Ukraine: «enfer» dans le Donbass, aide massive de Washington à Kiev

 Les forces russes accentuent la pression dans le Donbass, dans l'est de l'Ukraine (Photo, AFP).
Les forces russes accentuent la pression dans le Donbass, dans l'est de l'Ukraine (Photo, AFP).
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Publié le Vendredi 20 mai 2022

Ukraine: «enfer» dans le Donbass, aide massive de Washington à Kiev

  • Plus tôt dans la journée, le ministère russe de la Défense avait affirmé que 1 908 soldats ukrainiens d'Azovstal, s'étaient «constitués prisonniers» depuis lundi aux forces russes.
  • L'Ukraine souhaite organiser un échange de prisonniers de guerre mais la Russie a fait savoir qu'elle considérait au moins une partie d'entre eux non pas comme des soldats, mais comme des combattants «néonazis»

KIEV: Le commandant du régiment ukrainien Azov encore retranché avec un nombre inconnu de ses hommes dans l'aciérie Azovstal de Marioupol a confirmé jeudi avoir reçu l'ordre de déposer les armes pour "sauver les vies" des militaires, au moment où Moscou accentue la pression dans le Donbass, transformé en "enfer", selon Kiev.


"Le commandement militaire supérieur a donné l'ordre de sauver les vies des militaires de notre garnison et d'arrêter de défendre la ville", a déclaré dans une vidéo sur Telegram Denys Prokopenko, le bras droit bandé, depuis ce qui semblait être un local souterrain.

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Après l'évacuation de civils puis de centaines de militaires ukrainiens de facto faits prisonniers par les Russes, "le processus se poursuit" pour évacuer les corps des militaires tués, a ajouté le commandant de ce régiment d'élite fondé par des nationalistes ukrainiens, qui défendait Azovstal notamment aux côtés d'une unité de fusiliers marins.


Dernière poche de résistance ukrainienne dans cette ville, l'immense complexe métallurgique avec son dédale de galeries souterraines creusées à l'époque soviétique était la dernière poche de résistance ukrainienne dans cette ville portuaire sur la mer d'Azov, massivement bombardée par les Russes. 

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La Russie crée de nouvelles bases militaires en réplique à l'élargissement de l'Otan

La Russie va créer douze nouvelles bases militaires dans l'ouest du pays en réponse au renforcement de l'Otan et son élargissement attendue à la Finlande et la Suède, a annoncé vendredi le ministre russe de la Défense.


"D'ici la fin de l'année, 12 bases militaires et unités seront déployées dans le district militaire de l'Ouest", a déclaré Sergueï Choïgou devant les cadres de son ministère et de l'armée, sans préciser la nature de ces infrastructures ni leur taille. 


Il a relevé "la croissance des menaces militaires aux frontières russes", citant en particulier les exercices de l'Otan "Defender Europe" en cours à l'Ouest et au sud-ouest de la Russie ainsi que dans l'Arctique.


Autre menace citée, "les candidatures à l'entrée dans l'Otan de nos proches voisins, la Finlande et la Suède".


Vladimir Poutine avait indiqué que la réplique russe à cet élargissement serait décidée en fonction des déploiements de l'Otan dans ces pays, mais minimisé l'importance de ces adhésions attendues.


Helsinki et Stockholm ont décidé de rejoindre l'Alliance à cause de l'offensive russe contre son voisin ukrainien, jugeant que Moscou était une menace alors que durant des décennies, notamment durant toute la Guerre Froide, les deux pays avaient fait le choix du non-alignement. 


La Russie a dit avoir lancé son assaut contre l'Ukraine à la fois pour y empêcher un prétendu génocide de populations russophones et pour empêcher l'expansion de l'Otan.  

«Sauvetage de nos héros»

Plus tôt dans la journée, le ministère russe de la Défense avait affirmé que 1.908 soldats ukrainiens d'Azovstal, s'étaient "constitués prisonniers" depuis lundi aux forces russes.


Moscou a rendu publiques des images montrant des cohortes d'hommes en tenue de combat émergeant de l'aciérie, certains avec des béquilles ou des bandages, après une longue bataille qui était devenue un symbole de la résistance ukrainienne à l'invasion russe. 


Selon Kiev, cette ville-martyre a été à 90% détruite et au moins 20.000 personnes y ont péri.


