Washington minimise la portée de sa nouvelle «fiche technique» sur Taïwan qui agace Pékin

Le porte-parole du département d'État américain, Ned Price, s'exprime lors d'une conférence de presse au département d'État, le 10 mars 2022, à Washington (Photo, AFP).
Le porte-parole du département d'État américain, Ned Price, s'exprime lors d'une conférence de presse au département d'État, le 10 mars 2022, à Washington (Photo, AFP).
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Publié le Mercredi 11 mai 2022

Washington minimise la portée de sa nouvelle «fiche technique» sur Taïwan qui agace Pékin

  • «Il n'y a pas de changement à notre politique. Nous n'avons fait que mettre à jour une fiche technique»
  • L'ancienne version de cette fiche reprenait explicitement des passages du communiqué commun de 1979

WASHINGTON: Les Etats-Unis ont assuré mardi que leur politique à l'égard de Taïwan n'avait pas changé, après l'actualisation d'une "fiche technique" qui a suscité la colère de la Chine car elle n'affirme plus noir sur blanc que Washington "ne soutient pas l'indépendance" de l'île.

"Il n'y a pas de changement à notre politique. Nous n'avons fait que mettre à jour une fiche technique, c'est quelque chose que nous faisons régulièrement au sujet de toutes nos relations à travers le monde", a déclaré le porte-parole de la diplomatie américaine Ned Price.

Il a appelé la Chine "à faire preuve de responsabilité et à ne pas créer des prétextes pour accroître la pression sur Taïwan", a-t-il ajouté devant la presse.

La fiche technique du site du département d'Etat américain a été actualisée la semaine dernière. Elle confirme que les Etats-Unis suivent de longue date la politique d'une "Chine unique", fondée notamment sur les communiqués conjoints américano-chinois qui remontent à l'époque où Washington a noué des relations diplomatiques officielles avec la Chine communiste au détriment de Taïwan.

L'ancienne version de cette fiche reprenait explicitement des passages du communiqué commun de 1979, dans lequel les Américains prenaient acte de la position de Pékin considérant que Taïwan fait partie de la Chine et affirmant que les Etats-Unis "ne soutiennent pas l'indépendance" de l'île.

Le porte-parole de la diplomatie chinoise Zhao Lijian a estimé que le président américain Joe Biden devait passer de la parole aux "actes" pour montrer qu'ils s'opposent à l'indépendance de Taipei.

"La dernière modification de la fiche technique américaine est une astuce pour occulter et diluer le principe d'une Chine unique", a-t-il protesté auprès de journalistes. "Une telle manipulation politique sur la question de Taïwan et la tentative de modifier le statu quo à travers le détroit de Taïwan nuira aux Etats-Unis eux-mêmes", a-t-il ajouté.

Or le gouvernement américain affirme de son côté redouter que ce soit Pékin, qui considère l'île comme étant une partie de son territoire à reprendre un jour, par la force si nécessaire, qui soit de plus en plus tenté de bouleverser ce statu quo.

Bien que Washington reconnaisse diplomatiquement depuis 1979 Pékin et non plus Taipei, le soutien américain à Taïwan n'a jamais cessé. Les Etats-Unis, qui saluent volontiers la "démocratie" taïwanaise en l'opposant à ce qu'ils jugent être une "autocratie" chinoise, demeurent le plus important partenaire et fournisseur d'armes de Taïwan.


De fortes explosions à Tel-Aviv et Jérusalem après des tirs de missiles iraniens

Des membres des forces de sécurité israéliennes inspectent un cratère à l'endroit où un missile iranien a frappé un dépôt de bus à Herzliya, près de Tel-Aviv, le 17 juin 2025. (Photo de Jack GUEZ / AFP)
Des membres des forces de sécurité israéliennes inspectent un cratère à l'endroit où un missile iranien a frappé un dépôt de bus à Herzliya, près de Tel-Aviv, le 17 juin 2025. (Photo de Jack GUEZ / AFP)
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  • « Des sirènes ont retenti dans plusieurs régions d'Israël après l'identification de missiles lancés depuis l'Iran en direction de l'État d'Israël », a déclaré l'armée dans un communiqué.
  • Dans un message sur Telegram, la police israélienne a rapporté que des missiles et des éclats d'obus étaient tombés dans la région de Tel-Aviv, causant des dégâts matériels mais sans faire de blessés.

JERUSALEM : De fortes explosions ont été entendues au-dessus de Tel-Aviv et Jérusalem mardi matin par des journaliste de l'AFP après le retentissement des sirènes d'alerte dans certaines régions d'Israël à la suite de tirs de missiles depuis l'Iran, selon l'armée.

« Des sirènes ont retenti dans plusieurs régions d'Israël après l'identification de missiles lancés depuis l'Iran en direction de l'État d'Israël », a déclaré l'armée dans un communiqué.

Elle a ajouté que l'armée de l'air « opérait pour intercepter et frapper là où c'était nécessaire pour éliminer la menace ».

Une vingtaine de minutes plus tard, l'armée a publié un communiqué indiquant que la population était autorisée à quitter les abris dans plusieurs régions du pays, ajoutant que des équipes de secours étaient à l'œuvre dans plusieurs endroits où des informations sur la chute de projectiles avaient été reçues.

Dans un message sur Telegram, la police israélienne a rapporté que des missiles et des éclats d'obus étaient tombés dans la région de Tel-Aviv, causant des dégâts matériels mais sans faire de blessés.

