Juan Carlos Ier va revenir pour la première fois en Espagne depuis son départ en exil

Figure centrale de la transition démocratique après la mort du dictateur Franco en 1975, Juan Carlos, qui a abdiqué en 2014 sur fond de scandales, a quitté l'Espagne pour Abou Dhabi en août 2020 après des révélations de plus en plus compromettantes (Photo, AFP).
Figure centrale de la transition démocratique après la mort du dictateur Franco en 1975, Juan Carlos, qui a abdiqué en 2014 sur fond de scandales, a quitté l'Espagne pour Abou Dhabi en août 2020 après des révélations de plus en plus compromettantes (Photo, AFP).
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Publié le Jeudi 19 mai 2022

Juan Carlos Ier va revenir pour la première fois en Espagne depuis son départ en exil

  • L'ancien monarque a communiqué à son fils le roi Felipe VI «sa décision de se rendre en Espagne à partir de demain et jusqu'au lundi 23 mai»
  • Cette brève visite intervient alors que les trois enquêtes visant Juan Carlos en Espagne ont été classées sans suite par la justice en mars

MADRID: L'ex-roi d'Espagne Juan Carlos Ier, parti en exil en août 2020 aux Emirats Arabes Unis sur fond de soupçons de malversations, va revenir jeudi pour la première fois dans son pays pour une brève visite. 

L'ancien monarque a communiqué à son fils le roi Felipe VI "sa décision de se rendre en Espagne à partir de demain et jusqu'au lundi 23 mai", a indiqué mercredi soir le palais royal dans un communiqué.

Cette brève visite intervient alors que les trois enquêtes visant Juan Carlos en Espagne ont été classées sans suite par la justice en mars.

Juan Carlos se rendra d'abord à Sanxenxo, localité de Galice (nord-ouest) où se tient à partir de vendredi une régate à laquelle participera le "Bribon", voilier avec lequel il a été champion du monde en 2017.

Il fera ensuite le déplacement lundi à Madrid pour rendre visite à Felipe VI, à sa femme Sofia et à d'autres membres de sa famille avant de repartir "le même jour" pour Abou Dhabi "où il a établi sa résidence de façon permanente et stable", a poursuivi le palais.

Cette visite rentre dans le cadre du "désir de Sa Majesté Juan Carlos de se rendre régulièrement en Espagne afin de rendre visite à sa famille et à ses amis" dans un cadre "privé", conclut le communiqué du palais alors que la possibilité que l'ancien monarque séjourne dans un palais officiel a suscité des critiques dans le pays.

Objet de polémique, cette visite a été dénoncée notamment par le parti de gauche radicale Podemos, membre du gouvernement de coalition du Premier ministre socialiste Pedro Sanchez. 

Figure centrale de la transition démocratique après la mort du dictateur Franco en 1975, Juan Carlos, qui a abdiqué en 2014 sur fond de scandales, a quitté l'Espagne pour Abou Dhabi en août 2020 après des révélations de plus en plus compromettantes.

Il avait alors expliqué vouloir "faciliter" à son fils Felipe VI "l'exercice" de ses fonctions devant "les conséquences publiques de certains événements passés de (sa) vie privée".

Mais sa destination avait encore plus attisé les critiques, alors que ses liens avec les monarchies du Golfe sont au centre des soupçons sur sa fortune opaque.

Affaires classées

Les trois enquêtes le visant en Espagne ont finalement été classées sans suite début mars.

Ne pouvant poursuivre l'ex-souverain "en raison de l'insuffisance d'indices incriminants, de la prescription des délits et de l'immunité" dont il bénéficiait en tant que chef d’Etat jusqu'en 2014, le parquet avait toutefois souligné les "irrégularités fiscales" dont l'ancien roi s'était rendu coupable.

Dans le cadre de la plus importante d'entre elles, le parquet espagnol cherchait à déterminer depuis décembre 2018 si l'ex-souverain, âgé de 84 ans, avait empoché une commission pour l'attribution, en 2011, à un consortium espagnol de la construction d'une ligne ferroviaire entre La Mecque et Médine, en Arabie saoudite.

