Riyad espère «parvenir à un accord avec l'Opep+ qui inclut la Russie», selon son ministre de l'Énergie

Dans un entretien accordé au quotidien Financial Times, le ministre a déclaré que l'Opep+ doit être tenue à l'écart des considérations politiques et il a souligné que «le monde doit reconnaître l'importance» de l'alliance entre les producteurs de pétrole. Archives/Reuters
Dans un entretien accordé au quotidien Financial Times, le ministre a déclaré que l'Opep+ doit être tenue à l'écart des considérations politiques et il a souligné que «le monde doit reconnaître l'importance» de l'alliance entre les producteurs de pétrole. Archives/Reuters
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Publié le Lundi 23 mai 2022

Riyad espère «parvenir à un accord avec l'Opep+ qui inclut la Russie», selon son ministre de l'Énergie

  • Les cours du pétrole atteignent des sommets historiques en comparaison avec ceux observés au cours des dix dernières années
  • Le prince Abdelaziz a précisé que l'Opep+ devrait apporter des «ajustements précis» à l'avenir

RIYAD: Le prince Abdelaziz ben Salmane, ministre saoudien de l'Énergie, a indiqué que Riyad «espère parvenir à un accord avec l'Opep+ (quatorze pays de l’Opep + dix autre pays) qui inclut la Russie».

S'adressant au quotidien Financial Times, le ministre saoudien a affirmé que l'Opep+ doit être tenue à l'écart des considérations politiques. Il a également souligné que «le monde doit reconnaître l'importance» de l'alliance entre les producteurs de pétrole.

En effet, les cours du pétrole atteignent des sommets historiques en comparaison avec ceux observés au cours des dix dernières années. En outre, les quotas de production de pétrole établis par l'Opep+ en avril 2020 arrivent à échéance dans trois mois.

 

Le chaos qui règne actuellement nous empêche de définir la forme que pourrait prendre un nouvel accord.

Le prince Abdelaziz ben Salmane

Selon le prince Abdelaziz, le chaos qui règne actuellement empêche de définir la forme que pourrait prendre un nouvel accord, et ce, en raison des incertitudes qui règnent sur le marché. Il a toutefois affirmé que l'Opep+ allait augmenter sa production «si la demande l'exige».

«Compte tenu des bouleversements que vous constatez actuellement, il est prématuré de définir la forme que pourrait prendre un nouvel accord», déclare-t-il dans l'interview accordée au Financial Times. «Nous sommes toutefois persuadés que les résultats obtenus suffisent pour que les gens déclarent que notre présence et notre travail collectif sont utiles.»

L'Opep+ a maintenu l'accord conclu en 2020, en vertu duquel les membres de l'alliance augmentent chaque mois leur production globale de pétrole d'un volume modeste correspondant à 430 000 barils par jour. Cependant, la production de la Russie a décliné depuis que la guerre a éclaté en Ukraine; elle est passée de quelque 11 millions de barils par jour en mars à 10 millions de barils par jour en moyenne pour le mois d'avril, selon le fournisseur de données OilX.

Le prince Abdelaziz a attribué la flambée des prix à la capacité de raffinage insuffisante à l’échelle mondiale ainsi qu'aux taxes. «C'est la capacité à raffiner et à fournir le pétrole qui conditionne le marché», explique-t-il. «Ces trois dernières années en tout cas, le raffinement de pétrole dans le monde entier a baissé de 4 millions de barils au moins, dont 2,7 millions de barils depuis l'apparition de la pandémie de Covid-19.»

Le ministre saoudien de l'Énergie a précisé que l'Opep+ devrait apporter des «ajustements précis» à l'avenir, dans un contexte d'incertitude concernant les arrêts de production dus au coronavirus en Chine, la croissance mondiale et les chaînes d'approvisionnement.

Afin de soulager la pression qui pèse sur la production et le raffinage de pétrole, les gouvernements ont intérêt à favoriser l'investissement dans les hydrocarbures, au moment même où les pays se tournent vers des sources d'énergie moins polluantes. «Face à cette réalité, les gens doivent se réunir, réfléchir à une solution, abandonner la mascarade et le “politiquement correct”... il faut tenter de s'adapter à la réalité et y remédier.»


