja).
La première trace écrite concernant ce dessert dans la culture perse apparaît dans un livre de cuisine du XIIIe siècle (Photo, Instagram @mirisdunja).
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La Baklava, un mêt à l’origine disputée

  • Au fil des siècles, plusieurs nations se sont disputé la paternité de la Baklava
  • La popularisation de ce dessert est souvent attribuée à Soliman le Magnifique

ALGER: En cette période de l’année, la Baklawa ou Baklava est omniprésente sur les tables méditerranéennes et au Moyen-Orient. 

Bien que ce mêt de choix puisse être préparé avec de moult manières, la recette demeure relativement la même : des couches de pâte phyllo très fines, une garniture à base de noix hachées et une couche de miel ou de sirop. Ce délicieux dessert existe depuis des siècles, mais ses origines demeurent néanmoins confuses. 

Au fil des siècles, plusieurs nations se sont disputés la paternité de la Baklava, la majorité se rangeant du côté de la Grèce ou de la Turquie.

On pense que le plus ancien ancêtre de la Baklava est le gâteau au placenta dont l’origine remonte à la Rome antique. Le placenta est un gâteau au fromage sucré, préparé avec du fromage pecorino et du miel, mais la caractéristique la plus intéressante est l’alternance de fines feuilles de pâte. 

Le gâteau était parfumé aux feuilles de laurier, cuit au four et trempé dans du miel, un peu comme le baklava moderne dont la présence a été remarquée dans la Rome antique dès le IIe siècle avant J-C. 

De plus, certains historiens estiment que le terme placenta est dérivé du grec plakous, un mot qui signifie "pains plats minces et superposés". 

D'autres argumentent en expliquant avoir trouvé  des preuves qui appuient cette théorie dans le texte de l'Odyssée d'Homère, qui ferait référence à une pâtisserie qui présenterait des similitudes avec la Baklava moderne.

D'autres historiens pensent que la Baklava que nous connaissons tous a été héritée des traditions turques médiévales. Les Turcs nomades du XIe siècle étaient connus pour faire du pain en couches. À cette même époque, l'apparition du mot yuvgha - qui signifie pain plissé ou plié - dans le vocabulaire turc du XIe siècle, est considéré comme étant la preuve absolue que la Baklava est originaire de Turquie. 

En effet, la yuvgha était un pain plat, fin et sans levain fait dans une casserole au-dessus d'un feu. Cette pratique de superposition de yuvgha auraient ensuite évolué en baklava.

Par ailleurs, la popularisation de ce dessert est souvent attribuée à Soliman le Magnifique. 
 

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Portrait de Soliman de Titien 1530 (Photo, Wikipédia). 

Ce sultan ayant vécu au XVIe siècle qui a gouverné l'Empire ottoman de 1520 jusqu'à sa mort en 1566,  a lancé, pendant le Ramadan, une tradition consistant à offrir à chaque régiment de janissaires des plateaux de baklava pour les soldats. Après la présentation, les troupes retournaient à leur caserne lors d'un défilé connu sous le nom de procession de Baklava.

Pour certains la véritable origine réside dans l'étymologie du terme lui-même. Une hypothèse a été émise pensent que le mot "Baklava" vient en fait du turc, où la racine "bakla" signifie "attacher, envelopper ou empiler". Et donc, le mot utilise la désigne l'action de superposer la pâte phyllo.

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Un boulanger tient des plateaux de baklava turcs à l'usine publique de pain d'Ankara le 18 avril 2022 (Photo, AFP).

Cependant,  le suffixe « va » de « baklava » est une particularité de la langue perse. Par conséquent la Perse pourrait revendiquer la maternité de la Baklava autant que la Grèce et la Turquie.

La première trace écrite concernant ce dessert dans la culture perse apparaît dans un livre de cuisine du XIIIe siècle. Cet ouvrage comprenait la recette d’un dessert de pâte d'amande enveloppée dans une pâte incroyablement fine et trempée dans du miel.

Ainsi, les opinions divergent. L’hypothèse la plus plausible que nous retiendrons, est que les traditions byzantines,  grecques et perses se sont probablement entremêlées pour créer la Baklava telle que nous la connaissons, la pâtisserie n’ayant pas de frontières.


Le festival Winter at Tantora revient à AlUla et célèbre un riche patrimoine culturel

Le festival tire son nom du Tantora, un cadran solaire antique situé au centre de la vieille ville. (SPA)
Le festival tire son nom du Tantora, un cadran solaire antique situé au centre de la vieille ville. (SPA)
Le festival tire son nom du Tantora, un cadran solaire antique situé au centre de la vieille ville. (SPA)
Le festival tire son nom du Tantora, un cadran solaire antique situé au centre de la vieille ville. (SPA)
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AlUla : Le festival Winter at Tantora a été lancé jeudi à AlUla. Il se déroulera jusqu’au 10 janvier et propose une saison culturelle célébrant le riche héritage civilisationnel, culturel et historique de la région.

