Salma al-Rashid, ambassadrice sherpa du W20, défend l'égalité des sexes et l'autonomisation des femmes

«Nous vivons une période extrêmement excitante en Arabie saoudite», a déclaré Salma al-Rashid. (Photo Fournie)
«Nous vivons une période extrêmement excitante en Arabie saoudite», a déclaré Salma al-Rashid. (Photo Fournie)
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Publié le Mardi 20 octobre 2020

Salma al-Rashid, ambassadrice sherpa du W20, défend l'égalité des sexes et l'autonomisation des femmes

  • L’objectif est de veiller à ce que les considérations de genre soient fermement mises sur la table et incluses dans la déclaration des dirigeants du G20
  • « Nous devons nous assurer que les femmes sont représentées à tous les niveaux du processus décisionnel »

RIYAD: En 2018 et 2019, Salma al-Rashid a représenté l'Arabie saoudite au Women 20 (W20) – le groupe d'engagement officiel du Groupe des vingt (G20) sur les femmes – d'abord en Argentine puis au Japon. À présent, alors que Riyad se prépare à accueillir le sommet de 2020 en novembre, Salma al-Rashid est ravie d’avoir été nommée sherpa cette année. Elle a la charge d’entreprendre les travaux préparatoires de la conférence.

Depuis octobre 2019, Mme Al-Rashid est la chef du plaidoyer d’Al-Nahda Philanthropic Society for Women, une organisation caritative saoudienne qui défend l'autonomisation et la participation des femmes. À la tête de l'édition W20 à Riyad, Al-Nahda aidera à faciliter les discussions entre un réseau de délégués représentant des organisations non gouvernementales de femmes, des femmes entrepreneuses et des groupes de réflexion de tous les États membres du G20.  

L’objectif est de veiller que les considérations de genre soient fermement mises sur la table et incluses dans la déclaration des dirigeants du G20 sous forme de politiques et d’engagements qui favorisent l’égalité des sexes et l’autonomisation économique des femmes.

«Je prends la tâche de chef de la délégation et de sherpa très au sérieux», a déclaré Salma al-Rashid à Arab News à la veille du sommet. «J'ai la responsabilité de faire entendre la voix des Saoudiennes sous toutes leurs formes et expériences. Je sers de mécanisme pour projeter la voix des femmes saoudiennes dans ce forum mondial.»

Salma Al-Rashid a représenté l'Arabie saoudite au sommet du Women 20 (W20) d'abord en Argentine puis l'an dernier au Japon. (Photo Fournie)

Rappelant sa longue association avec Al-Nahda, Mme Al-Rashid explique qu'elle a toujours été passionnée par les questions sociales et de développement. «Tout au long de ma carrière, j'ai fermement cru qu'en bâtissant une culture mondiale et inclusive, où toutes les voix sont entendues, quels que soient l'âge, le sexe, la race, les croyances religieuses et l'affiliation politique, nous pouvons rendre le monde plus juste et plus équitable pour tous.» 

Al-Nahda, qui signifie «l'éveil», a été fondée en 1962 pour aider à autonomiser les Saoudiennes économiquement et socialement à travers des projets de développement ciblés. 

En tant que sherpa, Salma al-Rashid est responsable de la gestion opérationnelle du W20 de cette année, de son plaidoyer, de ses communications et du soutien global à la présidente saoudienne du W20, le Dr Thoraya Obaid. Elle apprécie l'occasion qui est donnée de rassembler diverses voix du monde entier dans un objectif commun.

«Le W20 de cette année nous a permis de créer un pont entre les discussions mondiales et locales qui est significatif, et parfois difficile, avec les différentes perspectives de divers secteurs de la communauté sur ce qui compte le plus pour les femmes, et sur la façon dont nous pouvons assurer leur autonomisation économique», explique Mme Al-Rashid. «Le W20 nous a donné l'occasion de contribuer au progrès local des femmes saoudiennes.»

Salma al-Rashid a commencé avec Al-Nahda en tant que volontaire. Elle a ensuite fondé un programme de service bénévole puis s'est tournée vers la gestion de programmes d'orientation académique et de développement de carrière pour donner aux jeunes filles issues de milieux défavorisés un coup de pouce sur la compétition et l’accès à une formation complémentaire. 

