L'islamologue Tariq Ramadan bientôt jugé en Suisse

L'universitaire suisse Tariq Ramadan s'exprime devant plusieurs milliers de personnes, le 20 décembre 2003 à la mosquée d'Evry-Courcouronnes (Photo, AFP).
L'universitaire suisse Tariq Ramadan s'exprime devant plusieurs milliers de personnes, le 20 décembre 2003 à la mosquée d'Evry-Courcouronnes (Photo, AFP).
Short Url
Publié le Samedi 21 mai 2022

L'islamologue Tariq Ramadan bientôt jugé en Suisse

  • La plaignante accuse l'islamologue de l'avoir entraînée dans une chambre où il l'aurait soumise à des actes sexuels brutaux
  • M. Ramadan a été incarcéré dix mois en 2018 dans ce dossier

GENEVE: L'islamologue suisse Tariq Ramadan sera bientôt jugé à Genève, où une femme l'accuse de l'avoir violée en 2008, a-t-on appris de sources concordantes vendredi, confirmant des informations de la chaîne publique RTS.

"Le ministère public considère que l'instruction est achevée" et "les parties sont informées qu'un acte d'accusation sera prochainement rédigé", a indiqué dans un avis de clôture d'information signé le 18 mai le procureur Adrian Holloway, selon une source proche du dossier à l'AFP.

Si les parties ont encore jusqu'au 10 juin pour éventuellement demander d'autres investigations, comme l'audition de nouveaux témoins, elle ne peuvent plus faire de recours avant le procès.

La plaignante, surnommée "Brigitte" dans les médias suisses, accuse l'islamologue de l'avoir entraînée dans une chambre d'hôtel à Genève le soir du 28 octobre 2008, où il l'aurait soumise à des actes sexuels brutaux, accompagnés de coups et d'insultes.

Convertie à l'islam, elle avait fait sa connaissance quelques mois auparavant lors d'une séance de dédicace, puis lors d'une conférence en septembre. S'en était suivie une correspondance de plus en plus intime sur MSN et Facebook. Le soir des faits, elle avait rendez-vous avec le célèbre prédicateur pour prendre le thé.

M. Ramadan, 59 ans aujourd'hui, qui a déposé plainte pour "dénonciation calomnieuse" contre "Brigitte", a reconnu l'avoir rencontrée mais affirme avoir renoncé à la relation sexuelle.

"Contrairement à la France, la décision de mise en accusation se fonde en droit sur de simples soupçons. Le moindre doute sur l'innocence d'une personne peut justifier son renvoi devant une juridiction de jugement. C'est ce qui s'est passé ici, dans un contexte post #MeToo, alors que les déclarations de la plaignante sont truffées de mensonges établis et d'incohérences flagrantes", ont réagi auprès de l'AFP Me Guerric Canonica l'un de ses avocats suisses et Me Philippe Ohayon, l'un des avocats français désigné également dans le dossier suisse.

"Les textos sont têtus et, dans cette affaire, ceux adressés par la plaignante innocentent Tariq Ramadan", ont-ils assuré.

Plaignante soulagée

Le conseil de la plaignante, Me François Zimeray, explique pour sa part qu'elle "est soulagée de voir que ses efforts n'ont pas été vains, elle a le sentiment d'avoir dû affronter la haine et les menaces d'une multitude pour être enfin entendue".  

"C'est pour elle un soulagement sans joie, car elle a suffisamment vécu pour savoir la différence entre la justice et la vengeance, elle est dans une logique de responsabilité et non de déni, elle attend une explication bien plus qu'une sanction", a-t-il ajouté.

M. Ramadan et la plaignante, 56 ans aujourd'hui, ont été confrontés à plusieurs reprises en France, mais aussi en Suisse en novembre 2020.

En France, où l'islamologue est mis en examen pour 5 viols, deux juges d'instruction ont également signifié aux parties la fin des investigations sur ces accusations, avait révélé l'AFP en avril.

