Les femmes saoudiennes au cœur de la transformation du Royaume

Une femme saoudienne pose pour une photo après avoir pris un cours de conduite à Djeddah. La décision historique de l’Arabie saoudite, en septembre 2017, d’autoriser les femmes à conduire, a été saluée dans le Royaume et à l’étranger. (Photo, AFP)
Une femme saoudienne pose pour une photo après avoir pris un cours de conduite à Djeddah. La décision historique de l’Arabie saoudite, en septembre 2017, d’autoriser les femmes à conduire, a été saluée dans le Royaume et à l’étranger. (Photo, AFP)
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Publié le Mardi 17 mai 2022

Les femmes saoudiennes au cœur de la transformation du Royaume

Une femme saoudienne pose pour une photo après avoir pris un cours de conduite à Djeddah. La décision historique de l’Arabie saoudite, en septembre 2017, d’autoriser les femmes à conduire, a été saluée dans le Royaume et à l’étranger. (Photo, AFP)
  • Les femmes font partie intégrante des changements en cours et brisent les plafonds de verre
  • Les stéréotypes et les préjugés sexistes disparaissent rapidement avec l’augmentation du nombre de femmes sur le marché du travail

DUBAÏ: Alors que l’Arabie saoudite continue d’entreprendre d’importantes réformes économiques et sociales, ses femmes et ses jeunes se trouvent au cœur de ce profond changement.

Grâce aux nombreuses initiatives visant à transformer l’économie, le lieu de travail et la société saoudienne, le rôle des femmes saoudiennes fait désormais partie intégrante du plan de réformes.

Ces observations ont été formulées par Sarah al-Tamimi, vice-présidente du Comité national saoudien de lutte contre la traite des êtres humains, et Noor Nugali, rédactrice en chef adjointe d’Arab News, avant leur participation à un débat intitulé «Les pionnières saoudiennes: le changement de l’intérieur», lors du Forum des femmes arabes à Dubaï le 17 mai.

Selon Mme Nugali, les femmes saoudiennes ont toujours été fortes, résistantes et extrêmement travailleuses, quelle que soit leur profession. La différence aujourd’hui, estime-t-elle, est qu’elles disposent d’opportunités qui n’existaient pas avant le lancement de la Vision 2030. «Nous avons eu des pionnières, des femmes qui se sont battues pour se frayer un chemin dans ce monde et ouvrir la voie à leurs successeurs», a-t-elle déclaré.

Noor Nugali, rédactrice en chef adjointe d’Arab News, anime la session «Conteurs du front de guerre» lors du Forum des femmes arabes à Dubaï.
Noor Nugali, rédactrice en chef adjointe d’Arab News, anime la session «Conteurs du front de guerre» lors du Forum des femmes arabes à Dubaï.

«Aujourd’hui, nous voyons davantage de femmes saoudiennes accéder à des postes importants et briller dans différents domaines. Ce n’était pas à cause d’un manque de talent dans le passé, mais d’un manque de possibilités, ce qui est maintenant très clair. Nous voyons donc beaucoup plus de femmes rejoindre la population active à des postes de haut niveau aujourd’hui.»

Les fondations des futures femmes dirigeantes en Arabie saoudite reposent sur un certain nombre de piliers. Outre l’ambition et l’espoir, il est essentiel de disposer d’un soutien très solide de la part de la famille, des amis et des modèles dont elles peuvent s’inspirer. «La société saoudienne est très soudée», a affirmé Mme Nugali.

«C’est une grande communauté et les femmes comme les hommes ont besoin de ce système de soutien. Nous parlons également d’égalité, ce qui revient à donner une chance à la meilleure personne, quel que soit son sexe», a-t-elle ajouté. «La brillante Vision 2030, mise en place par les dirigeants saoudiens, a créé une stratégie visant à rendre égales les chances de la main-d’œuvre et à faire en sorte que les candidats les plus qualifiés soient choisis.»

