Les musulmans et le monde arabe solidaires de la France contre les attaques terroristes

Les musulmans et le monde arabe sont solidaires de la France contre les attaques terroristes
Les musulmans et le monde arabe sont solidaires de la France contre les attaques terroristes
Un enfant dépose des fleurs à l’entrée du collège de Conflans-Sainte-Honorine le 17 octobre (Photo, AFP).
Un enfant dépose des fleurs à l’entrée du collège de Conflans-Sainte-Honorine le 17 octobre (Photo, AFP).
Short Url
Publié le Lundi 19 octobre 2020

Les musulmans et le monde arabe solidaires de la France contre les attaques terroristes

  • Le Royaume rejette toute sorte de violence, d’extrémisme et de terrorisme
  • Le Royaume a également renouvelé son appel quant au respect des symboles religieux et à s'abstenir de susciter la haine en insultant la religion

DJEDDAH: Le monde arabe et musulman a été unanime dans sa condamnation samedi après qu'un enseignant en France a été décapité dans un attentat terroriste.

Samuel Paty, 47 ans, a été assassiné alors qu'il rentrait de l'école vendredi dans la banlieue parisienne de Conflans-Sainte-Honorine. Son agresseur, Abdullakh Anzorov, 18 ans, un Tchétchène né à Moscou, a été abattu par la police.

Le ministère saoudien des Affaires étrangères a exprimé la solidarité du Royaume avec le peuple français et a présenté ses condoléances à la famille de la victime et au gouvernement français ainsi qu’au peuple français.

Le ministère a déclaré que le Royaume rejetait toute sorte de violence, d’extrémisme et de terrorisme, tout en renouvelant son appel continu à respecter les symboles religieux et à s'abstenir de susciter la haine en insultant la religion.

Le cheikh Mohammed ben Abdul Karim Al-Issa, leader de la Ligue musulmane mondiale, a déclaré que les actes de violence et de terrorisme étaient considérés comme des crimes dans toutes les religions.

Il a souligné qu’il importait de déployer tous les efforts possibles pour lutter contre le terrorisme et en déraciner son mal, et surtout vaincre l’idéologie extrémiste qui encourage ces crimes.

Al-Issa a également exhorté les dirigeants français à s’opposer à toutes les formes de terreur et à poursuivre leurs efforts pour éliminer tout ce qui porterait atteinte à la sécurité et à la stabilité.

Au Caire, Al-Azhar, le centre du savoir musulman sunnite, a dénoncé « ce crime odieux et tous les autres actes terroristes. Ce meurtre est un crime qui ne peut en aucun cas être justifié. Al-Azhar a souligné également son appel constant à la dénonciation des discours de la haine et de la violence… et maintient la nécessité de respecter la sainteté et les personnalités religieuses, et de s'abstenir d'attiser la haine en insultant les religions.

Le professeur assassiné enseignait l’histoire et la géographie au Collège du Bois d’Aulne. Début octobre, il a donné un cours sur la liberté d'expression pour lequel il a montré aux étudiants des caricatures du prophète Mohammed. Les parents et les élèves ont affirmé que Paty avait donné aux élèves musulmans le choix de quitter la classe pour ne pas les offenser ou blesser leurs sentiments.

Neuf personnes ont été arrêtées pour être interrogées sur l’attaque, dont le père d’un élève qui s’est plaint  du cours.

Abdullakh Anzorov vivait en France depuis l'âge de 6 ans, lorsque sa famille a demandé l'asile. Il a obtenu un permis de séjour cette année. Une photo de Paty et un message avouant son meurtre ont été trouvés sur le téléphone portable d’Anzorov.

Le procureur anti-terroriste français Jean-François Ricard a déclaré qu'Anzorov avait flâné devant l'école vendredi après-midi et avait demandé aux étudiants où il pouvait trouver Paty.

« Un enseignant a été assassiné pour le travail qu'il accomplit, mais la liberté de pensée, la liberté d'expression et la capacité d'enseigner ces principes fondamentaux dans nos écoles ont également été agressées », a déclaré Ricard.

Ce texte est la traduction d'un article paru sur Arabnews.com.


