Verte et couture, la mode de demain dans l'oeil des jeunes créateurs

Des membres du jury, dont la princesse Caroline de Monaco,  regardent les créations de la 30ème édition du Festival International de la Mode et de la Photographie le 24 avril 2015, à la Villa Noailles à Hyères.
Des membres du jury, dont la princesse Caroline de Monaco, regardent les créations de la 30ème édition du Festival International de la Mode et de la Photographie le 24 avril 2015, à la Villa Noailles à Hyères.
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Publié le Dimanche 18 octobre 2020

Verte et couture, la mode de demain dans l'oeil des jeunes créateurs

  • Ecoresponsables, les jeunes créateurs de mode réinventent la haute couture élitiste
  • «La mode a besoin d'être innovante et durable, de tissus alternatifs et de l'artisanat. Nous devons être responsables de ce que nous mettons sur le marché»

HYÈRES: Ecoresponsables, les jeunes créateurs de mode repérés au festival de Hyères ont recours aux savoir-faire ancestraux et à des matières innovantes, parfois surprenantes, pour réinventer la haute couture élitiste.

Broderies sur paille, couvre-chefs tissés ou sérigraphiés avec des cheveux, maille «haute sculpture»: l'audace et l'ingéniosité ont marqué la 35e édition du festival international qui s'achève lundi dans le sud de la France, et reconnu comme le plus ancien concours au monde destiné aux jeunes professionnels.

En version acidulée, les filaments en plastique servant à afficher les prix décorent des vêtements de Tom Van der Borght, dans une collection loufoque. «Je tricote avec ces plastiques qu'on jette, c'est hyper intéressant d'en faire une pièce intemporelle», explique-t-il à l'AFP. 

Spécialisé en performance, l'artiste belge cherche ainsi «un nouveau luxe» qui consiste à donner une seconde vie à des pièces dont personne ne veut. Comme des stocks de paillettes qu'il rachète à des magasins de son quartier ou des échantillons de fourrure végétale récupérés après Première vision, salon de l'amont de la filière mode, et dont il a fait un manteau patchwork bleu électrique et jaune.  

Trésors des poubelles

«Trash to treasure» (de la poubelle au trésor) est le logo de l'Autrichien Maximilian Rittler. Un costume turquoise à imprimé animalier de sa collection glam rock est réalisé à partir de couvertures d'un meuble du jardin. 

«La mode a besoin d'être innovante et durable, de tissus alternatifs et de l'artisanat. Nous devons être responsables de ce que nous mettons sur le marché», résume pour sa part l'Italien Andrea Grossi qui travaille avec des cuirs «végétaux» biodégradables tannés à la feuille d'olive.

Une blouse en lin de la Marseillaise Emma Bruschi est teinte avec des peaux d'oignon et l'essentiel de sa collection est faite en paille, technique «domestique» qu'elle a découverte dans un musée en Suisse. Elle a fait pousser du seigle pour produire sa propre paille pour les prochaines collections. 

«On retournera à la source du vêtement, à la nature et j'espère que la mode sera à l'échelle plus humaine», souligne-t-elle.

Côté accessoires, un trio présente des couvre-chefs faits à base de cheveux. «Coupé, le cheveu est considéré comme un déchet, nous avons décidé de le regarder différemment et de le revaloriser à travers la création», explique à l'AFP Dimitri Zephir, évoquant la renaissance d'une pratique artisanale disparue au début du 20e siècle qui consistait à créer des bijoux sentimentaux avec les cheveux. 

Transformables et unisexe

Autre vecteur de la mode durable proposé par les finalistes: des pièces transformables et unisexe pour «réduire le vestiaire» et l'adapter à toutes les morphologies. 

Dans sa collection inspirée de la migration et de la réflexion sur «ce qu'on emporte et ce qu'on perd», le Belge Timour Desdemoustier multiplie les superpositions mélangeant des couleurs terreuses et flashy. Assemblée avec des boutons pression, chaque pièce peut être portée de plusieurs manières, par les hommes comme par les femmes. 

«Les couches, c'est ce qui réduit le vestiaire», assure la Française Céline Shen qui applique le laçage appris à la maison de couture Alaïa. Un kit qui va avec chaque vêtement permet de l'«adapter à sa silhouette». 

La démarche du Français Xavier Brisoux, qui sculpte la maille, est d'en faire un métier d'art à part entière et de proposer des «modules, épaulettes ou accessoires de chaussure» à des maisons existantes. 

«Cette notion de couture, haute sculpture n'existait plus, pour les jeunes c'était un truc de mamie, de vieille riche. Cela revient par le biais de l'artisanat et ce sera intéressant à suivre sur la durée», commente à l'AFP Pascaline Wilhelm, directrice mode du salon Première vision. 

Chantal Gaemperle, directrice des ressources humaines du groupe LVMH qui soutient le festival depuis deux décennies, se félicite du «message fort qui renforce l'engagement vert». «On voit de la relève, des idées et on est bousculé par leur profondeur», confie-t-elle à l'AFP.  