Mme Nugali a par ailleurs souligné l’importance de l’égalité et des chances pour tous. «N’embauchez pas des femmes pour remplir un quota. Embauchez les plus qualifiés, qu’ils soient hommes ou femmes, et donnez-leur tous les mêmes chances. Voilà notre vision», a-t-elle lancé.

Elle estime que les stéréotypes et les préjugés sexistes, conscients et inconscients, sont en train de disparaître rapidement, un processus qui a duré de nombreuses années. «Je suis témoin de ce qui se passe. C’est extraordinaire et merveilleux que nous en soyons là, car nous avons vécu pendant longtemps une vie dans un cocon», a affirmé Mme Nugali.

«Désormais, nous avons brisé le plafond de verre, et nous l’attendions depuis très longtemps. Le seul défi est de croire en soi et de travailler dur pour réaliser ses aspirations. Il faut être déterminé, bénéficier d’un énorme soutien, croire en soi et savoir qu’il n’y a pas de mal à faire des erreurs, car cela permet de grandir, d’apprendre et d’exceller», a-t-elle poursuivi.

Sarah al-Tamimi, vice-présidente du Comité national saoudien de lutte contre la traite des êtres humains. (Photo fournie)
Sarah al-Tamimi, vice-présidente du Comité national saoudien de lutte contre la traite des êtres humains. (Photo fournie)

Pour Sarah al-Tamimi, qui occupe également le poste de vice-présidente de la Commission saoudienne des droits de l’homme, les femmes saoudiennes vivent actuellement un âge d’or, les opportunités se développant à un rythme plus spectaculaire que jamais dans l’histoire du pays. Elle a ajouté que le gouvernement saoudien jouait un rôle actif pour que les femmes profitent de ces possibilités.

«Plusieurs réformes ont été mises en œuvre pour inciter les femmes à entrer sur le marché du travail et protéger leurs droits, de la liberté de circulation et de voyage aux lois et règlements contre le harcèlement», a-t-elle déclaré à Arab News. «Il y a eu beaucoup d’avancées réglementaires et législatives.»

De nombreux métiers qui étaient auparavant réservés aux hommes et fermés aux femmes, comme la construction, les ateliers de réparation automobile et la police, sont devenus accessibles à celles-ci ces dernières années, leur offrant des possibilités massives.

«Les efforts se poursuivent pour assurer la participation des femmes dans tous les domaines», a affirmé Mme Al-Tamimi. «La création de nouvelles possibilités pour les femmes sur le marché du travail constitue une dimension importante de la Vision 2030.»

Des femmes saoudiennes font du jogging dans les rues du quartier historique d’Al-Balad à Djeddah, le 8 mars 2018. (AFP)
Des femmes saoudiennes font du jogging dans les rues du quartier historique d’Al-Balad à Djeddah, le 8 mars 2018. (Photo, AFP)

L’égalité professionnelle et l’éducation s’avéreront cruciales pour la promotion des femmes à l’avenir. Le gouvernement saoudien ayant investi d’énormes ressources dans l’éducation des jeunes filles et des femmes, celles-ci sont désormais plus nombreuses que leurs homologues masculins à obtenir des diplômes universitaires.

De plus, sur le marché du travail, le nombre de femmes dans le domaine de l’entrepreneuriat augmente rapidement, ce qui les place au cœur de la transformation du Royaume. Les dernières données de l’Autorité générale des statistiques révèlent que les femmes saoudiennes représentent 35% de la main-d’œuvre saoudienne.

«Les femmes accèdent de plus en plus à des postes de direction, ce qui sert de fer de lance à la poursuite du développement», a souligné Mme Al-Tamimi. «Nous avons besoin de plus de femmes sur le marché du travail. Elles doivent apporter leur contribution, se développer et diriger. Il faut exploiter tout le potentiel des femmes saoudiennes et nous le constatons chaque jour. Les femmes ont tant à offrir au pays en termes de capacités et de talents», a-t-elle conclu.

