S&P abaisse la notation de l'Ukraine, avec perspective négative, en raison du conflit avec la Russie

Des habitants dînent au bas de leur immeuble, qui a été endommagé par des bombardements, en raison du manque d'électricité et de gaz dans la petite ville de Moshchun, non loin de Kyiv, le 27 mai 2022 (Photo, AFP).
Des habitants dînent au bas de leur immeuble, qui a été endommagé par des bombardements, en raison du manque d'électricité et de gaz dans la petite ville de Moshchun, non loin de Kyiv, le 27 mai 2022 (Photo, AFP).
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Publié le Samedi 28 mai 2022

S&P abaisse la notation de l'Ukraine, avec perspective négative, en raison du conflit avec la Russie

  • Les trois premiers mois de l'agression militaire russe ont lourdement pesé sur l'économie et la société ukrainiennes
  • Les perspectives négatives reflètent les risques pour l'économie ukrainienne

WASHINGTON: L'agence de notation financière S&P a annoncé vendredi avoir abaissé à CCC+/C sa note sur la dette de l'Ukraine libellée en devises étrangères, "en raison des retombées plus importantes de l'attaque militaire russe".

Elle a assorti cette note d'une "perspective négative" dans la mesure où elle s'attend "à ce que le conflit militaire russo-ukrainien se prolonge", a-t-elle expliqué dans un communiqué.

En revanche, elle souligne avoir confirmé ses notations B-/B "en devise locale", estimant que "la dette publique ukrainienne libellée en hryvnia est moins vulnérable au défaut de paiement".

Les perspectives négatives reflètent les risques pour l'économie ukrainienne, le conflit compromettant la stabilité financière et "la capacité du gouvernement à honorer ses obligations de dette". 

"Nous pourrions abaisser les notations au cours des 12 prochains mois si la position de liquidité du gouvernement devait se détériorer" ou si "les actions militaires russes affaiblissent considérablement la capacité administrative du gouvernement".

A contrario, S&P pourrait revoir la perspective à stable en cas d'amélioration de l'environnement sécuritaire de l'Ukraine et d'une meilleure visibilité sur ses perspectives macroéconomiques à moyen terme.

Pour l'heure, l'agence anticipe une "période prolongée d'instabilité macroéconomique" dans le pays. 

"Les dommages importants causés (par la guerre) à l'économie ukrainienne et à sa capacité de générer des impôts ont rendu le paiement de la dette publique plus dépendant du flux régulier de soutien financier international", relève S&P. 

Les trois premiers mois de l'agression militaire russe ont lourdement pesé sur l'économie et la société ukrainiennes. 

"Environ un quart de la capacité de production du pays et la plupart de ses ports maritimes sont désormais situés dans des zones occupées ou bloquées par l'armée russe", note-t-elle. 

Et, pour l'heure, "les perspectives de résolution sont incertaines". 

En prenant l'hypothèse que le conflit persiste au second semestre 2022, le PIB de l'Ukraine pourrait se contracter de 40% en raison de l'effondrement des exportations, de la consommation et des investissements.

Etant donné les "dégâts considérables", les perspectives de croissance à moyen terme de l'Ukraine sont incertaines et "dépendent de la mesure dans laquelle le gouvernement retrouvera un niveau d'intégrité territoriale, parallèlement à des efforts de reconstruction importants".

La Russie a envahi l'Ukraine le 24 février.


Réunion sur Gaza vendredi à Miami entre Etats-Unis, Qatar, Egypte et Turquie

L'émissaire américain Steve Witkoff se réunira vendredi à Miami (Floride, sud-est) avec des représentants du Qatar, de l'Egypte et de la Turquie pour discuter des prochaines étapes concernant la bande de Gaza, a appris l'AFP jeudi auprès d'un responsable américain. (AFP)
L'émissaire américain Steve Witkoff se réunira vendredi à Miami (Floride, sud-est) avec des représentants du Qatar, de l'Egypte et de la Turquie pour discuter des prochaines étapes concernant la bande de Gaza, a appris l'AFP jeudi auprès d'un responsable américain. (AFP)
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  • Le Qatar et l'Egypte, qui font office de médiateurs autant que de garants du cessez-le-feu dans le territoire palestinien ravagé par deux ans de guerre, ont récemment appelé à passer à la prochaine phase du plan de Donald Trump
  • Celle-ci prévoit le désarmement du Hamas, le retrait progressif de l'armée israélienne de tout le territoire, la mise en place d'une autorité de transition et le déploiement d'une force internationale

WSAHINGTON: L'émissaire américain Steve Witkoff se réunira vendredi à Miami (Floride, sud-est) avec des représentants du Qatar, de l'Egypte et de la Turquie pour discuter des prochaines étapes concernant la bande de Gaza, a appris l'AFP jeudi auprès d'un responsable américain.

Le Qatar et l'Egypte, qui font office de médiateurs autant que de garants du cessez-le-feu dans le territoire palestinien ravagé par deux ans de guerre, ont récemment appelé à passer à la prochaine phase du plan de Donald Trump.

Celle-ci prévoit le désarmement du Hamas, le retrait progressif de l'armée israélienne de tout le territoire, la mise en place d'une autorité de transition et le déploiement d'une force internationale.

Le cessez-le-feu à Gaza, entré en vigueur en octobre entre Israël et le Hamas, demeure précaire, les deux camps s'accusant mutuellement d'en violer les termes, tandis que la situation humanitaire dans le territoire reste critique.

