Cannes: TikTok, c'est «la liberté de créer» pour les cinéastes débutants

Cette photographie prise le 23 mars 2022 montre le logo de l'application de mise en réseau TikToK affiché sur une tablette à Lille, dans le nord de la France (Photo, AFP).
Cette photographie prise le 23 mars 2022 montre le logo de l'application de mise en réseau TikToK affiché sur une tablette à Lille, dans le nord de la France (Photo, AFP).
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Publié le Samedi 21 mai 2022

Cannes: TikTok, c'est «la liberté de créer» pour les cinéastes débutants

  • Les vidéos courtes de TikTok, c'est «la liberté de créer» sans gros moyens et la possibilité d'une «nouvelle grammaire visuelle»
  • Pour la première fois, la plateforme a lancé un concours de films courts pour des créations «beaucoup plus construites que ce que (les tiktokeurs) font habituellement»

CANNES: Les vidéos courtes de TikTok, c'est "la liberté de créer" sans gros moyens et la possibilité d'une "nouvelle grammaire visuelle" avec des plans verticaux: au Festival de Cannes, dont il est devenu partenaire officiel, le réseau social des jeunes séduit les cinéastes.

Pour la première fois, la plateforme a lancé un concours de films courts pour des créations "beaucoup plus construites que ce que (les tiktokeurs) font habituellement", selon Angèle Diabang, cinéaste sénégalaise, membre du jury du #TikTokShortfilm qui a remis ses prix vendredi.

Claudia Cochet, tiktokeuse assidue mais surtout comédienne, a remporté le prix du "meilleur script" pour une oeuvre de trois minutes, "Princesse moderne".

Cette habituée des planches de théâtre, âgée de 34 ans, a découvert le réseau social et rejoint son milliard d'utilisateurs lors du premier confinement de mars 2020, alors qu'elle était privée de scène. 

"Aujourd'hui, je poste presque une vidéo par jour, des scènes de la vie quotidienne qui basculent dans le fantastique. J'ai 250 000 abonnés", raconte-t-elle à l'AFP.

"TikTok m'offre une liberté de créer et une audience", assure-t-elle, "et ça me donne confiance pour faire des choses seules".

Pour le #TikTokShortfilm, elle a voulu aborder un sujet grave, pas vraiment familier de l'audience de TikTok, qui vient plutôt y rechercher des sujets "fun": les violences faites aux femmes.

Pour les très gros plans qu'elle voulait tourner, elle a exceptionnellement lâché son smartphone et préféré une caméra 16K. Au final, peu de mots et aucune violence physique à l'écran, mais beaucoup de signes de malaise et d'émotion dans cette histoire de fille battue qui finit par commettre l'irréparable pour se défendre: "Quand on est victime de violences conjugales, on n'ose pas en parler, mais on peut le montrer...", explique Claudia Cochet.

«Nouvelle grammaire visuelle»

"On peut avoir l'impression que trois minutes, c'est court, mais on a vraiment essayé de les juger comme des films de 120 minutes", a expliqué Camille Ducellier, réalisatrice française, membre du jury, lors de la présentation des prix.

Cette dernière, plus habituée du grand écran, apprécie beaucoup le format vertical imposé par TikTok car "ça permet de s'affranchir du poids de toutes ces décennies à l'horizontal et donc de réinventer toute une nouvelle grammaire visuelle".

Pour elle, "ce jeu de cadrage ne renvoie pas seulement au smartphone, mais aussi à la fenêtre, la porte, et du coup se rapproche plus de la peinture".

A l'initiative de ce concours, Eric Garandeau, directeur de TikTok France, affirme à l'AFP que "plusieurs dizaines de milliers de créateurs ont participé au concours", dans 44 pays.

Pour cet ancien président du CNC (Centre national du cinéma), TikTok revient "aux origines du cinéma, à l'époque de la +minute Lumière+".

"Aujourd'hui, le cinéma est parfois un peu +obèse+ et TikTok offre une alternative plus courte et une expérience plus intense", estime-t-il.

En écho à cette analyse, un des lauréats, le Slovène Matej Rimanić (Grand Prix), joue avec les codes des premiers films sortis en salle, avec une histoire d'amour en noir et blanc, muette, où les deux héros, des vingtenaires d'aujourd'hui, s'envoient des messages sur des avions en papier.

Pour cette première, Eric Garandeau a choisi un jury "avec un grand brassage de diversité", du TikToker vedette Khaby Lame (deuxième personne la plus suivie au monde sur le réseau) au cinéaste franco-cambodgien "hardcore très engagé" Rithy Panh, président du jury.

