Ukraine: la Russie se concentre sur le Donbass et subit une contre-offensive à Kharkiv

Des policiers transportent un homme sur une chaise alors qu'ils aident les gens à monter dans un véhicule blindé avant d'être évacués à Lysychansk, dans l'est de l'Ukraine, le 15 mai 2022 (Photo, AFP).
Des policiers transportent un homme sur une chaise alors qu'ils aident les gens à monter dans un véhicule blindé avant d'être évacués à Lysychansk, dans l'est de l'Ukraine, le 15 mai 2022 (Photo, AFP).
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Publié le Lundi 16 mai 2022

Ukraine: la Russie se concentre sur le Donbass et subit une contre-offensive à Kharkiv

  • «On se prépare à de nouvelles tentatives de la Russie d'attaquer au Donbass, pour en quelque sorte intensifier son mouvement vers le sud de l'ukraine», a lancé le président ukrainien Volodymyr Zelensky
  • Sur le terrain diplomatique, Moscou voit l'Otan sur le point de se renforcer à ses frontières

KIEV : L'Ukraine se prépare à une intensification des attaques russes dans le Donbass, dans l'est du pays, objectif prioritaire de Moscou mais où ses forces sont en perte de vitesse, tandis que l'armée ukrainienne poursuit sa contre-offensive dans la région de Kharkiv.

"On se prépare à de nouvelles tentatives de la Russie d'attaquer au Donbass, pour en quelque sorte intensifier son mouvement vers le sud de l'ukraine", a lancé le président ukrainien Volodymyr Zelensky dans une vidéo publiée dimanche soir. Et pourtant selon lui, "les occupants ne veulent toujours pas admettre qu'ils sont dans une impasse".

Les Russes transfèrent des troupes de la région de Kharkiv (nord) à celle de Lougansk, dans le Donbass, dans le but de prendre Severodonetsk, a assuré de son côté dimanche soir le conseiller présidentiel ukrainien Oleksiy Arestovich. L'armée ukrainienne a également annoncé lundi matin avoir fait sauter un pont ferroviaire contrôlé par les Russes, reliant Roubijné et Severodonetsk, deux objectifs de Moscou.

"On se prépare à de grandes offensives à Severodonetsk, et autour de l'axe Lyssytchansk-Bakhmout", affirmait déjà samedi Serguiï Gaïdaï, gouverneur ukrainien de la région de Lougansk, qui forme avec celle de Donetsk le bassin minier du Donbass. Il décrivait aussi une situation humanitaire de plus en plus critique.

Près de trois mois de guerre ont par exemple transformé Lyssytchansk, ville minière de quelque 100.000 habitants essentiellement russophones, en une zone abandonnée, dépourvue d'eau, d'électricité ou de réseau téléphonique, a constaté un journaliste de l'AFP.

"Les Russes disent qu'ils sont en train de gagner et les Ukrainiens aussi", dit Natalia Gueorguievna. "Quand on avait encore internet, on pouvait regarder les infos, mais maintenant... nous n'avons pas idée de qui sont derrière ces voix ni d'où elles viennent", déplore-t-elle.

Mais pour les services de renseignement militaire britannique, l'offensive russe dans l'est de l'Ukraine a "perdu de son élan".

Les troupes de Moscou n'ont pas réussi à réaliser des gains territoriaux substantiels, mettant leur plan de bataille "considérablement en retard", selon ces sources. 

Contre-offensive

"La Russie a maintenant probablement subi des pertes d'un tiers de la force de combat terrestre qu'elle a engagée en février", ont-elles ajouté. "Dans les conditions actuelles", elles jugent "peu probable" que la Russie n'"accélère considérablement son rythme de progression" au cours du prochain mois.

De leur côté, les Russes égrènent leurs succès en annonçant avoir visé par des missiles de "haute précision" deux points de commandements ukrainiens et quatre dépôts de munitions d'artillerie près de Zaporijjia, Paraskovievka, Konstantinovka et Novomikhaïlovka dans la région de Donetsk (est).

L'aviation russe a détruit deux lance-missiles et un système radar dans la région de Soumy, dans le nord-est,et les systèmes de défense anti-aérienne russes ont détruit 15 drones ukrainiens, selon Moscou.

