Biden s'en va affirmer ses ambitions en Asie

Joe Biden monte à bord d'Air Force One avant son départ de Joint Base Andrews dans le Maryland, le 19 mai 2022 (Photo, AFP).
Joe Biden monte à bord d'Air Force One avant son départ de Joint Base Andrews dans le Maryland, le 19 mai 2022 (Photo, AFP).
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Publié le Vendredi 20 mai 2022

Biden s'en va affirmer ses ambitions en Asie

  • Joe Biden pour qui la confrontation des Etats-Unis avec la Chine est le grand sujet géopolitique, se rendra en Corée du Sud, puis au Japon
  • L'administration Biden a plusieurs fois, en vain, dit qu'elle était prête à discuter avec la Corée du Nord

WASHINGTON: Fort d'avoir orchestré la mobilisation occidentale face à la Russie, le président américain Joe Biden s'est envolé jeudi pour l'Asie où il veut affirmer les ambitions des Etats-Unis, mais l'ombre d'un possible essai nucléaire nord-coréen planera sur son voyage.

Le démocrate de 79 ans, pour qui la confrontation des Etats-Unis avec la Chine est le grand sujet géopolitique des années à venir, se rendra en Corée du Sud, puis au Japon pour son premier déplacement dans la région.

Les Etats-Unis estiment qu'il y a une "réelle possibilité" que la Corée du Nord procède "à un nouveau tir de missile" ou "à un essai nucléaire" pendant le voyage. 

Malgré la récente vague de Covid-19 dans le pays, "les préparatifs d'un essai nucléaire sont terminés et ils ne cherchent que le bon moment" pour le réaliser, a déclaré le député de Corée du Sud Ha Tae-keung à la presse, citant des informations du Service national de renseignement de Séoul.

Joe Biden rencontrera en Corée du Sud et au Japon les dirigeants des deux pays, et participera à Tokyo à une réunion du Quad, ce format diplomatique qu'il se fait fort de relancer et qui rassemble les Etats-Unis, le Japon, l'Inde et l'Australie.

Prompte signature

Mais soulignant le besoin majeur d'attention de la part du président américain envers l'Europe actuellement, Joe Biden a rencontré juste avant son départ les dirigeants finlandais et suédois pour célébrer leur demande d'adhésion à l'Otan - un changement majeur de la position respective des deux pays, provoqué par l'invasion russe de l'Ukraine.

Nouveau signe de l'implication croissante des Etats-Unis dans le conflit en Ukraine, la Maison Blanche a annoncé que Joe Biden apposerait sa signature au texte, promettant 40 milliards de dollars à l'Ukraine, pendant son déplacement en Asie. Ce nouveau financement, qui comprend des volets d'aide humanitaire mais aussi sécuritaire, a été approuvé très largement par le Sénat en début d'après-midi après avoir été adopté à la Chambre la semaine dernière.

Signer le texte de loi "promptement" assurera qu'il n'existe aucune carence dans le flot de financement à l'Ukraine, a affirmé à la presse le conseiller à la sécurité nationale de Joe Biden, Jake Sullivan, à bord d'Air Force One.

Si l'invasion de l'Ukraine par la Russie a accaparé l'administration américaine depuis des semaines, cette crise a aussi donné des ailes aux diplomates et aux stratèges de la première puissance mondiale.

Les Etats-Unis ont pris la tête de la réaction occidentale, envoyant massivement des armes en Ukraine, orchestrant les sanctions économiques, et s'activant pour élargir l'Otan à la Finlande et à la Suède, ce qui serait un triomphe tactique face à Moscou.

"Les alliés de l'Amérique en Europe et en Asie nous donnent, à nous ainsi qu'au monde entier, force et sécurité. C'est avec eux que nous affrontons les défis de notre temps", a déclaré Joe Biden peu avant son départ.

Taïwan et Corée du Nord

Les Etats-Unis veulent "affirmer l'image de ce que le monde pourra être si les démocraties et les sociétés ouvertes du monde se rassemblent pour dicter les règles du jeu", autour du "leadership" américain, a encore dit le conseiller à la sécurité nationale.

"Nous pensons que ce message sera entendu à Pékin. Mais ce n'est pas un message négatif et ce n'est pas destiné à un seul pays", a assuré Jake Sullivan. 

