Otan: Erdogan « résolu» à bloquer la Finlande et la Suède

Le président turc et chef du parti Justice et Développement (AK) Recep Tayyip Erdogan prononce un discours lors de la réunion du groupe de son parti à la Grande Assemblée nationale turque (TGNA) à Ankara, le 18 mai 2022. (Photo d'illustration, AFP)
Le président turc et chef du parti Justice et Développement (AK) Recep Tayyip Erdogan prononce un discours lors de la réunion du groupe de son parti à la Grande Assemblée nationale turque (TGNA) à Ankara, le 18 mai 2022. (Photo d'illustration, AFP)
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Publié le Jeudi 19 mai 2022

Otan: Erdogan « résolu» à bloquer la Finlande et la Suède

  • « Nous sommes résolus à maintenir notre position, nous avons informé nos amis que nous dirons non à la Finlande et à la Suède qui veulent rejoindre l'Otan et nous persisterons dans cette voix», a déclaré le chef de l'Etat
  • « Cette Suède et cette Finlande sont les pays qui hébergent les terroristes chez eux, le PKK et l'YPG», a-t-il martelé à propos du Parti des Travailleurs du Kurdistan (PKK) et de ses alliés kurdes irakiens de l'YPG

ISTANBUL : Le président turc Recep Tayyip Erdogan s'est de nouveau dit "résolu" jeudi à contrer la demande d'adhésion de la Finlande et de la Suède à l'Otan, qualifiant cette dernière de "nid de terroristes".

"Nous sommes résolus à maintenir notre position, nous avons informé nos amis que nous dirons non à la Finlande et à la Suède qui veulent rejoindre l'Otan et nous persisterons dans cette voix", a déclaré le chef de l'Etat devant une assemblée de jeunes gens, à l'occasion de la Journée de la jeunesse.

"Cette Suède et cette Finlande sont les pays qui hébergent les terroristes chez eux, le PKK et l'YPG"', a-t-il martelé à propos du Parti des Travailleurs du Kurdistan (PKK) et de ses alliés kurdes irakiens de l'YPG.

Le PKK est considéré comme organisation terroriste par Ankara, mais aussi par les Etats-Unis et l'Union européenne.

En revanche l'YPG a combattu les djihadistes de l'Etat islamique aux côtés notamment des Etats-Unis.

"Nous sommes très préoccupés par ces deux pays, surtout par la Suède qui est un foyer de terreur, un absolu nid de terroristes", a-t-il insisté.

 

L'Otan veut répondre aux "inquiétudes" de la Turquie sur la Suède et la Finlande

L'Otan veut répondre aux "inquiétudes" dont la Turquie a fait part pour bloquer les candidatures d'adhésion de la Suède et de la Finlande, a affirmé jeudi son secrétaire général Jens Stoltenberg.

"Bien sûr, nous voulons répondre aux inquiétudes que la Turquie a exprimées", a assuré le patron de l'Alliance atlantique au cours d'un déplacement à Copenhague.

"Quand un allié important comme la Turquie soulève des préoccupations de sécurité, soulève des questions, alors oui évidemment, la seule façon de les régler est de s'asseoir (autour d'une table) afin de trouver (...) un accord pour aller de l'avant", a déclaré le haut responsable.

"Nous avons un long passé à l'Otan pour surmonter nos différends et nous mettre d'accord. Je suis absolument certain que nous serons capable d'un accord sur cette question", a ajouté M. Stoltenberg.

Il a réaffirmé sa "confiance" en une "décision rapide" pour accueillir la Suède et la Finlande, qui veulent se placer sous le parapluie de l'Alliance atlantique, une conséquence de l'invasion de l'Ukraine par la Russie.

M. Erdogan a rappelé la règle de l'unanimité au sein de l'Otan: "Si un pays dit non, (les autres) ne peuvent pas accepter".

Ces propos, enregistrés pour un programme télé qui sera diffusé jeudi soir, ont été par avance partagés sur le compte Twitter officiel de M. Erdogan.

Dans son adresse, le chef de l'Etat a également dénoncé "l'Allemagne, la France et la Grèce", qui ont "accueilli chez elles des membres de l'organisation terroriste Fetö", le mouvement dirigé par le prédicateur Fethullah Gülen, installé aux États-Unis depuis 1999 et accusé d'avoir orchestré la tentative de coup d'Etat de juillet 2016.