Les forces russes font aussi désormais face au nord à la contre-offensive des forces ukrainiennes dans la région de Kharkiv, deuxième ville du pays, où ces dernières s'approchent de la frontière avec la Russie.

A Vilkhivka, village à l'est de Kharkiv repris par les Ukrainiens, les stigmates des violents combats demeurent sur les maisons éventrées par les obus, rues jonchées de débris, douilles de balles et autres restes de munitions ou encore les chars hors d'usage abandonnés sur la route. 

Symboliquement, l'inscription "Azov était là", avec le symbole du régiment ukrainien ressemblant à la croix gammée nazie, a été apposé sur un des chars à côté du "Z" qui y avait été peint par les troupes russes, a constaté un journaliste de l'AFP.

Le corps d'un soldat russe gisait encore samedi dans un jardin alors que dans un gymnase, apparemment utilisé comme dortoir par les Russes, s'entassent des caisses de munitions antichar vides, des sacs de couchage, des pâtes instantanées dans un capharnaüm où figurent aussi un ballon de basket et des livres scolaires.

«Un précédent»

Sur le terrain diplomatique, Moscou voit l'Otan sur le point de se renforcer à ses frontières.

Le parti social-démocrate au pouvoir en Suède a approuvé dimanche soir une candidature à l'Alliance atlantique, ce qui constitue un revirement historique pour cette formation. La Première ministre Magdalena Andersson a ensuite estimé qu'une candidature commune avec la Finlande était "le mieux pour la Suède" et sa sécurité.

Helsinki avait en effet annoncé quelques heures plus tôt qu'elle allait demander officiellement à adhérer à l'Otan, malgré les menaces de représailles de la Russie qui partage une frontière de 1.300 kilomètres avec la Finlande.

Ces candidatures sont la preuve "qu'une agression ne paie pas", a jugé le secrétaire général de l'Alliance atlantique Jens Stoltenberg, en assurant que l'Otan est prête à renforcer les "garanties de sécurité" pour ces deux pays.

Il s'est aussi dit "confiant" dans la possibilité pour les pays de l'Alliance de trouver un compromis avec la Turquie, qui avait manifesté son hostilité à l'adhésion de la Suède et de la Finlande.

A l'issue d'une réunion des chefs de la diplomatie des pays de l'Otan à Berlin, la ministre allemande des Affaires étrangères, Annalena Baerbock, a affirmé que les pays de l'Alliance, individuellement, ne relâcheraient pas leurs efforts "en particulier en matière d'assistance militaire" à l'Ukraine.

Le ministre ukrainien des Affaires étrangères Dmytro Kouleba a d'ailleurs salué, dans une vidéo publiée dimanche, les livraisons d'armes lourdes à Kiev par l'Allemagne.

"Le jour où je suis arrivé à Berlin, il y avait une formation pour des soldats ukrainiens à l'utilisation d'artillerie automotrice allemande de 155 mm", a déclaré M. Kouleba. "Bientôt, ces Howitzer automoteurs frapperont l'ennemi. Un précédent a été créé. L'obstacle psychologique (à la fourniture d'armes lourdes à l'Ukraine) a été surmonté", a-t-il affirmé.


Un médecin syrien condamné à perpétuité en Allemagne pour crimes contre l'humanité sous Assad

L'Allemagne a déjà poursuivi et jugé des auteurs de crimes contre l'humanité et de crimes de guerre commis hors de son territoire, notamment des Syriens et des Irakiens, au nom du principe juridique de compétence universelle. (AFP)
L'Allemagne a déjà poursuivi et jugé des auteurs de crimes contre l'humanité et de crimes de guerre commis hors de son territoire, notamment des Syriens et des Irakiens, au nom du principe juridique de compétence universelle. (AFP)
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  • Agé de 40 ans, il réfutait toutes les accusations, parmi lesquelles celles d'avoir mis le feu aux parties génitales d'un adolescent et d'avoir administré une injection létale à un détenu qui avait résisté aux coups
  • "Il a tué deux personnes et blessé grièvement neuf autres", a affirmé en rendant son verdict le juge Christoph Koller, soulignant que ces actes commis en 2011 et 2012 "s'inscrivaient dans la réaction brutale du régime dictatorial et injuste d'Assad"

FRANCFORT: Un médecin syrien, accusé de tortures d'opposants au régime de Bachar al-Assad, a été condamné à la prison à vie lundi par la justice allemande, après un procès fleuve de plus de trois ans à Francfort.

