Six millions d'Ukrainiens réfugiés à l'étranger, les tensions montent sur le gaz

Les forces ukrainiennes maintiennent une contre-attaque au nord de la deuxième plus grande ville de Kharkiv (Photo, AFP).
Les forces ukrainiennes maintiennent une contre-attaque au nord de la deuxième plus grande ville de Kharkiv (Photo, AFP).
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Publié le Vendredi 13 mai 2022

Six millions d'Ukrainiens réfugiés à l'étranger, les tensions montent sur le gaz

  • «Si la Suède et la Finlande décident de présenter leur candidature pour être membres de l'Otan, cette commission travaille déjà pour garantir un vote rapide», a déclaré Bob Menendez
  • La France soutient pleinement la volonté de la Finlande d'entrer dans l'Otan, à laquelle Moscou menace de répliquer par des mesures «militaro-techniques», a annoncé jeudi l'Elysée

KIEV: Plus de six millions d'Ukrainiens ont fui leur pays depuis le déclenchement de l'offensive de la Russie, dont les livraisons de gaz à l'Europe étaient perturbées jeudi pour le deuxième jour consécutif.

La Pologne accueille à elle seule plus de la moitié -3,27 millions- des Ukrainiens partis à l'étranger depuis le 24 février, dont 90% sont des femmes et des enfants, a souligné le Haut commissariat aux réfugiés (HCR) à Genève, relevant toutefois que le flot de ces départs s'est au fil du temps considérablement tari.

S'y ajoutent les quelque huit millions de personnes déplacées à l'intérieur de l'Ukraine qui, avant les hostilités, avait 37 millions d'habitants dans les régions sous le contrôle de son gouvernement, la Crimée ayant été annexée en 2014 par la Russie et les zones de l'est étant contrôlées par des séparatistes prorusses.

Des civils abattus dans le dos

Jeudi également, les autorités ukrainiennes et des témoins interrogés par l'AFP ont accusé les militaires russes d'avoir tiré à partir d'un char sur une maison dans un village près de Kharkiv, dans le nord-est du territoire ukrainien, tuant plusieurs civils.

La chaîne de télévision américaine CNN a pour sa part diffusé le même jour ce qu'elle présente comme des images de vidéosurveillance montrant deux civils ukrainiens abattus dans le dos par des soldats russes, une affaire sur laquelle le parquet ukrainien enquête.

La scène se déroule près d'un concessionnaire automobile le 17 mars, dans la banlieue de Kiev. Un groupe de cinq militaires fouille les deux hommes avant de les laisser partir. Lorsqu'ils s'en vont, deux soldats leur tirent dessus.

Selon la procureure générale ukrainienne, Iryna Venediktova, un premier militaire russe doit en outre être jugé prochainement pour avoir abattu un Ukrainien de 62 ans qui circulait, non armé, sur son vélo.

Le soldat, Vadim Chichimarine, 21 ans, se déplaçait avec quatre de ses camarades après l'attaque de leur convoi le 28 février, a-t-elle expliqué. Ils auraient volé une voiture dans la région de Soumy (est) et Vadim Chichimarine aurait abattu le civil "afin qu'il ne les dénonce pas".

Dans le même temps, à Genève, le Conseil des droits de l'Homme de l'ONU a donné son feu vert à l'ouverture d'une enquête par une commission spéciale formée début mars sur l'Ukraine à propos des atrocités imputées aux Russes.

Ces investigations devraient s'ajouter à celles de la Cour pénale internationale et des autorités ukrainiennes déjà en cours.

Parallèlement, des représentants de l'ONU à New York ont réclamé l'arrêt des bombardements d'écoles en Ukraine, tout en dénonçant leur utilisation à des fins militaires.

Avertissement de Moscou à la Finlande

Sur le front diplomatique, le ministère russe des Affaires étrangères a menacé de "mesures réciproques", en particulier "militaro-techniques", la Finlande, dont les plus hauts dirigeants se sont dit favorables à une adhésion "sans délai" à l'Otan, dans le contexte de la guerre en Ukraine.

Un prélude à une candidature officielle dimanche de ce pays nordique partageant une frontière de 1.300 km avec la Russie qui l'a longtemps contraint à une sorte de neutralité forcée.