"Les membres de Fetö voyagent à travers l'Europe via la Grèce et (ces pays) ignorent la liste de terroristes que nous leur avons remise, ils continuent de les protéger".

La Turquie persiste depuis une semaine à vouloir bloquer l'élargissement de l'Otan aux deux pays nordiques et a espéré mercredi que les autres Etats membres "entendront (ses) inquiétudes".

 

La Finlande est prête à "discuter" avec la Turquie de ses "inquiétudes"

Le président finlandais Sauli Niinistö a assuré jeudi être "prêt à discuter" avec la Turquie de toutes ses "inquiétudes", pour lever l'opposition d'Ankara à l'adhésion de la Finlande et de la Suède à l'Otan.

"En tant qu'alliés au sein de l'Otan, nous défendrons la sécurité de la Turquie", a-t-il dit lors d'une visite à Washington. "Nous condamnons le terrorisme dans toutes ses formes", a-t-il ajouté, alors que les autorités turques reprochent les deux pays d'héberger des "terroristes" du PKK kurde.

La Première ministre suédoise Magdalena Andersson, également reçue par le président américain Joe Biden à la Maison Blanche, a aussi déclaré qu'un "dialogue" était en cours avec la Turquie pour "résoudre" ces questions.


Au Vatican, Léon XIV célèbre sa première messe de Noël

Le pape Léon XIV célèbre la messe de la veille de Noël à la basilique Saint-Pierre au Vatican, le 24 décembre 2025. (AFP)
Le pape Léon XIV célèbre la messe de la veille de Noël à la basilique Saint-Pierre au Vatican, le 24 décembre 2025. (AFP)
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  • À la basilique Saint-Pierre, Léon XIV célèbre sa première messe de Noël en tant que pape, plaçant son pontificat sous le signe de la charité, de l’espérance et de la dignité humaine
  • Fidèle à son appel à une paix « désarmée et désarmante », il s’apprête à renouveler ses appels à la trêve et à la paix mondiale

CITÉ DU VATICAN, SAINT-SIÈGE: Léon XIV a célébré mercredi soir la première messe de Noël de son pontificat dans la basilique Saint-Pierre au Vatican, délivrant un message de "charité et d'espérance" face aux dérives d'une "économie faussée".

Peu avant la messe, le pape américain est sorti sur le parvis de la place Saint-Pierre pour saluer les quelque 5.000 fidèles massés sous la pluie pour suivre la cérémonie sur écrans géants, faute de place à l'intérieur de la basilique.

"La basilique Saint-Pierre est très grande, mais malheureusement pas assez pour tous vous accueillir. J'admire et respecte et vous remercie pour votre courage et votre envie d'être ici ce soir", a-t-il lancé en anglais.

Devant les cardinaux, évêques, diplomates et environ 6.000 fidèles, Léon XIV, qui affiche un style plus discret que son prédécesseur François, a ensuite prononcé une homélie très religieuse sans évoquer directement de sujet d'actualité.

"Alors qu’une économie faussée conduit à traiter les hommes comme de la marchandise, Dieu se fait semblable à nous, révélant la dignité infinie de toute personne", a déclaré le pape.

"Proclamons la joie de Noël, qui est la fête de la foi, de la charité et de l’espérance", a-t-il ajouté.

Cette cérémonie commémorant la naissance du Christ, l'une des plus solennelles de l'année, a mêlé chants traditionnels et gestes symboliques. Le pape de 70 ans a décidé de la célébrer à un horaire plus tardif que sous le pontificat de François (19H30).

Autre changement majeur : Léon XIV présidera jeudi matin la messe du jour de Noël, renouant ainsi avec une tradition qui remontait au pontificat de Jean-Paul II (1978-2005).

Il prononcera ensuite à 12H00 (11H00 GMT) sa bénédiction "Urbi et Orbi" (à la ville et au monde) en mondovision depuis le balcon de la basilique, lors de laquelle le pape se livre traditionnellement à un tour d’horizon des conflits dans le monde.

Fervent défenseur d’une paix "désarmée et désarmante", le chef de l'Eglise catholique devrait y renouveler ses appels à la paix. Mardi soir, Léon XIV a déjà demandé une trêve d'un jour pour Noël dans le monde entier, disant regretter le fait que "la Russie semble avoir rejeté la demande de trêve".