Arrivé en Allemagne en 2015, où il a exercé comme chirurgien orthopédique jusqu'à son arrestation en 2020 après avoir été reconnu par d'autres réfugiés syriens, Alaa Moussa était jugé pour de multiples crimes sur des détenus dans des hôpitaux militaires de Damas et de Homs durant la guerre civile en Syrie.

Agé de 40 ans, il réfutait toutes les accusations, parmi lesquelles celles d'avoir mis le feu aux parties génitales d'un adolescent et d'avoir administré une injection létale à un détenu qui avait résisté aux coups.

"Il a tué deux personnes et blessé grièvement neuf autres", a affirmé en rendant son verdict le juge Christoph Koller, soulignant que ces actes commis en 2011 et 2012 "s'inscrivaient dans la réaction brutale du régime dictatorial et injuste d'Assad" aux manifestations des opposants.

Dénonçant "une violation massive des droits de l'Homme" par l'accusé, le juge a souligné que le verdict était aussi une façon de montrer "que la souffrance des victimes n'est pas oubliée".

"Outre les difficultés inhérentes à un délai de 12 ans, le régime syrien a tenté jusqu'à sa chute (en décembre 2024, ndlr) d'exercer une influence sur la procédure" allemande, a-t-il poursuivi, évoquant des menaces sur des proches des témoins.

Etant donné la gravité des faits, la condamnation à la perpétuité d'Alaa Moussa a été assortie d'une peine de sûreté pour une durée non encore définie (qui sera décidée au bout de quinze ans d'incarcération).

Lors de son procès commencé le 19 janvier 2022, entouré de hautes mesures de sécurité, Alaa Moussa avait été confronté à plus d'une cinquantaine de témoins et d'anciennes victimes.

Certains avaient témoigné masqués et beaucoup avaient fait état de menaces et d'intimidation à l'encontre de leur famille restée au pays alors que l'ombre des services secrets syriens planait sur les audiences.

Une situation qui s'est détendue après la chute, durant le procès, du dictateur Bachar al-Assad, renversé en décembre 2024 et désormais réfugié en Russie.

Parmi les témoins, un ancien lieutenant d'Alep, âgé aujourd'hui d'une quarantaine d'années, emprisonné après avoir refusé de tirer sur des manifestants en novembre 2011.

"Puni pour ses actes" 

Il avait affirmé avoir vu Alaa Moussa infliger des injections à des malades allongés sur le sol, qui sont décédés peu après, dans l'hôpital militaire où il sévissait.

"Aucun tortionnaire, quel que soit le lieu où il a commis son crime, ne peut être certain d'échapper à la justice. Il devra toujours s'attendre à être puni pour ses actes", a asséné le juge Christoph Koller lors de son verdict.

L'Allemagne a déjà poursuivi et jugé des auteurs de crimes contre l'humanité et de crimes de guerre commis hors de son territoire, notamment des Syriens et des Irakiens, au nom du principe juridique de compétence universelle.

Il y a deux semaines, la justice allemande avait ainsi condamné à la prison à vie un ancien chef d'une milice syrienne soutenant l'ex-président Bachar al-Assad, reconnu coupable notamment de meurtre, d'actes de torture et de séquestration entre 2012 et 2014.

Lors du premier procès au monde sur des exactions du régime de Bachar al-Assad tenu en Allemagne, Anwar Raslan, un ex-gradé des services de renseignement syriens, avait été condamné en janvier 2022 à la prison à vie pour le meurtre de 27 prisonniers et des faits de torture sur au moins 4.000 autres, en 2011 et 2012, dans la prison Al-Khatib.

Des procès sur les crimes commis en Syrie ont également eu lieu ailleurs en Europe, notamment en France et en Suède.