Kiev n'a pas parlé de reddition à Azovstal.


"Je fais tout pour que les forces internationales les plus influentes soient informées, et dans la mesure du possible impliquées, dans le sauvetage de nos héros", a déclaré le président Volodymyr Zelensky jeudi soir.


L'Ukraine souhaite organiser un échange de prisonniers de guerre mais la Russie a fait savoir qu'elle considérait au moins une partie d'entre eux non pas comme des soldats, mais comme des combattants "néonazis".

«L'enfer» au Donbass 
Après avoir échoué à prendre Kiev et Kharkiv, la deuxième ville ukrainienne (nord-est), la Russie concentre ses efforts militaires dans l'est et le sud. Moscou cherche notamment à conquérir totalement le Donbass, partiellement contrôlé depuis 2014 par des séparatistes prorusses.


Le ministre russe de la Défense a assuré vendredi que la conquête de la région de Lougansk, qui avec celle de Donetsk forme le Donbass, était "presque achevée".


De son côté, le ministère ukrainien de la Défense affirme que l'armée russe "a intensifié ses offensives et tentatives d'assaut" dans le Donbass, globalement toutes repoussées, et a bombardé "toute la ligne de front". 


"C'est l'enfer" dans le Donbass, et ce n'est pas une exagération", avait déclaré quelques heures plus tôt le président ukrainien. Ses services ont signalé vendredi matin des bombardements sur un axe allant du nord-est au sud du pays.


Des frappes russes avaient fait 12 morts et 40 blessés jeudi à Severodonetsk, dans la région de Lougansk, selon le gouverneur local Serguiï Gaïdaï. 


D'après les autorités ukrainiennes, jusqu'à 15.000 personnes vivent encore dans des abris à Severodonetsk, dévastée par les bombes. Une équipe de l'AFP a constaté que la cité industrielle était transformée depuis plusieurs jours en champ de bataille et écrasée sous les tirs d'artillerie.


Severodonetsk et Lyssytchansk, séparées par une rivière, constituent la dernière poche de résistance ukrainienne dans la région.


"L'ennemi a lancé des tentatives d'assaut en direction de Severodonetsk, n'a pas eu de succès et a été contraint de se replier", a déclaré le ministère ukrainien de la Défense, signalant des "combats en cours près de Tochkivka", à une quarantaine de kilomètres au sud. 


"L'évacuation de la population continue", selon la présidence ukrainienne.


Par ailleurs, des soldats russes ont tué jeudi cinq civils dans la région de Donetsk, selon le gouverneur Pavlo Kyrylenko.

Aide financière 
Le Congrès américain a débloqué jeudi une enveloppe gigantesque de 40 milliards de dollars pour soutenir l'effort de guerre ukrainien. Et les ministres des Finances du G7 ont commencé à faire le compte des milliards que chaque pays pourrait verser à Kiev.


La nouvelle aide américaine doit notamment permettre à l'Ukraine de s'équiper en blindés et de renforcer sa défense antiaérienne.


Parallèlement, les pays du G7 ont promis vendredi de mobiliser 19,8 milliards (18,7 milliards d'euros) de dollars afin d'aider l'ukraine à "combler son déficit financier".


Mais l'Allemagne s'est dite opposée vendredi à un nouvel endettement commun européen, sur le modèle du plan de relance post-Covid.


Semblant s'installer dans la durée, la guerre menace d'aggraver la crise alimentaire mondiale car elle perturbe gravement l'activité agricole et les exportations céréalières de l'Ukraine, pays qui était jusque-là le quatrième exportateur mondial de maïs et en passe de devenir le troisième exportateur de blé.


"Arrêtez de bloquer les ports de la mer Noire! Autorisez la libre circulation des navires, des trains et des camions transportant de la nourriture hors d'Ukraine", a réclamé jeudi soir le chef de la diplomatie américaine, Antony Blinken, lors d'une réunion du Conseil de sécurité de l'ONU.


L'ambassadeur russe aux Nations unies, Vassili Nebenzia, a rétorqué en dénonçant la volonté occidentale "de faire porter le chapeau à la Russie pour tous les problèmes du monde".


