La semaine de 4 jours testée à grande échelle au Royaume-Uni

Des notes de brassage sont représentées sur un tableau blanc à la brasserie Pressure Drop, dans le nord de Londres, le 21 mai 2022. Les membres du personnel de la brasserie Pressure Drop participent à un essai de six mois d'une semaine de travail de quatre jours, avec 3 000 autres personnes de 60 entreprises britanniques. (AFP).
Des notes de brassage sont représentées sur un tableau blanc à la brasserie Pressure Drop, dans le nord de Londres, le 21 mai 2022. Les membres du personnel de la brasserie Pressure Drop participent à un essai de six mois d'une semaine de travail de quatre jours, avec 3 000 autres personnes de 60 entreprises britanniques. (AFP).
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Publié le Dimanche 29 mai 2022

La semaine de 4 jours testée à grande échelle au Royaume-Uni

  • Une brasserie du nord de Londres, Pressure Drop, va participer à partir de juin à un test géant, impliquant 3 000 employés dans soixante entreprises, du travail en semaine de quatre jours
  • Des essais similaires ont eu lieu en Espagne, Islande, Etats-Unis et Canada, et doivent démarrer en août en Australie ou Nouvelle-Zélande

LONDRES : "Ma première idée était de faire du bénévolat, puis j'ai pensé que je pourrais faire autre chose, apprendre une nouvelle compétence" comme la physique des particules, explique Louis Bloomsfield, qui envisage aussi de passer plus de temps avec sa famille. 

"Il y a tellement de choses que l’on peut faire avec un jour supplémentaire", s'enthousiasme le brasseur de 36 ans, en inspectant des barriques de bière.

La brasserie du nord de Londres où il travaille, Pressure Drop, va participer à partir de juin à un test géant, impliquant 3 000 employés dans soixante entreprises, du travail en semaine de quatre jours.

Cet essai, vanté comme le plus vaste au monde jamais mené, entend aider les entreprises à raccourcir leurs horaires de travail sans baisser les salaires ni ralentir leur activité.

Des essais similaires ont eu lieu en Espagne, Islande, Etats-Unis et Canada, et doivent démarrer en août en Australie ou Nouvelle-Zélande.

Alex Soojung-Kim Pang, directeur de programme chez 4 Day Week Global, association qui organise ces essais, affirme que le test britannique sur six mois aura l'avantage de donner plus de temps aux entreprises pour expérimenter et rassembler des données.

L'adaptation devrait être plus facile pour les PME, qui peuvent mettre en place de gros changements plus vite, confie-t-il.

Pressure Drop vise une amélioration du bien-être chez les employés, tout en aidant à la réduction de l'empreinte carbone de l'entreprise.

La Société Royale de Biologie, qui participe aussi à l'essai, affirme qu'elle veut donner aux employés "plus d'autonomie".

Comme Pressure Drop, elle espère qu'une semaine de travail plus courte pourrait attirer de nouveaux employés et surtout aider à garder les meilleurs, dans un marché du travail particulièrement tendu au Royaume-Uni.

A 3,7%, le taux de chômage est au plus bas en près de 50 ans et les offres d'emploi, qui ont atteint un record à 1,3 million.

Pas si rose

Le fondateur de la brasserie, Sam Smith, admet que rester fermé pendant trois jours par semaine poserait des difficultés, car "nous avons besoin d'être ouverts tout le temps, mais c'est ce qu'on va étudier pendant l'essai".

Il envisage de donner différentes journées de congé aux employés et de faire deux équipes pour permettre un fonctionnement en continu.

Une semaine de travail plus courte est plus aisée à mettre en place dans le secteur des services qui représente 80% de l'économie du Royaume-Uni.

Mais pour la distribution, l'alimentation et les boissons, c'est plus compliqué, explique Jonathan Boys, économiste à l'Institut du développement personnel, une association de professionnels des ressources humaines.

