Elizabeth II au balcon pour lancer son jubilé de platine historique

Les célébrations commencent jeudi à 11H00 locales (10H00 GMT) par la traditionnelle parade militaire annuelle du Salut aux couleurs, que Charles va inspecter à cheval, comme le faisait jadis sa mère
Les célébrations commencent jeudi à 11H00 locales (10H00 GMT) par la traditionnelle parade militaire annuelle du Salut aux couleurs, que Charles va inspecter à cheval, comme le faisait jadis sa mère
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Publié le Jeudi 02 juin 2022

Elizabeth II au balcon pour lancer son jubilé de platine historique

Les célébrations commencent jeudi à 11H00 locales (10H00 GMT) par la traditionnelle parade militaire annuelle du Salut aux couleurs, que Charles va inspecter à cheval, comme le faisait jadis sa mère
  • Jamais aucun souverain britannique n'a régné aussi longtemps qu'Elizabeth, montée sur le trône à 25 ans le 6 février 1952
  • Ce week-end prolongé de quatre jours, avec défilés et fêtes de rue pour célébrer l'ultrapopulaire monarque, symbole de stabilité au fil des décennies de bouleversements pour le pays

LONDRES : La foule converge vers le palais de Buckingham: Elizabeth II y lance jeudi depuis le balcon le plus célèbre du monde les festivités de ses 70 ans sur le trône, une longévité sans précédent célébrée dans une période de transition pour la monarchie britannique.

Fanions, drapeaux et portraits géants ont été accrochés dans les rues de tout le Royaume-Uni et les inconditionnels de la famille royale ont planté leurs tentes à Londres pour être aux premières loges du jubilé de platine de la monarque de 96 ans, à la santé aujourd'hui déclinante.

Jamais aucun souverain britannique n'a régné aussi longtemps qu'Elizabeth, montée sur le trône à 25 ans le 6 février 1952 à la mort de son père, George VI. Il est peu probable qu'un autre atteigne une telle longévité: Charles, le prince héritier a 73 ans, son fils William bientôt 40 ans.

"C'est peut être la dernière fois qu'on voit Sa Majesté participer à un événement public, nous voulons montrer notre reconnaissance", a expliqué à l'AFP Gilbert Falconer, 65 ans, venu d'Ecosse comme beaucoup d'autres dès le petit matin devant le palais de Buckingham, sous le soleil, pour la parade lançant les festivités jeudi. "Elle sera dure à remplacer".

Ce week-end prolongé de quatre jours, avec défilés et fêtes de rue pour célébrer l'ultrapopulaire monarque, symbole de stabilité au fil des décennies de bouleversements pour le pays, apporte un répit et un moment de communion aux Britanniques après plusieurs années de déchirements autour du Brexit et de stricts confinements dus au Covid-19, suivis désormais par une inflation historique.

"J'espère que les prochains jours seront l'occasion de réfléchir à tout ce qui a été accompli au cours des 70 années, tout en regardant l'avenir avec confiance et enthousiasme", a déclaré dans un message écrit la souveraine, cheffe d'Etat de 15 royaumes, du Royaume-Uni au Canada en passant par la Nouvelle-Zélande.

Les célébrations commencent jeudi à 11H00 locales (10H00 GMT) par la traditionnelle parade militaire annuelle du Salut aux couleurs, que Charles va inspecter à cheval, comme le faisait jadis sa mère.

La monarque doit apparaître à deux brèves reprises sur le balcon, à 11H20 GMT pour saluer le défilé puis à 12H00 GMT pour un survol aérien.

A ses côtés, la famille sera limitée aux  membres qui ont des fonctions officielles et leurs enfants. Exit donc le prince Harry et Meghan, qui assisteront à la parade depuis un autre bâtiment pour leur premier retour ensemble au Royaume-Uni depuis leur fracassant départ en Californie en 2020. Manquera aussi le prince Andrew, qui a payé des millions de dollars pour mettre fin à une plainte pour agressions sexuelles.

