Embargo pétrolier: von der Leyen indique des «progrès» après une rencontre avec Orban

La présidente de la Commission européenne Ursula von der Leyen rencontre avec le Premier ministre hongrois Viktor Orban, le 9 mai 2022. (Photo, AFP)
La présidente de la Commission européenne Ursula von der Leyen rencontre avec le Premier ministre hongrois Viktor Orban, le 9 mai 2022. (Photo, AFP)
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Publié le Lundi 09 mai 2022

Embargo pétrolier: von der Leyen indique des «progrès» après une rencontre avec Orban

La présidente de la Commission européenne Ursula von der Leyen rencontre avec le Premier ministre hongrois Viktor Orban, le 9 mai 2022. (Photo, AFP)
  • L'entretien des deux dirigeants «a contribué à éclaircir certains points relatifs aux sanctions et à la sécurité énergétique»
  • «La Hongrie ne donnera pas son accord à la proposition de la Commission pour les sanctions contre la Russie, parce qu'elle lui pose un problème et n'offre pas de solution», a déclaré le chef de la diplomatie hongroise Peter Szijjarto

BRUXELLES: La présidente de la Commission européenne Ursula von der Leyen a fait état lundi de « progrès » et de « clarifications » après une rencontre avec le Premier ministre hongrois Viktor Orban autour de la « sécurité énergétique », alors que Budapest bloque un projet d'embargo de l'UE sur le pétrole russe. 

L'entretien des deux dirigeants, qui s'est déroulé pendant un dîner de travail au monastère des Carmélites à Budapest, « a contribué à éclaircir certains points relatifs aux sanctions et à la sécurité énergétique » de la Hongrie, a indiqué Mme von der Leyen sur Twitter. 

« Nous avons fait des progrès mais il faudra encore du travail », a-t-elle ajouté, annonçant la tenue prochaine d'une visioconférence « avec d'autres « acteurs de la région » pour « renforcer la coopération régionales dans les infrastructures pétrolières ». 

Pays enclavé et dépendant de ses achats d'hydrocarbures à la Russie, la Hongrie demande à ses partenaires de l'UE des garanties sur ses approvisionnements énergétiques pour donner son accord à un sixième paquet de sanctions contre Moscou comprenant un arrêt des achats de pétrole russe. 

« La Hongrie ne donnera pas son accord à la proposition de la Commission pour les sanctions contre la Russie, parce qu'elle lui pose un problème et n'offre pas de solution », a déclaré le chef de la diplomatie hongroise Peter Szijjarto, cité lundi par le porte-parole du gouvernement, Zoltan Kovacs. 

La proposition de la Commission aurait l'effet d'une « bombe atomique pour l'économie de la Hongrie et détruirait notre approvisionnement énergétique stable », a-t-il expliqué. Or l'unanimité des Vingt-Sept est requise pour l'adoption des sanctions. 

Il y a une « nécessité de garantir des sources alternatives d'approvisionnement aux pays enclavés dépendant du pétrole russe par oléoduc. Et ce n'est pas chose facile », a souligné dimanche un diplomate européen interrogé par l'AFP à l'issue d'une réunion entre les représentants des 27 à Bruxelles. 

« Il s'agit de nouvelles infrastructures et de changements de technologies, qui supposent non seulement des financements européens, mais aussi des accords entre plusieurs Etats membres. On avance mais ça prend mécaniquement un peu de temps », a-t-il ajouté. 

La proposition soumise mercredi dernier par Bruxelles aux Vingt-Sept prévoit un arrêt des importations de pétrole brut russe dans les six mois et des produits raffinés, notamment le diesel, d'ici à fin 2022. 

Une dérogation d'une année jusqu'à la fin 2023 était prévue pour la Hongrie et la Slovaquie, mais elle a été jugée insuffisante. Elle a été portée jusqu'à fin 2024 dans une nouvelle mouture du projet discutée vendredi et la République tchèque se voit également accorder une prolongation, selon des sources concordantes. 

Mais Budapest souhaite un délai de cinq ans. Pour assurer son approvisionnement en pétrole, la Hongrie aura besoin d'un nouvel oléoduc la reliant à la Croatie, qui dispose d'un accès à la mer. Elle réclame des garanties sur l'engagement de Zagreb à construire cette infrastructure et sur des financements européens, a expliqué un autre diplomate à l'AFP. 