Les services d'incendie et de secours ont indiqué de leur côté avoir reçu les premières indications concernant un « tir de missile et un incendie » dans une ville du district de Dan, une zone entourant Tel-Aviv.

« Vers 8 h 45 (5 h 45 GMT), de nombreux appels ont été reçus concernant un tir de missile et un incendie dans la région de Gush Dan. Les équipes de lutte contre les incendies se rendent sur les lieux », ont-ils indiqué dans un communiqué.


Les forces américaines restent «dans une posture défensive» au Moyen-Orient annonce la Maison Blanche

Les forces américaines "sont dans une posture défensive" au Moyen-Orient "et cela n'a pas changé", a indiqué lundi un porte-parole de la Maison Blanche, Alex Pfeiffer, sur X. (AFP)
Les forces américaines "sont dans une posture défensive" au Moyen-Orient "et cela n'a pas changé", a indiqué lundi un porte-parole de la Maison Blanche, Alex Pfeiffer, sur X. (AFP)
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  • "Ce que vous voyez en temps réel, c'est la paix par la force et l'Amérique d'abord. Nous sommes en position défensive dans la région, pour être forts, dans la poursuite d'un accord de paix, et nous espérons certainement que c'est ce qui se passera"
  • "Et le président (Donald) Trump l'a dit clairement, c'est sur la table. La question est de savoir si l'Iran l'acceptera"

WASHINGTON: Les forces américaines "sont dans une posture défensive" au Moyen-Orient "et cela n'a pas changé", a indiqué lundi un porte-parole de la Maison Blanche, Alex Pfeiffer, sur X.

"Nous défendrons les intérêts américains" dans la région, a-t-il ajouté, alors que le conflit entre Israël et l'Iran se poursuit pour la cinquième nuit consécutive.

"Ce que vous voyez en temps réel, c'est la paix par la force et l'Amérique d'abord. Nous sommes en position défensive dans la région, pour être forts, dans la poursuite d'un accord de paix, et nous espérons certainement que c'est ce qui se passera", a déclaré de son côté le ministre de la Défense, Pete Hegseth, interrogé sur la chaîne Fox News.

"Et le président (Donald) Trump l'a dit clairement, c'est sur la table. La question est de savoir si l'Iran l'acceptera", a-t-il ajouté.

Le président américain va écourter sa participation au sommet du G7 au Canada pour rentrer à Washington dans la soirée en raison de la situation au Moyen-Orient, a indiqué la Maison Blanche.

Ces déclarations sur la posture "défensive" des forces américaines surviennent alors que des informations diffusées par des médias israéliens ont fait état d'une supposée participation directe des Américains aux frappes contre l'Iran.

Entretemps, le porte-avions américain Nimitz, qui croisait en mer de Chine méridionale, a mis le cap à l'ouest et prend la direction du Moyen-Orient, a confirmé un responsable du Pentagone.

Il remonte actuellement le détroit de Malacca, entre l'île indonésienne de Sumatra et la Malaisie.

Des sites qui géolocalisent en temps réel les positions des avions dans le monde entier ont identifié pour leur part dans la nuit de dimanche à lundi le mouvement d'une trentaine d'avions ravitailleurs américains, qui ont décollé des Etats-Unis et se sont dirigés vers différentes bases militaires en Europe.

Israël, allié des Etats-Unis, a lancé vendredi une campagne aérienne massive d'une ampleur sans précédent contre l'Iran, en ciblant des centaines de sites militaires et nucléaires, avec l'objectif affiché de l'empêcher de se doter de l'arme nucléaire. L'Iran tire depuis des salves de missiles en riposte.

Le président américain a appelé sur son réseau Truth Social "tout le monde à évacuer Téhéran immédiatement".

"L'Iran aurait dû signer l'+accord+ quand je leur ai dit de signer. Quel dommage et quel gâchis de vies humaines. Pour le dire simplement, L'IRAN NE PEUT PAS AVOIR D'ARME NUCLEAIRE", a-t-il aussi écrit.

Les Etats-Unis aident déjà Israël à intercepter les missiles iraniens visant son territoire.

 

 


Conflit Israël-Iran: Trump quitte prématurément le G7

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  • Le président américain, dont le séjour dans les Rocheuses canadiennes devait se prolonger jusqu'à mardi en fin de journée et se conclure par une conférence de presse, "rentre à Washington pour s'occuper de nombreux sujets importants"
  • Cette annonce vient peu après que Donald Trump a écrit sur son réseau Truth Social: "Tout le monde devrait évacuer Téhéran immédiatement."

KANANASKIS: "A cause de ce qui se passe au Moyen-Orient, le président Trump va partir ce soir après le dîner" avec les autres dirigeants du sommet du G7 au Canada, un jour plus tôt que prévu, a annoncé lundi sa porte-parole Karoline Leavitt sur X.

Le président américain, dont le séjour dans les Rocheuses canadiennes devait se prolonger jusqu'à mardi en fin de journée et se conclure par une conférence de presse, "rentre à Washington pour s'occuper de nombreux sujets importants", a-t-elle déclaré par ailleurs dans un court communiqué.

Cette annonce vient peu après que Donald Trump a écrit sur son réseau Truth Social: "Tout le monde devrait évacuer Téhéran immédiatement."