Stade de France: Hidalgo veut des «changements» pour la sécurité à Paris

La maire PS de Paris Anne Hidalgo a rappelé que pour l'Euro 2016 une fan-zone «avec 90 000 personnes sur le Champ-de-Mars» s'était déroulée sans incident, dans le « respect des partenaires et de la coopération» en matière de sécurité. (Photo, AFP)
La maire PS de Paris Anne Hidalgo a rappelé que pour l'Euro 2016 une fan-zone «avec 90 000 personnes sur le Champ-de-Mars» s'était déroulée sans incident, dans le « respect des partenaires et de la coopération» en matière de sécurité. (Photo, AFP)
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Publié le Jeudi 02 juin 2022

Stade de France: Hidalgo veut des «changements» pour la sécurité à Paris

La maire PS de Paris Anne Hidalgo a rappelé que pour l'Euro 2016 une fan-zone «avec 90 000 personnes sur le Champ-de-Mars» s'était déroulée sans incident, dans le « respect des partenaires et de la coopération» en matière de sécurité. (Photo, AFP)
  • «J'espère que nous aurons des bonnes nouvelles parce qu'il y a des changements qui sont nécessaires et je les ai réclamés», a déclaré l'élue socialiste
  • «Ce qui s'est passé au Stade de France samedi dernier relève d'une honte pour notre pays, notre région, notre capitale(...)», a déclaré l'ex-candidate du PS

PARIS: La maire PS de Paris Anne Hidalgo a réclamé jeudi des « changements » dans la gestion de la sécurité à Paris après la « honte » que constituent, selon elle, les incidents au Stade de France lors de la finale de la Ligue des champions. 

« J'espère que nous aurons des bonnes nouvelles parce qu'il y a des changements qui sont nécessaires et je les ai réclamés », a déclaré l'élue socialiste en conseil municipal. 

Elle réagissait à une demande sur le besoin de formation d'agents de sécurité privés en vue des Jeux olympiques de 2024 de l'élu communiste Nicolas Bonnet-Oulaldj, qui avait réclamé mercredi la démission du préfet de police Didier Lallement et du ministre de l'Intérieur Gérald Darmanin après ces incidents. 

« Ce qui s'est passé au Stade de France samedi dernier relève d'une honte pour notre pays, notre région, notre capitale qui va accueillir l'événement le plus grand, le plus reconnu et retransmis dans le monde que sont les Jeux olympiques et paralympiques », a déclaré l'ex-candidate du PS à l'élection présidentielle, désormais tournée vers ces JO qu'elle avait obtenus en 2017. 

Le préfet est en position délicate après ces incidents et après la polémique autour du nombre de supporters anglais venus sans billets ou avec des billets falsifiés, à la suite d'un rapport de deux pages qu'il avait transmis dimanche au ministre de l'Intérieur. 

Mme Hidalgo a rappelé que pour l'Euro 2016 une fan-zone « avec 90 000 personnes sur le Champ-de-Mars » s'était déroulée sans incident, dans le « respect des partenaires et de la coopération » en matière de sécurité. 

Mais « cette époque est révolue depuis que nous avons un changement dans la doctrine du maintien de l'ordre à Paris qui consiste à aller vers des logiques de nasse plutôt que de désescalade », a déploré Mme Hidalgo. 

Elle souhaite en conséquence « qu'on revienne à une situation républicaine de reconnaissance du rôle de chacun dans les questions de sécurité à Paris, chose que je n'ai pas depuis maintenant quelques mois, disons depuis 2018 ». 

Cette année avait été marquée par l'émergence du mouvement des « gilets jaunes », dont les manifestations ont engendré de nombreux épisodes violents dans la capitale. Le préfet Lallement est en poste depuis mars 2019. 

Pour le maire LR du XVe arrondissement Philippe Goujon, l'organisation défaillante et les incidents du Stade de France « font naître un doute sur notre capacité à assurer un déroulement paisible des JO », et notamment de la cérémonie d'ouverture prévue sur la Seine, « au cœur de toutes les inquiétudes » selon lui. 