La Chine, et Taïwan, seront néanmoins dans toutes les têtes. Le directeur de la CIA Bill Burns a affirmé récemment que la Chine suivait "attentivement" l'invasion russe de l'Ukraine et en tirerait des enseignements sur "les coûts et les conséquences" d'une prise de contrôle par la force de l'île.

La Maison Blanche a précisé que le président américain n'irait pas dans la zone démilitarisée entre les deux Corées - là où Donald Trump avait rencontré en 2019 le dirigeant nord-coréen Kim Jong Un, pour une réunion spectaculaire mais qui n'a pas changé la trajectoire du régime.

L'administration Biden a plusieurs fois, en vain, dit qu'elle était prête à discuter avec la Corée du Nord, bien que cette dernière ait multiplié les tirs de missiles depuis le début de l'année. 

Pyongyang pourrait donc reprendre également les essais nucléaires, après en avoir conduit six entre 2006 et 2017.

Et ce alors que le pays fait face à une épidémie de coronavirus qui s'aggrave, le nombre de cas dépassant désormais 1,7 million selon la presse officielle.

Un essai nucléaire nord-coréen entraînerait "des ajustements à la posture de nos forces armées dans la région", a également déclaré Jake Sullivan.

Mais il a nié qu'un tel événement serait vu comme un revers à la diplomatie de Joe Biden. "Cela soulignerait l'un des principaux messages que nous envoyons lors de ce voyage, qui est, que les Etats-Unis répondent présent pour nos alliés et partenaires".


Au Vatican, Léon XIV célèbre sa première messe de Noël

Le pape Léon XIV célèbre la messe de la veille de Noël à la basilique Saint-Pierre au Vatican, le 24 décembre 2025. (AFP)
Le pape Léon XIV célèbre la messe de la veille de Noël à la basilique Saint-Pierre au Vatican, le 24 décembre 2025. (AFP)
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  • À la basilique Saint-Pierre, Léon XIV célèbre sa première messe de Noël en tant que pape, plaçant son pontificat sous le signe de la charité, de l’espérance et de la dignité humaine
  • Fidèle à son appel à une paix « désarmée et désarmante », il s’apprête à renouveler ses appels à la trêve et à la paix mondiale

CITÉ DU VATICAN, SAINT-SIÈGE: Léon XIV a célébré mercredi soir la première messe de Noël de son pontificat dans la basilique Saint-Pierre au Vatican, délivrant un message de "charité et d'espérance" face aux dérives d'une "économie faussée".

Peu avant la messe, le pape américain est sorti sur le parvis de la place Saint-Pierre pour saluer les quelque 5.000 fidèles massés sous la pluie pour suivre la cérémonie sur écrans géants, faute de place à l'intérieur de la basilique.

"La basilique Saint-Pierre est très grande, mais malheureusement pas assez pour tous vous accueillir. J'admire et respecte et vous remercie pour votre courage et votre envie d'être ici ce soir", a-t-il lancé en anglais.

Devant les cardinaux, évêques, diplomates et environ 6.000 fidèles, Léon XIV, qui affiche un style plus discret que son prédécesseur François, a ensuite prononcé une homélie très religieuse sans évoquer directement de sujet d'actualité.

"Alors qu’une économie faussée conduit à traiter les hommes comme de la marchandise, Dieu se fait semblable à nous, révélant la dignité infinie de toute personne", a déclaré le pape.

"Proclamons la joie de Noël, qui est la fête de la foi, de la charité et de l’espérance", a-t-il ajouté.

Cette cérémonie commémorant la naissance du Christ, l'une des plus solennelles de l'année, a mêlé chants traditionnels et gestes symboliques. Le pape de 70 ans a décidé de la célébrer à un horaire plus tardif que sous le pontificat de François (19H30).

Autre changement majeur : Léon XIV présidera jeudi matin la messe du jour de Noël, renouant ainsi avec une tradition qui remontait au pontificat de Jean-Paul II (1978-2005).

Il prononcera ensuite à 12H00 (11H00 GMT) sa bénédiction "Urbi et Orbi" (à la ville et au monde) en mondovision depuis le balcon de la basilique, lors de laquelle le pape se livre traditionnellement à un tour d’horizon des conflits dans le monde.

Fervent défenseur d’une paix "désarmée et désarmante", le chef de l'Eglise catholique devrait y renouveler ses appels à la paix. Mardi soir, Léon XIV a déjà demandé une trêve d'un jour pour Noël dans le monde entier, disant regretter le fait que "la Russie semble avoir rejeté la demande de trêve".