Aucun texte du Nouveau testament ne précise le jour et l'heure de naissance de Jésus de Nazareth. Sa célébration le 25 décembre dans la tradition chrétienne a été choisie au IVe siècle en Occident.

Ce Noël 2025 coïncide avec la clôture du Jubilé, "Année sainte" de l'Eglise qui a attiré des millions de pèlerins à Rome.


Réunion sur Gaza vendredi à Miami entre Etats-Unis, Qatar, Egypte et Turquie

L'émissaire américain Steve Witkoff se réunira vendredi à Miami (Floride, sud-est) avec des représentants du Qatar, de l'Egypte et de la Turquie pour discuter des prochaines étapes concernant la bande de Gaza, a appris l'AFP jeudi auprès d'un responsable américain. (AFP)
L'émissaire américain Steve Witkoff se réunira vendredi à Miami (Floride, sud-est) avec des représentants du Qatar, de l'Egypte et de la Turquie pour discuter des prochaines étapes concernant la bande de Gaza, a appris l'AFP jeudi auprès d'un responsable américain. (AFP)
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  • Le Qatar et l'Egypte, qui font office de médiateurs autant que de garants du cessez-le-feu dans le territoire palestinien ravagé par deux ans de guerre, ont récemment appelé à passer à la prochaine phase du plan de Donald Trump
  • Celle-ci prévoit le désarmement du Hamas, le retrait progressif de l'armée israélienne de tout le territoire, la mise en place d'une autorité de transition et le déploiement d'une force internationale

WSAHINGTON: L'émissaire américain Steve Witkoff se réunira vendredi à Miami (Floride, sud-est) avec des représentants du Qatar, de l'Egypte et de la Turquie pour discuter des prochaines étapes concernant la bande de Gaza, a appris l'AFP jeudi auprès d'un responsable américain.

Le Qatar et l'Egypte, qui font office de médiateurs autant que de garants du cessez-le-feu dans le territoire palestinien ravagé par deux ans de guerre, ont récemment appelé à passer à la prochaine phase du plan de Donald Trump.

Celle-ci prévoit le désarmement du Hamas, le retrait progressif de l'armée israélienne de tout le territoire, la mise en place d'une autorité de transition et le déploiement d'une force internationale.

Le cessez-le-feu à Gaza, entré en vigueur en octobre entre Israël et le Hamas, demeure précaire, les deux camps s'accusant mutuellement d'en violer les termes, tandis que la situation humanitaire dans le territoire reste critique.

Le président américain n'en a pas moins affirmé mercredi, dans une allocution de fin d'année, qu'il avait établi la paix au Moyen-Orient "pour la première fois depuis 3.000 ans."

La Turquie sera représentée à la réunion par le ministre des Affaires étrangères Hakan Fidan.

Dans un discours, le président turc Recep Tayyip Erdogan a quant à lui affirmé que son pays se tenait "fermement aux côtés des Palestiniens".

 

 


Zelensky dit que l'Ukraine a besoin d'une décision sur l'utilisation des avoirs russes avant la fin de l'année

ze;"Nos partenaires ont été informés que la décision doit être prise d'ici la fin de cette année", a déclaré Zelensky. (AFP)
ze;"Nos partenaires ont été informés que la décision doit être prise d'ici la fin de cette année", a déclaré Zelensky. (AFP)
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  • Le président ukrainien Volodymyr Zelensky a estimé jeudi que l'Ukraine avait besoin d'une décision européenne sur l'utilisation des avoirs russes gelés avant la fin de l'année
  • "Nos partenaires ont été informés que la décision doit être prise d'ici la fin de cette année", a-t-il déclaré. Il avait indiqué auparavant que Kiev aurait un "gros problème" si les dirigeants européens ne parvenaient pas à un accord

BRUXELLES: Le président ukrainien Volodymyr Zelensky a estimé jeudi que l'Ukraine avait besoin d'une décision européenne sur l'utilisation des avoirs russes gelés avant la fin de l'année, lors d'une conférence de presse à Bruxelles en marge d'un sommet des dirigeants de l'UE sur le sujet.

"Nos partenaires ont été informés que la décision doit être prise d'ici la fin de cette année", a-t-il déclaré. Il avait indiqué auparavant que Kiev aurait un "gros problème" si les dirigeants européens ne parvenaient pas à un accord sur l'utilisation de ces avoirs pour financer l'Ukraine. En l'absence d'accord, Kiev sera à court d'argent dès le premier trimestre 2026.