La Birmanie va exécuter des opposants politiques

Zeya Phyo, l'un des quatre hommes accusés d'être impliqués dans le meurtre de Ko Ni, conseiller et ami d'Aung San Suu Kyi, est escorté à son arrivée au tribunal de Yangon le 17 mars 2017 (Photo, AFP).
Zeya Phyo, l'un des quatre hommes accusés d'être impliqués dans le meurtre de Ko Ni, conseiller et ami d'Aung San Suu Kyi, est escorté à son arrivée au tribunal de Yangon le 17 mars 2017 (Photo, AFP).
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Publié le Samedi 04 juin 2022

La Birmanie va exécuter des opposants politiques

  • La junte birmane a condamné à mort des dizaines de militants mobilisés contre le coup d'Etat
  • Aucune date n'a été fixée pour ces exécutions

RANGOUN, Birmanie: La junte birmane a annoncé vendredi qu'elle allait exécuter quatre personnes dont un ancien membre du parti de l'ex-dirigeante civile Aung San Suu Kyi et un célèbre militant pro-démocratie, les premières exécutions judiciaires dans le pays depuis 1990.

L'ancien député Phyo Zeya Thaw et l'activiste Ko Jimmy, condamnés à mort pour "terrorisme", "seront pendus conformément aux procédures pénitentiaires" avec deux autres détenus à une date non fixée, a déclaré un porte-parole de la junte au pouvoir, Zaw Min Tun.

La junte birmane a condamné à mort des dizaines de militants mobilisés contre le coup d'Etat qui l'a portée au pouvoir l'an dernier, dans le cadre d'une répression féroce des protestations qui avaient suivi le putsch, mais la Birmanie n'avait plus exécuté personne depuis plus de 30 ans.

Phyo Zeya Thaw, ancien membre de la Ligue nationale pour la démocratie (LND), le parti d'Aung San Suu Kyi, a été arrêté en novembre et condamné à mort en janvier en vertu des lois anti-terrorisme.

Par le passé, les textes subversifs de cet ancien pionnier du hip-hop avaient déplu à l'ancienne junte et il avait été emprisonné en 2008 pendantplusieurs années.

Elu au parlement pour la LND en 2015, il est accusé d'avoir organisé, après le coup d'Etat, plusieurs attaques contre les forces du régime, y compris une attaque contre un train de banlieue à Rangoun en août dans laquelle cinq policiers ont été tués.

Le tribunal militaire a prononcé la même sentence à l'encontre du militant pro-démocratie Kyaw Min Yu, plus connu sous son surnom de "Jimmy".

Devenu célèbre pendant les soulèvements d'étudiants en 1988 contre l'ancienne junte, il a été condamné à mort pour avoir "incité à la rébellion" avec ses publications sur les réseaux sociaux.

«Huile sur le feu»

"Ils ont poursuivi la procédure légale en faisant appel et en envoyant une lettre pour demander une modification de la sentence", a déclaré Zaw Min Tun. "Mais le tribunal a rejeté ces recours et il n'y a pas d'autre étape après cela", a-t-il ajouté.

Deux autres hommes, condamnés à mort pour avoir tué une femme qu'ils accusaient d'être une informatrice de la junte, seront également exécutés, a déclaré le porte-parole.

Aucune date n'a été fixée pour ces exécutions, a-t-il ajouté.

La décision de la junte d'"exécuter deux dirigeants politiques de premier plan revient à verser de l'huile sur le feu de la résistance populaire antimilitaire dans le pays", a réagi le directeur adjoint de l'ONG Human Rights Watch, Phil Robertson.

"Un tel geste entraînera également une condamnation mondiale et cimentera la réputation de la junte comme l'un des pires violateurs des droits humains en Asie", a-t-il jugé.

Le coup d'Etat de février 2021 a fait plonger le pays dans le chaos. Près de 1.800 civils ont été tués par les forces de sécurité et plus de 13.000 arrêtés, d'après une ONG locale.


De fortes explosions à Tel-Aviv et Jérusalem après des tirs de missiles iraniens

Des membres des forces de sécurité israéliennes inspectent un cratère à l'endroit où un missile iranien a frappé un dépôt de bus à Herzliya, près de Tel-Aviv, le 17 juin 2025. (Photo de Jack GUEZ / AFP)
Des membres des forces de sécurité israéliennes inspectent un cratère à l'endroit où un missile iranien a frappé un dépôt de bus à Herzliya, près de Tel-Aviv, le 17 juin 2025. (Photo de Jack GUEZ / AFP)
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  • « Des sirènes ont retenti dans plusieurs régions d'Israël après l'identification de missiles lancés depuis l'Iran en direction de l'État d'Israël », a déclaré l'armée dans un communiqué.
  • Dans un message sur Telegram, la police israélienne a rapporté que des missiles et des éclats d'obus étaient tombés dans la région de Tel-Aviv, causant des dégâts matériels mais sans faire de blessés.

JERUSALEM : De fortes explosions ont été entendues au-dessus de Tel-Aviv et Jérusalem mardi matin par des journaliste de l'AFP après le retentissement des sirènes d'alerte dans certaines régions d'Israël à la suite de tirs de missiles depuis l'Iran, selon l'armée.

« Des sirènes ont retenti dans plusieurs régions d'Israël après l'identification de missiles lancés depuis l'Iran en direction de l'État d'Israël », a déclaré l'armée dans un communiqué.

Elle a ajouté que l'armée de l'air « opérait pour intercepter et frapper là où c'était nécessaire pour éliminer la menace ».