Un homme tué par balles près de Grenoble

Un homme non identifié et porteur de deux impacts de balles a été retrouvé mort dans la nuit de mardi à mercredi à Echirolles, en périphérie de Grenoble, a indiqué la police. (AFP)
Un homme non identifié et porteur de deux impacts de balles a été retrouvé mort dans la nuit de mardi à mercredi à Echirolles, en périphérie de Grenoble, a indiqué la police. (AFP)
Short Url
  • L'homme a été retrouvé par une passante, vers 02H00, gisant inanimé au sol dans une mare de sang
  • La Division de la criminalité organisée et spécialisée (DCOS, ex-PJ) a été saisie de l'enquête

GRENOBLE: Un homme non identifié et porteur de deux impacts de balles a été retrouvé mort dans la nuit de mardi à mercredi à Echirolles, en périphérie de Grenoble, a indiqué la police.

L'homme a été retrouvé par une passante, vers 02H00, gisant inanimé au sol dans une mare de sang, la mâchoire brisée, avec une trottinette à ses pieds. En arrêt cardio-respiratoire, il a été déclaré décédé sur place par le SAMU.

Deux impacts de balles dans son dos et dans sa mâchoire ont été relevés par la suite par le médecin légiste, selon même la source.

La Division de la criminalité organisée et spécialisée (DCOS, ex-PJ) a été saisie de l'enquête.


«Mieux vaut être un homme en politique»: quand les députés testent le programme Evars

En plein débat budgétaire, les associations veulent convaincre les élus de débloquer des moyens pour ces séances, qu'elles évaluent à 620 millions d’euros par an. (AFP)
En plein débat budgétaire, les associations veulent convaincre les élus de débloquer des moyens pour ces séances, qu'elles évaluent à 620 millions d’euros par an. (AFP)
Short Url
  • Prévu dans la loi depuis 2001 et doté d'un contenu depuis la rentrée, le programme d'Education à la vie affective, relationnelle et sexuelle (Evars) aborde, de façon adaptée à chaque âge, la santé reproductive, la prévention, l’égalité filles-garçons
  • A l'Assemblée, une petite vingtaine de députés, sur 577, ont répondu mardi après-midi à l'invitation de Marie-Charlotte Garin (écologiste), Véronique Riotton (EPR) et le Collectif pour une véritable éducation à la sexualité

PARIS: "Mieux vaut être un homme, en politique, qu’une femme". Comme des collégiens ou des lycéens, des députés ont suivi une séance d'Evars, un programme proposé aux élèves pour notamment remettre en cause les stéréotypes sexistes.

Prévu dans la loi depuis 2001 et doté d'un contenu depuis la rentrée, le programme d'Education à la vie affective, relationnelle et sexuelle (Evars) aborde, de façon adaptée à chaque âge, la santé reproductive, la prévention, l’égalité filles-garçons, la lutte contre les violences sexistes et sexuelles, ainsi que les questions d’orientation et d’identité sexuelles.

A l'Assemblée, une petite vingtaine de députés, sur 577, - principalement de la gauche au centre-droit - ont répondu mardi après-midi à l'invitation de Marie-Charlotte Garin (écologiste), Véronique Riotton (EPR) et le Collectif pour une véritable éducation à la sexualité (Planning familial, Sidaction, Fédération des centres d' information sur les droits des femmes et des familles...) qui milite depuis 2023 pour la généralisation de ces séances.

"Nous voulons faire de la pédagogie auprès des députés pour qu’ils deviennent nos ambassadeurs dans les territoires", explique Marie-Charlotte Garin, en signalant que les députés reçoivent des courriers de parents opposés au programme, notamment de l'association Parents vigilants.

"Nous voulons faire vivre ces séances aux députés pour leur donner des arguments, il y a beaucoup de fantasmes autour de ce programme", observe Mme Riotton, présidente de la Délégation aux droits des femmes.

"On galère" 

Après une première partie sur des sujets à destination des CP (vocabulaire des parties intimes, prévention des violences sexuelles), le Planning familial propose ensuite aux élus de tester "la rivière du doute", outil utilisé cette fois au collège pour réfléchir aux stéréotypes sexistes.

