Les stocks d'uranium enrichi en Iran dépassent de 18 fois la limite autorisée, selon l'AIEA

Des installations d'enrichissement atomique peuvent être vues à l'installation nucléaire iranienne de Natanz, au sud de la capitale Téhéran. (Dossier/AFP)
Des installations d'enrichissement atomique peuvent être vues à l'installation nucléaire iranienne de Natanz, au sud de la capitale Téhéran. (Dossier/AFP)
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Publié le Mardi 31 mai 2022

Les stocks d'uranium enrichi en Iran dépassent de 18 fois la limite autorisée, selon l'AIEA

  • Selon des estimations de mi-mai, Téhéran a ainsi porté ses réserves totales à 3 809,3 kg, contre 3 197,1 kg en février, loin du plafond de 202,8 kilos auquel il s'était engagé
  • L'Iran a également élevé son stock de matière enrichie à 20% à 238,4 kg, contre 182,1 kg auparavant. Un niveau, qui se situe au-delà des 3,67% fixés par l'accord

VIENNE: Les stocks d'uranium enrichi accumulés par l'Iran dépassent désormais de plus de 18 fois la limite autorisée par l'accord international de 2015, selon un rapport de l'Agence internationale de l'énergie atomique (AIEA) consulté lundi par l'AFP.


Selon des estimations de mi-mai, Téhéran a ainsi porté ses réserves totales à 3 809,3 kg, contre 3 197,1 kg en février, loin du plafond de 202,8 kilos (ou 300 kilos équivalent UF6) auquel il s'était engagé.  


L'Iran a également élevé son stock de matière enrichie à 20% à 238,4 kg, contre 182,1 kg auparavant. Ce niveau, qui se situe au-delà des 3,67% fixés par l'accord, permet en théorie de produire des isotopes médicaux, utilisés notamment dans le diagnostic de certains cancers.


La République islamique dispose par ailleurs de 43,1 kg d'uranium enrichi à 60%, seuil proche des 90% nécessaires à la confection d'une bombe, contre 33,2 kg précédemment.


Ce rapport sera examiné lors du Conseil des gouverneurs de l'AIEA la semaine prochaine, alors même que les négociations pour sauver l'accord sur le nucléaire iranien sont au point mort.


Le JCPOA, acronyme anglais désignant ce pacte de 2015, est moribond depuis le retrait unilatéral en 2018 des Etats-Unis sous la présidence de Donald Trump. 


Les sanctions internationales ont dans la foulée été rétablies. En riposte, l'Iran s'est progressivement affranchi des restrictions drastiques qui avaient été imposées à son programme nucléaire, tout en niant vouloir se doter de la bombe atomique.


L'élection de Joe Biden à la Maison Blanche a permis de relancer, au printemps 2021 à Vienne, les efforts pour faire revivre l'accord, mais les négociations sont à l'arrêt depuis mars malgré l'annonce à plusieurs reprises de l'imminence d'un compromis.


Israël rejette une enquête de l'ONU l'accusant de «génocide» à Gaza

Les représailles israéliennes ont fait au moins 64.905 morts dans la bande de Gaza, selon le ministère de la Santé du territoire palestinien. (AFP)
Les représailles israéliennes ont fait au moins 64.905 morts dans la bande de Gaza, selon le ministère de la Santé du territoire palestinien. (AFP)
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  • "Israël rejette catégoriquement ce rapport biaisé et mensonger et appelle à la dissolution immédiate de cette commission d'enquête", a indiqué le ministère des Affaires étrangères dans un communiqué
  • Une commission d'enquête internationale indépendante de l'ONU a accusé mardi Israël de commettre un "génocide" à Gaza depuis octobre 2023 avec l'intention de "détruire" les Palestiniens

JERUSALEM: Israël a "rejeté catégoriquement" mardi le rapport d'une commission d'enquête internationale indépendante des Nations unies qui l'accuse de commettre un "génocide" dans la bande de Gaza depuis octobre 2023.

"Israël rejette catégoriquement ce rapport biaisé et mensonger et appelle à la dissolution immédiate de cette commission d'enquête", a indiqué le ministère des Affaires étrangères dans un communiqué.

Une commission d'enquête internationale indépendante de l'ONU a accusé mardi Israël de commettre un "génocide" à Gaza depuis octobre 2023 avec l'intention de "détruire" les Palestiniens, mettant en cause le Premier ministre Benjamin Netanyahu et d'autres responsables israéliens.

