A Cuba, les rares femmes DJ ont trouvé leur public

Le duo de DJ cubaines Pauza mixe de la musique à La Havane, le 16 mai 2022. (Photo, AFP)
Le duo de DJ cubaines Pauza mixe de la musique à La Havane, le 16 mai 2022. (Photo, AFP)
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Publié le Mardi 07 juin 2022

A Cuba, les rares femmes DJ ont trouvé leur public

Le duo de DJ cubaines Pauza mixe de la musique à La Havane, le 16 mai 2022. (Photo, AFP)
  • Les deux amies ont découvert le métier de DJ il y a dix ans, dans «un cours destiné uniquement aux filles», se rappelle Zahira
  • Dans une île frappée par les pénuries de produits de première nécessité, espérer s'équiper professionnellement comme DJ est un doux rêve

LA HAVANE: Sur le toit d'un restaurant au coeur de la vieille Havane, le duo Pauza mixe sons traditionnels cubains et rythmes électros: sur l'île, les femmes DJ restent peu nombreuses mais ont trouvé leur public. 

Dans une ambiance chic qui contraste avec la pauvreté du quartier, les clients - principalement des Cubains issus d'une nouvelle classe moyenne au meilleur pouvoir d'achat - se déhanchent face aux deux jeunes femmes de 29 ans, reconnaissables à leurs longs cheveux noirs, tenues et chapeaux identiques. 

Soudain arrivent sur scène un trompettiste et une percussionniste dont les accords se mélangent aux sons des platines. 

« Nous, on est Cuba, il faut que notre musique ressemble à Cuba », explique Paula Fernandez, qui a créé Pauza avec Zahira Sanchez. « On a un pays où ce qu'il y a le plus, ce sont les musiciens, il y a un talent incroyable d'un point de vue musical à Cuba! » 

Les deux amies ont découvert le métier de DJ il y a dix ans, dans « un cours destiné uniquement aux filles », se rappelle Zahira. 

Pendant quatre mois, elles apprennent les bases. « Au début c'était juste un passe-temps, mais on a commencé à vraiment aimer ça », raconte Paula. Très vite elles prennent leur décision: « on va être le premier et seul duo de femmes DJ à Cuba ». 

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Alexandra Garcia et Sally Beltran participent au cours de DJ réservé aux femmes dispensé par le DJ cubain expérimenté Xander Black, le premier en 10 ans, sur un toit à La Havane, le 30 mai 2022. (Photo, AFP)

« Plus d'efforts qu'un homme »  

Dix ans plus tard, les Cubaines DJ restent rares. 

« On n'a jamais senti de pression machiste », assure Paula. « Evidemment, les femmes DJ, il n'y en a pas beaucoup à Cuba ni dans le monde, c'est une scène surtout d'hommes, mais je pense que, comme on est peu nombreuses, cela nous rend spéciales! » 

Le succès est au rendez-vous: celles qu'on surnommait au départ « les filles aux chapeaux » animent désormais nombre de soirées cubaines et ont été invitées à jouer en Turquie et au Mexique. 

A 23 ans, Sally Beltran dit avoir rencontré plus d'embûches sur son chemin, dans cette île encore empreinte de sexisme et où la salsa est le genre musical dominant. « Il y a beaucoup de machisme et très peu de femmes DJ à Cuba, donc on t'exige toujours plus quand tu es une femme DJ, on doit faire plus d'efforts qu'un homme ». 

Sally, qui travaille son look avec des robes asiatiques et des loups colorés sur ses yeux, arrive aujourd'hui à vivre de son métier: « au début de ma carrière, beaucoup ne croyaient pas en moi et finalement je leur ai prouvé que oui, je pouvais y arriver et maintenant je suis là! » 

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La DJ Sally Beltran mixe de la musique lors d'une présentation au bar Malecon 663 à La Havane, le 22 mai 2022. (Photo, AFP)

« Rompre la monotonie »  

Alors qu'elle mixe dans un bar du Malecon, célèbre boulevard côtier de La Havane, Sally se réjouit de voir que « le public aime bien (voir une femme DJ), c'est assez inhabituel et ça attire le regard ». 