Par ailleurs, conséquence du refus de la Finlande de payer le géant russe Gazprom en roubles, les livraisons de gaz naturel russe seront suspendues à compter de samedi matin, selon le groupe énergétique public finlandais Gasum.


L'ex-chancelier allemand Gerhard Schröder, proche de Vladimir Poutine, sous le feu des critiques avec l'offensive russe contre l'Ukraine, va de son côté finalement quitter le conseil d'administration de Rosneft. Cette annonce intervient au lendemain de décisions à Berlin et à Bruxelles visant l'ancien dirigeant social-démocrate, chancelier de 1998 à 2005.

Soldat russe jugé

Un soldat russe jugé pour crimes de guerre en Ukraine, le premier dans le conflit, s'est dit "sincèrement désolé" vendredi. 


Vadim Chichimarine, un militaire russe de 21 ans, comparaît depuis mercredi devant un tribunal ukrainien, pour avoir abattu un homme de 62 ans, Oleksandre Chelipov, dans le nord-est de l'Ukraine au début de l'invasion, ce qu'il a reconnu.


Son avocat, Viktor Ovsiannykov, a cependant plaidé vendredi l'acquitement, affirmant qu'il n'était "pas coupable" de crime de guerre. La veille, le parquet avait requis la prison à vie.


"Je ne voulais pas tuer", a dit le jeune sergent, qui affirme avoir obéi à l'injonction d'un autre militaire, pour neutraliser un témoin de leur fuite alors que leur colonne de blindés avait été attaquée par l'armée ukrainienne. Le verdict est attendu lundi.


Islamabad assure que le cessez-le-feu avec l'Afghanistan «tient»

Le cessez-le-feu entre Islamabad et Kaboul, prolongé jeudi à l'issue d'un cycle de négociations en Turquie "tient", a affirmé le ministère pakistanais des Affaires étrangères. (AFP)
Le cessez-le-feu entre Islamabad et Kaboul, prolongé jeudi à l'issue d'un cycle de négociations en Turquie "tient", a affirmé le ministère pakistanais des Affaires étrangères. (AFP)
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  • "Le cessez-le-feu tient mais toute provocation entraînera une riposte adaptée à la nature de la violation du cessez-le-feu"
  • Un nouveau cycle de discussions est prévu à Istanbul le 6 novembre pour tenter d'instaurer une trêve durable à la frontière entre les deux pays après des affrontements d'une ampleur inédite

ISLAMABAD: Le cessez-le-feu entre Islamabad et Kaboul, prolongé jeudi à l'issue d'un cycle de négociations en Turquie "tient", a affirmé le ministère pakistanais des Affaires étrangères.

"Le cessez-le-feu tient mais toute provocation entraînera une riposte adaptée à la nature de la violation du cessez-le-feu", a assuré Tahir Andrabi, porte-parole de ce ministère. Un nouveau cycle de discussions est prévu à Istanbul le 6 novembre pour tenter d'instaurer une trêve durable à la frontière entre les deux pays après des affrontements d'une ampleur inédite.

 


Soudan: le Conseil de sécurité de l'ONU condamne «l'assaut» des paramilitaires sur El-Facher

Le Conseil de sécurité de l'ONU a condamné jeudi "l'assaut" des paramilitaires soudanais sur la ville d'El-Facher, au Darfour, et ses "impacts dévastateurs sur les civils". (AFP)
Le Conseil de sécurité de l'ONU a condamné jeudi "l'assaut" des paramilitaires soudanais sur la ville d'El-Facher, au Darfour, et ses "impacts dévastateurs sur les civils". (AFP)
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  • Dans cette déclaration, le Conseil exprime sa "profonde inquiétude concernant l'escalade de la violence dans et autour d'El-Facher"
  • El-Facher, dernière grande ville du Darfour qui échappait au contrôle des Forces de soutien rapide (FSR), "déjà le théâtre de niveaux catastrophiques de souffrance humaine, a plongé dans un enfer encore plus noir"

NATIONS-UNIES: Le Conseil de sécurité de l'ONU a condamné jeudi "l'assaut" des paramilitaires soudanais sur la ville d'El-Facher, au Darfour, et ses "impacts dévastateurs sur les civils".