En riposte à une attaque sans précédent du Hamas en Israël le 7 octobre 2023, Israël a lancé une offensive dans la bande de Gaza qui a fait des dizaines de milliers de morts et détruit une grande partie du territoire palestinien, où le mouvement islamiste palestinien a pris le pouvoir en 2007.

La commission, qui ne s'exprime pas au nom de l'ONU et est vivement critiquée par Israël, est arrivée "à la conclusion qu'un génocide se produit à Gaza et continue de (s'y) produire", a déclaré à l'AFP sa présidente, Navi Pillay.

Elle a conclu que les autorités et les forces de sécurité israéliennes avaient commis "quatre des cinq actes génocidaires" définis par la Convention de 1948 pour la prévention et la répression du crime du génocide.

A savoir: "meurtre de membres du groupe; atteinte grave à l'intégrité physique ou mentale de membres du groupe; soumission intentionnelle du groupe à des conditions d'existence devant entraîner sa destruction physique totale ou partielle; et mesures visant à entraver les naissances au sein du groupe".

Cette commission a conclu que le président israélien, Isaac Herzog, Benjamin Netanyahu et l'ancien ministre de la Défense, Yoav Gallant, avaient "incité à commettre un génocide et que les autorités israéliennes (n'avaient) pas pris de mesures" pour les en empêcher.

Le ministère des Affaires étrangères israélien a accusé les auteurs du rapport de "servir de relais au Hamas", affirmant qu'ils étaient "connus pour leurs positions ouvertement antisémites — et dont les déclarations horribles à l'égard des Juifs ont été condamnées dans le monde entier."

L'attaque du 7-Octobre a entraîné la mort de 1.219 personnes côté israélien, en majorité des civils, selon un décompte de l'AFP basé sur des données officielles.

Les représailles israéliennes ont fait au moins 64.905 morts dans la bande de Gaza, selon le ministère de la Santé du territoire palestinien.

L'ONU y a déclaré la famine, ce qu'Israël dément.


«Gaza brûle», déclare le ministre israélien de la Défense après des frappes intenses

Le ministre israélien de la Défense Israël Katz a affirmé la détermination d'Israël à poursuivre son offensive dans la bande de Gaza après des frappes nocturnes intenses de l'armée israélienne aux abords et dans la ville de Gaza. (AFP)
Le ministre israélien de la Défense Israël Katz a affirmé la détermination d'Israël à poursuivre son offensive dans la bande de Gaza après des frappes nocturnes intenses de l'armée israélienne aux abords et dans la ville de Gaza. (AFP)
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  • "Gaza brûle. Tsahal frappe d'une main de fer les infrastructures terroristes, et les soldats de Tsahal se battent vaillamment pour créer les conditions nécessaires à la libération des otages et à la défaite du Hamas"
  • "Nous ne céderons pas et ne reculerons pas jusqu'à ce que la mission soit achevée"

JERUSALEM: Le ministre israélien de la Défense Israël Katz a affirmé la détermination d'Israël à poursuivre son offensive dans la bande de Gaza après des frappes nocturnes intenses de l'armée israélienne aux abords et dans la ville de Gaza.

"Gaza brûle. Tsahal frappe d'une main de fer les infrastructures terroristes, et les soldats de Tsahal se battent vaillamment pour créer les conditions nécessaires à la libération des otages et à la défaite du Hamas", a déclaré M. Katz sur X.

"Nous ne céderons pas et ne reculerons pas jusqu'à ce que la mission soit achevée", a-t-il ajouté.

 


Le Qatar est le seul pays capable d'être un médiateur concernant Gaza, souligne Rubio

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  • Le secrétaire d'Etat américain Marco Rubio a estimé mardi que le Qatar était le seul pays capable de jouer le rôle de médiateur pour Gaza
  • "Evidemment, ils doivent décider s'ils veulent le faire après la semaine dernière ou non, mais nous voulons qu'ils sachent que, s'il existe un pays dans le monde qui pourrait aider à mettre fin à cela par une négociation, c'est le Qatar"

TEL-AVIV: Le secrétaire d'Etat américain Marco Rubio a estimé mardi que le Qatar était le seul pays capable de jouer le rôle de médiateur pour Gaza, malgré une frappe israélienne ciblant des dirigeants du Hamas dans l'émirat.

"Evidemment, ils doivent décider s'ils veulent le faire après la semaine dernière ou non, mais nous voulons qu'ils sachent que, s'il existe un pays dans le monde qui pourrait aider à mettre fin à cela par une négociation, c'est le Qatar," a déclaré M. Rubio aux journalistes alors qu'il se rendait à Doha depuis Israël.