Le programme du festival comprend une large palette d’activités culturelles, artistiques et traditionnelles, a rapporté l’Agence de presse saoudienne (SPA).

Parmi les attractions figurent Old Town Nights, Shorfat Tantora, When Shadow Tracks Us et le Carnaval d’Al-Manshiyah.


Le Forum d’Asilah distingué par le Prix du Sultan Qaboos pour la culture

Hatim Betioui, secrétaire général du Forum d’Asilah, reçoit le Prix et la Médaille du Sultan Qaboos pour la culture, les sciences, les arts et les lettres. (Photo: fournie)
Hatim Betioui, secrétaire général du Forum d’Asilah, reçoit le Prix et la Médaille du Sultan Qaboos pour la culture, les sciences, les arts et les lettres. (Photo: fournie)
Les lauréats du Prix du Sultan Qaboos avec le Dr Mohammed bin Saïd Al-Maamari, ministre omanais des Awqaf et des Affaires religieuses, et Habib bin Mohammed Al-Riyami, président du Centre supérieur du Sultan Qaboos pour la culture et les sciences. (Photo: fournie)
Les lauréats du Prix du Sultan Qaboos avec le Dr Mohammed bin Saïd Al-Maamari, ministre omanais des Awqaf et des Affaires religieuses, et Habib bin Mohammed Al-Riyami, président du Centre supérieur du Sultan Qaboos pour la culture et les sciences. (Photo: fournie)
Le prix est décerné en alternance : une année réservée aux Omanais, et l’année suivante ouverte à l’ensemble du monde arabe. (Photo: fournie)
Le prix est décerné en alternance : une année réservée aux Omanais, et l’année suivante ouverte à l’ensemble du monde arabe. (Photo: fournie)
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  • Hatim Betioui, secrétaire général du Forum d’Asilah, a été récompensé à Mascate par le Prix du Sultan Qaboos 2025 dans la catégorie des institutions culturelles privées
  • Cette distinction prestigieuse célèbre l’excellence culturelle arabe et souligne le rôle d’Oman dans la promotion de la pensée, des arts et des lettres

MASCATE: Lors d’une cérémonie organisée dans la capitale omanaise, Mascate, Hatim Betioui, secrétaire général du Forum d’Asilah, a reçu le Prix du Sultan Qaboos pour les institutions culturelles privées.

Hatim Betioui, secrétaire général de la Fondation du Forum d’Asilah, a été distingué mercredi soir à Mascate par le Prix des institutions culturelles privées (catégorie Culture), à l’occasion de la cérémonie de remise du Prix du Sultan Qaboos pour la culture, les arts et les lettres, dans sa douzième édition (2025). La cérémonie s’est tenue sous le patronage du Dr Mohammed bin Saïd Al-Maamari, ministre omanais des Awqaf et des Affaires religieuses, agissant par délégation de Sa Majesté le Sultan Haitham bin Tariq.

Lors de cette édition, le prix a également été attribué, aux côtés de la Fondation du Forum d’Asilah, à l’artiste égyptien Essam Mohammed Sayed Darwish dans le domaine de la sculpture (catégorie Arts), ainsi qu’à Hikmat Al-Sabbagh, connue sous le nom de Yumna Al-Eid, dans le domaine de l’autobiographie (catégorie Lettres).

Au cours de la cérémonie, Habib bin Mohammed Al-Riyami, président du Centre supérieur du Sultan Qaboos pour la culture et les sciences, a prononcé un discours dans lequel il a souligné le rôle et l’importance de ce prix, affirmant que cette célébration constitue une reconnaissance du mérite des lauréats, appelés à devenir des modèles d’engagement et de générosité intellectuelle.

Al-Riyami a également indiqué que l’extension géographique atteinte par le prix, ainsi que l’élargissement constant de la participation des créateurs arabes à chaque édition, résultent de la réputation dont il jouit et de la vision ambitieuse qui sous-tend son avenir. Il a mis en avant le soin apporté à la sélection des commissions de présélection et des jurys finaux, composés de personnalités académiques, artistiques et littéraires de haut niveau, spécialisées dans les domaines concernés, selon des critères rigoureux garantissant le choix de lauréats et d’œuvres prestigieux.