Un homme tué par balles près de Grenoble

Un homme non identifié et porteur de deux impacts de balles a été retrouvé mort dans la nuit de mardi à mercredi à Echirolles, en périphérie de Grenoble, a indiqué la police. (AFP)
Un homme non identifié et porteur de deux impacts de balles a été retrouvé mort dans la nuit de mardi à mercredi à Echirolles, en périphérie de Grenoble, a indiqué la police. (AFP)
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  • L'homme a été retrouvé par une passante, vers 02H00, gisant inanimé au sol dans une mare de sang
  • La Division de la criminalité organisée et spécialisée (DCOS, ex-PJ) a été saisie de l'enquête

GRENOBLE: Un homme non identifié et porteur de deux impacts de balles a été retrouvé mort dans la nuit de mardi à mercredi à Echirolles, en périphérie de Grenoble, a indiqué la police.

L'homme a été retrouvé par une passante, vers 02H00, gisant inanimé au sol dans une mare de sang, la mâchoire brisée, avec une trottinette à ses pieds. En arrêt cardio-respiratoire, il a été déclaré décédé sur place par le SAMU.

Deux impacts de balles dans son dos et dans sa mâchoire ont été relevés par la suite par le médecin légiste, selon même la source.

La Division de la criminalité organisée et spécialisée (DCOS, ex-PJ) a été saisie de l'enquête.


«Mieux vaut être un homme en politique»: quand les députés testent le programme Evars

En plein débat budgétaire, les associations veulent convaincre les élus de débloquer des moyens pour ces séances, qu'elles évaluent à 620 millions d’euros par an. (AFP)
En plein débat budgétaire, les associations veulent convaincre les élus de débloquer des moyens pour ces séances, qu'elles évaluent à 620 millions d’euros par an. (AFP)
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  • Prévu dans la loi depuis 2001 et doté d'un contenu depuis la rentrée, le programme d'Education à la vie affective, relationnelle et sexuelle (Evars) aborde, de façon adaptée à chaque âge, la santé reproductive, la prévention, l’égalité filles-garçons
  • A l'Assemblée, une petite vingtaine de députés, sur 577, ont répondu mardi après-midi à l'invitation de Marie-Charlotte Garin (écologiste), Véronique Riotton (EPR) et le Collectif pour une véritable éducation à la sexualité

PARIS: "Mieux vaut être un homme, en politique, qu’une femme". Comme des collégiens ou des lycéens, des députés ont suivi une séance d'Evars, un programme proposé aux élèves pour notamment remettre en cause les stéréotypes sexistes.

Prévu dans la loi depuis 2001 et doté d'un contenu depuis la rentrée, le programme d'Education à la vie affective, relationnelle et sexuelle (Evars) aborde, de façon adaptée à chaque âge, la santé reproductive, la prévention, l’égalité filles-garçons, la lutte contre les violences sexistes et sexuelles, ainsi que les questions d’orientation et d’identité sexuelles.

A l'Assemblée, une petite vingtaine de députés, sur 577, - principalement de la gauche au centre-droit - ont répondu mardi après-midi à l'invitation de Marie-Charlotte Garin (écologiste), Véronique Riotton (EPR) et le Collectif pour une véritable éducation à la sexualité (Planning familial, Sidaction, Fédération des centres d' information sur les droits des femmes et des familles...) qui milite depuis 2023 pour la généralisation de ces séances.

"Nous voulons faire de la pédagogie auprès des députés pour qu’ils deviennent nos ambassadeurs dans les territoires", explique Marie-Charlotte Garin, en signalant que les députés reçoivent des courriers de parents opposés au programme, notamment de l'association Parents vigilants.

"Nous voulons faire vivre ces séances aux députés pour leur donner des arguments, il y a beaucoup de fantasmes autour de ce programme", observe Mme Riotton, présidente de la Délégation aux droits des femmes.

"On galère" 

Après une première partie sur des sujets à destination des CP (vocabulaire des parties intimes, prévention des violences sexuelles), le Planning familial propose ensuite aux élus de tester "la rivière du doute", outil utilisé cette fois au collège pour réfléchir aux stéréotypes sexistes.