Le conflit en Syrie, déclenché par des protestations pacifiques violemment réprimées en 2011, a fait plus d'un demi-million de morts, déplacé des millions de personnes et ravagé l'économie et les infrastructures du pays.


Ukraine: l'aide européenne compense le désengagement américain, selon le Kiel Institute

Gabriel Felbermayr, économiste autrichien et président de l'Institut de Kiel pour l'économie mondiale, participe à une conférence de presse le 11 mars 2020 à Berlin afin de commenter l'impact économique et politique de l'épidémie du nouveau coronavirus. (Photo de Tobias SCHWARZ / AFP)
Gabriel Felbermayr, économiste autrichien et président de l'Institut de Kiel pour l'économie mondiale, participe à une conférence de presse le 11 mars 2020 à Berlin afin de commenter l'impact économique et politique de l'épidémie du nouveau coronavirus. (Photo de Tobias SCHWARZ / AFP)
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  • « L'Europe comble largement le retrait de l'aide américaine », écrit l'institut dans un communiqué, qui recense l'aide militaire, financière et humanitaire promise et livrée à l'Ukraine depuis l'invasion russe du 24 février 2022.
  • Début 2025, les données du Kiel Institute montrent que « la récente augmentation de l'aide européenne a été tirée par un petit groupe de pays », au premier rang desquels se trouvent « les pays nordiques et le Royaume-Uni ».

PARIS : Selon l'institut de recherche allemand Kiel Institute, une hausse de l'aide des pays européens à l'Ukraine a permis début 2025 de combler le vide laissé par le désengagement de la nouvelle administration américaine de Donald Trump.

« L'Europe comble largement le retrait de l'aide américaine », écrit l'institut dans un communiqué, qui recense l'aide militaire, financière et humanitaire promise et livrée à l'Ukraine depuis l'invasion russe du 24 février 2022.

Alors que « les États-Unis, qui étaient auparavant le plus gros donateur à l'Ukraine, n'ont pas annoncé de nouvelle enveloppe depuis début janvier », l'Ukraine a tout de même reçu plus d'aide de janvier à avril 2025 qu'en moyenne les années précédentes sur la même période. 

« Reste à savoir s'il s'agit d'une hausse temporaire ou du début d'une évolution plus durable du rôle de l'Europe en tant que principal soutien de l'Ukraine », a déclaré Christoph Trebesch, qui dirige l'équipe du Kiel Institute chargée de suivre les engagements en faveur de l'Ukraine, cité dans le communiqué.

Début 2025, les données du Kiel Institute montrent que « la récente augmentation de l'aide européenne a été tirée par un petit groupe de pays », au premier rang desquels se trouvent « les pays nordiques et le Royaume-Uni ».

En revanche, « il est frappant de constater le peu d'aide allemande allouée ces derniers mois », a-t-il commenté. « Au lieu d'augmenter son soutien après l'arrivée de Trump au pouvoir, nous observons une forte baisse de l'aide allemande par rapport aux années précédentes. »

« La tendance est la même pour l'Italie et l'Espagne », a-t-il précisé. 

Au 30 avril 2025, 294 milliards d'euros au total ont été alloués à des dépenses précises en faveur de l'Ukraine (sur 405 milliards promis), selon les derniers chiffres du Kiel Institute. Les 111 milliards restants ont été promis à long terme, mais pas encore alloués.

Sur la somme déjà donnée, 140 milliards d'euros correspondent à de l'aide militaire, 133 milliards à de l'aide financière et 21 milliards à de l'aide humanitaire.

Les principaux donateurs sont l'Union européenne et ses membres (131 milliards d'euros donnés ou alloués), les États-Unis (115 milliards) et le Royaume-Uni (19 milliards).

En matière d'aide militaire, l'Europe, le Royaume-Uni compris, « dépasse pour la première fois depuis juin 2022 les États-Unis », selon le Kiel Institute. Les Européens ont déjà donné ou alloué 72 milliards d'euros d'aide militaire à l'Ukraine depuis le début de la guerre, contre 65 milliards pour les États-Unis. 


