Les États-Unis exhortent le monde à investir dans la sécurité alimentaire

Des afghans reçoivent des rations alimentaires, distribuées par un groupe d'aide humanitaire sud-coréen à Kaboul le 10 mai 2022 (Photo, AP).
Des afghans reçoivent des rations alimentaires, distribuées par un groupe d'aide humanitaire sud-coréen à Kaboul le 10 mai 2022 (Photo, AP).
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Publié le Mercredi 11 mai 2022

Les États-Unis exhortent le monde à investir dans la sécurité alimentaire

  • «Nous devons investir à long terme dans la sécurité alimentaire, car tout le reste en dépend», estime l'ambassadrice américaine à l'ONU
  • Antony Blinken, présidera une réunion des ministres des Affaires étrangères de plus de 30 pays, sur le sujet

WASHINGTON: La représentante permanente des États-Unis auprès des agences des Nations unies pour l'alimentation et l'agriculture à Rome a exhorté mardi toutes les nations à travailler ensemble pour faire face à la plus grave crise alimentaire que le monde ait connue, depuis la Seconde Guerre mondiale.
Lors d’une conférence de presse diffusée depuis la capitale italienne et à laquelle Arab News a assisté, l'ambassadrice Cindy McCain a déclaré qu'en réponse à la pire crise alimentaire mondiale depuis plus de 70 ans, les 18 et 19 mai, les États-Unis exhorteront la communauté internationale à prendre des mesures pour renforcer l’approvisionnement alimentaire.
Le 18 mai, au siège des Nations unies à New York, le secrétaire d'État américain, Antony Blinken, présidera une réunion des ministres des affaires étrangères de plus de 30 pays sur le thème «Appel à l'action pour la sécurité alimentaire mondiale». Les participants discuteront des problèmes de sécurité alimentaire dans le monde, passeront en revue les besoins humanitaires urgents et identifieront les mesures qui peuvent être prises afin de renforcer la résilience.
Blinken présidera ensuite une réunion du Conseil de sécurité de l’ONU pour discuter des liens entre les conflits et la sécurité alimentaire. Les États-Unis assurent la présidence mensuelle tournante du Conseil de sécurité ce mois-ci.
McCain a indiqué que Washington se concentre sur l’élaboration de la résilience à long terme en matière de sécurité alimentaire et encourage les autres pays à collaborer afin d’empêcher la rétention de nourriture dans le monde, qui entraîne des pénuries alimentaires et des augmentations de prix.
Elle a affirmé que la guerre en Ukraine a aggravé les problèmes de sécurité alimentaire existants et que d'autres pays, dont le Yémen et des pays d'Afrique et d'Amérique latine, souffrent également de pénuries alimentaires dues à la sécheresse, aux conflits et à l'instabilité politique.
«Les États-Unis ont consacré des ressources à l'aide humanitaire immédiate et à des stratégies plus larges visant à renforcer la sécurité alimentaire», a souligné McCain.
Elle a ajouté que les autorités américaines ont récemment annoncé une enveloppe d’environ 10,5 milliards d’euros d'investissements à long terme dans les efforts visant à améliorer la sécurité alimentaire. Elle a signalé que les États-Unis travaillent avec les pays producteurs de céréales pour aider à atténuer les pénuries alimentaires, stabiliser les marchés et réduire les prix.
«Nous devons investir, à long terme, dans la sécurité alimentaire car le fait est que tout le reste en dépend», a poursuivi McCain.
«On ne peut pas avoir une discussion sur le changement climatique, le développement durable ou la guerre sans parler des millions de personnes dans le monde qui ne savent pas d'où viendra leur prochain repas. Qui ne savent pas si leurs champs auront un jour un rendement suffisant. Qui ne savent pas si le prochain conflit ou la prochaine sécheresse les pousseront au bord du gouffre.»
En réponse aux effets de la guerre en Ukraine sur les approvisionnements alimentaires dans le monde, McCain a révélé que les États-Unis étudiaient les moyens d'accroître la productivité alimentaire par des investissements dans les nouvelles technologies, les ressources en eau et la gestion de l'eau.
Elle a aussi reconnu que, depuis le début du conflit en Europe de l'Est en février, l'attention internationale s'est détournée des pays pauvres qui souffraient déjà de pénuries alimentaires et d'insécurité, mais elle a promis que les États-Unis ne les ignoraient certainement pas.
«Nous n'avons pas oublié des pays comme l'Afghanistan, le Yémen, l'Éthiopie et d'autres petits pays qui sont vraiment en difficulté en ce moment», a affirmé McCain. «Malheureusement, ils ont été relégués au second plan par rapport à la crise ukrainienne, car celle-ci est au centre de l'actualité», a-t-elle ajouté.
«Il est très important de faire des dons à des organisations comme le Programme alimentaire mondial, car cela renforcera leur capacité à nourrir tout le monde, et pas seulement la question du conflit russo-ukrainien, qui est au centre de l’attention en ce moment.»