Dans cette déclaration, le Conseil exprime sa "profonde inquiétude concernant l'escalade de la violence dans et autour d'El-Facher", dont les paramilitaires des Forces de soutien rapide viennent de prendre le contrôle, et condamne les "atrocités qu'auraient commises les FSR contre la population civile, y compris exécutions sommaires et détentions arbitraires".

El-Facher, dernière grande ville du Darfour qui échappait au contrôle des Forces de soutien rapide (FSR), "déjà le théâtre de niveaux catastrophiques de souffrance humaine, a plongé dans un enfer encore plus noir, avec des informations crédibles d'exécutions de masse" après l'entrée des paramilitaires, a dénoncé devant le Conseil de sécurité le chef des opérations humanitaires de l'ONU, Tom Fletcher.

"Nous ne pouvons pas entendre les cris, mais pendant que nous sommes assis ici, l'horreur se poursuit. Des femmes et des filles sont violées, des gens mutilés et tués, en toute impunité", a-t-il ajouté.

Mais "la tuerie n'est pas limitée au Darfour", a-t-il alerté, s'inquiétant notamment de la situation dans le Kordofan voisin.

"Des combats féroces au Kordofan-Nord provoquent de nouvelles vagues de déplacement et menacent la réponse humanitaire, y compris autour de la capitale El-Obeid".

Des informations font état "d'atrocités à large échelle commises par les Forces de soutien rapide à Bara, dans le Kordofan-Nord, après la récente prise de la ville", a également dénoncé Martha Ama Akyaa Pobee, sous-secrétaire générale de l'ONU chargée de l'Afrique.

"Cela inclut des représailles contre des soi-disant collaborateurs, souvent ethniquement motivées", a-t-elle déploré.

"Au moins 50 civils ont été tués ces derniers jours à Bara, à cause des combats et par des exécutions sommaires. Cela inclut l'exécution sommaire de cinq bénévoles du Croissant rouge", a-t-elle indiqué.

Le Kordofan "est probablement le prochain théâtre d'opérations militaires pour les belligérants", a-t-elle mis en garde.

"Des attaques de drones de la part des deux parties touchent de nouveaux territoires et de nouvelles cibles. Cela inclut le Nil Bleu, Khartoum, Sennar, le Kordofan-Sud et le Darfour-Ouest, ce qui laisse penser que la portée territoriale du conflit s'élargit", a ajouté la responsable onusienne.

Décrivant la situation "chaotique" à El-Facher où "personne n'est à l'abri", elle a d'autre part noté qu'il était difficile d'y estimer le nombre de victimes.

La guerre au Soudan a fait des dizaines de milliers de morts, des millions de déplacés et provoqué la pire crise humanitaire actuelle, selon l'ONU.

Elle a été déclenchée en avril 2023 par une lutte de pouvoir entre deux anciens alliés: le général Abdel Fattah al-Burhane, commandant de l'armée et dirigeant de facto du Soudan depuis le coup d'Etat de 2021, et le général Mohamed Daglo, à la tête des FSR.


Ouragan Melissa: près de 50 morts dans les Caraïbes, l'aide afflue

Un homme passe devant les débris d'une maison endommagée après le passage de l'ouragan Melissa dans le village de Boca de Dos Rios, province de Santiago de Cuba, Cuba, le 30 octobre 2025. (AFP)
Un homme passe devant les débris d'une maison endommagée après le passage de l'ouragan Melissa dans le village de Boca de Dos Rios, province de Santiago de Cuba, Cuba, le 30 octobre 2025. (AFP)
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  • L’ouragan Melissa, le plus puissant à frapper la Jamaïque en près de 90 ans, a fait près de 50 morts en Haïti et en Jamaïque, laissant derrière lui des destructions massives et des centaines de milliers de sinistrés
  • L’aide internationale afflue vers les Caraïbes, avec des secours venus des États-Unis, du Venezuela, de la France et du Royaume-Uni, alors que les experts rappellent le rôle du réchauffement climatique dans l’intensification de ces catastrophes

CUBA: L'aide internationale afflue vendredi vers les Caraïbes dévastées par le passage de l'ouragan Melissa qui a fait près de 50 morts en Haïti et en Jamaïque.

Habitations en ruines, quartiers inondés et communications coupées... L'heure est à l'évaluation des dégâts causés par Melissa qui devrait désormais faiblir au dessus dans l'Atlantique nord après avoir passé les Bermudes.