"Je vais vous dire une affirmation et ceux qui sont d'accord se placent à gauche, ceux qui sont contre à droite: +Il vaut mieux être un homme en politique qu’une femme+, lance sa présidente Sarah Durocher.

Chez les députés présents, six sont d'accord. Et comme en classe, le dialogue s’engage.

"Je dis oui, mais c’est ce qu’il faut changer", commence Jean-Francois Rousset (EPR).

"C'est plus difficile d'être une femme, on galère, c'est difficile de se faire entendre", confirme Soumya Bourouaha (GDR). "Il y a beaucoup à changer et ça ne viendra pas des hommes" , renchérit une autre élue.

Second stéréotype: "Les hommes savent naturellement prendre la parole en public. D'accord ou pas?"

"Qu'ils soient compétents ou pas, la réalité montre qu’ils osent plus", remarque Anne-Cécile Violland (Horizons). "Tout à l'heure, j’ai pris spontanément la parole et je ne m’en suis même pas aperçu", constate Jean-Francois Rousset.

 "Sujet politique" 

"Nous voulons que ce programme devienne un sujet politique, dont s'emparent les députés. Il permet d'éviter les LGBTphobies, les féminicides, les maladies sexuellement transmissibles, c'est bénéfique pour les individus et collectivement", plaide Sarah Durocher.

En plein débat budgétaire, les associations veulent convaincre les élus de débloquer des moyens pour ces séances, qu'elles évaluent à 620 millions d’euros par an.

Depuis 2001, la loi impose trois séances annuelles d’information et d’éducation à la sexualité dans les écoles, collèges et lycées, mais elles n’ont jamais été généralisées.

Saisi par le Planning familial, Sidaction et SOS Homophobie, le tribunal administratif de Paris a reconnu mardi que l’État avait manqué à ses obligations, en tardant jusqu'en février dernier pour adopter le programme Evars. Dans son jugement, il écarte les arguments avancés par le ministère de l'Education qui avait fait valoir "la sensibilité du sujet et les controverses qu'il suscite" pour expliquer ce retard.

Les trois associations demandent "la reconnaissance" du "rôle central des associations" dans sa mise en œuvre". "Nous avons formé 150.000 jeunes dans 3.600 établissements, mais nous avons refusé autant de demandes faute de moyens", explique la présidente du Planning.

Pour Sandrine Josso (Horizons), "les députés devraient aussi suivre une formation sur les violences sexistes et sexuelles. Il en existe une depuis 2022 et personne n’y va".


Ukraine: Zelensky accueilli par Macron à Paris pour faire le point sur les négociations

Le président ukrainien Volodymyr Zelensky a été accueilli lundi par son homologue français Emmanuel Macron au palais présidentiel de l'Elysée pour faire le point sur les intenses négociations en cours pour tenter de mettre fin à la guerre en Ukraine. (AFP)
Le président ukrainien Volodymyr Zelensky a été accueilli lundi par son homologue français Emmanuel Macron au palais présidentiel de l'Elysée pour faire le point sur les intenses négociations en cours pour tenter de mettre fin à la guerre en Ukraine. (AFP)
Short Url
  • Le président ukrainien Volodymyr Zelensky a été accueilli lundi par son homologue français Emmanuel Macron au palais présidentiel de l'Elysée
  • Cette nouvelle visite en France, la dixième depuis le début de l'invasion russe de l'Ukraine en février 2022, intervient au lendemain de discussions entre délégations américaine et ukrainienne en Floride

PARIS: Le président ukrainien Volodymyr Zelensky a été accueilli lundi par son homologue français Emmanuel Macron au palais présidentiel de l'Elysée pour faire le point sur les intenses négociations en cours pour tenter de mettre fin à la guerre en Ukraine, a constaté un journaliste de l'AFP.

Cette nouvelle visite en France, la dixième depuis le début de l'invasion russe de l'Ukraine en février 2022, intervient au lendemain de discussions entre délégations américaine et ukrainienne en Floride, et à la veille d'une rencontre à Moscou entre l'émissaire de Donald Trump, Steve Witkoff, et le président russe Vladimir Poutine.