Ce texte est la traduction d’un article paru sur Arabnews.com


IA: Google investit 5 milliards de livres au Royaume-Uni avant la visite de Trump

Le géant américain Google a annoncé mardi un investissement de 5 milliards de livres (5,78 milliards d'euros) sur deux ans au Royaume-Uni, notamment dans un centre de données et l'intelligence artificielle (IA), en amont de la visite d'Etat de Donald Trump dans le pays. (AFP)
Le géant américain Google a annoncé mardi un investissement de 5 milliards de livres (5,78 milliards d'euros) sur deux ans au Royaume-Uni, notamment dans un centre de données et l'intelligence artificielle (IA), en amont de la visite d'Etat de Donald Trump dans le pays. (AFP)
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  • Le Royaume-Uni s'apprête à accueillir Donald Trump pour une deuxième visite d'Etat mercredi et jeudi, après une première visite en 2019 lors de son premier mandat
  • Le président américain sera accompagné par plusieurs grands patrons, notamment de la tech. Des annonces d'investissements sont attendues ainsi que la signature d'un accord technologique avec Londres

LONDRES: Le géant américain Google a annoncé mardi un investissement de 5 milliards de livres (5,78 milliards d'euros) sur deux ans au Royaume-Uni, notamment dans un centre de données et l'intelligence artificielle (IA), en amont de la visite d'Etat de Donald Trump dans le pays.

Cette somme financera "les dépenses d'investissement, de recherche et développement" de l'entreprise dans le pays, ce qui englobe Google DeepMind (le laboratoire d'IA du géant californien), a indiqué le groupe dans un communiqué.

Google ouvre mardi un centre de données à Waltham Cross, au nord de Londres, dans lequel il avait déjà annoncé l'an dernier injecter un milliard de dollars (850 millions d'euros). La somme annoncée mardi viendra aussi compléter ce financement, a précisé un porte-parole de l'entreprise à l'AFP.

Le Royaume-Uni s'apprête à accueillir Donald Trump pour une deuxième visite d'Etat mercredi et jeudi, après une première visite en 2019 lors de son premier mandat.

Le président américain sera accompagné par plusieurs grands patrons, notamment de la tech. Des annonces d'investissements sont attendues ainsi que la signature d'un accord technologique avec Londres.

Selon un responsable américain, qui s'exprimait auprès de journalistes, dont l'AFP, en amont de la visite, les annonces se porteront à "plus de dix milliards, peut-être des dizaines de milliards" de dollars.

Le gouvernement britannique avait déjà dévoilé dimanche plus d'un milliard de livres d'investissements de banques américaines dans le pays, là aussi en amont de la visite d'Etat du président Trump.

Et l'exécutif britannique a annoncé lundi que Londres et Washington allaient signer un accord pour accélérer les délais d'autorisation et de validation des projets nucléaires entre les deux pays.

Depuis le début de la guerre en Ukraine, Londres redouble d'efforts pour se dégager des hydrocarbures et a fait du nucléaire l'une de ses priorités.

Le partenariat avec Washington, baptisé "Atlantic Partnership for Advanced Nuclear Energy", doit lui aussi être formellement signé lors de la visite d'État de Donald Trump.

 


La note française menacée de passer en catégorie inférieure dès vendredi

La dette française s'y négocie déjà à un taux bien plus coûteux que la dette allemande, dépassant même l'espace d'une journée, mardi, le taux de la dette italienne. (AFP)
La dette française s'y négocie déjà à un taux bien plus coûteux que la dette allemande, dépassant même l'espace d'une journée, mardi, le taux de la dette italienne. (AFP)
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  • La dette française s'y négocie déjà à un taux bien plus coûteux que la dette allemande, dépassant même l'espace d'une journée, mardi, le taux de la dette italienne
  • Les marchés donnent déjà à la France une "notation implicite" bien plus basse que sa note actuelle de AA-, estime M. Morlet-Lavidalie

PARIS: Fitch sera-t-elle vendredi la première agence de notation à faire passer la note souveraine française en catégorie inférieure? Les économistes, qui le pensaient il y a quelques jours, discernent des raisons d'en douter, mais ce ne pourrait être que partie remise.