Aucun texte du Nouveau testament ne précise le jour et l'heure de naissance de Jésus de Nazareth. Sa célébration le 25 décembre dans la tradition chrétienne a été choisie au IVe siècle en Occident.

Ce Noël 2025 coïncide avec la clôture du Jubilé, "Année sainte" de l'Eglise qui a attiré des millions de pèlerins à Rome.


Réunion sur Gaza vendredi à Miami entre Etats-Unis, Qatar, Egypte et Turquie

L'émissaire américain Steve Witkoff se réunira vendredi à Miami (Floride, sud-est) avec des représentants du Qatar, de l'Egypte et de la Turquie pour discuter des prochaines étapes concernant la bande de Gaza, a appris l'AFP jeudi auprès d'un responsable américain. (AFP)
L'émissaire américain Steve Witkoff se réunira vendredi à Miami (Floride, sud-est) avec des représentants du Qatar, de l'Egypte et de la Turquie pour discuter des prochaines étapes concernant la bande de Gaza, a appris l'AFP jeudi auprès d'un responsable américain. (AFP)
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  • Le Qatar et l'Egypte, qui font office de médiateurs autant que de garants du cessez-le-feu dans le territoire palestinien ravagé par deux ans de guerre, ont récemment appelé à passer à la prochaine phase du plan de Donald Trump
  • Celle-ci prévoit le désarmement du Hamas, le retrait progressif de l'armée israélienne de tout le territoire, la mise en place d'une autorité de transition et le déploiement d'une force internationale

WSAHINGTON: L'émissaire américain Steve Witkoff se réunira vendredi à Miami (Floride, sud-est) avec des représentants du Qatar, de l'Egypte et de la Turquie pour discuter des prochaines étapes concernant la bande de Gaza, a appris l'AFP jeudi auprès d'un responsable américain.

Le Qatar et l'Egypte, qui font office de médiateurs autant que de garants du cessez-le-feu dans le territoire palestinien ravagé par deux ans de guerre, ont récemment appelé à passer à la prochaine phase du plan de Donald Trump.

Celle-ci prévoit le désarmement du Hamas, le retrait progressif de l'armée israélienne de tout le territoire, la mise en place d'une autorité de transition et le déploiement d'une force internationale.

Le cessez-le-feu à Gaza, entré en vigueur en octobre entre Israël et le Hamas, demeure précaire, les deux camps s'accusant mutuellement d'en violer les termes, tandis que la situation humanitaire dans le territoire reste critique.

Le président américain n'en a pas moins affirmé mercredi, dans une allocution de fin d'année, qu'il avait établi la paix au Moyen-Orient "pour la première fois depuis 3.000 ans."

La Turquie sera représentée à la réunion par le ministre des Affaires étrangères Hakan Fidan.

Dans un discours, le président turc Recep Tayyip Erdogan a quant à lui affirmé que son pays se tenait "fermement aux côtés des Palestiniens".

 

 


Zelensky dit que l'Ukraine a besoin d'une décision sur l'utilisation des avoirs russes avant la fin de l'année

ze;"Nos partenaires ont été informés que la décision doit être prise d'ici la fin de cette année", a déclaré Zelensky. (AFP)
ze;"Nos partenaires ont été informés que la décision doit être prise d'ici la fin de cette année", a déclaré Zelensky. (AFP)
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  • Le président ukrainien Volodymyr Zelensky a estimé jeudi que l'Ukraine avait besoin d'une décision européenne sur l'utilisation des avoirs russes gelés avant la fin de l'année
  • "Nos partenaires ont été informés que la décision doit être prise d'ici la fin de cette année", a-t-il déclaré. Il avait indiqué auparavant que Kiev aurait un "gros problème" si les dirigeants européens ne parvenaient pas à un accord

BRUXELLES: Le président ukrainien Volodymyr Zelensky a estimé jeudi que l'Ukraine avait besoin d'une décision européenne sur l'utilisation des avoirs russes gelés avant la fin de l'année, lors d'une conférence de presse à Bruxelles en marge d'un sommet des dirigeants de l'UE sur le sujet.

"Nos partenaires ont été informés que la décision doit être prise d'ici la fin de cette année", a-t-il déclaré. Il avait indiqué auparavant que Kiev aurait un "gros problème" si les dirigeants européens ne parvenaient pas à un accord sur l'utilisation de ces avoirs pour financer l'Ukraine. En l'absence d'accord, Kiev sera à court d'argent dès le premier trimestre 2026.