Alerte rouge aux urgences avant l'été en France

La Covid-19 continue de peser sur l'activité des hôpitaux, ce qui accroît les difficultés à trouver des lits d'aval pour les malades admis aux urgences. (AFP)
La Covid-19 continue de peser sur l'activité des hôpitaux, ce qui accroît les difficultés à trouver des lits d'aval pour les malades admis aux urgences. (AFP)
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Publié le Vendredi 20 mai 2022

Alerte rouge aux urgences avant l'été en France

  • Manque de médecins, d'infirmiers, d'aides-soignants ou de «lits d'aval» pour transférer les patients: au moins 120 hôpitaux font face à de graves «difficultés», selon Samu-Urgences de France
  • Véran a estimé que le manque de soignants ne découlait «pas d'un problème de salaires» mais «d'organisation», notamment à cause du «manque de médecins» libéraux

PARIS: Les services des urgences en France redoutent un été "atroce". La pénurie de soignants vire à la "catastrophe", avec déjà près de 20% des établissements concernés contraints de limiter leur activité ou s'y préparant.


De mémoire d'urgentiste, "on n'a jamais connu une telle tension avant même la période estivale".


Manque de médecins, d'infirmiers, d'aides-soignants ou de "lits d'aval" pour transférer les patients: au moins 120 hôpitaux font face à de graves "difficultés", selon une liste établie par l'association Samu-Urgences de France et que l'AFP s'est procurée.


Soit quasiment 20% des quelque 620 établissements publics et privés hébergeant un ou plusieurs services d'urgences. Aucune région n'est épargnée.


Pour un praticien exerçant dans l'un des établissements concernés, "la situation est catastrophique" et ferait "presque regretter la pandémie" de Covid.


Signe supplémentaire d'une crise inédite, 14 des 32 plus gros hôpitaux français figurent sur cette liste. Celui de Bordeaux (sud-ouest) vient ainsi d'instaurer un "accès régulé" chaque nuit entre 20H00 et 08H00. Sauf "urgence avérée", impossible de rentrer sans un coup de fil préalable au numéro 15 des urgences médicales.


A Chinon (centre), l'activité des urgences est carrément suspendue depuis mercredi car la plupart des infirmières du service sont en arrêt maladie. La maternité n'est plus en mesure d'assurer les accouchements.


D'autres établissements ont opté pour des "délestages", renvoyant les malades vers d'autres sites, ou ont eu recours au "plan blanc" qui permet de déprogrammer des opérations et de réaffecter des personnels.

«Du jamais-vu»
Un tableau alarmant. "On a un risque imminent de rupture d'accès aux soins. C'est déjà en train de se produire et ça risque de s'aggraver de manière assez considérable pendant l'été, au moment des congés", a prévenu le Pr Rémi Salomon, président de la conférence médicale des Hôpitaux de Paris (AP-HP), sur franceinfo.


"Ca va être atroce, du jamais-vu", avec "des décès inopinés" de patients, a même prédit Patrick Pelloux, président de l'Association des médecins urgentistes de France (Amuf), dans un entretien au quotidien Ouest-France.


Comme beaucoup d'hospitaliers, il réclame une revalorisation rapide des gardes et astreintes de nuit et de week-end.


Mais la crise fait émerger d'autres propositions plus radicales. Certains suggèrent de "trier à l'arrivée aux urgences" pour ne "pas permettre à tout le monde d'y aller facilement". Dans la région de Marseille (sud-est), un syndicat demande même "l'armée en renfort" pour envoyer "un électrochoc au niveau national".


La fédération des hôpitaux publics veut pour sa part une "obligation" pour tous les médecins libéraux d'assurer des gardes le soir et le week-end. Mais le premier syndicat de libéraux exige d'abord un "coup de pouce" pour "rémunérer correctement" ces gardes, et s'étonne "de l'attentisme du gouvernement sur un sujet aussi chaud, à seulement quelques semaines des vacances d'été".


En pleine campagne pour les législatives des 12 et 19 juin, les leaders de l'opposition se sont emparés du sujet pour accabler l'exécutif.


