«Ca y est»: coup d'envoi du bac 2022 avec les épreuves de spécialité

Les élèves débutent une épreuve dans le cadre des épreuves du baccalauréat au Lycée technique Diderot à Paris, le 11 mai 2022. (AFP)
Les élèves débutent une épreuve dans le cadre des épreuves du baccalauréat au Lycée technique Diderot à Paris, le 11 mai 2022. (AFP)
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Publié le Mercredi 11 mai 2022

«Ca y est»: coup d'envoi du bac 2022 avec les épreuves de spécialité

  • Les 523 199 élèves de Terminale des lycées généraux et technologiques ont commencé mercredi après-midi à plancher sur ces épreuves
  • En raison du Covid, ces épreuves, qui n'avaient jamais pu se tenir jusque là, ont été reportées de mars à mai

PARIS: "C'est un peu l'aboutissement de trois ans de lycée", estime Majda, 18 ans, à Paris. Quelque 520 000 lycéens ont passé mercredi leurs premières épreuves de spécialité du bac, après deux années perturbées par la pandémie qui avaient vu la suppression de la plupart des grandes épreuves écrites.

"Ça y est!". Aliocha, 17 ans, se dit "soulagé" après avoir passé les maths au lycée Diderot. Il composera jeudi sur sa deuxième épreuve de spécialité, celle de Sciences de la vie et de la Terre (SVT). Mais "ce sera plus simple, c'est sûr", dit-il.

"Soit j'ai tout compris, soit j'ai rien compris", sourit Mamadou, 18 ans, qui passe le bac technologique STI2D (Sciences et technologies de l'industrie et du développement durable) dans le même établissement. Car l'épreuve de Maths-physique-chimie lui a "paru trop simple". "C'était plus dur durant l'année", juge-t-il.

A la sortie du lycée Ampère de Lyon, Myriam, 18 ans, en spécialité Histoire-Géographie, géopolitique et Sciences Politiques (HGGSP), se réjouit. "J'ai eu de la chance. La semaine dernière, je me suis entraînée sur une composition sur les espaces de conquête. Je suis tombée sur ça!", lance-t-elle. "Je suis partie avec des larmes, je reviens avec le sourire". 

Non loin de là, Salomé, 17 ans, en spécialité Sciences de la vie et de la Terre (SVT) juge, elle, qu'"heureusement les révisions n'ont pas servi à rien" car elle "était prête".

Les 523 199 élèves de Terminale des lycées généraux et technologiques ont commencé mercredi après-midi à plancher sur ces épreuves, nées de la réforme du baccalauréat décidée par Jean-Michel Blanquer, qui se poursuivront jusqu'à vendredi selon les matières.

C'est "une revalorisation du baccalauréat, et c'est pour ça que les élèves prennent très au sérieux les enseignements de spécialité", a assuré sur RTL le ministre de l'Education.

En raison du Covid, ces épreuves, qui n'avaient jamais pu se tenir jusque là, ont été reportées de mars à mai. Mais le programme est le même que si elles s'étaient déroulées en mars. 

Les candidats passent chacun deux épreuves de spécialité (parmi un choix de 13 matières en filière générale). Elles comptent à elles deux pour un tiers des résultats du bac, calculés sur 100 points. 

Enjeu réduit 

En 2020 et 2021, l'essentiel du bac s'était déroulé en contrôle continu du fait de la pandémie. La philosophie avait été la seule épreuve écrite l'an dernier, avec le français en Première.

Cette années, les épreuves écrites de spécialité peuvent enfin se tenir. Mais l'enjeu est moindre puisque, du fait du report, les notes dans ces disciplines ne sont pas prises en compte dans Parcoursup, la plateforme d'admission dans l'enseignement supérieur.

Les dossiers examinés par les établissements auxquels ont postulé les futurs bacheliers indiquent à la place les moyennes de spécialités sur les trois trimestres de Première et les deux premiers de Terminale. "J'aurais vraiment préféré que ces épreuves comptent, mais le Covid en a décidé autrement", déplore Majda au lycée Diderot à Paris.