Ce texte est la traduction d’un article paru sur Arabnews.com


Réunion sur Gaza vendredi à Miami entre Etats-Unis, Qatar, Egypte et Turquie

L'émissaire américain Steve Witkoff se réunira vendredi à Miami (Floride, sud-est) avec des représentants du Qatar, de l'Egypte et de la Turquie pour discuter des prochaines étapes concernant la bande de Gaza, a appris l'AFP jeudi auprès d'un responsable américain. (AFP)
L'émissaire américain Steve Witkoff se réunira vendredi à Miami (Floride, sud-est) avec des représentants du Qatar, de l'Egypte et de la Turquie pour discuter des prochaines étapes concernant la bande de Gaza, a appris l'AFP jeudi auprès d'un responsable américain. (AFP)
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  • Le Qatar et l'Egypte, qui font office de médiateurs autant que de garants du cessez-le-feu dans le territoire palestinien ravagé par deux ans de guerre, ont récemment appelé à passer à la prochaine phase du plan de Donald Trump
  • Celle-ci prévoit le désarmement du Hamas, le retrait progressif de l'armée israélienne de tout le territoire, la mise en place d'une autorité de transition et le déploiement d'une force internationale

WSAHINGTON: L'émissaire américain Steve Witkoff se réunira vendredi à Miami (Floride, sud-est) avec des représentants du Qatar, de l'Egypte et de la Turquie pour discuter des prochaines étapes concernant la bande de Gaza, a appris l'AFP jeudi auprès d'un responsable américain.

Le Qatar et l'Egypte, qui font office de médiateurs autant que de garants du cessez-le-feu dans le territoire palestinien ravagé par deux ans de guerre, ont récemment appelé à passer à la prochaine phase du plan de Donald Trump.

Celle-ci prévoit le désarmement du Hamas, le retrait progressif de l'armée israélienne de tout le territoire, la mise en place d'une autorité de transition et le déploiement d'une force internationale.

Le cessez-le-feu à Gaza, entré en vigueur en octobre entre Israël et le Hamas, demeure précaire, les deux camps s'accusant mutuellement d'en violer les termes, tandis que la situation humanitaire dans le territoire reste critique.

Le président américain n'en a pas moins affirmé mercredi, dans une allocution de fin d'année, qu'il avait établi la paix au Moyen-Orient "pour la première fois depuis 3.000 ans."

La Turquie sera représentée à la réunion par le ministre des Affaires étrangères Hakan Fidan.

Dans un discours, le président turc Recep Tayyip Erdogan a quant à lui affirmé que son pays se tenait "fermement aux côtés des Palestiniens".

 

 


Zelensky dit que l'Ukraine a besoin d'une décision sur l'utilisation des avoirs russes avant la fin de l'année

ze;"Nos partenaires ont été informés que la décision doit être prise d'ici la fin de cette année", a déclaré Zelensky. (AFP)
ze;"Nos partenaires ont été informés que la décision doit être prise d'ici la fin de cette année", a déclaré Zelensky. (AFP)
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  • Le président ukrainien Volodymyr Zelensky a estimé jeudi que l'Ukraine avait besoin d'une décision européenne sur l'utilisation des avoirs russes gelés avant la fin de l'année
  • "Nos partenaires ont été informés que la décision doit être prise d'ici la fin de cette année", a-t-il déclaré. Il avait indiqué auparavant que Kiev aurait un "gros problème" si les dirigeants européens ne parvenaient pas à un accord

BRUXELLES: Le président ukrainien Volodymyr Zelensky a estimé jeudi que l'Ukraine avait besoin d'une décision européenne sur l'utilisation des avoirs russes gelés avant la fin de l'année, lors d'une conférence de presse à Bruxelles en marge d'un sommet des dirigeants de l'UE sur le sujet.