"Où sont passés (le président) Emmanuel Macron et (la Première ministre) Elisabeth Borne? Des mesures d'urgence doivent être prises sans attendre!", a tweeté la candidate d'extrême droite Marine Le Pen, tandis que le leader de la gauche radicale Jean-Luc Mélenchon a écrit: "Bilan de Macron 1: 120 services d'urgence menacés de fermeture. Projet de Macron 2: les fermer tous?".


Récemment, le ministre de la Santé Olivier Véran a estimé que le manque de soignants ne découlait "pas d'un problème de salaires" mais "d'organisation", notamment à cause du "manque de médecins" libéraux.


Il y a aussi "un problème de fatigue" après deux années de "surcharge très importante" due à la pandémie, a-t-il ajouté.


La Covid-19 continue de peser sur l'activité des hôpitaux, ce qui accroît les difficultés à trouver des lits d'aval pour les malades admis aux urgences.


Les transports franciliens en souffrance à huit mois des Jeux olympiques

Valérie Pécresse, présidente d'IDFM, "rappelle à la RATP la nécessité de remonter la pente et de réussir à faire rouler l’ensemble des trains commandés", a indiqué fermement l'autorité organisatrice des transports dans un communiqué. (Photo, AFP)
Valérie Pécresse, présidente d'IDFM, "rappelle à la RATP la nécessité de remonter la pente et de réussir à faire rouler l’ensemble des trains commandés", a indiqué fermement l'autorité organisatrice des transports dans un communiqué. (Photo, AFP)
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  • Cela se traduit par des métros et des quais bondés et des conditions de trajet très dégradées pour les voyageurs sur les lignes 3, 6, 7, 8 et 13
  • La RATP a jusqu'ici toujours mis en cause la hausse du nombre de bagages abandonnés pour expliquer ses problèmes de régularité, mais IDFM estime qu'ils ne pèsent que 9% de l'offre non réalisée

PARIS: La pression monte dans les transports franciliens: avec cinq lignes de métro et trois RER "en grande difficulté" au mois d'octobre, Ile-de-France Mobilités tire la sonnette d'alarme à un peu moins de huit mois des Jeux olympiques.

Valérie Pécresse, présidente d'IDFM, "rappelle à la RATP la nécessité de remonter la pente et de réussir à faire rouler l’ensemble des trains commandés", a indiqué fermement l'autorité organisatrice des transports dans un communiqué.

Jean Castex, PDG de la RATP, "s'était pourtant engagé à le faire dès cet été", souligne IDFM. Dans le métro, cinq lignes affichent une ponctualité inférieure à 85% aux heures de pointe.

Cela se traduit par des métros et des quais bondés et des conditions de trajet très dégradées pour les voyageurs sur les lignes 3, 6, 7, 8 et 13. L'augmentation du nombre de malaises voyageurs en raison de l'affluence est même responsable de 10% des trains supprimés sur la ligne 7.

Les taux d'irrégularité affichés sur ces cinq lignes "n'existaient pas avant la Covid", déplore IDFM.

Il y a une semaine, les autorités, à commencer par Valérie Pécresse et le ministre délégué aux Transports Clément Beaune, n'avaient pourtant pas mâché leurs mots pour critiquer la sortie de la maire de Paris Anne Hidalgo sur l'impréparation des transports en vue des JO.

Problème d'absentéisme

Le discours a depuis changé du côté d'IDFM puisque plusieurs problèmes sont mis sur la place publique.

Premier défi: "l'indisponibilité des conducteurs" en raison d'un fort absentéisme. C'est "la première cause des trains supprimés. Sur certaines lignes, cela représente près de 50% de la production non réalisée", souligne IDFM.

La RATP a jusqu'ici toujours mis en cause la hausse du nombre de bagages abandonnés pour expliquer ses problèmes de régularité, mais IDFM estime qu'ils ne pèsent que 9% de l'offre non réalisée.

Les problèmes de recrutement à la maintenance, maintes fois rappelés à la RATP, sont aussi responsables "de plus de 20% des métros qui ne roulent pas" sur la ligne 8, d'après IDFM.

