Quatre Palestiniens tués en deux jours dans des incidents en Cisjordanie occupée

Des personnes en deuil portent le corps drapé d'un drapeau d'un jeune Palestinien, tué lors d'affrontements avec les troupes israéliennes dans la ville de Yabad près de Jénine un jour plus tôt, lors de ses funérailles, le 2 juin 2022. (Photo, AFP)
Des personnes en deuil portent le corps drapé d'un drapeau d'un jeune Palestinien, tué lors d'affrontements avec les troupes israéliennes dans la ville de Yabad près de Jénine un jour plus tôt, lors de ses funérailles, le 2 juin 2022. (Photo, AFP)
Short Url
Publié le Jeudi 02 juin 2022

Quatre Palestiniens tués en deux jours dans des incidents en Cisjordanie occupée

Des personnes en deuil portent le corps drapé d'un drapeau d'un jeune Palestinien, tué lors d'affrontements avec les troupes israéliennes dans la ville de Yabad près de Jénine un jour plus tôt, lors de ses funérailles, le 2 juin 2022. (Photo, AFP)
  • Trois d'entre eux ont été tués entre mercredi soir et jeudi soir lors d'opérations de l'armée israélienne dans ce territoire, occupé depuis 1967 par l'Etat hébreu
  • Au cours des dernières semaines, après une série d'attaques en Israël, dont certaines ont été perpétrées par des Palestiniens, l'armée israélienne a multiplié les opérations dans ce territoire

RAMALLAH: Quatre Palestiniens ont été tués ces deux derniers jours dans des incidents en Cisjordanie occupée, où l'armée israélienne poursuit ses opérations quasi quotidiennes après une série d'attaques en Israël. 

Trois d'entre eux ont été tués entre mercredi soir et jeudi soir lors d'opérations de l'armée israélienne dans ce territoire, occupé depuis 1967 par l'Etat hébreu. 

Et mercredi matin, une quatrième personne a été abattue, une Palestinienne qui, selon l'armée israélienne, s'approchait avec un couteau d'un soldat, près du camp de réfugiés palestiniens d'Al Aroub non loin de Hébron, dans le sud de la Cisjordanie. 

Au cours des dernières semaines, après une série d'attaques en Israël, dont certaines ont été perpétrées par des Palestiniens, l'armée israélienne a multiplié les opérations en Cisjordanie. 

Jeudi soir, Odeh Mohammed Odeh, 17 ans, qui avait été blessé par une balle de l'armée israélienne dans le village d'Al-Madia, dans le secteur de Ramallah, est mort des suites de ses blessures, selon le ministère palestinien de la Santé. 

« Violentes émeutes »  

Plus tôt dans la journée, un Palestinien de 29 ans, Ayman Muhaisen a été tué par les forces de sécurité israéliennes dans un camp de réfugiés près de Bethléem (sud), a annoncé le ministère palestinien de la Santé dans un communiqué. 

Selon l'armée israélienne, des soldats qui opéraient dans le camp pour arrêter un Palestinien « suspecté d'activités terroristes » ont été la cible de jets d'« engins explosifs et de blocs de pierres ». Ils ont répliqué en tirant à balles réelles. 

Dans la nuit de mercredi à jeudi, l'armée israélienne a détruit à Yabad, un village voisin de Jénine, dans le nord de la Cisjordanie, la maison de la famille de Diaa Hamarsha, l'auteur de l'attentat qui avait fait cinq morts dans la ville de Bnei Brak, en Israël, le 29 mars. 

Au cours de cette opération, de « violentes émeutes ont éclaté » et les soldats, visés par des cocktails Molotov et des tirs, ont répondu et tiré à balles réelles, a indiqué l'armée. 

Six Palestiniens ont été blessés au cours de ces affrontements et l'un d'entre eux, Bilal Awad Kabha, a succombé à ses blessures à l'hôpital, a indiqué le ministère palestinien de la Santé. 

Mercredi, les funérailles de Bilal Awad Kabha et Ayman Muhaisen ont réuni des centaines de personnes à Yabad et près de Bethléem, dont des combattants qui ont enveloppé les corps de bannières de factions armées palestiniennes, selon des journalistes sur place. 

