Obsèques de Shireen Abu Akleh: les évêques de Terre sainte s'en prennent à Israël

Les évêques de Terre sainte ont accusé lundi Israël d'avoir "manqué de respect" à l'Eglise, suite à l'intervention de la police israélienne lors des funérailles vendredi de la journaliste palestinienne Shireen Abu Akleh. (AFP).
Les évêques de Terre sainte ont accusé lundi Israël d'avoir "manqué de respect" à l'Eglise, suite à l'intervention de la police israélienne lors des funérailles vendredi de la journaliste palestinienne Shireen Abu Akleh. (AFP).
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Publié le Lundi 16 mai 2022

Obsèques de Shireen Abu Akleh: les évêques de Terre sainte s'en prennent à Israël

  • Lors de la procession, le cercueil de Shireen Abu Akleh avait failli tomber des mains des porteurs frappés par des policiers armés de matraques
  • Le directeur de l'hôpital Saint-Joseph, Jamil Koussa, a déclaré qu'il avait parlé à la police devant l'établissement vendredi et avait plaidé pour que le cortège soit autorisé à "se dérouler pacifiquement"

JERUSALEM: Les évêques de Terre sainte ont dénoncé lundi « l'invasion de la police » israélienne lors des funérailles à Jérusalem de la journaliste palestinienne tuée Shireen Abu Akleh, l'accusant d'avoir « manqué de respect » à l'Eglise. 

Vendredi, des milliers de Palestiniens ont participé aux obsèques de la journaliste de la TV Al Jazeera, tuée mercredi d'une balle dans la tête alors qu'elle couvrait un raid militaire israélien dans le camp de réfugiés de Jénine en Cisjordanie, territoire palestinien occupé par Israël depuis 1967.  

A la sortie du cercueil de la journaliste l'hôpital Saint-Joseph à Jérusalem-Est, secteur palestinien de la ville également occupé par Israël, la police a pénétré dans l'enceinte de l'établissement et chargé une foule brandissant des drapeaux palestiniens, frappant avec des matraques des Palestiniens et des porteurs du cercueil qui a failli tomber par terre, selon des images qui ont fait le tour des réseaux sociaux.  

Lundi, lors d'une conférence de presse à l'hôpital Saint-Joseph, l'administrateur apostolique du patriarcat latin de Jérusalem, Pierbattista Pizzaballa, a dénoncé « l'invasion de la police israélienne et son usage disproportionné de la force ». 

La police « a attaqué la foule, frappant les gens à coups de matraque, lançant des grenades lacrymogènes et tirant des balles en caoutchouc », a-t-il accusé. 

Ni chants, ni drapeaux 

Les forces israéliennes ont « manqué de respect à l'Eglise, à l'établissement de santé et à la mémoire des morts », a-t-il ajouté. 

L'hôpital appartient à la congrégation française des Soeurs de Saint-Joseph-de-l'Apparition présente sur cette terre depuis près de 200 ans.  

La police a annoncé l'ouverture d'une enquête, en affirmant que les policiers avaient été « poussés à recourir à la force face à des émeutiers » parmi le cortège funèbre.    

Elle a aussi accusé la foule d'avoir empêché le transport du cercueil dans un corbillard, « tel qu'il a été convenu avec la famille ». 

Mais la famille de Shireen Abu Akleh, qui détenait également la nationalité américaine, ont rejeté cette version des faits. 

Son frère, Antoun Abu Akleh, a affirmé à la même conférence de presse à l'hôpital, que la police l'avait interpellé la veille des funérailles pour lui signifier qu'elle s'opposerait à tout « chant (nationaliste) ou drapeau palestiniens » lors du cortège. Israël considère toute la ville de Jérusalem comme sa capitale « éternelle et indivisible ».  

Quand la famille est arrivée à l'hôpital vendredi, la police semblait prête à charger, a-t-il expliqué, soulignant que « des routes avaient été bloquées et (des agents anti-émeutes) déployés ». 

Lina Abu Akleh, une nièce de la journaliste, a affirmé qu'un policier avait « menacé » de la « frapper » et quelle avait dû se cacher à l'intérieur de l'hôpital quand les forces israéliennes ont commencé à lancer des grenades lacrymogènes. 

Père Luc Pareydt, conseiller pour les affaires religieuses au consulat général de France à Jérusalem, a affirmé avoir été saisi à quel point le cortège était « calme et solennel » avant l'intervention de la police. 

« Complètement injustifiée »  

Le directeur de l'hôpital Saint-Joseph, Jamil Koussa a déclaré qu'il avait plaidé vendredi auprès de la police pour laisser le cortège « se dérouler pacifiquement ».  

La police a alors prévenu que si les personnes en deuil entonnaient des « chants » nationaux palestiniens ou brandissaient des drapeaux, le cortège serait bloqué, a-t-il dit. 

Un médecin a été blessé par une balle en caoutchouc lors de la charge de la police, selon lui. La réaction israélienne était « complètement injustifiée ».  

La foule a pu ensuite accompagner le cercueil vers une église de la Vieille Ville où une messe a été célébrée, puis au cimetière. 

Le meurtre de la journaliste de 51 ans a été condamnée à l'unanimité par le Conseil de sécurité de l'ONU qui a réclamé « une enquête transparente et impartiale ». 

L'Autorité palestinienne, la télévision du Qatar Al Jazeera et le gouvernement du Qatar ont accusé l'armée israélienne d'avoir tué la journaliste. 