La cuisine grecque ambitionne de séduire la ville de Riyad

Outre le restaurant, Agora propose une diversité de produits organiques grecs: de l’huile d’olive, des pâtes, du miel, des confitures, des herbes, des biscuits, du pain, du chocolat, ainsi que des produits de soin pour le corps et pour le bien-être. (Photo fournie)
Outre le restaurant, Agora propose une diversité de produits organiques grecs: de l’huile d’olive, des pâtes, du miel, des confitures, des herbes, des biscuits, du pain, du chocolat, ainsi que des produits de soin pour le corps et pour le bien-être. (Photo fournie)
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  • Vendredi le 20 avril à Riyad, la communauté grecque en Arabie saoudite a célébré l’ouverture officielle de la nouvelle branche du restaurant Agora
  • «Riyad, c’est le futur du Moyen-Orient, et c’est le bon moment d’investir ici. Il y a tant de potentiel. De nombreux efforts ont été réalisés en Arabie. Nous souhaitons faire partie de cela.»

RIYAD: La cuisine grecque est connue dans le monde entier pour ses plats sains, copieux et luxueux. Vendredi le 20 avril à Riyad, la communauté grecque en Arabie saoudite a célébré l’ouverture officielle de la nouvelle branche du restaurant Agora.

L’ambassadeur de Grèce, l’ambassadeur du Royaume de Bahreïn et des officiels ont assisté au lancement du restaurant. La musique était spécialement choisie pour garantir une ambiance de fête agréable.

 


Céline Dion se confie sur sa maladie dans un rare entretien

La chanteuse canadienne Céline Dion remet le prix de l'album de l'année sur scène lors de la 66e cérémonie annuelle des Grammy Awards à la Crypto.com Arena de Los Angeles le 4 février 2024 (Photo, AFP).
La chanteuse canadienne Céline Dion remet le prix de l'album de l'année sur scène lors de la 66e cérémonie annuelle des Grammy Awards à la Crypto.com Arena de Los Angeles le 4 février 2024 (Photo, AFP).
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  • Interrogée sur sa capacité à remonter sur scène, Céline Dion a expliqué ne pas être en mesure de répondre à cette question
  • L'artiste aux plus de 250 millions d'albums vendus a aussi commenté, dans une interview vidéo, de nombreux moments marquants de ses 40 ans de carrière

MONTRÉAL: La chanteuse canadienne Céline Dion, toujours souffrante, s'est confiée sur sa maladie en accordant son premier entretien depuis l'annonce de son diagnostic, au magazine Vogue France dont elle fait la couverture qui sort mercredi.

Diagnostiquée à l'automne 2022 d'une pathologie neurologique rare, le syndrome de la personne raide (SPR), la mégastar québécoise de 56 ans a indiqué suivre cinq jours par semaine une "thérapie athlétique, physique et vocale" durant lesquels elle travaille à la fois le corps et la voix.

"Ça va bien, mais c'est beaucoup de travail. C'est un jour à la fois", a confié la chanteuse dans un long entretien.

"Je n'ai pas combattu la maladie, elle est toujours en moi et pour toujours. On va trouver, je l'espère bien, un miracle, un moyen de la guérir avec les recherches scientifiques, mais je dois apprendre à vivre avec", a déclaré la star.

Interrogée sur sa capacité à remonter sur scène, Céline Dion a expliqué ne pas être en mesure de répondre à cette question.

"Je ne sais pas... Mon corps me le dira", a-t-elle dit dans cet entretien qui s'accompagne de plusieurs photographies de la star habillée pour l'occasion par de grands créateurs français.

L'artiste aux plus de 250 millions d'albums vendus a aussi commenté, dans une interview vidéo, de nombreux moments marquants de ses 40 ans de carrière où on l'entend chanter à plusieurs reprises quelques secondes.

Apparition brève 

Céline Dion a fait une brève apparition surprise début février à la cérémonie des Grammy Awards à Los Angeles, aux Etats-Unis, pour remettre la récompense la plus prestigieuse de la soirée, l'album de l'année, à Taylor Swift.

La star québécoise n'est plus montée sur scène depuis un concert à Newark (États-Unis) en mars 2020. Sa tournée Courage World Tour avait alors été interrompue par la pandémie de Covid-19. Et depuis 2021, elle souffre des manifestations du SPR.

Touchant environ une personne sur un million, ce syndrome entraîne des douleurs aiguës et des difficultés à se mouvoir, empêchant les activités physiquement contraignantes.

Fin janvier, Amazon Prime Video a annoncé la sortie prochaine d'un documentaire sur la chanteuse, "I Am: Céline Dion", dans lequel elle veut "sensibiliser" sur sa maladie.