En 2021, la Russie a fourni 30% du brut et 15% des produits pétroliers achetés par l'UE.  

La Hongrie, la Slovaquie, la République tchèque et la Bulgarie, qui demandent une dérogation, représentent « un faible pourcentage » des achats européens de pétrole, a souligné la Commission.  Mais l'objectif est de conserver l'unité des Vingt-Sept dans les sanctions contre Moscou. 

Le sixième paquet vise aussi le secteur financier avec l'exclusion de la plus importante banque russe, Sberkank (37% du marché russe), et de deux autres établissements bancaires du système financier international Swift. Et trois canaux télévisés russes, dont Russia 24 et Russia RTR, seraient interdits de diffusion dans l'UE, selon un document consulté par l'AFP. 

La proposition en discussion prévoit en outre d'ajouter plusieurs personnalités à la liste noire de l'UE, dont le chef de l'Eglise orthodoxe russe, le patriarche Kirill, soutien affiché à l'offensive russe. 


Trump assure que l'économie va décoller mais reconnaît un risque de récession

Des camions transportant des conteneurs sont vus au port de Los Angeles le 30 avril 2025 dans le quartier de San Pedro à Los Angeles, en Californie. Dans le port de Los Angeles, la valse des grues déchargeant les conteneurs acheminés d'Asie par d'immenses navires s'est déréglée ces derniers jours : ce baromètre de l'économie américaine tourne au ralenti en raison de la guerre commerciale lancée par le président américain Donald Trump. (AFP)
Des camions transportant des conteneurs sont vus au port de Los Angeles le 30 avril 2025 dans le quartier de San Pedro à Los Angeles, en Californie. Dans le port de Los Angeles, la valse des grues déchargeant les conteneurs acheminés d'Asie par d'immenses navires s'est déréglée ces derniers jours : ce baromètre de l'économie américaine tourne au ralenti en raison de la guerre commerciale lancée par le président américain Donald Trump. (AFP)
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  • Donald Trump a assuré vendredi que ses choix politiques allaient, au bout du compte, doper l'économie américaine, tout en reconnaissant l’existence d'un risque de récession dans un premier temps
  • Le produit intérieur brut des Etats-Unis s'est contracté au premier trimestre 2025 (-0,3% en rythme annualisé), pour les débuts du second mandat du président

WASHINGTON: Donald Trump a assuré vendredi que ses choix politiques allaient, au bout du compte, doper l'économie américaine, tout en reconnaissant l’existence d'un risque de récession dans un premier temps.

Le produit intérieur brut des Etats-Unis s'est contracté au premier trimestre 2025 (-0,3% en rythme annualisé), pour les débuts du second mandat du président, selon des chiffres publiés mercredi.

"C'est une période de transition, et je pense que ça va super bien se passer", a déclaré Donald Trump à la chaîne NBC News, selon un extrait diffusé vendredi d'un entretien à paraître entièrement dimanche.

Interrogé sur le risque d'une récession aux Etats-Unis, le président américain a répondu que "tout peut se passer."

"Mais je pense que nous allons avoir la plus grande économie de l'histoire de notre pays. Je pense que nous allons observer le plus grand boom économique de l'histoire", a-t-il déclaré à NBC.

Le milliardaire républicain a déclenché une guerre commerciale en imposant d'importants droits de douane à de très nombreux pays, faisant initialement chuter les cours à Wall Street.

Mais les marchés ont terminé vendredi la semaine en hausse après des chiffres de l'emploi meilleurs qu'attendu.


Vatican: la cheminée sur la chapelle Sixtine installée en vue du conclave

Le Vatican a installé vendredi une cheminée au sommet de la chapelle Sixtine en vue du conclave qui débutera le 7 mai. (AFP)
Le Vatican a installé vendredi une cheminée au sommet de la chapelle Sixtine en vue du conclave qui débutera le 7 mai. (AFP)
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  • Les cardinaux du monde entier ont été rappelés à Rome à la suite du décès du pape François, mort le 21 avril à l'âge de 88 ans
  • À l'issue de chaque session de vote des cardinaux réunis à l'intérieur de la chapelle, les bulletins sont brûlés dans un poêle

CITE DU VATICAN: Le Vatican a installé vendredi une cheminée au sommet de la chapelle Sixtine en vue du conclave qui débutera le 7 mai, a constaté une journaliste de l'AFP.