D'après lui, la clé de la réussite de l'essai sera donc de mesurer la productivité, particulièrement dans une économie des services où beaucoup du travail est moins quantifiable que la production d'une usine.

"Si vous passez de cinq jours à quatre, vous perdez une journée de travail, et par conséquent de la production. Donc la vraie question c’est: (...) est-ce qu'une hausse de productivité va compenser ce jour qui a été perdu? (...) Si ce n'est pas le cas, alors nous aurons beaucoup de mal à maintenir la semaine de quatre jours sans sacrifier de la croissance".

Mais pour Aidan Harper, coauteur d'un livre qui promeut un temps de travail sur quatre jours ("The Case for a Four Day Week"), les pays qui travaillent moins ont tendance à avoir une productivité plus élevée.

"Le Danemark, la Suède, les Pays-Bas travaillent moins que le Royaume-Uni et ont des niveaux élevés de productivité", explique-t-il.

A l'inverse, il ajoute que la Grèce est l'un des pays d'Europe avec les plus longues heures de travail pour une faible productivité.

Pour Phil McParlane, fondateur du cabinet de recrutement 4dayweek.io, une semaine de travail plus courte est une option gagnante pour les entreprises comme les employés. Il parle même d'un "superpouvoir à embauches".

Son cabinet de recrutement spécialisé dans le travail flexible et les emplois sur quatre jours hebdomadaires, dit que le nombre d'entreprises qui veulent embaucher à travers sa plateforme a quadruplé ces deux dernières années, témoignant de la montée en force du travail hybride et de la quête d'une meilleure qualité de vie après deux ans de pandémie.


Saudi Eksab et le Guyana s’allient pour développer des investissements dans des secteurs clés

Saudi Eksab et le gouvernement de la Guyane ont signé un protocole d'accord afin d'envisager une collaboration en matière d'investissement dans des secteurs stratégiques clés. (Fourni)
Saudi Eksab et le gouvernement de la Guyane ont signé un protocole d'accord afin d'envisager une collaboration en matière d'investissement dans des secteurs stratégiques clés. (Fourni)
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  • Saudi Eksab et le gouvernement du Guyana ont signé un MoU pour développer des investissements conjoints dans des secteurs stratégiques clés
  • L’accord, conclu en marge de la Future Investment Initiative à Riyad, vise à renforcer la coopération économique et la diversification durable

RIYAD : Saudi Eksab et le gouvernement du Guyana ont signé un protocole d’accord (MoU) visant à explorer une collaboration en matière d’investissements dans des secteurs stratégiques clés, en marge de la Future Investment Initiative (FII) à Riyad.

Le protocole a été signé par Yazeed Alyahya, PDG de Saudi Eksab, et Zulfikar Ally, ministre guyanais du Service public, de l’Efficacité gouvernementale et de la Mise en œuvre, en présence du président du Guyana, Mohamed Irfaan Ali.

Selon un communiqué, cet accord ouvre la voie à un renforcement de la coopération pour promouvoir des opportunités d’investissement stratégiques et identifier de nouveaux domaines d’intérêt commun. Il consolide également le rôle de Saudi Eksab en tant que partenaire de confiance soutenant la croissance durable et la diversification économique.

« Le Guyana entre dans une phase de développement transformateur. À travers cette collaboration avec Saudi Eksab, nous souhaitons explorer des partenariats capables d’accélérer le développement des infrastructures et la diversification économique tout en favorisant la coopération mondiale », a déclaré Ally dans le communiqué.