Rôle croissant pour Charles

Confirmées seulement mercredi soir par le palais, les apparitions d'Elizabeth II, devenue rares, sont très attendues. Car sa santé inquiète: depuis une nuit à l'hôpital en octobre, elle a annulé quasiment toutes ses apparitions officielles, remplacée par Charles y compris pour la première fois en mai pour le discours du trône au Parlement.

Affaiblie depuis la mort de son époux Philip l'an dernier, elle a du mal à marcher et s'appuie sur une canne. Elle montre cependant aucune volonté d'abdiquer et a fait plusieurs apparitions surprise récemment, souriante et détendue.

Dans cette ambiance de fin de règne, la monarchie a traversé plusieurs crises ces dernières années et se trouve confrontée à des critiques croissantes, notamment dans les anciennes colonies, concernant le passé esclavagiste de l'Empire britannique. Après la Barbade l'année dernière, la Jamaïque a indiqué vouloir couper le cordon avec la couronne pour devenir une République.

Au Royaume-Uni, la reine reste choyée par ses sujets avec 75% d'opinions favorables selon l'institut YouGov mais son héritier Charles est bien moins apprécié (50%). Les jeunes sont plus partagés que leurs aînés sur la monarchie, et, tous âges confondus, seuls 39% des Britanniques pensent que l'institution existera encore dans 100 ans.

Jubilée: le pape souhaite à la reine et son pays «unité, prospérité et paix»

Le pape François a adressé jeudi ses vœux à Elizabeth II à l'occasion de ses 70 ans sur le trône, lui souhaitant ainsi qu'à sa famille et à son peuple "unité, prospérité et paix".

Dans un bref télégramme rédigé en anglais et adressée à "sa majesté la reine Elizabeth II, palais de Buckingham, Londres", le pape assure la souveraine de "ses prières" pour que "Dieu tout-puissant vous accorde, ainsi qu'à la famille royale et à tout le peuple de la nation les bénédictions que sont l'unité, la prospérité et la paix".

"Alors que vous célébrez cette année de jubilée de platine, je vous adresse mes salutations cordiales et meilleurs vœux", déclare-t-il également dans ce télégramme publié par la Vatican.

Fêtes de rue

Après le défilé jeudi matin, la reine participera dans la soirée à une cérémonie avec des illuminations depuis le château de Windsor, en périphérie de Londres, où elle réside désormais.

Vendredi, une messe aura lieu à la cathédrale Saint-Paul de Londres avec la famille royale. Samedi, la reine manquera le prestigieux Derby d'Epsom, selon la presse, malgré sa passion pour ces courses hippiques.

Un grand concert - que la reine devrait regarder à la télévision - suivra à Buckingham Palace en soirée, avec 22.000 personnes, et parmi les têtes d'affiche Alicia Keys, Queen + Adam Lambert, Diana Ross.

Dimanche, 10.000 personnes paraderont dans le centre de Londres. Surtout, des millions de Britanniques participeront à des milliers de déjeuners de quartier et fêtes de rues, rares moments de communion pour rendre hommage à une souveraine qui a traversé, imperturbable, les époques et les crises.

Dans les livres sur Elizabeth II, difficile de dire du mal de la reine

Quel mal pourrait-on dire d'Elizabeth II ? Les livres publiés en français à l'occasion de son jubilé dressent un portrait flatteur d'une reine que, tout compte fait, le monde entier semble aimer.

Certains assument leur parti pris hagiographique. D'autres, s'ils parlent de la famille royale dans des termes peu amènes, parent la souveraine britannique de nombreuses qualités.

"Tenace, courageuse, droite, originale, discrète", résume en couverture Dorica Lucaci, qui signe "Agir et penser comme la reine d'Angleterre" (éditions de l'Opportun).

Exemple: quand en 1998 elle arrive au Palais de l'Élysée à Paris, personne n'est là pour l'accueillir. En retard à cause d'un couac, Bernadette, femme du président Jacques Chirac, se confond en excuses. La reine sourit. Illustration parfaite, d'après l'autrice, du "never complain, never explain" (ne jamais se plaindre, ne jamais se justifier).