Pour l'autorité, Jean Castex et la RATP doivent régler avant tout ces problèmes de ressources humaines. Jeudi, IDFM votera lors de son conseil d'administration une rallonge de 125 millions d'euros pour couvrir les hausses des charges de la RATP liées à l'inflation en 2023.

Cette aide devrait permettre à la RATP "de verser à ses collaborateurs l'intéressement qu'ils méritent". Ce versement doit être "un outil de motivation" pour lutter contre l'absentéisme, souligne IDFM.

SNCF mise en cause

Le RER n'est pas en reste. Les lignes B - partiellement exploitée par la RATP - et D - SNCF - sont elles aussi considérées comme "problématiques", avec 85% de ponctualité. IDFM a d'ores et déjà annoncé qu'elle indemniserait certains usagers à hauteur d'"un mois de pass Navigo".

"Pour le RER C, les résultats sont inférieurs aux objectifs mais en redressement", selon IDFM, qui souligne le manque de conducteurs sur la ligne. Pour autant "les effets du plan d’action mis en place par la SNCF" commencent à se faire sentir. Plus de 10% des circulations ont cependant été supprimées en octobre.

Les trains régionaux s'en sortent mieux avec des résultats pour les lignes plutôt conformes aux objectifs fixés par IDFM, à l'exception de la P et de la R.

Ces deux lignes subissent des difficultés en raison de travaux sur leur infrastructure ou d'un déraillement d'un train de marchandise pour la R "qui a endommagé plusieurs centaines de mètres de voie".


Val-d'Oise: Kendy, 15 ans, nouvelle victime des rivalités interquartiers

Cette photographie prise le 5 décembre 2023 à Ezanville montre des fleurs pour rendre hommage à Kendy, un adolescent de 15 ans poignardé à mort lors d'une bagarre (Photo, AFP).
Cette photographie prise le 5 décembre 2023 à Ezanville montre des fleurs pour rendre hommage à Kendy, un adolescent de 15 ans poignardé à mort lors d'une bagarre (Photo, AFP).
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  • Kendy a trouvé la mort à 15 ans, en rentrant du lycée: il a été tué lundi «d'un coup de couteau», a indiqué mardi le parquet de Pontoise
  • Le maire de la commune d'Ezanville, Eric Battaglia (DVD), et des animateurs jeunesse sont venus déposer des fleurs et coller la photo de Kendy à un poteau, à quelques mètres des lieux du drame

DOMONT: Nouvelle victime de rivalités interquartiers, Kendy a trouvé la mort à 15 ans, en rentrant du lycée: il a été tué lundi "d'un coup de couteau", a indiqué mardi le parquet de Pontoise, dans une rixe impliquant des jeunes de Domont et d'Ezanville dans le nord du Val-d'Oise.

Lundi vers 18H00, "une rixe impliquant environ une vingtaine de personnes survenait sur la commune de Domont", relate dans un communiqué le procureur de la République de Pontoise Pierre Sennes. "A l'arrivée des gendarmes sur place, quelques minutes après le déclenchement de la bagarre, le groupe d'individus prenait la fuite."

Au cours de cet affrontement, "un mineur de 15 ans décédait sur la voie publique, malgré l'intervention rapide des secours qui tentaient de le réanimer", a-t-il écrit. L'autopsie "établissait que la victime était décédée à la suite d'un coup de couteau porté au thorax", précise encore M. Sennes.

Mardi en fin de matinée, aucune trace de l'altercation n'était visible sur place, a constaté une journaliste de l'AFP.

Le maire de la commune d'Ezanville, Eric Battaglia (DVD), et des animateurs jeunesse sont venus déposer des fleurs et coller la photo de Kendy à un poteau, à quelques mètres des lieux du drame.

Ce jeune habitant d'Ezanville sortait du lycée, avec deux amis, et rentrait chez lui lorsqu'il a été pris à partie par des jeunes de Domont. Ces derniers étaient venus se venger après une précédente bagarre la semaine dernière, d'après le récit à la presse de l'édile.