La cérémonie a également été marquée par la projection d’un film retraçant le parcours du prix lors de sa douzième édition, ainsi que par une prestation artistique du Centre omanais de musique.

En clôture de la cérémonie, le ministre des Awqaf et des Affaires religieuses a annoncé les domaines retenus pour la treizième édition du prix, qui sera exclusivement réservée aux candidats omanais. Elle portera sur : la culture (études sur la famille et l’enfance au Sultanat d’Oman), les arts (calligraphie arabe) et les lettres (nouvelle).

Il convient de rappeler que ce prix vise à rendre hommage aux intellectuels, artistes et écrivains pour leurs contributions au renouvellement de la pensée et à l’élévation de la sensibilité humaine, tout en mettant en valeur la contribution omanaise — passée, présente et future — à l’enrichissement de la civilisation humaine.

Le prix est décerné en alternance : une année réservée aux Omanais, et l’année suivante ouverte à l’ensemble du monde arabe. Chaque lauréat de l’édition arabe reçoit la Médaille du Sultan Qaboos pour la culture, les sciences, les arts et les lettres, assortie d’une dotation de 100 000 rials omanais. Pour l’édition omanaise, chaque lauréat reçoit la Médaille du mérite, accompagnée d’une dotation de 50 000 rials omanais.

Le prix a été institué par le décret royal n° 18/2011 du 27 février 2011, afin de reconnaître la production intellectuelle et cognitive et d’affirmer le rôle historique du Sultanat d’Oman dans l’ancrage de la conscience culturelle, considérée comme un pilier fondamental du progrès civilisationnel.


Art Basel Qatar dévoile les détails de sa première édition prévue en 2026

M7 à Doha, où se déroulera une partie de l'événement. (Fourni)
M7 à Doha, où se déroulera une partie de l'événement. (Fourni)
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  • Art Basel Qatar lancera sa première édition en février 2026 à Doha, avec 87 galeries, 84 artistes et neuf commandes monumentales dans l’espace public
  • L’événement mettra fortement l’accent sur la région MENASA, autour du thème « Becoming », explorant transformation, identité et enjeux contemporains

DUBAÏ : Art Basel Qatar a révélé les premiers détails de sa toute première édition, qui se tiendra en février 2026, offrant un aperçu du secteur Galleries et de son programme Special Projects, déployé dans le quartier de Msheireb Downtown Doha.

Aux côtés des présentations de 87 galeries exposant les œuvres de 84 artistes, Art Basel Qatar proposera neuf commandes monumentales et in situ investissant les espaces publics et les lieux culturels de Msheireb. Conçus par le directeur artistique Wael Shawky, en collaboration avec le directeur artistique en chef d’Art Basel Vincenzo de Bellis, ces projets répondent au thème central de la foire : « Becoming » (« Devenir »).

Couvrant la sculpture, l’installation, la performance, le film et l’architecture, ces projets interrogent les notions de transformation — matérielle, sociale et politique — en abordant le changement environnemental, la migration, la mémoire et l’identité. Parmi les artistes participants figurent Abraham Cruzvillegas, Bruce Nauman, Hassan Khan, Khalil Rabah, Nalini Malani, Nour Jaouda, Rayyane Tabet, Sumayya Vally, ainsi que Sweat Variant (Okwui Okpokwasili et Peter Born). Parmi les temps forts annoncés : l’installation vidéo immersive en 3D de Bruce Nauman à M7, la projection monumentale en plein air de Nalini Malani sur la façade de M7, et le majlis évolutif imaginé par Sumayya Vally, conçu comme un espace vivant de rencontre et de dialogue.

Le secteur Galleries réunira des exposants issus de 31 pays et territoires, dont 16 galeries participant pour la première fois à Art Basel. Plus de la moitié des artistes présentés sont originaires de la région MENASA, confirmant l’ancrage régional de la foire. Les présentations iront de figures majeures telles que Etel Adnan, Hassan Sharif et MARWAN à des voix contemporaines comme Ali Cherri, Ahmed Mater, Sophia Al-Maria et Shirin Neshat.

Des galeries de l’ensemble de la région seront représentées, y compris celles disposant d’antennes dans les États du Golfe, notamment au Qatar, aux Émirats arabes unis et en Arabie saoudite.

Le Moyen-Orient élargi et l’Asie seront également présents, avec des galeries venues du Liban, de Turquie, d’Égypte, du Maroc, de Tunisie et d’Inde.

Art Basel Qatar se tiendra du 5 au 7 février 2026, à M7, dans le Doha Design District et dans plusieurs autres lieux de Msheireb Downtown Doha.

Ce texte est la traduction d’un article paru sur Arabnews.com