Une vingtaine de minutes plus tard, l'armée a publié un communiqué indiquant que la population était autorisée à quitter les abris dans plusieurs régions du pays, ajoutant que des équipes de secours étaient à l'œuvre dans plusieurs endroits où des informations sur la chute de projectiles avaient été reçues.

Dans un message sur Telegram, la police israélienne a rapporté que des missiles et des éclats d'obus étaient tombés dans la région de Tel-Aviv, causant des dégâts matériels mais sans faire de blessés.

Les services d'incendie et de secours ont indiqué de leur côté avoir reçu les premières indications concernant un « tir de missile et un incendie » dans une ville du district de Dan, une zone entourant Tel-Aviv.

« Vers 8 h 45 (5 h 45 GMT), de nombreux appels ont été reçus concernant un tir de missile et un incendie dans la région de Gush Dan. Les équipes de lutte contre les incendies se rendent sur les lieux », ont-ils indiqué dans un communiqué.


Les forces américaines restent «dans une posture défensive» au Moyen-Orient annonce la Maison Blanche

Les forces américaines "sont dans une posture défensive" au Moyen-Orient "et cela n'a pas changé", a indiqué lundi un porte-parole de la Maison Blanche, Alex Pfeiffer, sur X. (AFP)
Les forces américaines "sont dans une posture défensive" au Moyen-Orient "et cela n'a pas changé", a indiqué lundi un porte-parole de la Maison Blanche, Alex Pfeiffer, sur X. (AFP)
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  • "Ce que vous voyez en temps réel, c'est la paix par la force et l'Amérique d'abord. Nous sommes en position défensive dans la région, pour être forts, dans la poursuite d'un accord de paix, et nous espérons certainement que c'est ce qui se passera"
  • "Et le président (Donald) Trump l'a dit clairement, c'est sur la table. La question est de savoir si l'Iran l'acceptera"

WASHINGTON: Les forces américaines "sont dans une posture défensive" au Moyen-Orient "et cela n'a pas changé", a indiqué lundi un porte-parole de la Maison Blanche, Alex Pfeiffer, sur X.

"Nous défendrons les intérêts américains" dans la région, a-t-il ajouté, alors que le conflit entre Israël et l'Iran se poursuit pour la cinquième nuit consécutive.

"Ce que vous voyez en temps réel, c'est la paix par la force et l'Amérique d'abord. Nous sommes en position défensive dans la région, pour être forts, dans la poursuite d'un accord de paix, et nous espérons certainement que c'est ce qui se passera", a déclaré de son côté le ministre de la Défense, Pete Hegseth, interrogé sur la chaîne Fox News.

"Et le président (Donald) Trump l'a dit clairement, c'est sur la table. La question est de savoir si l'Iran l'acceptera", a-t-il ajouté.

Le président américain va écourter sa participation au sommet du G7 au Canada pour rentrer à Washington dans la soirée en raison de la situation au Moyen-Orient, a indiqué la Maison Blanche.

Ces déclarations sur la posture "défensive" des forces américaines surviennent alors que des informations diffusées par des médias israéliens ont fait état d'une supposée participation directe des Américains aux frappes contre l'Iran.

Entretemps, le porte-avions américain Nimitz, qui croisait en mer de Chine méridionale, a mis le cap à l'ouest et prend la direction du Moyen-Orient, a confirmé un responsable du Pentagone.

Il remonte actuellement le détroit de Malacca, entre l'île indonésienne de Sumatra et la Malaisie.

Des sites qui géolocalisent en temps réel les positions des avions dans le monde entier ont identifié pour leur part dans la nuit de dimanche à lundi le mouvement d'une trentaine d'avions ravitailleurs américains, qui ont décollé des Etats-Unis et se sont dirigés vers différentes bases militaires en Europe.

Israël, allié des Etats-Unis, a lancé vendredi une campagne aérienne massive d'une ampleur sans précédent contre l'Iran, en ciblant des centaines de sites militaires et nucléaires, avec l'objectif affiché de l'empêcher de se doter de l'arme nucléaire. L'Iran tire depuis des salves de missiles en riposte.

Le président américain a appelé sur son réseau Truth Social "tout le monde à évacuer Téhéran immédiatement".

"L'Iran aurait dû signer l'+accord+ quand je leur ai dit de signer. Quel dommage et quel gâchis de vies humaines. Pour le dire simplement, L'IRAN NE PEUT PAS AVOIR D'ARME NUCLEAIRE", a-t-il aussi écrit.

Les Etats-Unis aident déjà Israël à intercepter les missiles iraniens visant son territoire.

 

 


Conflit Israël-Iran: Trump quitte prématurément le G7

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  • Le président américain, dont le séjour dans les Rocheuses canadiennes devait se prolonger jusqu'à mardi en fin de journée et se conclure par une conférence de presse, "rentre à Washington pour s'occuper de nombreux sujets importants"
  • Cette annonce vient peu après que Donald Trump a écrit sur son réseau Truth Social: "Tout le monde devrait évacuer Téhéran immédiatement."

KANANASKIS: "A cause de ce qui se passe au Moyen-Orient, le président Trump va partir ce soir après le dîner" avec les autres dirigeants du sommet du G7 au Canada, un jour plus tôt que prévu, a annoncé lundi sa porte-parole Karoline Leavitt sur X.

Le président américain, dont le séjour dans les Rocheuses canadiennes devait se prolonger jusqu'à mardi en fin de journée et se conclure par une conférence de presse, "rentre à Washington pour s'occuper de nombreux sujets importants", a-t-elle déclaré par ailleurs dans un court communiqué.

Cette annonce vient peu après que Donald Trump a écrit sur son réseau Truth Social: "Tout le monde devrait évacuer Téhéran immédiatement."