Dans une vidéo diffusée hier soir sur le réseau social Snapchat et montrée par un lycéen à l'AFP, on aperçoit sur le trottoir un jeune homme au sol, violemment frappé au corps et à la tête par deux agresseurs. Juste à côté, un autre adolescent est mis à terre et reçoit des coups de poing.

En surbrillance de la vidéo, est écrit "quand je vous dis qu'on les baise ces vieux cons".

Les rivalités entre le quartier de Ru-de-Vaux (Ezanville), d'où est originaire Kendy et celui de la cité de la gare à Domont durent depuis une vingtaine d'années d'après la municipalité.

«Mamans très inquiètes»

"Ça fait des années que nous, animateurs de terrain, on dit +faites quelque chose, il faut qu'on se retrouve autour de la table, il y a un problème, un jour il y aura un mort+... voilà on y est", a déploré auprès de l'AFP la responsable jeunesse d'Ezanville, ne souhaitant pas donner son nom ni son prénom.

"Les mamans sont très inquiètes", témoigne-t-elle, juste après une conversation téléphonique avec l'une d'entre elles.

Pour les acteurs de terrain, l'important est désormais d'assurer un retour au calme.

"Je vais essayer d'être le plus proche des jeunes pour échanger avec eux, calmer cet esprit de vengeance, il y a déjà eu un drame, je ne voudrais pas qu'il y en ait un deuxième", assure M. Battaglia.

Après les faits, un important dispositif des forces de l'ordre (gendarmes et policiers) a été déployé dans le secteur et dans les quartiers concernés.

C'est dans le lycée polyvalent George Sand de Domont, où sont scolarisés des adolescents des deux quartiers rivaux, que les tensions seraient montées, menant à la première bagarre.

Kendy, "il a juste défendu son copain qui s'est fait taper. Celui qui l'a planté avait le seum (la haine, NDLR) contre lui", témoigne Rayan, dans la même classe de seconde que la victime. "Les profs sont choqués", assure l'adolescent, qui lui-même ne veut pas retourner au lycée dans l'après-midi.

Différentes cellules d'écoute à destination des adultes et des élèves (l'établissement en compte 1.400) ont été mises en place au lycée, a indiqué à l'AFP le rectorat de Versailles.

Kendy était "un jeune sans histoire, connu positivement de la ville d'Ezanville, il participait à l'aide aux devoirs, à la vie active", "c'était un bon élève, il avait un bon avenir devant lui", insiste le maire.

Il était "plein de gentillesse, de bienveillance, toujours à s'occuper des autres", "c'était un très bon gars, il va nous manquer", complète l'animatrice jeunesse, en larmes.

L'enquête, ouverte pour homicide volontaire, a été confiée au groupement de gendarmerie du Val-d'Oise et à la section de recherche de Versailles.

Selon le procureur, "d'importants moyens de police judiciaire ont été déployés pour conduire de nombreuses auditions, compte-tenu des personnes présentes sur la scène de crime, procéder à des investigations de police technique et scientifique et identifier le ou les auteurs des faits".


Grippe aviaire: le niveau de risque relevé «à son maximum» en France

Un pélican suspecté d'être mort de la grippe aviaire H5N1 est vu sur une plage de Lima, le 1er décembre 2022. (AFP).
Un pélican suspecté d'être mort de la grippe aviaire H5N1 est vu sur une plage de Lima, le 1er décembre 2022. (AFP).
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  • En France, plus de 30 millions de volailles ont été ainsi éliminées depuis l'été 2021
  • Le pays a été touché par la grippe aviaire de 2015 à 2017, puis quasiment en continu depuis la fin 2020

PARIS: La grippe aviaire prend ses quartiers d'hiver en Europe et le gouvernement français a relevé mardi le niveau de risque "à son maximum", obligeant les éleveurs de plein air à confiner leurs volailles.

