Le Journal d'Anne Frank, un texte qui n'a cessé d'évoluer

Le Livre de poche a fait paraître son «édition mise à jour» le 25 mai (Photo, AFP).
Le Livre de poche a fait paraître son «édition mise à jour» le 25 mai (Photo, AFP).
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Publié le Mercredi 01 juin 2022

Le Journal d'Anne Frank, un texte qui n'a cessé d'évoluer

  • La première version des écrits de cette jeune fille d'Amsterdam, morte en camp de concentration, était parue le 25 juin 1947
  • Le tirage d'origine est de 3 000 exemplaires

PARIS: Il a fallu tâtonner pour établir le texte du Journal d'Anne Frank, témoignage célèbre de la traque des Juifs d'Europe pendant la Seconde Guerre mondiale. Mais 75 ans après sa première parution, ce travail semble achevé.

La première version des écrits de cette jeune fille d'Amsterdam, morte en camp de concentration, était parue le 25 juin 1947. Elle s'intitulait "Het Achterhuis" ("l'Annexe" en néerlandais), le surnom de l'appartement aménagé derrière une fausse bibliothèque où se cachait la famille Frank.

Le tirage d'origine est de 3 000 exemplaires. En trois quarts de siècle, les ventes ont dépassé les 30 millions d'exemplaires, selon la Fondation Anne-Frank.

En français, deux éditeurs détiennent les droits de ce livre mondialement célèbre: Calmann-Lévy, qui le publia pour la première fois en 1950, et le Livre de poche (qui fait partie du même groupe, Hachette), depuis 1958.

Le Livre de poche a fait paraître son "édition mise à jour" le 25 mai. Et Calmann-Lévy republie mercredi ce livre phare de son catalogue en grand format. Même traduction, mais deux présentations différentes.

"L'édition française a fait beaucoup pour la diffusion du Journal", dit à l'AFP Philippe Robinet, le directeur général de Calmann-Lévy, qui avait été le premier éditeur étranger d'Anne Frank.

Ébauche de roman

"C'est une amie hollandaise qui remet le livre à Manès Sperber, un philosophe qui était éditeur chez Calmann-Lévy, et qui lisait le néerlandais. Il lit le Journal d'Anne Frank et il tombe raide. Il dit tout de suite: +On va l'éditer+", raconte-t-il.

L'édition allemande suit la même année, et l'américaine en 1952, grâce à un écrivain qui a lu la traduction française, Meyer Levin.

C'est un livre composite. Dans sa cache où elle restera de juillet 1942 jusqu'à son arrestation en août 1944, Anne Frank a en effet rédigé deux versions, appelées traditionnellement A et B.

La première est un journal d'enfant et d'adolescente de forme classique. La seconde, l'ébauche d'un roman épistolaire bien structuré, conçue en quelques mois par celle qui rêve de devenir journaliste et écrivain, et qui à 14 et 15 ans commence à très bien maîtriser l'écriture.

Le père d'Anne Frank, Otto, rescapé des camps, combine après guerre des éléments des deux dans une version C.

Sur son travail, les avis sont partagés.

Dans un article en 1993, un universitaire français spécialiste des journaux intimes, Philippe Lejeune, loue le résultat: "Otto Frank a su faire, littérairement et humainement, un travail admirable en menant à son terme la réécriture et le montage qu'Anne avait entrepris".

«Version définitive»

En revanche, une amie d'enfance d'Anne Frank, Laureen Nussbaum, 94 ans, survivante de l'Holocauste devenue spécialiste des écrits d'Anne Frank, n'aime pas cette première édition. Elle la qualifie de "fatras" dans The Independent en 1995, et lui préfère la version B.

Seul un éditeur allemand a fait le pari de se limiter à celle-ci, avec "Liebe Kitty" (208 pages, 2019).

Les lecteurs d'aujourd'hui peuvent se faire un avis par eux-mêmes, depuis l'édition dite "critique" de 1986, qui donne à voir les versions A, B et C. Cette version D a eu pour titre en français "Les Journaux d'Anne Frank" (765 pages, 1989).

Étonnamment, on n'avait toujours pas le texte intégral à cette époque. En 1991, l'éditrice allemande Mirjam Pressler révèle des extraits inédits, dans ce qu'elle appelle la "version définitive", plus longue de près d'un tiers.

Pas si "définitive" que ça: un ultime extrait inédit, découvert en 1998, entre dans la dernière version en date, parfois appelée D2, celle qui reparaît aujourd'hui. Complétée par d'autres écrits et documents, elle a été retenue dans "Anne Frank l'intégrale" (816 pages, 2013).

Calmann-Lévy a accompagné toute cette évolution. "Cela fait partie de notre mission d'éditeur, d'autant plus avec un tel livre, qui fait partie du patrimoine immatériel de l'humanité", explique Philippe Robinet.


« I like it hot ! » : J. Lo fait sensation à Abou Dhabi

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  • Jennifer Lopez, 56 ans, prouve qu’elle reste l’une des artistes les plus enflammées au monde

ABOU DHABI: De retour à Abou Dhabi après son spectacle magistral en février, Jennifer Lopez a dansé toute la soirée mardi à l’Etihad Arena sur l’île de Yas dans le cadre de sa tournée mondiale « Up All Night ».

