Trudeau promet des élections anticipées en cas de réouverture d'une enquête

« Si le parlement détermine qu'il n'a plus confiance dans ce gouvernement, malheureusement, ça va vouloir dire, oui, des élections » anticipées, a déclaré mardi le Premier ministre canadien Justin Trudeau (Photo, AFP)
« Si le parlement détermine qu'il n'a plus confiance dans ce gouvernement, malheureusement, ça va vouloir dire, oui, des élections » anticipées, a déclaré mardi le Premier ministre canadien Justin Trudeau (Photo, AFP)
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Publié le Mercredi 21 octobre 2020

Trudeau promet des élections anticipées en cas de réouverture d'une enquête

  • L'opposition conservatrice a présenté une motion pour la création d'une commission parlementaire chargée de faire la lumière sur un scandale éthique
  • « Ça va être aux partis d'opposition de décider s'ils veulent continuer à faire fonctionner ce parlement (...) ou si, comme les conservateurs, ils ont perdu confiance dans ce gouvernement »

OTTAWA: Le Premier ministre canadien, Justin Trudeau, a menacé mardi de convoquer des élections législatives anticipées si l'opposition approuvait une motion des conservateurs pour relancer l'enquête sur un scandale éthique le visant directement. 

« Si le parlement détermine qu'il n'a plus confiance dans ce gouvernement, malheureusement, ça va vouloir dire, oui, des élections anticipées », a déclaré mardi le dirigeant libéral. 

L'opposition conservatrice a présenté une motion pour la création d'une commission parlementaire chargée de faire la lumière sur un scandale éthique ayant ébranlé le gouvernement minoritaire de Justin Trudeau cet été.

Cette commission, au sein de laquelle l'opposition serait majoritaire, disposerait de vastes pouvoirs et viserait à approfondir l'affaire « Unis », nom en français de l'association caritative We Charity au coeur de ce scandale. 

Maintenant dissoute, cette association avait reçu au début de l'été un important contrat gouvernemental alors qu'elle avait rémunéré des membres de la famille Trudeau.

Le gouvernement Trudeau pourfend cette résolution, que les conservateurs comptaient baptiser « anticorruption » avant finalement de faire marche arrière.

Le gouvernement propose plutôt la création d'une autre commission, qu'il contrôlerait, et qui scruterait toutes les dépenses qu'il a faites depuis le début de la pandémie en mars.

La résolution de l'opposition conservatrice doit être soumise au vote de la Chambre des communes dans les prochains jours.

M. Trudeau a décidé qu'il ferait de ce vote une question de confiance envers son gouvernement, tout en réaffirmant qu'il ne voulait pas d'élections.

« Ça va être aux partis d'opposition de décider s'ils veulent continuer à faire fonctionner ce parlement (...) ou si, comme les conservateurs, ils ont perdu confiance dans ce gouvernement », a insisté M. Trudeau lors d'une conférence de presse.

« On a des questions raisonnables », a assuré de son côté Erin O'Toole, le nouveau chef du parti conservateur. « Ce n'est pas notre priorité d'avoir une élection, mais les Canadiens ont besoin de réponses, de connaître la vérité et c'est pourquoi nous avons cette motion aujourd'hui ».

Cette guerre d'usure survient deux semaines après que le gouvernement a survécu à un vote de confiance au parlement sur ses grandes priorités pour la relance économique du pays.

Le gouvernement avait alors obtenu le soutien du Nouveau parti démocratique (NPD, gauche), troisième groupe d'opposition à la chambre, évitant des élections anticipées, à peine un an après les législatives d'octobre 2019.

Le NPD et les indépendantistes du Bloc québécois n'ont pas encore indiqué s'ils voteraient pour ou contre la motion conservatrice.


Réunion sur Gaza vendredi à Miami entre Etats-Unis, Qatar, Egypte et Turquie

L'émissaire américain Steve Witkoff se réunira vendredi à Miami (Floride, sud-est) avec des représentants du Qatar, de l'Egypte et de la Turquie pour discuter des prochaines étapes concernant la bande de Gaza, a appris l'AFP jeudi auprès d'un responsable américain. (AFP)
L'émissaire américain Steve Witkoff se réunira vendredi à Miami (Floride, sud-est) avec des représentants du Qatar, de l'Egypte et de la Turquie pour discuter des prochaines étapes concernant la bande de Gaza, a appris l'AFP jeudi auprès d'un responsable américain. (AFP)
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  • Le Qatar et l'Egypte, qui font office de médiateurs autant que de garants du cessez-le-feu dans le territoire palestinien ravagé par deux ans de guerre, ont récemment appelé à passer à la prochaine phase du plan de Donald Trump
  • Celle-ci prévoit le désarmement du Hamas, le retrait progressif de l'armée israélienne de tout le territoire, la mise en place d'une autorité de transition et le déploiement d'une force internationale

WSAHINGTON: L'émissaire américain Steve Witkoff se réunira vendredi à Miami (Floride, sud-est) avec des représentants du Qatar, de l'Egypte et de la Turquie pour discuter des prochaines étapes concernant la bande de Gaza, a appris l'AFP jeudi auprès d'un responsable américain.

Le Qatar et l'Egypte, qui font office de médiateurs autant que de garants du cessez-le-feu dans le territoire palestinien ravagé par deux ans de guerre, ont récemment appelé à passer à la prochaine phase du plan de Donald Trump.

Celle-ci prévoit le désarmement du Hamas, le retrait progressif de l'armée israélienne de tout le territoire, la mise en place d'une autorité de transition et le déploiement d'une force internationale.

Le cessez-le-feu à Gaza, entré en vigueur en octobre entre Israël et le Hamas, demeure précaire, les deux camps s'accusant mutuellement d'en violer les termes, tandis que la situation humanitaire dans le territoire reste critique.