A quelques semaines des fêtes de fin d'année, où les tables se garnissent de chapons et foie gras, le ministère de l'Agriculture indique dans un communiqué avoir "pris la décision d'élever à son maximum le niveau de risque épizootique vis-à-vis de l'influenza aviaire hautement pathogène (IAHP)".

L'Europe connaît une "forte dynamique d'infection au virus", souligne le ministère qui a annoncé fin novembre un premier cas dans un élevage de dindes du Morbihan (ouest). Un autre élevage de dindes a été touché dans la Somme, selon la préfecture de ce département du nord.

En général, les premiers cas chez les volailles d'élevage sont dus à des contacts directs ou indirects (excréments) avec des oiseaux sauvages, puis le virus s'étend d'exploitation en exploitation via les mouvements d'animaux, de personnes et de matériels.

Vendredi, les autorités belges ont annoncé un foyer de grippe aviaire dans un élevage du nord-ouest de la Belgique, près de la frontière française.

Vingt-sept pays européens ont détecté le virus depuis le 1er août, selon le dernier bulletin de la plateforme française d'épidémiosurveillance en santé animale (ESA) qui suit les contaminations des animaux d'élevage et de la faune sauvage en Europe.

La Hongrie, le Royaume-Uni, la Bulgarie, le Danemark et l'Italie comptent les plus nombreux cas en élevages.

En France, le niveau de risque est passé mardi à "élevé", ce qui impose aux éleveurs d'enfermer les volailles qui évoluent habituellement dehors. Des dérogations existent pour les petites exploitations qui peuvent, sous conditions, laisser sortir les animaux sur des "parcours" réduits.

"Cela reste contraignant et très limité en mètres carrés", remarque auprès de l'AFP Sylvie Colas, secrétaire nationale du syndicat minoritaire Confédération paysanne, qui dénonce une forme d'"interdiction de la pratique de l'élevage plein air".

Cette éleveuse de poules et poulets dans le Gers (sud-ouest) pense à ses confrères éleveurs de canards. Les palmipèdes sont "magnifiques, heureux", car c'est "la belle saison, il fait humide, frais, les canards adorent ça... Et il faudrait les rentrer?", se désole-t-elle.

«Prudence»

Quand un foyer est repéré, les animaux survivants sont euthanasiés.

En France, plus de 30 millions de volailles ont été ainsi éliminées depuis l'été 2021. Le pays a été touché par la grippe aviaire de 2015 à 2017, puis quasiment en continu depuis la fin 2020.

Dans l'espoir de maîtriser enfin le virus, Paris a rendu obligatoire cet automne la vaccination contre la grippe aviaire dans les élevages de plus de 250 canards, hors reproducteurs.

Les canards sont ciblés car ils excrètent le virus dans l'environnement plusieurs jours avant de présenter des symptômes. Les tests ont montré que les palmipèdes vaccinés transmettaient très peu le virus.

"On estime que les canards ont quasiment tous au moins reçu leur première dose aujourd'hui", a déclaré à l'AFP Marie-Pierre Pé, directrice de l'association des professionnels du foie gras Cifog.

"On espère que cette nouvelle digue [contre le virus] sera suffisante. Ce virus nous a tellement habitués à des surprises négatives que la prudence est de rigueur", a-t-elle ajouté.

Le Cifog appelle "tous les professionnels au respect des règles de biosécurité" (changer de tenue en entrant sur le site, mettre les animaux à l'abri, désinfecter les roues et bas de caisse des véhicules...).

"Aucune inquiétude" cependant concernant Noël, explique Mme Pé: "Les foies gras sont souvent déjà dans les rayons. Les foies crus, à préparer, vont arriver et il n'y a pour l'instant aucune raison de penser qu'il y aura un impact."

Ce ne sera toutefois pas l'abondance. La production a "repris des couleurs" par rapport à l'année 2022 "absolument horrible" - les canards avaient été décimés par le virus ou les abattages préventifs - mais l'offre reste en repli de 33% par rapport à 2020.

La profession a prévenu qu'après une augmentation des prix de plus de 15% en 2022, le foie gras coûterait cette année encore "environ 5%" plus cher dans les supermarchés.