Devant le lycée Kléber de Strasbourg, Haris, pantalon baggy et T-shirt ample, sorti une heure avant la fin de son épreuve d'Histoire des Arts, a lui l'impression d'avoir "servi de cobaye" avec ces premières épreuves. "Les autres, l'an dernier, les ont évitées", constate-t-il.

Cette année, 381 221 candidats se présentent au bac général, 141 978 au bac technologique et 186 200 au bac professionnel, soit quelque 710 000 jeunes au total. Les épreuves du bac professionnel obéissent à un autre calendrier. 

Parmi les spécialité les plus choisies pour le bac général, figurent les Mathématiques (142 730 candidats), les Sciences économiques et sociales (136 466), ou encore Histoire-géographie, géopolitique et sciences politiques (106 994).

Les élèves connaîtront leurs notes à ces épreuves en même temps que le reste de leurs résultats du bac, le 5 juillet.

Depuis la réforme du baccalauréat en 2019, les résultats reposent à 40% sur du contrôle continu et à 60% sur des épreuves terminales: le français écrit et oral en Première, et la philosophie, les spécialités et le grand oral en Terminale. 

Le taux de réussite au baccalauréat dépasse depuis 2012 les 80%. L'an dernier, près de 94% des candidats ont décroché l'examen qui permet d'accéder aux études supérieures.

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La dissolution de la BRAV-M n'est «pas à l'ordre du jour», selon le préfet de police

Brigades de répression de l'action violente (BRAV) en formation lors d'affrontements avec des manifestants en marge d'une manifestation à Paris le 7 mars 2023 (Photo, AFP).
Brigades de répression de l'action violente (BRAV) en formation lors d'affrontements avec des manifestants en marge d'une manifestation à Paris le 7 mars 2023 (Photo, AFP).
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  • «Le comportement de quelques individus ne doit pas jeter l'opprobre sur toute une unité»
  • Deux autres enquêtes judiciaires ont été ouvertes cette semaine et confiées à l'IGPN à la suite de deux plaintes

PARIS: Le préfet de police Laurent Nuñez a indiqué samedi que le démantèlement de la BRAV-M, une unité mise en cause récemment dans plusieurs affaires de violences policières dans le cadre des manifestations contre la réforme des retraites, n'est "évidemment pas à l'ordre du jour".

"Le comportement de quelques individus ne doit pas jeter l'opprobre sur toute une unité qui, ces dernières années, et singulièrement en ce moment, prouve toute son utilité", a déclaré le préfet sur France Info.


Raffinerie de Normandie: Un recours contre les réquisitions examiné en référé

Un syndicaliste CGT se tient près des camions-citernes lors d'une manifestation de blocage de l'entrée du dépôt pétrolier de Frontignan (Photo, AFP).
Un syndicaliste CGT se tient près des camions-citernes lors d'une manifestation de blocage de l'entrée du dépôt pétrolier de Frontignan (Photo, AFP).
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  • Agnès Pannier-Runacher avait annoncé les réquisitions de plusieurs grévistes de la raffinerie afin d'alimenter en kérosène les aéroports parisiens
  • A l'issue de l'audience, l'avocate de la CGT de TotalEnergies Elsa Marcel a fustigé les arguments «lunaires» de la préfecture

RENNES: Le tribunal administratif de Rouen a examiné samedi après-midi la requête en référé de la CGT contestant la légalité des réquisitions de grévistes de la raffinerie TotalEnergies de Gonfreville-L'Orcher (Seine-Maritime) opérées vendredi par la préfecture, a-t-on appris de sources concordantes.

Vendredi, la ministre de la Transition énergétique Agnès Pannier-Runacher avait annoncé les réquisitions par la préfecture de Seine-Maritime de plusieurs grévistes de la raffinerie afin d'alimenter en kérosène les aéroports parisiens.

Dans leur recours, les avocats de la CGT ont avancé que la loi n'autorise les réquisitions qu'en cas "d'événement majeur de la plus haute gravité".

La requête souligne aussi que les installations pétrolières figurent dans la liste des services "ne souffrant aucune restriction à l’exercice du droit de grève".

"Aucun service essentiel à la sécurité des personnes et des biens n’est affecté par les difficultés d’approvisionnement", assurent-ils.