Côté occidental, le secrétaire général de l'Alliance atlantique Jens Stoltenberg, puis le chancelier allemand Olaf Scholz et le président français Emmanuel Macron ont assuré la Finlande de leur soutien, tout comme des élus clés du Sénat américain.

Si elle postule, "elle sera chaleureusement accueillie au sein de l'Otan et le processus d'adhésion se déroulera sans heurts et rapidement", a affirmé M. Stoltenberg.

Livraisons de gaz en forte baisse

Les tensions montaient aussi autour des questions énergétiques.

L'Allemagne, l'un des principaux acheteurs européens de gaz russe, a vu son approvisionnement via l'Ukraine fondre de près de 40% en deux jours.

Le géant russe Gazprom avait confirmé mercredi que les volumes livrés à l'Europe en passant par le territoire ukrainien baisseraient de près de 30% ce jeudi, après 18% la veille.

La Russie et l'Ukraine s'en rejettent la responsabilité.

Kiev dit depuis mardi ne plus pouvoir garantir les livraisons via les installations de Sokhranivka, dans la région de Lougansk (est), en raison de la présence des forces armées russes, et a demandé à Gazprom d'accroître les volumes fournis via un autre point de transit, celui de Soudja.

Mais Moscou assure que le transit peut parfaitement se faire à travers Sokhranivka et que réorienter le flot vers Soudja est impossible.

Si les baisses ont été compensées côté allemand par du gaz importé de Norvège et des Pays-Bas, Gazprom a semblé prêt à réduire davantage encore ses livraisons européennes jeudi en annonçant qu'il n'utiliserait plus un gazoduc-clé passant par la Pologne, le Yamal-EuroPol.

Le ministre allemand de l'Energie Robert Habeck a accusé la Russie d'utiliser l'énergie "comme une arme".

Washington accuse Moscou d'avoir transféré «de force» en Russie «plusieurs milliers» d'Ukrainiens

Les Etats-Unis ont accusé jeudi l'armée russe d'avoir transféré "de force" en Russie "plusieurs milliers" d'Ukrainiens depuis le début de la guerre fin février, souvent en passant par des "camps de filtration" où ils sont soumis à un traitement "brutal".
Kiev a avancé le nombre de 1,2 million de personnes déportées par Moscou en Russie. Les autorités ukrainiennes dénoncent aussi l'existence de "camp de filtration" russes, souvent dans les territoires contrôlés par la Russie dans l'est de l'Ukraine, par où passent ces "déportés".
"Les Etats-Unis estiment que les forces russes ont transféré au moins plusieurs milliers d'Ukrainiens dans ces +camps de filtration+, et évacué au moins plusieurs dizaines de milliers d'autres en Russie ou dans des territoires contrôlés par la Russie, parfois sans dire aux évacués quelle était leur destination finale", a déclaré jeudi l'ambassadeur américain auprès de l'Organisation pour la sécurité et la coopération en Europe (OSCE), Michael Carpenter.
Le diplomate a évoqué des témoignages sur les "interrogatoires brutaux", assortis de "torture", subis dans ces "camps de filtration", visant à identifier toute personne avec "la moindre allégeance à l'Ukraine".

Réunion du G7

Le président Vladimir Poutine a quant à lui jugé jeudi que les sanctions économiques imposées par les Occidentaux à la Russie affectaient plus l'Europe que son pays.

La question des sanctions et des perturbations dans les fournitures de gaz devrait être au menu de la visite du ministre ukrainien des Affaires étrangères Dmytro Kouleba en Allemagne, où il devait participer vendredi et samedi à une réunion avec ses homologues du G7 (Canada, France, Allemagne, Italie, Japon, Royaume-Uni et Etats-Unis).

"L'Europe doit couper l'oxygène énergétique" à la Russie et "se débarrasser de sa dépendance du gaz russe", a lancé jeudi M. Kouleba.

Les 27 Etats de l'UE s'efforcent de réduire leur dépendance aux hydrocarbures russes depuis le début du conflit, mais n'ont pas réussi pour l'instant à s'entendre concernant un arrêt progressif des achats de pétrole russe.