«Après cela, j'ai cogéré une campagne nationale pour améliorer l'éducation civique parmi les femmes et les hommes saoudiens lors des élections municipales de 2015, lorsque les femmes ont été autorisées à se présenter et à voter. C'était donc une étape importante dans ma carrière», poursuit-elle.

«Le W20 nous a donné l'occasion de contribuer au progrès local des femmes saoudiennes», déclare Salma al-Rashid. (Photo fournie)
«Le W20 nous a donné l'occasion de contribuer au progrès local des femmes saoudiennes», déclare Salma al-Rashid. (Photo Fournie)

L’intérêt de Salma al-Rashid pour le développement et les problèmes sociaux a commencé dès son plus jeune âge grâce à sa mère, elle-même membre d’Al-Nahda depuis plus de vingt-cinq ans.

«J'ai eu le privilège et l'expérience de connaître les réalités et les expériences des femmes saoudiennes», raconte-t-elle. «Enfant, je m'asseyais avec ma mère et j'écoutais simplement les conversations avec les travailleurs sociaux, les bénéficiaires, les dirigeants et les employés d’Al-Nahda.»

«J'ai grandi en écoutant les diverses expériences, luttes, défis et obstacles auxquels les femmes sont confrontées, quel que soit leur milieu socioéconomique. C’est probablement ce qui a déclenché ma passion.»

Avec une expérience aussi impressionnante dans le travail de défense des droits des femmes, Salma al-Rashid semblait la candidate évidente pour le rôle de sherpa. Nommée en décembre de l’année dernière, elle est ravie de voir tous les mois de planification et de discussion aboutir pour le prochain sommet.

«En collaboration avec nos délégués au G20, nous formulons des recommandations politiques concrètes et exploitables pour faire avancer davantage l'égalité des sexes dans les négociations du G20», explique-t-elle.

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«Nous n'avons pas ignoré cette pandémie qui a frappé durement les femmes», explique Salma al-Rashid. (Photo Fournie)

Avant le mois de janvier, dans le cadre du W20 de l’Arabie saoudite, nous avons réalisé une analyse interne. Nous voulions comprendre à quel point le W20 avait été efficace au cours des cinq dernières années et comment les efforts s’étaient reflétés au niveau du G20, en consultant en outre des organisations internationales et des experts que nous appelons “nos partenaires du savoir”», ajoute-t-elle.

Sur la base de cette analyse, les délégués ont établi le cadre de cette année. «Les délégués du W20 sont convenus que nous avons trois domaines d’intérêt principaux: l’inclusion financière des femmes, l’inclusion au travail et l’inclusion numérique. Chaque année, une présidence introduit un quatrième domaine d’intérêt. Nous voulions perpétuer l'héritage des présidences passées et nous appuyer sur leur travail.»

Cette année, la proposition de la présidence est de promouvoir un processus décisionnel inclusif, position convenue d’un commun accord par les 20 délégués du sommet. «Nous devons nous assurer que les femmes sont représentées à tous les niveaux du processus décisionnel», poursuit Mme Al-Rashid.

«Si nous observons le G20, nous avons une seule femme parmi les leaders du Groupe. Nous ne voyons pas beaucoup de femmes à des postes de direction, mais le W20 va au-delà. Il ne s’agit pas seulement d’avoir des femmes dans les conseils d’administration et en tant que PDG. Nous reconnaissons que le processus décisionnel est très complexe et qu'il comporte différentes étapes. Nous devons nous assurer qu'à chaque étape les femmes sont représentées et que la représentation est diversifiée.»

Le manque de femmes embauchées à des postes de direction est un défi permanent que la délégation du W20 souhaite voir aborder au G20. 

«Nous n'avons célébré que récemment la nomination de la première femme PDG de Citigroup. Et nous savons que Wall Street souffre de ne pas avoir assez de femmes. C'est donc un défi à travers le monde », confie Salma al-Rashid.

C’est un défi que l’Arabie saoudite relève ces dernières années avec une série de nouvelles réformes destinées à renforcer la participation et l’autonomisation des femmes.

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«Nous voyons beaucoup de réformes et de progrès à mettre en place pour encourager la participation des femmes au développement économique de l’Arabie saoudite», explique Salma al-Rashid (Photo Fournie)

«Nous vivons une période extrêmement excitante en Arabie saoudite», explique Mme Al-Rashid. «Nous voyons beaucoup de réformes et de progrès à mettre en place pour encourager la participation des femmes au développement économique de l’Arabie saoudite. L’un des objectifs de Vision 2030 est d’accélérer la représentation des femmes sur le marché du travail et aux postes de direction.»