Ce texte est la traduction d’un article paru sur Arabnews.com.


Le festival du shopping dynamise l’économie et le tourisme à Asir

Le 26e festival du shopping d'Abha est un pilier économique essentiel de la saison estivale d'Asir. (SPA)
Le 26e festival du shopping d'Abha est un pilier économique essentiel de la saison estivale d'Asir. (SPA)
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  • Son attrait large souligne le rôle clé du festival dans la stimulation de l’activité économique et de la demande locale
  • Le festival propose des programmes de formation ciblés pour les jeunes de la région, développant leurs compétences et fournissant des talents locaux qualifiés au marché du travail

​​​​​​RIYAD : La 26e édition du Festival du shopping d’Abha constitue un pilier économique majeur de la saison estivale à Asir, attirant des visiteurs venus de toutes parts grâce à une offre variée mêlant commerce, culture et divertissement.

Son fort pouvoir d’attraction souligne l’importance du festival dans la dynamisation de l’activité économique et de la consommation locale, rapporte mercredi l’Agence de presse saoudienne (SPA).

Le festival offre également des programmes de formation ciblés à destination des jeunes de la région, permettant de développer leurs compétences et de fournir au marché du travail des talents locaux qualifiés.

Il comprend cinq halls commerciaux présentant une large gamme de produits, allant des articles ménagers aux vêtements, parfums, confiseries et autres produits essentiels.

Au-delà du commerce, le festival favorise aussi le tourisme dans la région d’Asir, en associant activité économique et richesse culturelle.

Les visiteurs peuvent profiter des séances de shopping tout en assistant à des spectacles artistiques et folkloriques, des soirées culturelles, des animations et un parc d’attractions dynamique.

Ces activités renforcent l’attractivité touristique de la région, incitant à des séjours plus longs et à une hausse des dépenses, selon la SPA.

Ce dynamisme crée un cercle économique vertueux qui bénéficie à l’hébergement, à la restauration et aux transports, tout en préparant le terrain pour de nouveaux investissements dans les infrastructures touristiques et commerciales.

Des pavillons représentant l’Inde, la Chine, les Philippines, le Maroc, le Pakistan, l’Égypte, la Syrie, la Jordanie, le Koweït, le Kenya et le Sénégal enrichissent l’expérience des visiteurs, ajoutant une touche internationale aux marchés et produits exposés.

Ce texte est la traduction d’un article paru sur Arabnews.com


L’Arabie saoudite lève 1,42 milliard de dollars via une émission de sukuk en août

Les sukuk sont des instruments conformes à la charia qui confèrent aux investisseurs une propriété partielle des actifs sous-jacents, offrant ainsi une alternative populaire aux obligations conventionnelles. (Shutterstock)
Les sukuk sont des instruments conformes à la charia qui confèrent aux investisseurs une propriété partielle des actifs sous-jacents, offrant ainsi une alternative populaire aux obligations conventionnelles. (Shutterstock)
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  • Le Centre national de gestion de la dette saoudien a levé 1,42 milliard de dollars en août via une émission de sukuk, poursuivant la hausse entamée depuis plusieurs mois
  • L’Arabie saoudite reste le leader du marché primaire de la dette dans le Golfe, représentant plus de la moitié des émissions de la région au premier semestre 2025

RIYAD : Le Centre national de gestion de la dette d’Arabie saoudite a levé 5,31 milliards de riyals (1,42 milliard de dollars) via son émission de sukuk libellés en riyals pour le mois d’août, soit une hausse de 5,8 % par rapport à juillet.

Le Royaume avait levé 5,02 milliards de riyals en juillet, contre 2,35 milliards en juin et 4,08 milliards en mai.

Les sukuk sont des instruments financiers conformes à la charia, accordant aux investisseurs une propriété partielle d’actifs sous-jacents. Ils constituent une alternative populaire aux obligations traditionnelles.

L’émission d’août a été répartie en quatre tranches : 755 millions de riyals arrivant à échéance en 2029, 465 millions en 2032, 1,12 milliard en 2036, et 2,97 milliards en 2039.