Fitch ouvre le bal des revues d'automne des agences de notation. Toutes, au vu de l'état des finances publiques françaises et de la crise politique persistante depuis la dissolution, classent la France AA- ou équivalent (qualité de dette "haute ou bonne"), avec, pour certaines comme Fitch, une "perspective négative".

Ce qui préfigure une dégradation: en ce cas, la France basculerait en catégorie A (qualité "moyenne supérieure"), et devrait verser à ceux qui investissent dans sa dette une prime de risque supérieure, accroissant d'autant les remboursements de cette dette.

Pour Eric Dor, directeur des études économiques à l'IESEG School of Management, une dégradation serait "logique". D'abord parce que la situation politique n'aide pas à mettre en œuvre "un plan crédible d'assainissement budgétaire", comme Fitch l'exigeait en mars.

Mais aussi pour effacer "une incohérence" : 17 pays européens sont moins bien notés que la France alors qu'ils ont - à très peu d'exceptions près - des ratios de finances publiques meilleurs que les 5,8% du PIB de déficit public et 113% du PIB de dette publique enregistrés en France en 2024.

Coup d'envoi 

Depuis mardi, la nomination rapide à Matignon de Sébastien Lecornu pour succéder à François Bayrou, tombé la veille lors du vote de confiance, ravive l'espoir d'un budget 2026 présenté en temps et heure.

Lucile Bembaron, économiste chez Asterès, juge ainsi "plausible" que Fitch "attende davantage de visibilité politique" pour agir.

D'autant, remarque Hadrien Camatte, économiste France chez Natixis, que les finances publiques n'ont pas enregistré cette année de nouveau dérapage inattendu, et que "la croissance résiste".

L'Insee a même annoncé jeudi qu'en dépit du "manque de confiance" généralisé, celle-ci pourrait dépasser la prévision du gouvernement sortant - 0,7% - pour atteindre 0,8% cette année.

Anthony Morlet-Lavidalie, responsable France à l'institut Rexecode, observe aussi que Fitch, la plus petite des trois principales agences internationales de notation, "donne rarement le coup d'envoi" des dégradations.

Mais il estime "très probable" que la principale agence, S&P Global, abaissera le pouce lors de sa propre revue, le 28 novembre.

Selon ses calculs, la France ne sera en effet pas en mesure de réduire à moins de 5% son déficit public l'an prochain, contre les 4,6% qu'espérait François Bayrou.

Les économistes affirment cependant qu'une dégradation ne troublerait pas les marchés, "qui l'ont déjà intégrée", relève Maxime Darmet, économiste senior chez Allianz Trade.

Syndrome 

La dette française s'y négocie déjà à un taux bien plus coûteux que la dette allemande, dépassant même l'espace d'une journée, mardi, le taux de la dette italienne.

Les marchés donnent déjà à la France une "notation implicite" bien plus basse que sa note actuelle de AA-, estime M. Morlet-Lavidalie.

Il craint des taux qui resteraient "durablement très élevés", provoquant "un étranglement progressif", avec des intérêts à rembourser captant "une part significative de la dépense publique, alors qu'on a des besoins considérables sur d'autres postes".

L'économiste décrit une France en proie au "syndrome du mauvais élève".

"Lorsqu'on avait 20/20", explique-t-il - la France était jusqu'à 2012 notée AAA, note maximale qu'a toujours l'Allemagne - "on faisait tout pour s'y maintenir. Maintenant on dit que 17/20 (AA-) ça reste une très bonne note. Bientôt ce sera +tant qu'on est au-dessus de la moyenne, c'est pas si mal+. Quand on est la France, en zone euro, on devrait quand même être un peu plus ambitieux que cela!", dit-il à l'AFP.