En interprétant ses tubes cultes comme « On the Floor », « Ain’t Your Mama » et « Dance Again », Lopez a fait monter la température avec son énergie débordante et ses chorégraphies percutantes.

Même si j’ai regretté que « Jenny From the Block » n’ait pas bénéficié d’un moment à elle, Lopez l’a tout de même interprétée en medley avec « We Will Rock You » de Queen.

Pour célébrer ses 56 ans, elle a chanté « Birthday », le single sorti le 24 juillet, très applaudi par le public.

La superstar a remercié ses fans et les a encouragés à s’aimer les uns les autres et à suivre ce qu’ils aiment.

Elle a également plaisanté sur la chaleur intense des Émirats. « I like it hot ! », a-t-elle lancé en se ventilant.

Avec plusieurs changements de tenues et des plages musicales bien calibrées, le show a alterné entre titres dynamiques, ballades lentes et medleys.

Lopez a rendu hommage à sa culture latino en interprétant quelques-uns de ses succès en espagnol, notamment « Qué Hiciste » et « Si Una Vez ».

Elle a chanté en dansant le flamenco, vêtue d’une tenue inspirée du traje de flamenca, la robe traditionnelle des femmes aux festivals andalous.

L’artiste n’est pas étrangère au Golfe : elle avait déjà fait sensation en avril lors du Grand Prix d’Arabie saoudite de F1 à Djeddah, puis en novembre dernier à Riyad pour l’événement « 1001 Seasons of Elie Saab ».

Ce texte est la traduction d’un article paru sur Arabnews.com


L’artiste saoudienne met en lumière le riche paysage culturel de l’Asir à travers ses œuvres

L'artiste Arafat Al-Asimi a déclaré qu'elle se sentait le plus à l'aise dans la nature et les dessins de paysages traditionnels. (Fourni)
L'artiste Arafat Al-Asimi a déclaré qu'elle se sentait le plus à l'aise dans la nature et les dessins de paysages traditionnels. (Fourni)
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  • Arafat Al-Asimi a surmonté de nombreux défis pour s’imposer comme artiste en tant que femme

MAKKAH : Les montagnes verdoyantes de la région d’Asir en Arabie saoudite ont nourri la vision artistique d’Arafat Al-Asimi.

En évoquant ses débuts, Al-Asimi confie qu’elle aime utiliser des couleurs pastel pour représenter des paysages naturels et patrimoniaux. Les montagnes, les vallées, les nuances des forêts et le climat unique de la région ont nourri son imagination artistique.

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L’artiste Arafat Al-Asimi affirme se sentir chez elle au cœur de la nature et des paysages traditionnels. (Fournie)

Elle explique se sentir profondément liée à la nature et aux dessins de paysages traditionnels, en particulier ceux inspirés de l’Asir, car ils traduisent son fort sentiment d’appartenance et lui procurent un équilibre et un confort psychologique.

Elle partage également sa passion pour l’intégration de la calligraphie arabe dans ses œuvres, soulignant combien cette pratique allie esthétique visuelle et identité culturelle.


Le programme Saudi Game Champions soutient les talents locaux pour une portée mondiale

Le programme a proposé plus de 180 heures d'ateliers spécialisés et plus de 1 500 heures de mentorat, auxquels ont participé 25 studios de jeux saoudiens. (Fourni)
Le programme a proposé plus de 180 heures d'ateliers spécialisés et plus de 1 500 heures de mentorat, auxquels ont participé 25 studios de jeux saoudiens. (Fourni)
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  • Le programme comprenait plusieurs étapes : un Game Jam, des phases d'incubation et d'accélération, et une cérémonie de clôture célébrant les réalisations et les talents locaux
  • L'initiative vise à aider les participants à entrer sur le marché avec des normes élevées de qualité et de professionnalisme

RIYAD : Le Centre de l'entrepreneuriat numérique du ministère des communications et des technologies de l'information a conclu le programme Saudi Game Champions, une initiative de neuf mois visant à soutenir la croissance des studios de développement du pays.

Le programme comprenait plusieurs étapes : un Game Jam, des phases d'incubation et d'accélération, et une cérémonie de clôture célébrant les réalisations et les talents locaux.

L'initiative vise à aider les participants à entrer sur le marché avec des normes élevées de qualité et de professionnalisme.

Elle a offert plus de 180 heures d'ateliers spécialisés et plus de 1 500 heures de mentorat, auxquels ont participé 25 studios de jeux d'Arabie saoudite.

Lors de la cérémonie de clôture, Hussain Al-Safwan de LIMELESS Studio a remporté le prix du changement audacieux, tandis que Fahad Al-Jumaan de Hero Galaxy Studio a reçu le prix de l'inspiration.

Mostafa Fares a reçu le prix de la créativité et son collègue Ali Aseeri le prix du choix du public, tous deux représentant SYMMETRIC STUDIO.

Cette initiative s'inscrit dans le cadre des efforts plus vastes déployés par le centre pour renforcer le rôle du Royaume dans l'industrie mondiale du jeu.

Ce texte est la traduction d’un article paru sur Arabnews.com