Dans un communiqué, le Centre a déclaré que cette opération s’inscrivait dans les efforts continus de diversification des sources de financement et de renforcement du marché local de la dette.

Un rapport récent du Kuwait Financial Centre (Markaz) indique que l’Arabie saoudite a dominé le marché primaire de la dette dans le Golfe au premier semestre 2025, avec 47,9 milliards de dollars levés via 71 opérations de sukuk et d’obligations — soit 52,1 % du total du CCG.

L’agence de notation S&P a également souligné le rôle moteur du Royaume dans la finance islamique, estimant que les émissions mondiales de sukuk pourraient atteindre entre 190 et 200 milliards de dollars en 2025, dont jusqu’à 80 milliards en devises étrangères.

Ce texte est la traduction d’un article paru sur Arabnews.com


SAMI et Amentum s’allient pour renforcer la défense terrestre

La cérémonie de signature avec le leader mondial des solutions d'ingénierie et de technologie avancées s'est déroulée en présence de personnalités des deux entreprises. (SAMI)
La cérémonie de signature avec le leader mondial des solutions d'ingénierie et de technologie avancées s'est déroulée en présence de personnalités des deux entreprises. (SAMI)
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  • L’accord marque une étape clé dans le renforcement de la préparation des systèmes terrestres du Royaume
  • Il consolide la position de SAMI en tant que leader national de la maintenance de défense

DJEDDAH : Saudi Arabian Military Industries (SAMI) a signé un accord de coopération avec l’entreprise américaine Amentum pour renforcer les systèmes de défense terrestre du Royaume, améliorer la maintenance et la remise à niveau, et localiser la production de pièces détachées.

La cérémonie de signature s’est tenue en présence de figures clés des deux entreprises, dont Mohammed Al-Hodaib, vice-président exécutif de SAMI Land, et Feras Al-Hassoun, directeur des ventes opérationnelles pour le Moyen-Orient chez Amentum, un leader mondial des solutions technologiques et d’ingénierie avancées.

Dans le cadre de la Vision 2030, l’Arabie saoudite poursuit activement son objectif d’autosuffisance en matière de défense. SAMI vise à localiser 50 % des dépenses de défense du Royaume en s’appuyant sur des partenariats mondiaux et des coentreprises avec des fabricants internationaux de premier plan.

« Cet accord marque une étape déterminante dans le renforcement de la préparation de nos systèmes terrestres, dans la localisation des pièces détachées et dans la consolidation de notre position de leader national en matière de maintenance et de soutien de défense », déclaré le champion saoudien de la défense et de la sécurité nationale, qui opère sous l'égide du Fonds d'investissement public (PIF), dans un communiqué.

En juillet, SAMI, classé parmi les 100 premières entreprises de défense au monde, avait déjà signé des accords de transfert de technologie avec trois grands groupes turcs — Nurol Makina, FNSS et Aselsan — afin d’accélérer la fabrication localisée de systèmes terrestres avancés en Arabie saoudite.

SAMI Land avait alors réaffirmé son engagement à faire progresser les objectifs stratégiques en localisant les industries de défense, en renforçant les capacités industrielles, et en livrant des produits et services de haute qualité tout au long du cycle de vie des équipements.

SAMI opère à travers cinq divisions principales :

  • SAMI Land : spécialisée dans les capacités de défense terrestre

  • SAMI Aerospace : développe des composants pour aéronefs et drones

  • SAMI Sea : technologies navales, incluant corvettes et systèmes maritimes

  • SAMI Defense Systems : solutions intégrées (radars, systèmes de commandement)

  • SAMI Advanced Electronics : cybersécurité et guerre électronique

Ensemble, ces divisions appuient la mission du PIF de renforcer les capacités de défense du Royaume et de localiser l’industrie militaire.

En avril dernier, Amentum — cotée à la bourse de New York sous le symbole AMTM — a annoncé la vente de sa branche matériel et produits, Rapid Solutions, à Lockheed Martin pour 360 millions de dollars. Cette cession repositionne Amentum comme un acteur dédié aux solutions technologiques et aux services de soutien de mission, tout en accélérant son désendettement.

Ce texte est la traduction d’un article paru sur Arabnews.com