Ce dernier a créé quelques remous quand il a démissionné pour dénoncer des "pressions" de la plateforme sur les choix du jury, avant de se raviser et de reprendre sa place quelques heures seulement avant le palmarès, assurant que "le jury (était) de nouveau souverain".

Vendredi après-midi, la plateforme n'a pas autorisé les membres du jury à répondre aux questions de la presse après la remise des prix.


La Saudi League en passe de rejoindre le top 3 mondial, selon le patron de la FIFA

La ligue est en passe de devenir l'une des trois meilleures au monde, a-t-il ajouté.  (Fourni)
La ligue est en passe de devenir l'une des trois meilleures au monde, a-t-il ajouté. (Fourni)
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  • Gianni Infantino souligne qu’un championnat national au rayonnement mondial attire plusieurs des meilleurs joueurs de la planète
  • Le football féminin dans le Royaume est également promis à une croissance accrue

DOHA : Gianni Infantino, président de la Fédération internationale de football association (FIFA), a déclaré que l’Arabie saoudite est devenue un pôle majeur sur la scène mondiale du football.

Il a salué les évolutions dynamiques observées ces dernières années, qui ont permis au Royaume d’acquérir une présence internationale significative et de développer un championnat national à la dimension mondiale, réunissant certaines des plus grandes stars du football, au premier rang desquelles Cristiano Ronaldo.

La ligue est en passe de devenir l'une des trois meilleures au monde, a-t-il ajouté. 

Dans un entretien exclusif accordé à Asharq Al-Awsat, publication sœur d’Arab News, le président de la FIFA a affirmé que l’équipe nationale saoudienne, après son exploit retentissant face à l’Argentine lors de la Coupe du monde 2022, demeure capable de rééditer de telles performances, potentiellement face à l’Espagne lors du Mondial 2026.

Il a souligné que le football saoudien a réalisé des progrès remarquables, non seulement au niveau de l’équipe nationale senior, mais également dans les catégories de jeunes. Il a également indiqué que le football féminin dans le Royaume est appelé à se développer davantage, grâce à l’attention croissante que lui portent les instances dirigeantes du football ces dernières années.

Gianni Infantino a par ailleurs exprimé sa satisfaction personnelle quant à l’organisation de la Coupe du monde 2034 en Arabie saoudite, décrivant le Royaume comme un pays accueillant, doté d’une culture riche, d’une cuisine savoureuse et d’un peuple remarquable — autant d’éléments qui, selon lui, contribueront au succès de ce grand événement footballistique.

Ce texte est la traduction d’un article paru sur Arabnews.com


Le festival Winter at Tantora revient à AlUla et célèbre un riche patrimoine culturel

Le festival tire son nom du Tantora, un cadran solaire antique situé au centre de la vieille ville. (SPA)
Le festival tire son nom du Tantora, un cadran solaire antique situé au centre de la vieille ville. (SPA)
Le festival tire son nom du Tantora, un cadran solaire antique situé au centre de la vieille ville. (SPA)
Le festival tire son nom du Tantora, un cadran solaire antique situé au centre de la vieille ville. (SPA)
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AlUla : Le festival Winter at Tantora a été lancé jeudi à AlUla. Il se déroulera jusqu’au 10 janvier et propose une saison culturelle célébrant le riche héritage civilisationnel, culturel et historique de la région.

Le programme du festival comprend une large palette d’activités culturelles, artistiques et traditionnelles, a rapporté l’Agence de presse saoudienne (SPA).

Parmi les attractions figurent Old Town Nights, Shorfat Tantora, When Shadow Tracks Us et le Carnaval d’Al-Manshiyah.