«Nous avons célébré la nomination de la première ambassadrice saoudienne aux États-Unis, la princesse Reema benta Bandar, et un certain nombre de nominations de femmes dans les secteurs privé et public.»

«Sommes-nous déjà arrivées? Touchons-nous au but ? Pas encore. C'est un très long parcours, mais nous sommes sur la bonne voie.»

En raison de la pandémie mondiale de Covid-19, le sommet du G20 et tous les groupes d'engagement se tiennent à distance. Pour Salma al-Rashid, le virus et ses conséquences ont mis à nu les vulnérabilités économiques des femmes et le rôle vital du W20.

«Malgré les difficultés et les défis auxquels nous avons été confrontés cette année, nous sommes privilégiés et honorés de pouvoir répondre si on nous demande ce que nous avons fait et ce que nous pouvons faire cette année», poursuit-elle.

«Nous ne sommes pas restés silencieux. Nous n'avons pas ignoré cette pandémie qui a frappé durement les femmes. Nous considérons cela comme une opportunité de mieux reconstruire.»

Salma al-Rashid voit l’occasion pour les dirigeants mondiaux de prendre des mesures concrètes pour faire progresser davantage la participation économique des femmes. «Ce n'est qu'en autonomisant les femmes et en s'attaquant à l'impact de la Covid-19 sur elles que nous pourrons progresser encore et nous remettre durablement de cette pandémie», confie-t-elle.

Ce texte est la traduction d'un article paru sur Arabnews.com 


Le drapeau du BIE remis à l’Expo 2030 Riyad: une nouvelle ère commence pour l'Arabie saoudite

Le drapeau du Bureau international des Expositions (BIE) a été officiellement remis à l’Expo 2030 Riyad lors de la cérémonie de clôture de l’Expo 2025 Osaka, marquant la fin de six mois d’échanges mondiaux et le début d’un nouveau chapitre pour le Royaume d’Arabie saoudite sur la scène internationale. (Photo fournie)
Le drapeau du Bureau international des Expositions (BIE) a été officiellement remis à l’Expo 2030 Riyad lors de la cérémonie de clôture de l’Expo 2025 Osaka, marquant la fin de six mois d’échanges mondiaux et le début d’un nouveau chapitre pour le Royaume d’Arabie saoudite sur la scène internationale. (Photo fournie)
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  • Recevant le drapeau des mains des organisateurs japonais, S.E. l’ingénieur Ibrahim Alsultan, Ministre d’État et Directeur général de la Commission royale pour la ville de Riyad, a symboliquement accepté le transfert des responsabilités de ville hôte
  • Ce moment solennel consacre l’entrée du Royaume dans la phase préparatoire vers l’Exposition universelle 2030, qui se tiendra à Riyad sous le thème « Imaginer l’avenir »

OSAKA: Le drapeau du Bureau international des Expositions (BIE) a été officiellement remis à l’Expo 2030 Riyad lors de la cérémonie de clôture de l’Expo 2025 Osaka, marquant la fin de six mois d’échanges mondiaux et le début d’un nouveau chapitre pour le Royaume d’Arabie saoudite sur la scène internationale.

Recevant le drapeau des mains des organisateurs japonais, S.E. l’ingénieur Ibrahim Alsultan, Ministre d’État et Directeur général de la Commission royale pour la ville de Riyad, a symboliquement accepté le transfert des responsabilités de ville hôte. Ce moment solennel consacre l’entrée du Royaume dans la phase préparatoire vers l’Exposition universelle 2030, qui se tiendra à Riyad sous le thème « Imaginer l’avenir ».

L’événement, auquel ont assisté S.E. Faisal Alibrahim, Ministre de l’Économie et de la Planification, et S.E. le Dr Ghazi Binzagr, Ambassadeur du Royaume au Japon, illustre l’unité nationale et la détermination du Royaume à faire de cette Exposition une réussite mondiale.

« La passation du drapeau du Japon à Riyad marque une étape décisive dans notre parcours vers l’accueil du monde à l’Expo 2030 », a déclaré S.E. l’ingénieur Ibrahim Alsultan. « C’est le lancement officiel du compte à rebours vers une édition sans précédent de la plus prestigieuse exposition mondiale. »

Le ministre a souligné que cette étape reflète la vision stratégique du Royaume, portée par le Serviteur des Deux Saintes Mosquées, le Roi Salman ben Abdelaziz Al Saoud, et par Son Altesse Royale le Prince héritier Mohammed ben Salman ben Abdelaziz Al Saoud, Premier Ministre, dont le leadership inspire l’ensemble du programme de transformation nationale, Vision 2030.