Les ministres des Affaires étrangères des pays de l'Otan se réuniront aussi vendredi et samedi pour discuter de leur soutien militaire à l'Ukraine et peut-être également à la Moldavie.

La Russie est en effet soupçonnée de vouloir faire avancer ses troupes jusqu'à la Transdniestrie, une région séparatiste prorusse sur le territoire moldave.

Lente progression

Jeudi, l'armée russe continuait son offensive dans le Donbass, où elle ne progresse que lentement, et essaie notamment de prendre "le contrôle total" des localités de Roubijné et de Severodonetsk, a noté la présidence ukrainienne.

Les habitants de la région ayant refusé d'évacuer sont souvent favorables à Moscou. "Ils donnent aux Russes nos coordonnées, c'est certain", a raconté à l'AFP un soldat dont le nom de guerre est "Zastava" rencontré sur la ligne de front à Novomykolaïvka

En gare de Kiev, les retours d'Ukrainiens partis à l'étranger se multiplient depuis le 9 mai, date à laquelle l'Ukraine redoutait une action militaire d'éclat de la Russie pour l'anniversaire de la victoire sur l'Allemagne nazie.

Lorsqu'un train en provenance de Pologne entre en gare, des cris de joie retentissent.

"On s'habitue à la guerre, à la menace. Les craintes qu'on avait il y deux mois sont différentes de celles d'aujourd'hui", explique sur un quai Dana Pervalska, 27 ans.


Russie: le cycliste français Sofiane Sehili libéré

Le cycliste français Sofiane Sehili, incarcéré depuis début septembre en Russie, a été condamné jeudi à une amende pour "franchissement illégal de la frontière" russe et libéré, a rapporté l'agence publique russe RIA Novosti. (AFP)
Le cycliste français Sofiane Sehili, incarcéré depuis début septembre en Russie, a été condamné jeudi à une amende pour "franchissement illégal de la frontière" russe et libéré, a rapporté l'agence publique russe RIA Novosti. (AFP)
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  • Le cycliste était parti de Lisbonne début juillet, et comptait traverser 17 pays pour arriver début septembre à Vladivostok, en Extrême-Orient russe
  • Sa compagne Fanny Bensussan a indiqué en septembre à la chaîne française France 3 Occitanie que le cycliste avait décidé de se présenter devant les douaniers, convaincu qu'ils le laisseraient tout de même passer à vélo, mais avait été arrêté

MOSCOU: Le cycliste français Sofiane Sehili, incarcéré depuis début septembre en Russie, a été condamné jeudi à une amende pour "franchissement illégal de la frontière" russe et libéré, a rapporté l'agence publique russe RIA Novosti.

Un tribunal de la localité de Pogranitchny, dans la région de Primorié (Extrême-Orient russe), a "reconnu Sofiane Sehili coupable" et l'a condamné "à une amende de 50.000 roubles" (environ 530 euros), a annoncé la juge Irina Billé, citée par l'agence.

Compte tenu du temps passé en détention provisoire, le cycliste de 44 ans a été exempté du paiement de l'amende et libéré dans la salle du tribunal, selon la même source.

Contactée par l'AFP, l'avocate de Sofiane Sehili, Alla Kouchnir, n'était pas joignable dans l'immédiat.

Accusé de "franchissement illégal de la frontière" russe, M. Sehili risquait jusqu'à deux ans de prison.

Il a été arrêté début septembre en Extrême-Orient russe, censé être l'étape finale de son record du monde de la traversée eurasienne à vélo, et était depuis en détention provisoire dans l'attente de son procès.

Le cycliste d'endurance français avait voulu pédaler en Russie depuis la Chine via un poste-frontière qui n'était franchissable qu'en train ou en autocar, selon un responsable d'une commission publique de contrôle des prisons, Vladimir Naïdine.

Or, utiliser ces modes de transport aurait invalidé son record après plus de 60 jours et des milliers de kilomètres d'effort.

Le cycliste était parti de Lisbonne début juillet, et comptait traverser 17 pays pour arriver début septembre à Vladivostok, en Extrême-Orient russe.