"Nos partenaires ont été informés que la décision doit être prise d'ici la fin de cette année", a-t-il déclaré. Il avait indiqué auparavant que Kiev aurait un "gros problème" si les dirigeants européens ne parvenaient pas à un accord sur l'utilisation de ces avoirs pour financer l'Ukraine. En l'absence d'accord, Kiev sera à court d'argent dès le premier trimestre 2026.

 

 


Trump impose des restrictions d'entrée à sept autres pays et aux Palestiniens

Des personnes arrivent à l'aéroport international John F. Kennedy de New York, le 9 juin 2025. (AFP)
Des personnes arrivent à l'aéroport international John F. Kennedy de New York, le 9 juin 2025. (AFP)
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  • Donald Trump élargit les interdictions d’entrée aux États-Unis à sept pays supplémentaires, dont la Syrie, et inclut les Palestiniens munis de documents de l’Autorité palestinienne
  • La Maison Blanche invoque la sécurité nationale, tout en prévoyant des exceptions limitées, dans le cadre d’un durcissement général de la politique migratoire

WASHINGTON: Donald Trump a étendu mardi les interdictions d'entrée aux Etats-Unis aux ressortissants de sept pays, dont la Syrie, ainsi qu'aux Palestiniens.

Le président américain a signé une proclamation "restreignant et limitant davantage l'entrée des ressortissants étrangers afin de protéger la sécurité des Etats-Unis", a indiqué la Maison Blanche.

Les nouveaux pays concernés par cette mesure sont le Burkina Faso, le Niger, le Mali, le Soudan du Sud et la Syrie, tandis que le Laos et la Sierra Leone passent de restrictions partielles à totales.

Les Palestiniens disposant de documents de voyage émis par l'Autorité palestinienne sont également visés.

L'administration Trump avait déjà imposé des restrictions totales visant les ressortissants de douze pays et des dizaines d'autres pays se sont vus imposer des restrictions partielles.

S'agissant de la Syrie, la mesure intervient quelques jours après une attaque meurtrière contre des soldats américains dans le centre de ce pays.

L'administration Trump dit avoir identifié des pays où les vérifications sont "tellement insuffisantes qu'elles justifiaient une suspension totale ou partielle de l'admission des ressortissants de ces pays".

La proclamation prévoit cependant des exceptions pour les résidents permanents légaux, les titulaires de visas existants, certaines catégories de visas comme les athlètes et les diplomates, et les personnes dont "l'entrée sert les intérêts nationaux des Etats-Unis".

Depuis son retour au pouvoir en janvier, Donald Trump mène une vaste campagne contre l'immigration illégale et a considérablement durci les conditions d'entrée aux Etats-Unis et l'octroi de visas, arguant de la protection de la sécurité nationale.

Ces mesures visent ainsi à interdire l'entrée sur le territoire américain aux étrangers qui "ont l'intention de menacer" les Américains, selon la Maison Blanche.

De même, pour les étrangers qui "pourraient nuire à la culture, au gouvernement, aux institutions ou aux principes fondateurs" des Etats-Unis.

Le président américain s'en est récemment pris avec virulence aux Somaliens, disant qu'il "ne voulait pas d'eux chez nous".

En juin, il avait annoncé des interdictions d'entrée sur le territoire américain aux ressortissants de douze pays, principalement en Afrique et au Moyen-Orient (Afghanistan, Birmanie, Tchad, Congo-Brazzaville, Guinée équatoriale, Erythrée, Haïti, Iran, Libye, Somalie, Soudan, Yémen).

En revanche, le Turkménistan, pays qui figure parmi les plus reclus au monde, se voit accorder un satisfécit, la Maison Blanche évoquant mardi des "progrès significatifs" dans cet Etat d'Asie centrale.

Du coup, les ressortissants de ce pays pourront à nouveau obtenir des visas américains, mais uniquement en tant que non-immigrants.

Lors de son premier mandat (2017-2021), Donald Trump s'en était pris de façon similaire à certains pays, ciblant principalement des pays musulmans.