« Grâce au soutien indéfectible de nos dirigeants et à la mobilisation de toutes les institutions publiques et privées, nous offrirons une expérience exceptionnelle, incarnant l’excellence et le leadership du Royaume dans l’accueil d’événements mondiaux », a-t-il ajouté.

De son côté, l’ingénieur Talal AlMarri, Directeur général de l’Expo 2030 Riyadh Company, a déclaré :

« Nous entrons désormais dans la phase opérationnelle. L’Expo 2030 Riyad établira de nouveaux standards mondiaux en matière de durabilité, d’innovation et d’inclusivité. Ce ne sera pas seulement un rassemblement de nations, mais un héritage vivant et une plateforme d’action pour le Royaume et pour le monde. »

Quelques jours avant la cérémonie, le 10 octobre, l’équipe de l’Expo 2030 Riyad avait organisé à l’Expo Area Matsuri l’événement culturel « From Osaka to Riyadh », qui a attiré plus de 15 000 visiteurs. Cette initiative a illustré la capacité organisationnelle et la créativité du Royaume à l’approche de 2030.
Le pavillon saoudien à l’Expo 2025 a d’ailleurs connu un succès retentissant, accueillant plus de 3 millions de visiteurs et figurant parmi les plus fréquentés de l’exposition.

L’Expo 2030 Riyad, prévue du 1er octobre 2030 au 31 mars 2031, rassemblera 197 pays et 29 organisations internationales. Elle devrait accueillir plus de 42 millions de visites sur un site de 6 millions de mètres carrés, réparti en cinq zones thématiques.
L’exposition mettra l’accent sur des solutions concrètes pour un avenir durable, inclusif et interconnecté.

À l’issue de l’événement, le site se transformera en un Village mondial permanent, symbole de l’héritage durable laissé par l’Expo 2030 — pour Riyad, le Royaume et la communauté internationale.


La Riyadh Season 2025 débute par une parade d’ouverture éblouissante

L'événement a donné lieu à un large éventail de représentations par des groupes internationaux et locaux, y compris des ballons géants. (Photo AN d'Abdulrahman bin Shalhoub)
L'événement a donné lieu à un large éventail de représentations par des groupes internationaux et locaux, y compris des ballons géants. (Photo AN d'Abdulrahman bin Shalhoub)
(Photo AN d'Abdulrahman bin Shalhoub)
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(Photo AN d'Abdulrahman bin Shalhoub)
(Photo AN d'Abdulrahman bin Shalhoub)
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  • La Riyadh Season 2025 a débuté avec une parade spectaculaire mêlant ballons géants, musiques festives et performances internationales, attirant une foule enthousiaste à Riyad

RIYAD : D’immenses foules se sont rassemblées vendredi pour assister à la parade d’ouverture de la Riyadh Season 2025, qui s’est déroulée entre la Kingdom Arena et Boulevard World, au cœur de la capitale saoudienne.

Cette parade figure parmi les événements les plus attendus de l’année, marquant le lancement officiel d’une nouvelle saison.

Le spectacle a mis en scène une grande diversité de performances issues de groupes internationaux et locaux, avec des ballons géants et des personnages adorés du grand public, tels que Captain Tsubasa et Baby Yoda.

Avec une musique entraînante, des couleurs éclatantes et des spectacles vivants, Riyad s’est transformée en une fête rayonnante, pleine d’enthousiasme et de joie.

Turki Alalshikh, président de la General Entertainment Authority, a déclaré sur son compte X :
« La parade a commencé. Tous les regards sont tournés vers les ballons géants alors que chacun vit ce moment tant attendu. #RiyadhSeason 2025 commence sur un départ inoubliable. »

Les organisateurs ont précisé : « La parade est organisée en partenariat avec Macy’s, l’un des organisateurs de parades festives les plus emblématiques de New York, qui présente — pour la première fois hors des États-Unis — une sélection de ses célèbres ballons géants, véritables symboles de ses célébrations annuelles. Ces ballons énormes et finement conçus nécessitent des centaines de participants pour être manœuvrés en parfaite synchronisation, apportant une touche internationale à cette ouverture spectaculaire de la saison. »