Sa compagne Fanny Bensussan a indiqué en septembre à la chaîne française France 3 Occitanie que le cycliste avait décidé de se présenter devant les douaniers, convaincu qu'ils le laisseraient tout de même passer à vélo, mais avait été arrêté.

"Il ne pensait qu'à son exploit sportif", avait-elle expliqué.

Ancien documentaliste au magazine culturel Télérama, Sofiane Sehili s'est spécialisé dans l'ultracyclisme, fait d'épreuves longues de plusieurs centaines ou milliers de kilomètres.

Plusieurs ressortissants occidentaux ont été arrêtés en Russie depuis le début de l'offensive à grande échelle en Ukraine en 2022, et les relations diplomatiques entre Paris et Moscou sont glaciales.


Washington menace Bogota, 5 morts dans des frappes américaines dans le Pacifique

Les Etats-Unis ont à nouveau frappé mercredi un bateau soupçonné de trafic de drogue dans l'océan Pacifique, portant le total à cinq morts en deux jours, et menacé directement le président colombien Gustavo Petro. (AFP)
Les Etats-Unis ont à nouveau frappé mercredi un bateau soupçonné de trafic de drogue dans l'océan Pacifique, portant le total à cinq morts en deux jours, et menacé directement le président colombien Gustavo Petro. (AFP)
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  • Dans le même temps, les Etats-Unis ont frappé un deuxième bateau dans l'océan Pacifique mercredi, après une première attaque mardi, selon le secrétaire américain à la Défense Pete Hegseth, faisant cinq morts au total
  • Ces frappes, qui selon Washington visent des narcotrafiquants en eaux internationales, n'avaient jusqu'à présent eu lieu que dans les Caraïbes

WASHINGTON: Les Etats-Unis ont à nouveau frappé mercredi un bateau soupçonné de trafic de drogue dans l'océan Pacifique, portant le total à cinq morts en deux jours, et menacé directement le président colombien Gustavo Petro.

Le président américain Donald Trump a qualifié M. Petro de "baron de la drogue" et de "pire président que la Colombie ait jamais eu". L'élu de gauche a répondu en annonçant porter plainte pour diffamation devant la justice américaine.

M. Trump, qui a déjà proféré des menaces similaires à l'encontre du dirigeant vénézuélien Nicolas Maduro, a également invité M. Petro à "faire attention". Le secrétaire d'Etat Marco Rubio a de son côté qualifié le dirigeant colombien de "fou".

Dans le même temps, les Etats-Unis ont frappé un deuxième bateau dans l'océan Pacifique mercredi, après une première attaque mardi, selon le secrétaire américain à la Défense Pete Hegseth, faisant cinq morts au total.

Ces frappes, qui selon Washington visent des narcotrafiquants en eaux internationales, n'avaient jusqu'à présent eu lieu que dans les Caraïbes.

Une source militaire colombienne a affirmé à l'AFP que la frappe de mardi s'était produite "près" mais non à l'intérieur des eaux coombiennes.

Au total, les Etats-Unis ont revendiqué neuf attaques de ce type ces dernières semaines, pour 37 morts.

L'origine des navires visés – huit bateaux et un semi-submersible – n'a pas été précisée, mais certains ont été détruits au large du Venezuela.

"Inacceptable" 

Washington a déployé des avions de chasse et des navires dans ce qu'il revendique comme une lutte contre le narcotrafic.

La Maison Blanche et le Pentagone ont toutefois produit peu de preuves pour étayer leurs affirmations selon lesquelles les personnes ciblées étaient impliquées dans le trafic de drogue.

Le Pentagone a déclaré au Congrès que les Etats-Unis étaient en "conflit armé" avec les cartels sud-américains, les qualifiant de groupes terroristes.

"Tout comme Al-Qaïda a mené une guerre contre notre patrie, ces cartels mènent une guerre contre notre frontière et notre peuple. Il n'y aura ni refuge ni pardon, seulement la justice ", a déclaré M. Hegset.

Mais selon les experts, les exécutions extrajudiciaires restent illégales, même si elles visent des narcotrafiquants présumés.