Le président américain n'en a pas moins affirmé mercredi, dans une allocution de fin d'année, qu'il avait établi la paix au Moyen-Orient "pour la première fois depuis 3.000 ans."

La Turquie sera représentée à la réunion par le ministre des Affaires étrangères Hakan Fidan.

Dans un discours, le président turc Recep Tayyip Erdogan a quant à lui affirmé que son pays se tenait "fermement aux côtés des Palestiniens".

 

 


Zelensky dit que l'Ukraine a besoin d'une décision sur l'utilisation des avoirs russes avant la fin de l'année

ze;"Nos partenaires ont été informés que la décision doit être prise d'ici la fin de cette année", a déclaré Zelensky. (AFP)
ze;"Nos partenaires ont été informés que la décision doit être prise d'ici la fin de cette année", a déclaré Zelensky. (AFP)
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  • Le président ukrainien Volodymyr Zelensky a estimé jeudi que l'Ukraine avait besoin d'une décision européenne sur l'utilisation des avoirs russes gelés avant la fin de l'année
  • "Nos partenaires ont été informés que la décision doit être prise d'ici la fin de cette année", a-t-il déclaré. Il avait indiqué auparavant que Kiev aurait un "gros problème" si les dirigeants européens ne parvenaient pas à un accord

BRUXELLES: Le président ukrainien Volodymyr Zelensky a estimé jeudi que l'Ukraine avait besoin d'une décision européenne sur l'utilisation des avoirs russes gelés avant la fin de l'année, lors d'une conférence de presse à Bruxelles en marge d'un sommet des dirigeants de l'UE sur le sujet.

"Nos partenaires ont été informés que la décision doit être prise d'ici la fin de cette année", a-t-il déclaré. Il avait indiqué auparavant que Kiev aurait un "gros problème" si les dirigeants européens ne parvenaient pas à un accord sur l'utilisation de ces avoirs pour financer l'Ukraine. En l'absence d'accord, Kiev sera à court d'argent dès le premier trimestre 2026.

 

 


Trump impose des restrictions d'entrée à sept autres pays et aux Palestiniens

Des personnes arrivent à l'aéroport international John F. Kennedy de New York, le 9 juin 2025. (AFP)
Des personnes arrivent à l'aéroport international John F. Kennedy de New York, le 9 juin 2025. (AFP)
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  • Donald Trump élargit les interdictions d’entrée aux États-Unis à sept pays supplémentaires, dont la Syrie, et inclut les Palestiniens munis de documents de l’Autorité palestinienne
  • La Maison Blanche invoque la sécurité nationale, tout en prévoyant des exceptions limitées, dans le cadre d’un durcissement général de la politique migratoire

WASHINGTON: Donald Trump a étendu mardi les interdictions d'entrée aux Etats-Unis aux ressortissants de sept pays, dont la Syrie, ainsi qu'aux Palestiniens.

Le président américain a signé une proclamation "restreignant et limitant davantage l'entrée des ressortissants étrangers afin de protéger la sécurité des Etats-Unis", a indiqué la Maison Blanche.

Les nouveaux pays concernés par cette mesure sont le Burkina Faso, le Niger, le Mali, le Soudan du Sud et la Syrie, tandis que le Laos et la Sierra Leone passent de restrictions partielles à totales.

Les Palestiniens disposant de documents de voyage émis par l'Autorité palestinienne sont également visés.

L'administration Trump avait déjà imposé des restrictions totales visant les ressortissants de douze pays et des dizaines d'autres pays se sont vus imposer des restrictions partielles.

S'agissant de la Syrie, la mesure intervient quelques jours après une attaque meurtrière contre des soldats américains dans le centre de ce pays.

L'administration Trump dit avoir identifié des pays où les vérifications sont "tellement insuffisantes qu'elles justifiaient une suspension totale ou partielle de l'admission des ressortissants de ces pays".

La proclamation prévoit cependant des exceptions pour les résidents permanents légaux, les titulaires de visas existants, certaines catégories de visas comme les athlètes et les diplomates, et les personnes dont "l'entrée sert les intérêts nationaux des Etats-Unis".

Depuis son retour au pouvoir en janvier, Donald Trump mène une vaste campagne contre l'immigration illégale et a considérablement durci les conditions d'entrée aux Etats-Unis et l'octroi de visas, arguant de la protection de la sécurité nationale.

Ces mesures visent ainsi à interdire l'entrée sur le territoire américain aux étrangers qui "ont l'intention de menacer" les Américains, selon la Maison Blanche.

De même, pour les étrangers qui "pourraient nuire à la culture, au gouvernement, aux institutions ou aux principes fondateurs" des Etats-Unis.

Le président américain s'en est récemment pris avec virulence aux Somaliens, disant qu'il "ne voulait pas d'eux chez nous".

En juin, il avait annoncé des interdictions d'entrée sur le territoire américain aux ressortissants de douze pays, principalement en Afrique et au Moyen-Orient (Afghanistan, Birmanie, Tchad, Congo-Brazzaville, Guinée équatoriale, Erythrée, Haïti, Iran, Libye, Somalie, Soudan, Yémen).

En revanche, le Turkménistan, pays qui figure parmi les plus reclus au monde, se voit accorder un satisfécit, la Maison Blanche évoquant mardi des "progrès significatifs" dans cet Etat d'Asie centrale.

Du coup, les ressortissants de ce pays pourront à nouveau obtenir des visas américains, mais uniquement en tant que non-immigrants.

Lors de son premier mandat (2017-2021), Donald Trump s'en était pris de façon similaire à certains pays, ciblant principalement des pays musulmans.