Pourtant, Elizabeth II "a une face sombre", souligne Marc Roche, journaliste belgo-britannique qui l'a "rencontrée une bonne dizaine de fois" et publie "Les Borgia à Buckingham" (éditions Albin Michel).


Réunion sur Gaza vendredi à Miami entre Etats-Unis, Qatar, Egypte et Turquie

L'émissaire américain Steve Witkoff se réunira vendredi à Miami (Floride, sud-est) avec des représentants du Qatar, de l'Egypte et de la Turquie pour discuter des prochaines étapes concernant la bande de Gaza, a appris l'AFP jeudi auprès d'un responsable américain. (AFP)
L'émissaire américain Steve Witkoff se réunira vendredi à Miami (Floride, sud-est) avec des représentants du Qatar, de l'Egypte et de la Turquie pour discuter des prochaines étapes concernant la bande de Gaza, a appris l'AFP jeudi auprès d'un responsable américain. (AFP)
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  • Le Qatar et l'Egypte, qui font office de médiateurs autant que de garants du cessez-le-feu dans le territoire palestinien ravagé par deux ans de guerre, ont récemment appelé à passer à la prochaine phase du plan de Donald Trump
  • Celle-ci prévoit le désarmement du Hamas, le retrait progressif de l'armée israélienne de tout le territoire, la mise en place d'une autorité de transition et le déploiement d'une force internationale

WSAHINGTON: L'émissaire américain Steve Witkoff se réunira vendredi à Miami (Floride, sud-est) avec des représentants du Qatar, de l'Egypte et de la Turquie pour discuter des prochaines étapes concernant la bande de Gaza, a appris l'AFP jeudi auprès d'un responsable américain.

Le Qatar et l'Egypte, qui font office de médiateurs autant que de garants du cessez-le-feu dans le territoire palestinien ravagé par deux ans de guerre, ont récemment appelé à passer à la prochaine phase du plan de Donald Trump.

Celle-ci prévoit le désarmement du Hamas, le retrait progressif de l'armée israélienne de tout le territoire, la mise en place d'une autorité de transition et le déploiement d'une force internationale.

Le cessez-le-feu à Gaza, entré en vigueur en octobre entre Israël et le Hamas, demeure précaire, les deux camps s'accusant mutuellement d'en violer les termes, tandis que la situation humanitaire dans le territoire reste critique.

Le président américain n'en a pas moins affirmé mercredi, dans une allocution de fin d'année, qu'il avait établi la paix au Moyen-Orient "pour la première fois depuis 3.000 ans."

La Turquie sera représentée à la réunion par le ministre des Affaires étrangères Hakan Fidan.

Dans un discours, le président turc Recep Tayyip Erdogan a quant à lui affirmé que son pays se tenait "fermement aux côtés des Palestiniens".

 

 


Zelensky dit que l'Ukraine a besoin d'une décision sur l'utilisation des avoirs russes avant la fin de l'année

ze;"Nos partenaires ont été informés que la décision doit être prise d'ici la fin de cette année", a déclaré Zelensky. (AFP)
ze;"Nos partenaires ont été informés que la décision doit être prise d'ici la fin de cette année", a déclaré Zelensky. (AFP)
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  • Le président ukrainien Volodymyr Zelensky a estimé jeudi que l'Ukraine avait besoin d'une décision européenne sur l'utilisation des avoirs russes gelés avant la fin de l'année
  • "Nos partenaires ont été informés que la décision doit être prise d'ici la fin de cette année", a-t-il déclaré. Il avait indiqué auparavant que Kiev aurait un "gros problème" si les dirigeants européens ne parvenaient pas à un accord

BRUXELLES: Le président ukrainien Volodymyr Zelensky a estimé jeudi que l'Ukraine avait besoin d'une décision européenne sur l'utilisation des avoirs russes gelés avant la fin de l'année, lors d'une conférence de presse à Bruxelles en marge d'un sommet des dirigeants de l'UE sur le sujet.