Israël, après avoir affirmé qu'elle avait « probablement » succombé à un tir palestinien, a ensuite dit ne pas écarter que la balle ait été tirée par ses soldats. 


Le prince héritier saoudien s'envole pour les États-Unis

Le prince héritier saoudien Mohammed ben Salmane a quitté le royaume lundi pour se rendre aux États-Unis, a rapporté l'agence de presse saoudienne. (Photo Arab News)
Le prince héritier saoudien Mohammed ben Salmane a quitté le royaume lundi pour se rendre aux États-Unis, a rapporté l'agence de presse saoudienne. (Photo Arab News)
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  • Le prince héritier effectuera une visite officielle de travail à l'invitation du président américain Donald Trump
  • Au cours de cette visite, il rencontrera M. Trump pour discuter des relations entre leurs deux pays et des moyens de les renforcer dans divers domaines. Des questions d'intérêt commun seront également abordées

RIYAD : Le prince héritier saoudien Mohammed ben Salmane a quitté le royaume lundi pour se rendre aux États-Unis, a rapporté l'agence de presse saoudienne.

Le prince héritier effectuera une visite officielle de travail à l'invitation du président américain Donald Trump.

Au cours de cette visite, il rencontrera M. Trump pour discuter des relations entre leurs deux pays et des moyens de les renforcer dans divers domaines. Des questions d'intérêt commun seront également abordées. 

 


Liban: un mort dans une nouvelle frappe israélienne 

Une frappe israélienne a fait un mort dimanche dans le sud du Liban, théâtre récurrent de tirs malgré le cessez-le-feu en vigueur entre Israël et le Hezbollah libanais, a indiqué le ministère libanais de la Santé. (AFP)
Une frappe israélienne a fait un mort dimanche dans le sud du Liban, théâtre récurrent de tirs malgré le cessez-le-feu en vigueur entre Israël et le Hezbollah libanais, a indiqué le ministère libanais de la Santé. (AFP)
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  • Plus tôt dimanche, la Force intérimaire des Nations unies au Liban (Finul) avait accusé l'armée israélienne d'avoir ouvert le feu sur ses membres dans le sud du pays, Israël assurant ne pas avoir visé les Casques bleus "délibérément"
  • Malgré un cessez-le-feu conclu en novembre 2024, à l'issue de plus d'un an d'hostilités avec le Hezbollah, Israël continue de mener des attaques régulières contre les bastions du mouvement pro-iranien au Liban

BEYROUTH: Une frappe israélienne a fait un mort dimanche dans le sud du Liban, théâtre récurrent de tirs malgré le cessez-le-feu en vigueur entre Israël et le Hezbollah libanais, a indiqué le ministère libanais de la Santé.

"Une frappe ce soir de l'ennemi israélien sur une voiture dans la ville d'Al-Mansouri, située dans le district de Tyr, a tué un citoyen", a annoncé le ministère dans un communiqué.

Selon l'Agence de presse officielle libanaise Ani, cette frappe de drone a tué le directeur d'une école locale nommé Mohammed Shoueikh.

L'armée israélienne n'a pas réagi dans l'immédiat à ces informations.

Plus tôt dimanche, la Force intérimaire des Nations unies au Liban (Finul) avait accusé l'armée israélienne d'avoir ouvert le feu sur ses membres dans le sud du pays, Israël assurant ne pas avoir visé les Casques bleus "délibérément".

Malgré un cessez-le-feu conclu en novembre 2024, à l'issue de plus d'un an d'hostilités avec le Hezbollah, Israël continue de mener des attaques régulières contre les bastions du mouvement pro-iranien au Liban en l'accusant de chercher à reconstituer ses capacités militaires.

La Finul oeuvre avec l'armée libanaise à l'application de cet accord de cessez-le-feu ayant mis fin le 27 novembre 2024 à plus d'un an de conflit, dont deux mois de guerre ouverte, entre le Hezbollah et Israël.

Le Hezbollah a été très affaibli par la dernière guerre avec Israël et les Etats-Unis ont accru la pression sur les autorités libanaises pour le désarmer, ce que le mouvement islamiste refuse.

 


Accident de car en Arabie saoudite: 45 pèlerins tués selon la police indienne

45 pèlerins musulmans en majorité de nationalité indienne sont décédés dans un accident de car survenu pendant la nuit près de la ville sainte de Médine, en Arabie saoudite, a indiqué lundi la police indienne. (AFP)
45 pèlerins musulmans en majorité de nationalité indienne sont décédés dans un accident de car survenu pendant la nuit près de la ville sainte de Médine, en Arabie saoudite, a indiqué lundi la police indienne. (AFP)
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  • "L’accident tragique d'autocar impliquant des pèlerins indiens en Arabie saoudite est bouleversant"
  • 45 pèlerins musulmans en majorité de nationalité indienne sont décédés dans un accident de car survenu pendant la nuit près de la ville sainte de Médine, en Arabie saoudite, a indiqué lundi la police indienne

NEW DELHI: 45 pèlerins musulmans en majorité de nationalité indienne sont décédés dans un accident de car survenu pendant la nuit près de la ville sainte de Médine, en Arabie saoudite, a indiqué lundi la police indienne.

"L’accident tragique d'autocar impliquant des pèlerins indiens en Arabie saoudite est bouleversant", a déclaré V.C. Sajjanar, commissaire de police de Hyderabad, la ville du centre de l'Inde d'où seraient originaires un grand nombre de victimes.

Lors d'un point presse, il a indiqué que "selon les premières informations, 46 personnes se trouvaient dans le bus et malheureusement une seule personne a survécu"."