Le Forum d’Asilah distingué par le Prix du Sultan Qaboos pour la culture

Hatim Betioui, secrétaire général du Forum d’Asilah, reçoit le Prix et la Médaille du Sultan Qaboos pour la culture, les sciences, les arts et les lettres. (Photo: fournie)
Hatim Betioui, secrétaire général du Forum d’Asilah, reçoit le Prix et la Médaille du Sultan Qaboos pour la culture, les sciences, les arts et les lettres. (Photo: fournie)
Les lauréats du Prix du Sultan Qaboos avec le Dr Mohammed bin Saïd Al-Maamari, ministre omanais des Awqaf et des Affaires religieuses, et Habib bin Mohammed Al-Riyami, président du Centre supérieur du Sultan Qaboos pour la culture et les sciences. (Photo: fournie)
Les lauréats du Prix du Sultan Qaboos avec le Dr Mohammed bin Saïd Al-Maamari, ministre omanais des Awqaf et des Affaires religieuses, et Habib bin Mohammed Al-Riyami, président du Centre supérieur du Sultan Qaboos pour la culture et les sciences. (Photo: fournie)
Le prix est décerné en alternance : une année réservée aux Omanais, et l’année suivante ouverte à l’ensemble du monde arabe. (Photo: fournie)
Le prix est décerné en alternance : une année réservée aux Omanais, et l’année suivante ouverte à l’ensemble du monde arabe. (Photo: fournie)
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  • Hatim Betioui, secrétaire général du Forum d’Asilah, a été récompensé à Mascate par le Prix du Sultan Qaboos 2025 dans la catégorie des institutions culturelles privées
  • Cette distinction prestigieuse célèbre l’excellence culturelle arabe et souligne le rôle d’Oman dans la promotion de la pensée, des arts et des lettres

MASCATE: Lors d’une cérémonie organisée dans la capitale omanaise, Mascate, Hatim Betioui, secrétaire général du Forum d’Asilah, a reçu le Prix du Sultan Qaboos pour les institutions culturelles privées.

Hatim Betioui, secrétaire général de la Fondation du Forum d’Asilah, a été distingué mercredi soir à Mascate par le Prix des institutions culturelles privées (catégorie Culture), à l’occasion de la cérémonie de remise du Prix du Sultan Qaboos pour la culture, les arts et les lettres, dans sa douzième édition (2025). La cérémonie s’est tenue sous le patronage du Dr Mohammed bin Saïd Al-Maamari, ministre omanais des Awqaf et des Affaires religieuses, agissant par délégation de Sa Majesté le Sultan Haitham bin Tariq.

Lors de cette édition, le prix a également été attribué, aux côtés de la Fondation du Forum d’Asilah, à l’artiste égyptien Essam Mohammed Sayed Darwish dans le domaine de la sculpture (catégorie Arts), ainsi qu’à Hikmat Al-Sabbagh, connue sous le nom de Yumna Al-Eid, dans le domaine de l’autobiographie (catégorie Lettres).

Au cours de la cérémonie, Habib bin Mohammed Al-Riyami, président du Centre supérieur du Sultan Qaboos pour la culture et les sciences, a prononcé un discours dans lequel il a souligné le rôle et l’importance de ce prix, affirmant que cette célébration constitue une reconnaissance du mérite des lauréats, appelés à devenir des modèles d’engagement et de générosité intellectuelle.

Al-Riyami a également indiqué que l’extension géographique atteinte par le prix, ainsi que l’élargissement constant de la participation des créateurs arabes à chaque édition, résultent de la réputation dont il jouit et de la vision ambitieuse qui sous-tend son avenir. Il a mis en avant le soin apporté à la sélection des commissions de présélection et des jurys finaux, composés de personnalités académiques, artistiques et littéraires de haut niveau, spécialisées dans les domaines concernés, selon des critères rigoureux garantissant le choix de lauréats et d’œuvres prestigieux.

La cérémonie a également été marquée par la projection d’un film retraçant le parcours du prix lors de sa douzième édition, ainsi que par une prestation artistique du Centre omanais de musique.

En clôture de la cérémonie, le ministre des Awqaf et des Affaires religieuses a annoncé les domaines retenus pour la treizième édition du prix, qui sera exclusivement réservée aux candidats omanais. Elle portera sur : la culture (études sur la famille et l’enfance au Sultanat d’Oman), les arts (calligraphie arabe) et les lettres (nouvelle).

Il convient de rappeler que ce prix vise à rendre hommage aux intellectuels, artistes et écrivains pour leurs contributions au renouvellement de la pensée et à l’élévation de la sensibilité humaine, tout en mettant en valeur la contribution omanaise — passée, présente et future — à l’enrichissement de la civilisation humaine.

Le prix est décerné en alternance : une année réservée aux Omanais, et l’année suivante ouverte à l’ensemble du monde arabe. Chaque lauréat de l’édition arabe reçoit la Médaille du Sultan Qaboos pour la culture, les sciences, les arts et les lettres, assortie d’une dotation de 100 000 rials omanais. Pour l’édition omanaise, chaque lauréat reçoit la Médaille du mérite, accompagnée d’une dotation de 50 000 rials omanais.

Le prix a été institué par le décret royal n° 18/2011 du 27 février 2011, afin de reconnaître la production intellectuelle et cognitive et d’affirmer le rôle historique du Sultanat d’Oman dans l’ancrage de la conscience culturelle, considérée comme un pilier fondamental du progrès civilisationnel.