En Autriche, vente du siècle pour un tableau mystère de Klimt

Un visiteur prend en photo le tableau redécouvert d'une jeune femme « Portrait de Miss Lieser » du peintre autrichien Gustav Klimt, exposé à la maison de vente aux enchères im Kinsky à Vienne, en Autriche (Photo, AFP).
Un visiteur prend en photo le tableau redécouvert d'une jeune femme « Portrait de Miss Lieser » du peintre autrichien Gustav Klimt, exposé à la maison de vente aux enchères im Kinsky à Vienne, en Autriche (Photo, AFP).
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  • Qui est cette jeune Viennoise issue de la haute bourgeoisie fortunée
  • La seule photo du tableau connue à ce jour, probablement prise en 1925 dans le cadre d'une exposition, laisserait entendre qu'il appartenait à Lilly Lieser cette année-là

VIENNE: C'est la vente du siècle en Autriche : le "Portrait de Mademoiselle Lieser" de Gustav Klimt, estimé entre 30 et 50 millions d'euros, est mis aux enchères mercredi à Vienne, malgré les zones d'ombre entourant sa provenance.

L'événement est historique à plus d'un titre, "aucune œuvre comparable" n'ayant jamais été proposée dans le pays natal de l'artiste, selon Claudia Mörth-Gasser, responsable de la section d'art moderne de la maison "im Kinsky".

"Personne ne s'attendait à ce qu'un tableau de cette importance, qui avait disparu depuis cent ans, refasse surface", dit-elle, alors que le précédent record autrichien s'élève à "seulement" 7 millions d'euros pour une peinture flamande vendue en 2010.

Le prix pourrait monter très haut, au vu de la cote actuelle de Klimt dont une toile a été adjugée en juin 2023 à Londres 86 millions d'euros, du jamais vu en Europe.

Ce portrait ressuscité et non signé fait donc sensation. D'autant qu'il est très bien conservé et n'a jamais quitté l'Autriche.

Depuis qu'il a été dévoilé en janvier, on s'est bousculé pour l'admirer lors d'expositions précédant la vente en Suisse, en Allemagne, en Grande-Bretagne, à Hong Kong.

Et bien sûr à domicile dans un magnifique palais baroque au cœur de la capitale, entouré d'esquisses du maître et d'autres œuvres de contemporains comme Egon Schiele, figurant également à la vente qui doit débuter à 17H00 (15H00 GMT).

Helene, Annie ou Margarethe? 

La toile entamée en 1917 et restée inachevée représente une jeune femme brune aux traits précis, ornée d'une grande cape richement décorée de fleurs sur un fond rouge vif.

Le peintre est mort l'année suivante et un mystère, débattu avec fougue dans la presse spécialisée, entoure toujours l'identité du modèle.

Qui est cette jeune Viennoise issue de la haute bourgeoisie fortunée, qui s'est rendue neuf fois à l'atelier du génie adulé de son temps?

Une seule chose est sûre: elle est issue de la famille Lieser, grande dynastie industrielle juive, mécène de l'avant-garde artistique.

Mais est-ce l'une des deux filles prénommées Helene et Annie de Henriette (Lilly) Lieser, richissime divorcée pionnière dans l'émancipation des femmes?

Ou celle de son beau-frère Adolf, Margarethe, comme le clame un premier catalogue complet des œuvres de Klimt, réalisé dans les années 1960?

La seule photo du tableau connue à ce jour, probablement prise en 1925 dans le cadre d'une exposition, laisserait entendre qu'il appartenait à Lilly Lieser cette année-là.

Commerçant nazi 

Selon le quotidien Der Standard, qui se base sur des correspondances archivées dans un musée autrichien, elle aurait pu le confier à un membre de son personnel avant de mourir en déportation fin 1943.

Le tableau réapparaîtrait ensuite chez un commerçant nazi avant que sa fille, puis des parents éloignés en héritent à leur tour.

Mais pour la maison Kinsky, spécialisée dans les procédures de restitution, c'est une "hypothèse parmi d'autres".

Après-guerre, la toile n'a jamais été réclamée au contraire d'autres biens, par l'une des trois descendantes des Lieser qui avaient toutes survécu.

Tenue à la confidentialité, Claudia Mörth-Gasser explique à l'AFP que son employeur a été contacté il y a deux ans pour un avis juridique par ses propriétaires, qui tiennent à rester anonymes.

Im Kinsky en a informé les actuels ayants droit des deux branches Lieser, qui vivent notamment aux Etats-Unis. Certains ont fait le déplacement pour voir la toile, avant de signer un contrat avec les propriétaires, levant ainsi un obstacle à la vente du tableau.

Rien n'a filtré sur les termes de cet accord à l'amiable et des experts émettent des critiques sur une procédure jugée trop rapide, en dépit des incertitudes sur le destin d'une œuvre à la valeur immense.

"Sa provenance n'ayant pu être entièrement clarifiée jusqu'à présent", il aurait fallu prendre le temps d'un examen plus approfondi, estime ainsi dans l'hebdomadaire Profil Monika Mayer, responsable des archives au musée du Belvédère, qui abrite le fameux "Baiser" de Klimt.

D'ailleurs la toile n'a pas été présentée aux Etats-Unis, de peur qu'elle y soit confisquée par la justice en cas de litige, comme c'est la règle pour les œuvres soupçonnées d'être des spoliations.