Pour autant, même abaissée à A+, "la dette française resterait de très bonne qualité", relativise M. Camatte, préférant souligner "la forte épargne des ménages et une position des entreprises qui reste très saine".


La précarité s'ancre dans le quotidien des Français, alerte le Secours populaire

Revenus insuffisants, dépense imprévue, endettement excessif: au final, un Français sur cinq s'estime précaire pour différentes raisons, soit 20% de la population, contre 24% l'an dernier. (AFP)
Revenus insuffisants, dépense imprévue, endettement excessif: au final, un Français sur cinq s'estime précaire pour différentes raisons, soit 20% de la population, contre 24% l'an dernier. (AFP)
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  • "La précarité est toujours plus ancrée en France, elle interfère dans tous les aspects de la vie, que ce soit la santé, les loisirs, la vie familiale", estime auprès de l'AFP Henriette Steinberg, secrétaire générale du Secours populaire
  • "La situation en France s'est détériorée" depuis une quinzaine d'années et dernièrement "on observe une stabilisation", précise Henriette Steinberg

PARIS: La précarité s'ancre dans le quotidien des Français, touchant tous les aspects de la vie des plus fragiles, alerte jeudi le Secours Populaire, qui publie un baromètre témoignant de cette situation jugée préoccupante.

"La précarité est toujours plus ancrée en France, elle interfère dans tous les aspects de la vie, que ce soit la santé, les loisirs, la vie familiale", estime auprès de l'AFP Henriette Steinberg, secrétaire générale du Secours populaire.

L'association publie un baromètre qui indique qu'un tiers des Français (31%) rencontrent des difficultés financières pour se procurer une alimentation saine permettant de faire trois repas par jour. De même 39% ont du mal à payer leurs dépenses d'électricité et 49% à partir en vacances au moins une fois par an, selon ce sondage réalisé par l'Institut Ipsos, auprès d'un échantillon de 1.000 personnes, représentatif de la population nationale âgée de 18 ans et plus, selon la méthode des quotas.

"La situation en France s'est détériorée" depuis une quinzaine d'années et dernièrement "on observe une stabilisation", précise Henriette Steinberg.

Revenus insuffisants, dépense imprévue, endettement excessif: au final, un Français sur cinq s'estime précaire pour différentes raisons, soit 20% de la population, contre 24% l'an dernier.

Malgré un "léger mieux" constaté sur certains indicateurs lié au "ralentissement de l'inflation", ce baromètre révèle "une situation sociale toujours très préoccupante", selon le Secours populaire.

En début de semaine, la déléguée interministérielle à la prévention et la lutte contre la pauvreté, Anne Rubinstein, a évoqué des "difficultés" rencontrées par l'Etat pour résorber un taux de pauvreté qui a atteint un niveau record en 2023 en France métropolitaine.

Face à cette situation, la Fédération des acteurs de la solidarité (FAS) a appelé mardi à une "mobilisation collective" pour "débloquer la lutte contre la précarité".

Au niveau européen, 28% de la population déclare se trouver en situation précaire, également selon ce baromètre du Secours Populaire, qui s'appuie aussi sur des échantillons de 1.000 personnes représentatifs de neuf autres pays (Allemagne, Grèce, Italie, Pologne, Royaume-Uni, Moldavie, Portugal, Roumanie, Serbie).

La part des personnes se considérant comme précaires demeure à un niveau "très alarmant" en Grèce (46%) et en Moldavie (45%), pointe le baromètre.

En 2024, le Secours populaire a soutenu 3,7 millions de personnes en France. L'association fournit notamment de l'aide alimentaire et organise des activités pour différents publics pour rompre l'isolement.