Le versement en 2008 par la monarchie saoudienne de 100 millions de dollars sur le compte suisse d'une fondation dont Juan Carlos était le bénéficiaire était au centre de ce premier dossier.

Mais le parquet avait expliqué que cette somme était a priori un "cadeau" reçu par le souverain en sa qualité de chef d’Etat, ce qui aurait pu toutefois représenter un délit de "corruption" aujourd'hui prescrit.

Avant même l'exil de Juan Carlos, Felipe VI avait décidé en mars 2020 de renoncer à l'héritage de son père et de lui retirer son allocation annuelle de près de 200.000 euros.


Réunion sur Gaza vendredi à Miami entre Etats-Unis, Qatar, Egypte et Turquie

L'émissaire américain Steve Witkoff se réunira vendredi à Miami (Floride, sud-est) avec des représentants du Qatar, de l'Egypte et de la Turquie pour discuter des prochaines étapes concernant la bande de Gaza, a appris l'AFP jeudi auprès d'un responsable américain. (AFP)
L'émissaire américain Steve Witkoff se réunira vendredi à Miami (Floride, sud-est) avec des représentants du Qatar, de l'Egypte et de la Turquie pour discuter des prochaines étapes concernant la bande de Gaza, a appris l'AFP jeudi auprès d'un responsable américain. (AFP)
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  • Le Qatar et l'Egypte, qui font office de médiateurs autant que de garants du cessez-le-feu dans le territoire palestinien ravagé par deux ans de guerre, ont récemment appelé à passer à la prochaine phase du plan de Donald Trump
  • Celle-ci prévoit le désarmement du Hamas, le retrait progressif de l'armée israélienne de tout le territoire, la mise en place d'une autorité de transition et le déploiement d'une force internationale

WSAHINGTON: L'émissaire américain Steve Witkoff se réunira vendredi à Miami (Floride, sud-est) avec des représentants du Qatar, de l'Egypte et de la Turquie pour discuter des prochaines étapes concernant la bande de Gaza, a appris l'AFP jeudi auprès d'un responsable américain.

Le Qatar et l'Egypte, qui font office de médiateurs autant que de garants du cessez-le-feu dans le territoire palestinien ravagé par deux ans de guerre, ont récemment appelé à passer à la prochaine phase du plan de Donald Trump.

Celle-ci prévoit le désarmement du Hamas, le retrait progressif de l'armée israélienne de tout le territoire, la mise en place d'une autorité de transition et le déploiement d'une force internationale.

Le cessez-le-feu à Gaza, entré en vigueur en octobre entre Israël et le Hamas, demeure précaire, les deux camps s'accusant mutuellement d'en violer les termes, tandis que la situation humanitaire dans le territoire reste critique.

Le président américain n'en a pas moins affirmé mercredi, dans une allocution de fin d'année, qu'il avait établi la paix au Moyen-Orient "pour la première fois depuis 3.000 ans."

La Turquie sera représentée à la réunion par le ministre des Affaires étrangères Hakan Fidan.

Dans un discours, le président turc Recep Tayyip Erdogan a quant à lui affirmé que son pays se tenait "fermement aux côtés des Palestiniens".

 

 


Zelensky dit que l'Ukraine a besoin d'une décision sur l'utilisation des avoirs russes avant la fin de l'année

ze;"Nos partenaires ont été informés que la décision doit être prise d'ici la fin de cette année", a déclaré Zelensky. (AFP)
ze;"Nos partenaires ont été informés que la décision doit être prise d'ici la fin de cette année", a déclaré Zelensky. (AFP)
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  • Le président ukrainien Volodymyr Zelensky a estimé jeudi que l'Ukraine avait besoin d'une décision européenne sur l'utilisation des avoirs russes gelés avant la fin de l'année
  • "Nos partenaires ont été informés que la décision doit être prise d'ici la fin de cette année", a-t-il déclaré. Il avait indiqué auparavant que Kiev aurait un "gros problème" si les dirigeants européens ne parvenaient pas à un accord

BRUXELLES: Le président ukrainien Volodymyr Zelensky a estimé jeudi que l'Ukraine avait besoin d'une décision européenne sur l'utilisation des avoirs russes gelés avant la fin de l'année, lors d'une conférence de presse à Bruxelles en marge d'un sommet des dirigeants de l'UE sur le sujet.