"Je vais vous dire une affirmation et ceux qui sont d'accord se placent à gauche, ceux qui sont contre à droite: +Il vaut mieux être un homme en politique qu’une femme+, lance sa présidente Sarah Durocher.

Chez les députés présents, six sont d'accord. Et comme en classe, le dialogue s’engage.

"Je dis oui, mais c’est ce qu’il faut changer", commence Jean-Francois Rousset (EPR).

"C'est plus difficile d'être une femme, on galère, c'est difficile de se faire entendre", confirme Soumya Bourouaha (GDR). "Il y a beaucoup à changer et ça ne viendra pas des hommes" , renchérit une autre élue.

Second stéréotype: "Les hommes savent naturellement prendre la parole en public. D'accord ou pas?"

"Qu'ils soient compétents ou pas, la réalité montre qu’ils osent plus", remarque Anne-Cécile Violland (Horizons). "Tout à l'heure, j’ai pris spontanément la parole et je ne m’en suis même pas aperçu", constate Jean-Francois Rousset.

 "Sujet politique" 

"Nous voulons que ce programme devienne un sujet politique, dont s'emparent les députés. Il permet d'éviter les LGBTphobies, les féminicides, les maladies sexuellement transmissibles, c'est bénéfique pour les individus et collectivement", plaide Sarah Durocher.

En plein débat budgétaire, les associations veulent convaincre les élus de débloquer des moyens pour ces séances, qu'elles évaluent à 620 millions d’euros par an.

Depuis 2001, la loi impose trois séances annuelles d’information et d’éducation à la sexualité dans les écoles, collèges et lycées, mais elles n’ont jamais été généralisées.

Saisi par le Planning familial, Sidaction et SOS Homophobie, le tribunal administratif de Paris a reconnu mardi que l’État avait manqué à ses obligations, en tardant jusqu'en février dernier pour adopter le programme Evars. Dans son jugement, il écarte les arguments avancés par le ministère de l'Education qui avait fait valoir "la sensibilité du sujet et les controverses qu'il suscite" pour expliquer ce retard.

Les trois associations demandent "la reconnaissance" du "rôle central des associations" dans sa mise en œuvre". "Nous avons formé 150.000 jeunes dans 3.600 établissements, mais nous avons refusé autant de demandes faute de moyens", explique la présidente du Planning.

Pour Sandrine Josso (Horizons), "les députés devraient aussi suivre une formation sur les violences sexistes et sexuelles. Il en existe une depuis 2022 et personne n’y va".


Ukraine: Zelensky accueilli par Macron à Paris pour faire le point sur les négociations

Le président ukrainien Volodymyr Zelensky a été accueilli lundi par son homologue français Emmanuel Macron au palais présidentiel de l'Elysée pour faire le point sur les intenses négociations en cours pour tenter de mettre fin à la guerre en Ukraine. (AFP)
Le président ukrainien Volodymyr Zelensky a été accueilli lundi par son homologue français Emmanuel Macron au palais présidentiel de l'Elysée pour faire le point sur les intenses négociations en cours pour tenter de mettre fin à la guerre en Ukraine. (AFP)
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  • Le président ukrainien Volodymyr Zelensky a été accueilli lundi par son homologue français Emmanuel Macron au palais présidentiel de l'Elysée
  • Cette nouvelle visite en France, la dixième depuis le début de l'invasion russe de l'Ukraine en février 2022, intervient au lendemain de discussions entre délégations américaine et ukrainienne en Floride

PARIS: Le président ukrainien Volodymyr Zelensky a été accueilli lundi par son homologue français Emmanuel Macron au palais présidentiel de l'Elysée pour faire le point sur les intenses négociations en cours pour tenter de mettre fin à la guerre en Ukraine, a constaté un journaliste de l'AFP.

Cette nouvelle visite en France, la dixième depuis le début de l'invasion russe de l'Ukraine en février 2022, intervient au lendemain de discussions entre délégations américaine et ukrainienne en Floride, et à la veille d'une rencontre à Moscou entre l'émissaire de Donald Trump, Steve Witkoff, et le président russe Vladimir Poutine.