"Nos partenaires ont été informés que la décision doit être prise d'ici la fin de cette année", a-t-il déclaré. Il avait indiqué auparavant que Kiev aurait un "gros problème" si les dirigeants européens ne parvenaient pas à un accord sur l'utilisation de ces avoirs pour financer l'Ukraine. En l'absence d'accord, Kiev sera à court d'argent dès le premier trimestre 2026.

 

 


Trump impose des restrictions d'entrée à sept autres pays et aux Palestiniens

Des personnes arrivent à l'aéroport international John F. Kennedy de New York, le 9 juin 2025. (AFP)
Des personnes arrivent à l'aéroport international John F. Kennedy de New York, le 9 juin 2025. (AFP)
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  • Donald Trump élargit les interdictions d’entrée aux États-Unis à sept pays supplémentaires, dont la Syrie, et inclut les Palestiniens munis de documents de l’Autorité palestinienne
  • La Maison Blanche invoque la sécurité nationale, tout en prévoyant des exceptions limitées, dans le cadre d’un durcissement général de la politique migratoire

WASHINGTON: Donald Trump a étendu mardi les interdictions d'entrée aux Etats-Unis aux ressortissants de sept pays, dont la Syrie, ainsi qu'aux Palestiniens.

Le président américain a signé une proclamation "restreignant et limitant davantage l'entrée des ressortissants étrangers afin de protéger la sécurité des Etats-Unis", a indiqué la Maison Blanche.

Les nouveaux pays concernés par cette mesure sont le Burkina Faso, le Niger, le Mali, le Soudan du Sud et la Syrie, tandis que le Laos et la Sierra Leone passent de restrictions partielles à totales.

Les Palestiniens disposant de documents de voyage émis par l'Autorité palestinienne sont également visés.

L'administration Trump avait déjà imposé des restrictions totales visant les ressortissants de douze pays et des dizaines d'autres pays se sont vus imposer des restrictions partielles.

S'agissant de la Syrie, la mesure intervient quelques jours après une attaque meurtrière contre des soldats américains dans le centre de ce pays.

L'administration Trump dit avoir identifié des pays où les vérifications sont "tellement insuffisantes qu'elles justifiaient une suspension totale ou partielle de l'admission des ressortissants de ces pays".

La proclamation prévoit cependant des exceptions pour les résidents permanents légaux, les titulaires de visas existants, certaines catégories de visas comme les athlètes et les diplomates, et les personnes dont "l'entrée sert les intérêts nationaux des Etats-Unis".

Depuis son retour au pouvoir en janvier, Donald Trump mène une vaste campagne contre l'immigration illégale et a considérablement durci les conditions d'entrée aux Etats-Unis et l'octroi de visas, arguant de la protection de la sécurité nationale.

Ces mesures visent ainsi à interdire l'entrée sur le territoire américain aux étrangers qui "ont l'intention de menacer" les Américains, selon la Maison Blanche.

De même, pour les étrangers qui "pourraient nuire à la culture, au gouvernement, aux institutions ou aux principes fondateurs" des Etats-Unis.

Le président américain s'en est récemment pris avec virulence aux Somaliens, disant qu'il "ne voulait pas d'eux chez nous".

En juin, il avait annoncé des interdictions d'entrée sur le territoire américain aux ressortissants de douze pays, principalement en Afrique et au Moyen-Orient (Afghanistan, Birmanie, Tchad, Congo-Brazzaville, Guinée équatoriale, Erythrée, Haïti, Iran, Libye, Somalie, Soudan, Yémen).

En revanche, le Turkménistan, pays qui figure parmi les plus reclus au monde, se voit accorder un satisfécit, la Maison Blanche évoquant mardi des "progrès significatifs" dans cet Etat d'Asie centrale.

Du coup, les ressortissants de ce pays pourront à nouveau obtenir des visas américains, mais uniquement en tant que non-immigrants.

Lors de son premier mandat (2017-2021), Donald Trump s'en était pris de façon similaire à certains pays, ciblant principalement des pays musulmans.