Yassin Nour, venu des Philippines, a été émerveillé par la parade et a confié à Arab News : « Ma partie préférée, c’était les feux d’artifice en plein jour. J’ai hâte de découvrir d’autres événements comme celui-ci. »

Mahmoud Samir, d’Égypte, a déclaré : « La parade était magnifique. Elle a dépassé nos attentes. On s’attendait à quelque chose de bien, mais c’était encore mieux que prévu. »

Samir a ajouté que les cérémonies d’ouverture de la Riyadh Season s’améliorent chaque année :
« Si Dieu le veut, nous serons les premiers visiteurs et profiterons de cette belle ambiance. »

Ali Al-Yami, originaire de Najran, a lui aussi été impressionné : « La Riyadh Season me surprend toujours avec ses spectacles d’ouverture. Les ballons étaient vraiment fantastiques et magnifiques. »

Ce texte est la traduction d’un article paru sur Arabnews.com


Des racines et des recettes : l’art de se retrouver autour d’un plat

Sous les lumières vibrantes de la Green Room, « LéLa Cuisine », offre une fusion harmonieuse des traditions libanaises et latino-américaines. (Photo: fournie)
Sous les lumières vibrantes de la Green Room, « LéLa Cuisine », offre une fusion harmonieuse des traditions libanaises et latino-américaines. (Photo: fournie)
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  • « LéLa Cuisine » incarne une exploration des identités culturelles, en tissant des liens entre les traditions libanaises et latino-américaines à travers des saveurs partagées et réinventées
  • La cuisine devient ici un outil de dialogue interculturel, capable de raconter des histoires de migration, de mémoire et de rencontre, au-delà des frontières géographiques

DUBAÏ: Sous les lumières vibrantes de la Green Room, aux parfums entêtants d'épices mêlées et au rythme d'une musique aux accents du Levant et des Andes, Soul Kitchen invite au voyage. À l’occasion de son deuxième anniversaire, le restaurant a célébré bien plus qu’un simple jalon : il a révélé une philosophie culinaire audacieuse baptisée « LéLa Cuisine », fusion harmonieuse des traditions libanaises et latino-américaines.

Au cœur de cette initiative, une idée forte: la cuisine comme langage universel, capable de traverser les frontières, de raconter l’histoire des diasporas et de créer des ponts entre les cultures.

« Concevoir ces plats consiste à trouver des liens simples entre les cuisines libanaise et latino-américaine, et à créer quelque chose qui semble à la fois familier et nouveau », explique la cheffe exécutive Margarita Vaamonde, qui incarne à elle seule ce mélange d'identités culinaires.

De Caracas à Beyrouth, de Buenos Aires à Baalbek, chaque bouchée offrait une rencontre: le hummus chimichurri, le ceviche tabbouleh, ou encore les arepas à la kafta devenaient des symboles vivants de ces histoires partagées par des générations de migrants en quête d’un nouveau foyer.

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Chaque bouchée offrait une rencontre. Le ceviche tabbouleh. (Photo: fournie)

Ce projet n’est pas né du hasard. Il est l’aboutissement d’une vision portée par Factory People, groupe à l’origine de Soul Kitchen, et en particulier par les associés Tala Mortada, Wassim Bou Malham et la cheffe Vaamonde. À travers « LéLa Cuisine », ils racontent une histoire de voyage, d’exil, mais aussi d’ancrage et de réinvention.

« Il s'agit de créer des liens entre les cultures à travers la nourriture », affirme Tala Mortada. Et ces liens ne sont pas théoriques : chaque plat était une escale, chaque saveur un échange.

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La cuisine devient ici un outil de dialogue interculturel, capable de raconter des histoires de migration. "Migration birds" (Photo: fournie)

Au-delà de la gastronomie, Soul Kitchen se positionne comme un espace d’échange culturel, où la musique, les arômes et les récits personnels se croisent. Une véritable ode à la diaspora arabe en Amérique latine, qui, depuis le XIX siècle, a semé les graines d’une culture métissée et vibrante.

Deux ans après son ouverture, Soul Kitchen ne se contente plus de nourrir : il connecte, raconte, unit. Un pari réussi, dans une ville aussi cosmopolite que Dubaï, où la cuisine devient un passeport vers l’autre, et un rappel que, malgré les distances, nos racines peuvent se rejoindre dans une assiette.