"Nos partenaires ont été informés que la décision doit être prise d'ici la fin de cette année", a-t-il déclaré. Il avait indiqué auparavant que Kiev aurait un "gros problème" si les dirigeants européens ne parvenaient pas à un accord sur l'utilisation de ces avoirs pour financer l'Ukraine. En l'absence d'accord, Kiev sera à court d'argent dès le premier trimestre 2026.

 

 


Trump impose des restrictions d'entrée à sept autres pays et aux Palestiniens

Des personnes arrivent à l'aéroport international John F. Kennedy de New York, le 9 juin 2025. (AFP)
Des personnes arrivent à l'aéroport international John F. Kennedy de New York, le 9 juin 2025. (AFP)
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  • Donald Trump élargit les interdictions d’entrée aux États-Unis à sept pays supplémentaires, dont la Syrie, et inclut les Palestiniens munis de documents de l’Autorité palestinienne
  • La Maison Blanche invoque la sécurité nationale, tout en prévoyant des exceptions limitées, dans le cadre d’un durcissement général de la politique migratoire

WASHINGTON: Donald Trump a étendu mardi les interdictions d'entrée aux Etats-Unis aux ressortissants de sept pays, dont la Syrie, ainsi qu'aux Palestiniens.

Le président américain a signé une proclamation "restreignant et limitant davantage l'entrée des ressortissants étrangers afin de protéger la sécurité des Etats-Unis", a indiqué la Maison Blanche.

Les nouveaux pays concernés par cette mesure sont le Burkina Faso, le Niger, le Mali, le Soudan du Sud et la Syrie, tandis que le Laos et la Sierra Leone passent de restrictions partielles à totales.

Les Palestiniens disposant de documents de voyage émis par l'Autorité palestinienne sont également visés.

L'administration Trump avait déjà imposé des restrictions totales visant les ressortissants de douze pays et des dizaines d'autres pays se sont vus imposer des restrictions partielles.

S'agissant de la Syrie, la mesure intervient quelques jours après une attaque meurtrière contre des soldats américains dans le centre de ce pays.

L'administration Trump dit avoir identifié des pays où les vérifications sont "tellement insuffisantes qu'elles justifiaient une suspension totale ou partielle de l'admission des ressortissants de ces pays".

La proclamation prévoit cependant des exceptions pour les résidents permanents légaux, les titulaires de visas existants, certaines catégories de visas comme les athlètes et les diplomates, et les personnes dont "l'entrée sert les intérêts nationaux des Etats-Unis".

Depuis son retour au pouvoir en janvier, Donald Trump mène une vaste campagne contre l'immigration illégale et a considérablement durci les conditions d'entrée aux Etats-Unis et l'octroi de visas, arguant de la protection de la sécurité nationale.

Ces mesures visent ainsi à interdire l'entrée sur le territoire américain aux étrangers qui "ont l'intention de menacer" les Américains, selon la Maison Blanche.

De même, pour les étrangers qui "pourraient nuire à la culture, au gouvernement, aux institutions ou aux principes fondateurs" des Etats-Unis.

Le président américain s'en est récemment pris avec virulence aux Somaliens, disant qu'il "ne voulait pas d'eux chez nous".

En juin, il avait annoncé des interdictions d'entrée sur le territoire américain aux ressortissants de douze pays, principalement en Afrique et au Moyen-Orient (Afghanistan, Birmanie, Tchad, Congo-Brazzaville, Guinée équatoriale, Erythrée, Haïti, Iran, Libye, Somalie, Soudan, Yémen).

En revanche, le Turkménistan, pays qui figure parmi les plus reclus au monde, se voit accorder un satisfécit, la Maison Blanche évoquant mardi des "progrès significatifs" dans cet Etat d'Asie centrale.

Du coup, les ressortissants de ce pays pourront à nouveau obtenir des visas américains, mais uniquement en tant que non-immigrants.

Lors de son premier mandat (2017-2021), Donald Trump s'en était pris de façon similaire à certains pays, ciblant principalement des pays musulmans.