Les avocats peuvent formuler des demandes d'actes avant les réquisitions du parquet de Paris et la décision finale des juges d'instruction sur un éventuel procès.

M. Ramadan a été incarcéré dix mois en 2018 dans ce dossier.


Réunion sur Gaza vendredi à Miami entre Etats-Unis, Qatar, Egypte et Turquie

L'émissaire américain Steve Witkoff se réunira vendredi à Miami (Floride, sud-est) avec des représentants du Qatar, de l'Egypte et de la Turquie pour discuter des prochaines étapes concernant la bande de Gaza, a appris l'AFP jeudi auprès d'un responsable américain. (AFP)
L'émissaire américain Steve Witkoff se réunira vendredi à Miami (Floride, sud-est) avec des représentants du Qatar, de l'Egypte et de la Turquie pour discuter des prochaines étapes concernant la bande de Gaza, a appris l'AFP jeudi auprès d'un responsable américain. (AFP)
Short Url
  • Le Qatar et l'Egypte, qui font office de médiateurs autant que de garants du cessez-le-feu dans le territoire palestinien ravagé par deux ans de guerre, ont récemment appelé à passer à la prochaine phase du plan de Donald Trump
  • Celle-ci prévoit le désarmement du Hamas, le retrait progressif de l'armée israélienne de tout le territoire, la mise en place d'une autorité de transition et le déploiement d'une force internationale

WSAHINGTON: L'émissaire américain Steve Witkoff se réunira vendredi à Miami (Floride, sud-est) avec des représentants du Qatar, de l'Egypte et de la Turquie pour discuter des prochaines étapes concernant la bande de Gaza, a appris l'AFP jeudi auprès d'un responsable américain.

Le Qatar et l'Egypte, qui font office de médiateurs autant que de garants du cessez-le-feu dans le territoire palestinien ravagé par deux ans de guerre, ont récemment appelé à passer à la prochaine phase du plan de Donald Trump.

Celle-ci prévoit le désarmement du Hamas, le retrait progressif de l'armée israélienne de tout le territoire, la mise en place d'une autorité de transition et le déploiement d'une force internationale.

Le cessez-le-feu à Gaza, entré en vigueur en octobre entre Israël et le Hamas, demeure précaire, les deux camps s'accusant mutuellement d'en violer les termes, tandis que la situation humanitaire dans le territoire reste critique.

Le président américain n'en a pas moins affirmé mercredi, dans une allocution de fin d'année, qu'il avait établi la paix au Moyen-Orient "pour la première fois depuis 3.000 ans."

La Turquie sera représentée à la réunion par le ministre des Affaires étrangères Hakan Fidan.

Dans un discours, le président turc Recep Tayyip Erdogan a quant à lui affirmé que son pays se tenait "fermement aux côtés des Palestiniens".

 

 


Zelensky dit que l'Ukraine a besoin d'une décision sur l'utilisation des avoirs russes avant la fin de l'année

ze;"Nos partenaires ont été informés que la décision doit être prise d'ici la fin de cette année", a déclaré Zelensky. (AFP)
ze;"Nos partenaires ont été informés que la décision doit être prise d'ici la fin de cette année", a déclaré Zelensky. (AFP)
Short Url
  • Le président ukrainien Volodymyr Zelensky a estimé jeudi que l'Ukraine avait besoin d'une décision européenne sur l'utilisation des avoirs russes gelés avant la fin de l'année
  • "Nos partenaires ont été informés que la décision doit être prise d'ici la fin de cette année", a-t-il déclaré. Il avait indiqué auparavant que Kiev aurait un "gros problème" si les dirigeants européens ne parvenaient pas à un accord

BRUXELLES: Le président ukrainien Volodymyr Zelensky a estimé jeudi que l'Ukraine avait besoin d'une décision européenne sur l'utilisation des avoirs russes gelés avant la fin de l'année, lors d'une conférence de presse à Bruxelles en marge d'un sommet des dirigeants de l'UE sur le sujet.