De son côté, AlYahya a ajouté : « Ce partenariat marque une étape prometteuse dans notre mission visant à identifier des initiatives d’investissement à fort impact, génératrices d’une croissance économique partagée. Nous sommes impatients de concrétiser des opportunités significatives. »

Ce texte est la traduction d’un article paru sur Arabnews.com


Le PIF en passe d’atteindre 1 000 milliards de dollars d’actifs d’ici la fin de l’année, selon Al-Rumayyan

M. Al-Rumayyan a indiqué que le fonds a lancé plus de 100 entreprises dans un large éventail de secteurs afin de combler les lacunes du marché et de favoriser la diversification économique. (Argaam)
M. Al-Rumayyan a indiqué que le fonds a lancé plus de 100 entreprises dans un large éventail de secteurs afin de combler les lacunes du marché et de favoriser la diversification économique. (Argaam)
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  • Les actifs du PIF ont triplé depuis 2015 et devraient atteindre 1 000 milliards de dollars d’ici la fin de l’année, avec plus de 100 entreprises créées pour diversifier l’économie
  • Une nouvelle stratégie du fonds, centrée sur six secteurs clés dont le tourisme, la logistique et l’énergie renouvelable, vise à renforcer la transformation économique du Royaume

RIYAD : Yasir Al-Rumayyan, gouverneur du Fonds public d’investissement (PIF), a déclaré que les actifs du fonds ont triplé depuis 2015, ajoutant que l’objectif d’atteindre 1 000 milliards de dollars d’actifs d’ici la fin de cette année est presque atteint.

Le PIF constitue la pierre angulaire de la Vision 2030 de l’Arabie saoudite. Son effectif est passé d’environ 40 employés en 2015 à quelque 4 000 aujourd’hui, et le fonds dispose désormais de bureaux dans plusieurs grandes capitales mondiales.

Al-Rumayyan a indiqué que le PIF a lancé plus de 100 entreprises dans un large éventail de secteurs afin de combler les lacunes du marché et de stimuler la diversification économique.

Il a révélé qu’une nouvelle stratégie du PIF sera annoncée prochainement, celle-ci étant actuellement dans les dernières étapes d’approbation. Cette stratégie se concentrera sur six secteurs clés : le tourisme, les voyages et le divertissement, le développement urbain, la fabrication avancée et l’innovation, la logistique, l’énergie renouvelable et NEOM.

Cet axe stratégique, a-t-il souligné, permettra au fonds de hiérarchiser ses investissements selon des calendriers précis : « Nous ne voulons pas aborder tous les investissements avec le même niveau de priorité, » a-t-il ajouté.

Al-Rumayyan a également mis en avant le succès du PIF dans la relance de la King Abdullah Economic City, qui fait partie de son portefeuille. Il a expliqué que le PIF a augmenté sa participation de minoritaire à majoritaire, transformant une entreprise restée largement inactive pendant près de deux décennies en un pôle dynamique attirant ports, entreprises et industries automobiles, entre autres.

Ce texte est la traduction d’un article paru sur Arabnews.com


Beautyworld Middle East : le savoir-faire français entre innovation, luxe et clean beauty

Beautyworld Middle East a accueilli 86 marques françaises réunies sous la bannière Choose France. (Photo: ANFR)
Beautyworld Middle East a accueilli 86 marques françaises réunies sous la bannière Choose France. (Photo: ANFR)
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  • Le pavillon français à Beautyworld Middle East 2025 a mis en avant 86 marques, illustrant l’excellence et l’innovation françaises dans le secteur de la beauté et des cosmétiques
  • Face à un marché du Golfe en forte croissance, les entreprises françaises — entre tradition, technologie et durabilité — confirment leur capacité à répondre aux nouvelles attentes d’un secteur en expansion

DUBAÏ : Du 27 au 29 octobre, Beautyworld Middle East a accueilli 86 marques françaises réunies sous la bannière Choose France. Organisé par Business France, le pavillon met en lumière le savoir-faire français dans les domaines de la beauté, des cosmétiques et du bien-être, allant des soins de la peau et de la parfumerie aux produits en marque blanche et innovations technologiques.

Dans ce cadre, cinq marques françaises se distinguent par leur approche innovante et leur capacité à séduire le marché du Golfe, en pleine expansion.