La Colombie est le premier producteur mondial de cocaïne, mais elle travaille depuis des décennies avec les Etats-Unis pour en réduire la production, contrôlée par divers groupes paramilitaires, cartels et guérillas.

"Ce qui est en jeu, c'est une relation historique vieille de plus de 200 ans, qui profite aux Etats-Unis comme à la Colombie", s'est alarmé mercredi l'ambassadeur colombien à Washington Daniel García-Peña, dans un entretien à l'AFP, après avoir été rappelé à Bogota pour consultation

"Nous sommes face à un gouvernement américain qui cherche à changer le paradigme (...) de ses relations internationales, dans lequel l'incertitude joue malheureusement un rôle très important", a-t-il ajouté, jugeant les menaces de Donald Trump "inacceptables".

Le Venezuela a de son côté accusé les Etats-Unis de prétexter de la lutte contre le trafic de drogue pour tenter de renverser son président, Nicolas Maduro. Celui-ci a affirmé mercredi que son pays disposait de 5.000 missiles antiaériens portables pour contrer les forces américaines.


Rubio affirme que les projets d'annexion d'Israël en Cisjordanie «menacent» la trêve à Gaza

Le secrétaire d'État américain Marco Rubio. (AFP)
Le secrétaire d'État américain Marco Rubio. (AFP)
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  • Marco Rubio a averti que les projets de loi israéliens visant à étendre la souveraineté en Cisjordanie risquent de compromettre la trêve à Gaza, soulignant que les États-Unis, sous Donald Trump, ne peuvent pas les soutenir pour le moment
  • Malgré le soutien de l’extrême droite israélienne à l’annexion, Washington redoute que ces initiatives ravivent les tensions en Cisjordanie et fragilisent les efforts de paix en cours

WASHINGTON: Le chef de la diplomatie américaine Marco Rubio a mis en garde mercredi sur le fait que le vote au parlement israélien de projets de loi visant à étendre la souveraineté israélienne en Cisjordanie risquait de "menacer" la trêve à Gaza.

"Je pense que le président (Donald Trump) s'est assuré que ce n'est pas quelque chose que nous pouvons soutenir pour le moment", a déclaré M. Rubio aux journalistes alors qu'il partait pour Israël, où il est attendu jeudi, affirmant que cela "menacerait" le cessez-le-feu et serait "contre-productif".

La Knesset, le Parlement israélien, s'est prononcé mercredi pour l'examen de deux projets de loi visant à étendre la souveraineté israélienne en Cisjordanie occupée, en pleine visite du vice-président américain JD Vance en Israël.

Le président américain Donald Trump, allié d'Israël dans sa guerre contre le mouvement islamiste Hamas, s'est opposé à toute annexion de la Cisjordanie par Israël, un projet soutenu par l'extrême droite israélienne.

Les députés israéliens se sont prononcés sur deux projets de loi en lecture préliminaire, un vote destiné à autoriser leur examen en première lecture.

Israël a approuvé en août un projet clé de construction de 3.400 logements en Cisjordanie, dénoncé par l'ONU et plusieurs dirigeants étrangers.

"C'est une démocratie, ils vont voter", a déclaré M. Rubio.

"Mais pour l'instant, c'est quelque chose qui, selon nous, pourrait être contre-productif", a-t-il ajouté.

Interrogé sur la recrudescence des violences commises par des colons israéliens extrémistes contre les Palestiniens en Cisjordanie, M. Rubio a déclaré: "Nous sommes préoccupés par tout ce qui menace de déstabiliser le fruit de nos efforts".

Marco Rubio se rend en Israël dans la foulée du vice-président JD Vance, qui s'est montré globalement optimiste quant au maintien de l'accord de cessez-le-feu entre Israël et le mouvement islamiste palestinien Hamas.

Entré en vigueur le 10 octobre et basé sur un plan de M. Trump, cet accord avait paru vaciller dimanche après des violences meurtrières à Gaza et des échanges d'accusations de violations de la trêve.

"Il y aura chaque jour des menaces, mais je pense en réalité que nous sommes en avance sur le calendrier en termes de mise en place, et le fait que nous ayons traversé ce week-end est un bon signe", a dit M. Rubio.