"Nos partenaires ont été informés que la décision doit être prise d'ici la fin de cette année", a-t-il déclaré. Il avait indiqué auparavant que Kiev aurait un "gros problème" si les dirigeants européens ne parvenaient pas à un accord sur l'utilisation de ces avoirs pour financer l'Ukraine. En l'absence d'accord, Kiev sera à court d'argent dès le premier trimestre 2026.

 

 


Trump impose des restrictions d'entrée à sept autres pays et aux Palestiniens

Des personnes arrivent à l'aéroport international John F. Kennedy de New York, le 9 juin 2025. (AFP)
Des personnes arrivent à l'aéroport international John F. Kennedy de New York, le 9 juin 2025. (AFP)
Short Url
  • Donald Trump élargit les interdictions d’entrée aux États-Unis à sept pays supplémentaires, dont la Syrie, et inclut les Palestiniens munis de documents de l’Autorité palestinienne
  • La Maison Blanche invoque la sécurité nationale, tout en prévoyant des exceptions limitées, dans le cadre d’un durcissement général de la politique migratoire

WASHINGTON: Donald Trump a étendu mardi les interdictions d'entrée aux Etats-Unis aux ressortissants de sept pays, dont la Syrie, ainsi qu'aux Palestiniens.

Le président américain a signé une proclamation "restreignant et limitant davantage l'entrée des ressortissants étrangers afin de protéger la sécurité des Etats-Unis", a indiqué la Maison Blanche.

Les nouveaux pays concernés par cette mesure sont le Burkina Faso, le Niger, le Mali, le Soudan du Sud et la Syrie, tandis que le Laos et la Sierra Leone passent de restrictions partielles à totales.

Les Palestiniens disposant de documents de voyage émis par l'Autorité palestinienne sont également visés.

L'administration Trump avait déjà imposé des restrictions totales visant les ressortissants de douze pays et des dizaines d'autres pays se sont vus imposer des restrictions partielles.

S'agissant de la Syrie, la mesure intervient quelques jours après une attaque meurtrière contre des soldats américains dans le centre de ce pays.

L'administration Trump dit avoir identifié des pays où les vérifications sont "tellement insuffisantes qu'elles justifiaient une suspension totale ou partielle de l'admission des ressortissants de ces pays".

La proclamation prévoit cependant des exceptions pour les résidents permanents légaux, les titulaires de visas existants, certaines catégories de visas comme les athlètes et les diplomates, et les personnes dont "l'entrée sert les intérêts nationaux des Etats-Unis".

Depuis son retour au pouvoir en janvier, Donald Trump mène une vaste campagne contre l'immigration illégale et a considérablement durci les conditions d'entrée aux Etats-Unis et l'octroi de visas, arguant de la protection de la sécurité nationale.

Ces mesures visent ainsi à interdire l'entrée sur le territoire américain aux étrangers qui "ont l'intention de menacer" les Américains, selon la Maison Blanche.

De même, pour les étrangers qui "pourraient nuire à la culture, au gouvernement, aux institutions ou aux principes fondateurs" des Etats-Unis.

Le président américain s'en est récemment pris avec virulence aux Somaliens, disant qu'il "ne voulait pas d'eux chez nous".

En juin, il avait annoncé des interdictions d'entrée sur le territoire américain aux ressortissants de douze pays, principalement en Afrique et au Moyen-Orient (Afghanistan, Birmanie, Tchad, Congo-Brazzaville, Guinée équatoriale, Erythrée, Haïti, Iran, Libye, Somalie, Soudan, Yémen).

En revanche, le Turkménistan, pays qui figure parmi les plus reclus au monde, se voit accorder un satisfécit, la Maison Blanche évoquant mardi des "progrès significatifs" dans cet Etat d'Asie centrale.

Du coup, les ressortissants de ce pays pourront à nouveau obtenir des visas américains, mais uniquement en tant que non-immigrants.

Lors de son premier mandat (2017-2021), Donald Trump s'en était pris de façon similaire à certains pays, ciblant principalement des pays musulmans.