A l'issue de l'audience, l'avocate de la CGT de TotalEnergies Elsa Marcel a fustigé les arguments "lunaires" de la préfecture.

"Elle dresse un portrait apocalyptique de la situation à Roissy, où il y aurait 25.000 voyageurs en train d'errer. (...) Elle met aussi en avant la sécurité aérienne", a déclaré Me Marcel à l'AFP.

"La réalité, c'est que le gouvernement veut en finir avec cette grève et fait comme si il y avait un motif impérieux. Mais on ne parle pas d'essence pour les ambulances, on parle de kérosène pour des avions. (...) Quand les travailleurs arrêtent de travailler, oui, il y a des baisses de production", a-t-elle insisté.

De son côté, le secrétaire général CGT de TotalEnergies Alexis Antonioli a salué, une audience "bien soutenue en dehors" du tribunal, évoquant un rassemblement de plusieurs dizaines de personnes.

La décision est attendue d'ici dimanche soir.


150 influenceurs aux députés: «Ne cassez pas notre modèle»

 Parmi ces influenceurs, des stars comme Squeezie, Cyprien ou Seb la Frite (Photo, Youtube).
Parmi ces influenceurs, des stars comme Squeezie, Cyprien ou Seb la Frite (Photo, Youtube).
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  • Ils demandent aux députés de ne pas les «considérer comme une menace»
  • Bruno Le Maire a présenté vendredi une batterie de mesures pour réguler un secteur jusqu'ici largement sans contraintes

PARIS: "Ne cassez pas notre modèle" à cause des "dérives d'une minorité", ont lancé dimanche aux députés 150 influenceurs, dont des stars comme Squeezie, Cyprien ou Seb la Frite, avant l'examen la semaine prochaine d'une proposition de loi pour encadrer leur activité.

"Nous entendons parler des +influvoleurs+, +du combat à mener+ contre nous. Nous pensons que c'est une erreur. Qu'une minorité est devenue une généralité", plaident les influenceurs dans une tribune parue dans le Journal du Dimanche.

Bruno Le Maire, ministre de l'Economie, a présenté vendredi une batterie de mesures pour réguler un secteur jusqu'ici largement sans contraintes. En particulier, il veut soumettre les 150.000 influenceurs français, qui vivent souvent de la promotion de produits, "aux mêmes règles" publicitaires que les médias traditionnels.

Le petit monde des stars d'Instagram, YouTube et TikTok s'inquiète d'être assimilé à ceux qui sont accusés de tromper les consommateurs.

"Votre seule boussole doit être la protection des consommateurs des dérives d'une minorité qui se croit tout permis et la préservation de nos activités et des emplois que nous créons. Ne cassez pas le modèle vertueux que nous construisons aux quatre coins de la France avec et pour les Français. Comprenez-le, protégez-le, faites-le grandir", demandent les influenceurs.

"Arnaques, contrefaçons, pratiques commerciales douteuses, certains ont fait croire ces derniers mois qu'ils étaient représentatifs de notre secteur alors qu'il ne représentent qu'une minorité. Ce sont leurs dérives que nous souhaitons d'abord dénoncer", insistent-ils.

"Nous ne sommes certainement pas parfaits. Nous avons fait des erreurs. Mais notre priorité est et sera toujours la protection des consommateurs, de nos communautés. Nous sommes favorables à un encadrement du secteur", assurent les signataires, en s'écriant : "Nous ne sommes pas des panneaux publicitaires ambulants".

Ils demandent aux députés de ne pas les "considérer comme une menace" ni "mettre à mal une économie florissante" qui représente "des milliers d'emplois" en aidant à promouvoir les entreprises. "Le débat n'est pas d'être pour ou contre l'influence", concluent-ils.

En janvier, la répression des fraudes (DGCCRF) a publié une enquête accablante sur les pratiques du secteur, avec tromperie sur les produits vendus, promotion de paris sportifs risqués, voire d'injections "par des esthéticiens et des non professionnels de santé". La proposition de loi transpartisane qui doit être examinée cette semaine prévoit également d’interdire la promotion de la chirurgie esthétique.