Atelier du Savon : l’excellence des ingrédients naturels

Frédéric Brunel-Acquaviva, PDG de l’Atelier du Savon, dirige une manufacture spécialisée dans les savons et cosmétiques naturels, située dans le sud de la France. L’entreprise commercialise ses propres marques, mais réalise également des productions en marque blanche pour des hôtels et distributeurs au Moyen-Orient.

« La cosmétique française est reconnue pour sa qualité ; nos partenaires souhaitent intégrer des ingrédients locaux comme la luffa, l’huile de figue de barbarie ou l’huile de date », précise-t-il.

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L’Atelier du Savon (Photo: ANFR)

Trois ans après sa première participation à Dubaï, l’entreprise continue d’innover grâce à un laboratoire de R&D interne.

Le Laboratoire des Granions : le collagène au cœur de l’innovation

Créé en 1948, le Laboratoire des Granions est un acteur majeur des compléments alimentaires en France. Ilias Kadi, responsable export, met en avant le succès du Collagène Eternity, un collagène à bas poids moléculaire pour une meilleure assimilation.

Présent dans plus de 16 000 pharmacies en France et exporté dans 50 pays, le laboratoire combine expertise pharmaceutique et innovation afin de répondre aux besoins d’un marché international exigeant.

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Le Laboratoire des Granions (Photo: ANFR)

Onérique : le skincare émotionnel

Fondée par Glorimar Primera-Riedweg, Onérique se distingue par une approche sensorielle et émotionnelle du soin. « Chaque produit doit éveiller des sensations positives dès le premier contact », explique la fondatrice. La marque présente trois produits phares au salon : des perles de soin à base d’algues marines, un exfoliant et une crème mousse hydratante.

Présente à Beautyworld Middle East, Onérique cherche à développer des partenariats aux Émirats arabes unis et en Arabie saoudite.

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Onérique ​​​​​​(Photo: ANFR)

L’Officine du Monde : la nigelle au service du bien-être

La marque française, fondée par Olivier Decazes et par la Dr Rita Massoud, pharmacienne franco-égyptienne, exploite les vertus millénaires de la nigelle pour concevoir des compléments alimentaires et cosmétiques. Grâce à la thymoquinone, principe actif anti-inflammatoire de la plante, l’entreprise propose des solutions pour la peau, le confort articulaire ou la régulation de la glycémie entre autres.

« Tout est formulé par un pharmacien, avec des ingrédients importés d’Inde, d’Égypte, d’Éthiopie et de Tunisie. Et Tous les produits sont fabriqués en France », souligne Mr. Decazes.

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L’Officine du Monde (Photo: ANFR)

Creation Parfums Paris 26 : la passion du parfum sur mesure

Virginie Smadja, fondatrice de Creation Parfums Paris 26, conçoit des parfums en private label pour des clients dans le monde entier, notamment dans les pays du Golfe.

« Chaque client peut avoir des demandes différentes, ce qui rend le métier fascinant », explique-t-elle.

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"Just Together" (Photo: Instagram)

Dernièrement, elle a lancé son propre parfum, Just Together, alliant la tradition de l’Oud à des fragrances plus fraîches et sucrées, inspirées de la French touch. Pour Virginie, « ce n’est plus un métier, mais une véritable passion.»

Un marché régional en pleine expansion

Le salon met en évidence le rôle stratégique du Moyen-Orient, et plus particulièrement des Émirats arabes unis, dans l’univers de la beauté et du luxe. Évalué à 8,5 milliards USD en 2024, le marché des cosmétiques dans la région affiche une croissance soutenue de près de 6 % par an, portée par une demande accrue en innovation, qualité et durabilité.

Véritable plateforme de rayonnement pour l’ensemble du Golfe, les Émirats s’imposent comme un carrefour incontournable pour les marques internationales.

La présence française à Beautyworld Middle East illustre parfaitement cette dynamique : entre parfumerie, soins high-tech et cosmétiques écoresponsables, les entreprises tricolores confirment leur savoir-faire unique et leur capacité à allier héritage, excellence et innovation au service des nouvelles attentes du marché.