Les dirigeants du G7, dont Trump, se rejoignent au Canada tandis qu'un conflit oppose l'Iran et Israël

Le logo du G7 2025 est visible sur la pelouse devant le centre des médias de Banff, à l'approche du sommet du Groupe des Sept (G7) qui se tiendra à Kananaskis, dans la province canadienne de l'Alberta, le 16 juin 2025. (Photo : Ben Sheppard / AFP)
Le logo du G7 2025 est visible sur la pelouse devant le centre des médias de Banff, à l'approche du sommet du Groupe des Sept (G7) qui se tiendra à Kananaskis, dans la province canadienne de l'Alberta, le 16 juin 2025. (Photo : Ben Sheppard / AFP)
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  • Les pays du G7 ont entamé dimanche des négociations dans l'espoir de trouver un langage commun concernant le conflit entre l'Iran et Israël.
  • La priorité absolue pour tous sera d'éviter les drames, malgré les nombreux sujets de frictions, des droits de douane imposés par Donald Trump à la guerre en Ukraine, ou encore à celle du Moyen-Orient.

KANANASKIS, CANADA : Les pays du G7 ont entamé dimanche des négociations dans l'espoir de trouver un langage commun concernant le conflit entre l'Iran et Israël, alors que leurs dirigeants, dont le président américain, se retrouvent pour un sommet sous tension dans les Rocheuses canadiennes.

Il s'agit du premier grand sommet depuis que Donald Trump est revenu au pouvoir en janvier, ce qui a fragilisé l'unité du club des grandes démocraties industrialisées (Allemagne, Royaume-Uni, Canada, États-Unis, France, Italie et Japon).

Le président américain, qui n'a cessé de menacer le Canada ces derniers mois, est arrivé en fin de journée dans ce pays, avec sur la tête une casquette blanche portant son slogan « Make America Great Again » (« Rendre sa grandeur à l'Amérique »).

Pour cette réunion qui se déroule à Kananaskis, dans le parc national de Banff, dans l'ouest du Canada, il retrouvera ses alliés du G7 ainsi que les dirigeants de nombreux autres pays invités : l'Inde, l'Ukraine, le Mexique, l'Afrique du Sud et l'Australie seront notamment présents.

La priorité absolue pour tous sera d'éviter les drames, malgré les nombreux sujets de frictions, des droits de douane imposés par Donald Trump à la guerre en Ukraine, ou encore à celle du Moyen-Orient.

Mais parviendront-ils à parler d'une voix commune, notamment sur cette région du monde ?

Israël a stupéfié le monde vendredi en ouvrant un nouveau front avec une campagne militaire surprise et massive contre l'Iran.

Selon une source gouvernementale citée par l'AFP, les dirigeants du G7 travaillent à une déclaration commune. Reste à décider s'il s'agit d'appeler à la désescalade ou simplement de soutenir Israël en affirmant que le pays a le droit de se défendre. 

Mais cette guerre n'est pas le seule enjeu des discussions à Kananaskis. Le président ukrainien Volodymyr Zelensky est parmi les invités et doit s'entretenir avec Donald Trump

Le président américain, qui s'est rapproché de façon spectaculaire de Moscou, a de nouveau eu un entretien téléphonique samedi avec le président russe Vladimir Poutine. Ce dernier lui a dit être prêt à un nouveau round de négociations.

De leur côté, les Européens tentent de convaincre Donald Trump de promulguer de nouvelles sanctions contre Moscou, ciblant plus précisément les ventes de pétrole russe. 

Tous les pays souhaitent par ailleurs aborder l'aspect commercial avec le président Trump. En imposant des taxes douanières d'au moins 10 % sur la plupart des produits entrant aux États-Unis, ce dernier a dévié le cours de la mondialisation et menacé l'économie mondiale d'un ralentissement général. 

Ce sommet du G7 est la première visite du président américain sur le sol canadien depuis qu'il a menacé son voisin du nord, estimant qu'il serait préférable qu'il devienne le 51^e État américain.

Le Premier ministre canadien, Mark Carney, et Donald Trump se rencontreront lundi matin lors d'un tête-à-tête. Outre MM. Carney et Zelensky, le dirigeant américain doit aussi rencontrer la présidente mexicaine Claudia Sheinbaum.