Selon le Centre national américain des ouragans (NHC), les inondations devraient s'atténuer aux Bahamas, mais les crues pourraient demeurer à un niveau élevé à Cuba, en Jamaïque, en Haïti et en République dominicaine voisine.

Rendu plus destructeur par le réchauffement climatique, l'ouragan a été le plus puissant à toucher terre en 90 ans lorsqu'il a frappé la Jamaïque mardi en catégorie 5, la plus élevée sur l'échelle Saffir-Simpson, avec des vents d'environ 300 km/h.

"Le bilan confirmé est désormais de 19 morts" dont neuf à l'extrémité ouest de l'île, a déclaré jeudi soir la ministre jamaïcaine de l'Information Dana Morris Dixon, citée par les médias locaux.

De nombreux habitants n'ont toujours pas pu contacter leurs proches, ont expliqué les autorités. L'armée jamaïcaine s'emploie à dégager les routes bloquées, selon le gouvernement.

"Il y a eu une destruction immense, sans précédent, des infrastructures, des propriétés, des routes, des réseaux de communication et d'énergie", a déclaré depuis Kingston Dennis Zulu, coordinateur pour l'ONU dans plusieurs pays des Caraïbes. "Nos évaluations préliminaires montrent que le pays a été dévasté à des niveaux jamais vus auparavant".

- Melissa "nous a tués" -

A Haïti, pas directement touché par l'ouragan mais victime de fortes pluies, au moins 30 personnes, dont dix enfants, sont mortes, et 20 portées disparues, selon le dernier bilan des autorités communiqué jeudi. Vingt-trois de ces décès sont dus à la crue d'une rivière dans le sud-ouest du pays.

A Cuba, les communications téléphoniques et routières restent largement erratiques.

A El Cobre, dans le sud-ouest de l'île communiste, le son des marteaux résonne sous le soleil revenu: ceux dont le toit s'est envolé s'efforcent de réparer avec l'aide d'amis et de voisins, a constaté l'AFP.

Melissa "nous a tués, en nous laissant ainsi dévastés", a déclaré à l'AFP Felicia Correa, qui vit dans le sud de Cuba, près d'El Cobre. "Nous traversions déjà d'énormes difficultés. Maintenant, évidement, notre situation est bien pire."

Quelques 735.000 personnes avaient été évacuées, selon les autorités cubaines.

- Secouristes -

L'aide promise à l'internationale s'achemine dans la zone dévastée.

Les États-Unis ont mobilisé des équipes de secours en République dominicaine, en Jamaïque et aux Bahamas, selon un responsable du département d'État. Des équipes étaient également en route vers Haïti.

Le secrétaire d'État Marco Rubio a également indiqué que Cuba, ennemi idéologique, est inclus dans le dispositif américain.

Le Venezuela a envoyé 26.000 tonnes d'aide humanitaire à son allié cubain.

Le président du Salvador Nayib Bukele a annoncé sur X envoyer vendredi "trois avions d'aide humanitaire en Jamaïque" avec "plus de 300 secouristes" et "50 tonnes" de produits vitaux.

Kits de première nécessité, unités de traitement de l'eau: la France prévoit de livrer "dans les prochains jours" par voie maritime une cargaison d'aide humanitaire d'urgence en Jamaïque, selon le ministère des Affaires étrangères.

Le Royaume-Uni a débloqué une aide financière d'urgence de 2,5 millions de livres (2,8 millions d'euros) pour les pays touchés.

Le changement climatique causé par les activités humaines a rendu l'ouragan plus puissant et destructeur, selon une étude publiée mardi par des climatologues de l'Imperial College de Londres.

"Chaque désastre climatique est un rappel tragique de l'urgence de limiter chaque fraction de degré de réchauffement, principalement causé par la combustion de quantités excessives de charbon, de pétrole et de gaz", a déclaré Simon Stiell, secrétaire exécutif de l'ONU chargé du changement climatique, alors que la grande conférence climatique des Nations unies COP30 s'ouvre dans quelques jours au Brésil.

Avec le réchauffement de la surface des océans, la fréquence des cyclones (ou ouragans ou typhons), les plus intenses augmente, mais pas leur nombre total, selon le groupe d'experts du climat mandatés par l'ONU, le Giec.