L'armée israélienne a par ailleurs indiqué avoir arrêté le père de Diaa Hamarsha lors de l'opération de Yabad et avoir mené d'autres opérations dans plusieurs zones de Cisjordanie dans la nuit de mercredi à jeudi, notamment à Huwara, près de Naplouse et à Qalqiliya. 

Le porte-parole de la présidence palestinienne, Nabil Abou Rudeineh, a accusé Israël d'être à l'origine de « l'escalade récente » des tensions et a appelé les Etats-Unis à faire pression sur les Israéliens pour mettre fin à ces opérations « qui risquent d'entraîner toute la région dans la violence ». 

Dix-neuf personnes, en majorité des civils, ont été tuées dans des attaques en Israël et en Cisjordanie perpétrées par des Palestiniens et des Arabes israéliens depuis la fin mars. 

Les forces de sécurité israéliennes ont réagi par des opérations en Israël et en Cisjordanie occupée. Trente-neuf Palestiniens et trois assaillants Arabes israéliens y ont été tués, en partie des membres de groupes armés, mais aussi des civils, dont une journaliste couvrant une opération à Jénine. 

Un policier israélien a également été tué dans une opération en Cisjordanie. 


Le chef de la diplomatie libanaise décline une invitation de l'Iran

Le ministre libanais des Affaires étrangères, Youssef Rajji, s'exprime lors d'une conférence de presse conjointe avec son homologue égyptien au siège du ministère des Affaires étrangères au Caire. (AFP)
Le ministre libanais des Affaires étrangères, Youssef Rajji, s'exprime lors d'une conférence de presse conjointe avec son homologue égyptien au siège du ministère des Affaires étrangères au Caire. (AFP)
Short Url
  • Le ministre libanais des Affaires étrangères Youssef Raggi a refusé une invitation à se rendre en Iran, évoquant des conditions inappropriées, et a proposé une rencontre dans un pays tiers neutre
  • Ce refus intervient sur fond de pressions américaines pour désarmer le Hezbollah, soutenu par l'Iran, alors que Beyrouth insiste sur la non-ingérence dans ses affaires internes

BEYROUTH: Le ministre libanais des Affaires étrangères Youssef Raggi a décliné mercredi une invitation de son homologue à se rendre en Iran, qui soutient le Hezbollah islamiste, et proposé une rencontre dans un pays tiers.

Le gouvernement libanais est soumis à une intense pression des Etats-Unis pour désarmer le Hezbollah, affaibli par une guerre avec Israël, alors que l'Iran a affiché son opposition à cette mesure.

Début décembre, le chef de la diplomatie iranienne Abbas Araghchi avait invité M. Raggi à se rendre à Téhéran pour évoquer "les relations bilatérales" ainsi que les "développements régionaux et internationaux", selon le ministère iranien des Affaires étrangères.

En réponse à M. Araghchi, "j'ai déclaré que je ne pouvais pas accepter son invitation à me rendre à Téhéran dans les circonstances actuelles", a annoncé mercredi M. Raggi sur X.

"Cela ne signifie pas un refus d'engager le dialogue, mais plutôt que les conditions ne sont pas propices à cette visite", a-t-il ajouté.

Il a proposé à son homologue de s'entendre pour se rencontrer "dans un pays tiers neutre", soulignant que les relations entre le Liban et l'Iran devaient être basées sur le principe de "non ingérence dans les affaires internes" de chaque pays.

L'Iran arme et finance le puissant Hezbollah, qu'une guerre a opposé à Israël d'octobre 2023 à novembre 2024.

En août, le Liban avait signifié à un haut responsable iranien, Ali Larijani, en visite à Beyrouth, son refus catégorique de "toute ingérence" dans ses affaires internes, après des critiques par Téhéran de la décision du gouvernement de désarmer le Hezbollah.

Téhéran dénonce régulièrement les frappes israéliennes qui le visent. Les Gardiens de la Révolution, l'armée idéologique de la République islamique, avaient appelé en novembre à "venger" l'assassinat par Israël au Liban du chef militaire du Hezbollah, Haitham Ali Tabatabai.


L'Arabie saoudite et l'Iran réaffirment leur engagement à mettre en œuvre l’Accord de Pékin

Une réunion organisée par Téhéran a rassemblé mardi des responsables saoudiens, iraniens et chinois. (SPA)
Une réunion organisée par Téhéran a rassemblé mardi des responsables saoudiens, iraniens et chinois. (SPA)
Short Url
  • Le vice-ministre saoudien des Affaires étrangères, Waleed Al-Khureiji, a participé mardi à la troisième réunion du Comité tripartite conjoint

RIYAD : L’Arabie saoudite et l’Iran ont réaffirmé leur engagement à mettre en œuvre l’Accord de Pékin lors d’une réunion tenue mardi à Téhéran.