Le président américain n'en a pas moins affirmé mercredi, dans une allocution de fin d'année, qu'il avait établi la paix au Moyen-Orient "pour la première fois depuis 3.000 ans."

La Turquie sera représentée à la réunion par le ministre des Affaires étrangères Hakan Fidan.

Dans un discours, le président turc Recep Tayyip Erdogan a quant à lui affirmé que son pays se tenait "fermement aux côtés des Palestiniens".

 

 


Zelensky dit que l'Ukraine a besoin d'une décision sur l'utilisation des avoirs russes avant la fin de l'année

ze;"Nos partenaires ont été informés que la décision doit être prise d'ici la fin de cette année", a déclaré Zelensky. (AFP)
ze;"Nos partenaires ont été informés que la décision doit être prise d'ici la fin de cette année", a déclaré Zelensky. (AFP)
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  • Le président ukrainien Volodymyr Zelensky a estimé jeudi que l'Ukraine avait besoin d'une décision européenne sur l'utilisation des avoirs russes gelés avant la fin de l'année
  • "Nos partenaires ont été informés que la décision doit être prise d'ici la fin de cette année", a-t-il déclaré. Il avait indiqué auparavant que Kiev aurait un "gros problème" si les dirigeants européens ne parvenaient pas à un accord

BRUXELLES: Le président ukrainien Volodymyr Zelensky a estimé jeudi que l'Ukraine avait besoin d'une décision européenne sur l'utilisation des avoirs russes gelés avant la fin de l'année, lors d'une conférence de presse à Bruxelles en marge d'un sommet des dirigeants de l'UE sur le sujet.

"Nos partenaires ont été informés que la décision doit être prise d'ici la fin de cette année", a-t-il déclaré. Il avait indiqué auparavant que Kiev aurait un "gros problème" si les dirigeants européens ne parvenaient pas à un accord sur l'utilisation de ces avoirs pour financer l'Ukraine. En l'absence d'accord, Kiev sera à court d'argent dès le premier trimestre 2026.

 

 


Trump impose des restrictions d'entrée à sept autres pays et aux Palestiniens

Des personnes arrivent à l'aéroport international John F. Kennedy de New York, le 9 juin 2025. (AFP)
Des personnes arrivent à l'aéroport international John F. Kennedy de New York, le 9 juin 2025. (AFP)
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  • Donald Trump élargit les interdictions d’entrée aux États-Unis à sept pays supplémentaires, dont la Syrie, et inclut les Palestiniens munis de documents de l’Autorité palestinienne
  • La Maison Blanche invoque la sécurité nationale, tout en prévoyant des exceptions limitées, dans le cadre d’un durcissement général de la politique migratoire

WASHINGTON: Donald Trump a étendu mardi les interdictions d'entrée aux Etats-Unis aux ressortissants de sept pays, dont la Syrie, ainsi qu'aux Palestiniens.

Le président américain a signé une proclamation "restreignant et limitant davantage l'entrée des ressortissants étrangers afin de protéger la sécurité des Etats-Unis", a indiqué la Maison Blanche.

Les nouveaux pays concernés par cette mesure sont le Burkina Faso, le Niger, le Mali, le Soudan du Sud et la Syrie, tandis que le Laos et la Sierra Leone passent de restrictions partielles à totales.

Les Palestiniens disposant de documents de voyage émis par l'Autorité palestinienne sont également visés.

L'administration Trump avait déjà imposé des restrictions totales visant les ressortissants de douze pays et des dizaines d'autres pays se sont vus imposer des restrictions partielles.

S'agissant de la Syrie, la mesure intervient quelques jours après une attaque meurtrière contre des soldats américains dans le centre de ce pays.

L'administration Trump dit avoir identifié des pays où les vérifications sont "tellement insuffisantes qu'elles justifiaient une suspension totale ou partielle de l'admission des ressortissants de ces pays".

La proclamation prévoit cependant des exceptions pour les résidents permanents légaux, les titulaires de visas existants, certaines catégories de visas comme les athlètes et les diplomates, et les personnes dont "l'entrée sert les intérêts nationaux des Etats-Unis".

Depuis son retour au pouvoir en janvier, Donald Trump mène une vaste campagne contre l'immigration illégale et a considérablement durci les conditions d'entrée aux Etats-Unis et l'octroi de visas, arguant de la protection de la sécurité nationale.

Ces mesures visent ainsi à interdire l'entrée sur le territoire américain aux étrangers qui "ont l'intention de menacer" les Américains, selon la Maison Blanche.

De même, pour les étrangers qui "pourraient nuire à la culture, au gouvernement, aux institutions ou aux principes fondateurs" des Etats-Unis.

Le président américain s'en est récemment pris avec virulence aux Somaliens, disant qu'il "ne voulait pas d'eux chez nous".

En juin, il avait annoncé des interdictions d'entrée sur le territoire américain aux ressortissants de douze pays, principalement en Afrique et au Moyen-Orient (Afghanistan, Birmanie, Tchad, Congo-Brazzaville, Guinée équatoriale, Erythrée, Haïti, Iran, Libye, Somalie, Soudan, Yémen).

En revanche, le Turkménistan, pays qui figure parmi les plus reclus au monde, se voit accorder un satisfécit, la Maison Blanche évoquant mardi des "progrès significatifs" dans cet Etat d'Asie centrale.

Du coup, les ressortissants de ce pays pourront à nouveau obtenir des visas américains, mais uniquement en tant que non-immigrants.

Lors de son premier mandat (2017-2021), Donald Trump s'en était pris de façon similaire à certains pays, ciblant principalement des pays musulmans.