À l'issue de chaque session de vote des cardinaux réunis à l'intérieur de la chapelle, les bulletins sont brûlés dans un poêle. La cheminée, visible depuis la place Saint-Pierre, émet alors une fumée noire si aucun pape n'a été élu, ou une fumée blanche en cas d'élection, par ajout de produits chimiques.

Les cardinaux du monde entier ont été rappelés à Rome à la suite du décès du pape François, mort le 21 avril à l'âge de 88 ans.

Les 133 "Princes de l'Eglise" âgés de moins de 80 ans et donc habilités à élire son successeur - il y en a 135 mais deux se sont fait porter pâle - se réuniront à partir du 7 mai pour commencer à voter en secret, au cours d'un processus qui devrait durer plusieurs jours.

Le premier jour, ils voteront une fois, puis deux fois le matin et deux fois l'après-midi.

Pour qu'un cardinal soit élu, il doit obtenir la majorité des deux tiers requise, soit au moins 89 voix.

Si aucun candidat n'obtient suffisamment de voix lors du premier vote du matin, les cardinaux procéderont à un second vote, et ce n'est qu'à ce moment-là qu'il y aura de la fumée.

Il en va de même pour la session de l'après-midi : si un pape est élu lors du premier vote, il y aura de la fumée blanche, mais si ce n'est pas le cas, les cardinaux procéderont à un second vote sans brûler les bulletins.

Après trois journées sans résultat, le scrutin est interrompu pour une journée de prières. Puis d'autres séries de scrutins sont organisées jusqu'à l'élection définitive.


Washington condamne les violences contre les Druzes en Syrie

Le ministre syrien des Affaires étrangères, Asaad al-Shaibani, rencontre d'autres diplomates au siège des Nations Unies à New York, le 29 avril 2025. (Getty Images via AFP)
Le ministre syrien des Affaires étrangères, Asaad al-Shaibani, rencontre d'autres diplomates au siège des Nations Unies à New York, le 29 avril 2025. (Getty Images via AFP)
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  • Vendredi dernier, le ministre syrien des Affaires étrangères, Assaad al-Chaibani, a hissé le drapeau de son nouveau pays au siège des Nations unies, marquant ainsi un nouveau chapitre après le renversement, en décembre, de Bachar al-Assadr
  • Les Etats-Unis ont confirmé par ailleurs jeudi avoir rencontré le chef de la diplomatie syrienne et ont appelé les autorités intérimaires à prendre des mesures contre le sectarisme, alors que la minorité druze est victime d'une flambée de violence

WASHINGTON: Les Etats-Unis ont condamné jeudi les violences contre la communauté druze en Syrie, parlant d'actes "répréhensibles et inacceptables".

"Les violences récentes et la rhétorique incendiaire visant les membres de la communauté druze en Syrie sont répréhensibles et inacceptables", a déclaré Tammy Bruce, porte-parole du département d'Etat, dans un communiqué.

"Les autorités intérimaires doivent faire cesser les combats, tenir les auteurs de violences et de dommages aux civils responsables de leurs actes et assurer la sécurité de tous les Syriens", a-t-elle ajouté.

Le plus influent chef religieux druze en Syrie s'en est pris au pouvoir du président Ahmad al-Chareh jeudi, dénonçant une "campagne génocidaire" contre sa communauté, après que des affrontements confessionnels ont fait plus de 100 morts en début de semaine selon une ONG.

Les Etats-Unis ont confirmé par ailleurs jeudi avoir rencontré le chef de la diplomatie syrienne et ont appelé les autorités intérimaires à prendre des mesures contre le sectarisme, alors que la minorité druze est victime d'une flambée de violence.

Vendredi dernier, le ministre syrien des Affaires étrangères, Assaad al-Chaibani, a hissé le drapeau de son nouveau pays au siège des Nations unies, marquant ainsi un nouveau chapitre après le renversement, en décembre, du dirigeant de longue date Bachar al-Assad.

La porte-parole du département d'Etat a confirmé que des représentants américains avaient rencontré la délégation syrienne à New York mardi.

Elle a indiqué que les Etats-Unis ont exhorté les autorités post-Assad à "choisir des politiques qui renforcent la stabilité", sans fournir d'évaluation sur les progrès accomplis.