Le vice-ministre saoudien des Affaires étrangères, Waleed Al-Khureiji, a assisté à la troisième réunion du Comité tripartite conjoint entre l’Arabie saoudite, l’Iran et la Chine.

Les parties saoudienne et iranienne « ont réaffirmé leur engagement à mettre en œuvre l’Accord de Pékin dans son intégralité, ainsi que leur volonté de renforcer les relations de bon voisinage entre leurs pays, dans le respect de la Charte des Nations unies, de la Charte de l’Organisation de la coopération islamique et du droit international », a indiqué l’Agence de presse saoudienne dans un communiqué.

L’Arabie saoudite et l’Iran ont également salué le rôle positif continu joué par la Chine ainsi que son soutien constant à la mise en œuvre de l’Accord de Pékin.

De son côté, la Chine a réaffirmé sa disponibilité à poursuivre son soutien et à encourager les démarches entreprises par le Royaume et l’Iran pour développer leurs relations dans divers domaines.

Les trois pays ont salué les progrès continus dans les relations saoudo-iraniennes et les perspectives qu’ils offrent à tous les niveaux, a ajouté la SPA.

Les trois pays ont également appelé à une cessation immédiate des agressions israéliennes en Palestine, au Liban et en Syrie.

Ils ont en outre condamné tout acte portant atteinte à l’intégrité territoriale de l’Iran.

Ce texte est la traduction d’un article paru sur Arabnews.com


L'armée israélienne dit avoir frappé des infrastructures du Hezbollah au Liban

Des véhicules de l'ONU passent devant des bâtiments détruits par l'offensive aérienne et terrestre menée par Israël contre le Hezbollah dans le sud du Liban, vue depuis la ville la plus septentrionale d'Israël, Metula, le dimanche 30 novembre 2025. (AP)
Des véhicules de l'ONU passent devant des bâtiments détruits par l'offensive aérienne et terrestre menée par Israël contre le Hezbollah dans le sud du Liban, vue depuis la ville la plus septentrionale d'Israël, Metula, le dimanche 30 novembre 2025. (AP)
Short Url
  • L’armée israélienne affirme avoir frappé plusieurs infrastructures du Hezbollah dans le sud du Liban, dont un site de lancement, un complexe d’entraînement et des installations militaires, malgré le cessez-le-feu de novembre 2024
  • Le contexte reste tendu depuis l’assassinat de Hassan Nasrallah en 2024, tandis que Washington presse Beyrouth de désarmer le Hezbollah, une demande rejetée par le groupe et ses alliés

JERUSALEM: L'armée israélienne a annoncé tôt mardi avoir frappé des infrastructures du mouvement islamiste Hezbollah pro-iranien dans le sud du Liban.

Les forces armées israéliennes ont indiqué "avoir frappé des infrastructures appartenant à l'organisation terroriste Hezbollah dans plusieurs zones du sud du Liban", dont un site de lancement utilisé pour des attaques contre Israël, dans un communiqué publié sur plusieurs réseaux sociaux.

Elles disent avoir ciblé également un complexe d'entraînement de la force al-Radwan, une unité d'élite, des champs de tir, des zones d'entraînement aux armes pour divers types d'armes et des structures militaires appartenant au Hezbollah.

Malgré un cessez-le-feu conclu en novembre 2024 avec le groupe chiite pro-iranien, Israël continue de mener des attaques régulières le visant dans ses bastions libanais, et d'occuper cinq points frontaliers dans le sud du Liban.

Israël avait menacé début novembre d'intensifier ses attaques au Liban, accusant le mouvement de se "réarmer".

Le Hezbollah a été fortement affaibli par la guerre, avec notamment l'assassinat de son chef historique, Hassan Nasrallah, par une frappe israélienne en septembre 2024 à Beyrouth.

Depuis, les États-Unis ont accru la pression sur les autorités libanaises pour désarmer le groupe, un plan auquel le Hezbollah et ses alliés s'opposent en invoquant notamment la poursuite d'une présence israélienne sur le territoire libanais.