Jouant de la guitare électrique, elle s'est formée au métier à 16 ans, mais ce n'était pas simple. « Vraiment, le plus dur au début de ma carrière, ça a été d'apprendre car (...) je n'avais pas de platines chez moi, c'était assez compliqué car c'est comme un instrument musical, il faut de la pratique ». 

Dans une île frappée par les pénuries de produits de première nécessité, espérer s'équiper professionnellement comme DJ est un doux rêve. Beaucoup doivent louer ou emprunter des platines. 

« Ici, être DJ c'est super difficile car il n'y a pas de matériel » et « pas de magasins » pour en acheter, témoigne Alexander Leal, dit Xander.Black, DJ expérimenté de 46 ans qui anime, sur un toit de La Havane, un cours de DJ réservé aux femmes, le premier organisé en dix ans. 

Lassé de voir ce secteur « gouverné par des hommes », il a eu l'idée de cet atelier d'une durée de deux mois, avec dix élèves. « Dans le monde, il doit y avoir environ 70% d'hommes (DJ) et 30% de femmes », « et à Cuba, 90% d'hommes et très peu » de femmes.  

Parmi les apprenties DJ, Alexandra Garcia, étudiante de 20 ans. 

« Dans la musique, je trouve un moyen de m'exprimer et j'ai envie d'apprendre tout ce qui est lié au monde des DJ », explique la jeune femme à la voix fluette et au corps recouvert de tatouages, qui espère « rompre la monotonie » et aider à féminiser la profession. 


« I like it hot ! » : J. Lo fait sensation à Abou Dhabi

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  • Jennifer Lopez, 56 ans, prouve qu’elle reste l’une des artistes les plus enflammées au monde

ABOU DHABI: De retour à Abou Dhabi après son spectacle magistral en février, Jennifer Lopez a dansé toute la soirée mardi à l’Etihad Arena sur l’île de Yas dans le cadre de sa tournée mondiale « Up All Night ».

En interprétant ses tubes cultes comme « On the Floor », « Ain’t Your Mama » et « Dance Again », Lopez a fait monter la température avec son énergie débordante et ses chorégraphies percutantes.

Même si j’ai regretté que « Jenny From the Block » n’ait pas bénéficié d’un moment à elle, Lopez l’a tout de même interprétée en medley avec « We Will Rock You » de Queen.

Pour célébrer ses 56 ans, elle a chanté « Birthday », le single sorti le 24 juillet, très applaudi par le public.

La superstar a remercié ses fans et les a encouragés à s’aimer les uns les autres et à suivre ce qu’ils aiment.

Elle a également plaisanté sur la chaleur intense des Émirats. « I like it hot ! », a-t-elle lancé en se ventilant.

Avec plusieurs changements de tenues et des plages musicales bien calibrées, le show a alterné entre titres dynamiques, ballades lentes et medleys.

Lopez a rendu hommage à sa culture latino en interprétant quelques-uns de ses succès en espagnol, notamment « Qué Hiciste » et « Si Una Vez ».

Elle a chanté en dansant le flamenco, vêtue d’une tenue inspirée du traje de flamenca, la robe traditionnelle des femmes aux festivals andalous.

L’artiste n’est pas étrangère au Golfe : elle avait déjà fait sensation en avril lors du Grand Prix d’Arabie saoudite de F1 à Djeddah, puis en novembre dernier à Riyad pour l’événement « 1001 Seasons of Elie Saab ».

Ce texte est la traduction d’un article paru sur Arabnews.com


L’artiste saoudienne met en lumière le riche paysage culturel de l’Asir à travers ses œuvres

L'artiste Arafat Al-Asimi a déclaré qu'elle se sentait le plus à l'aise dans la nature et les dessins de paysages traditionnels. (Fourni)
L'artiste Arafat Al-Asimi a déclaré qu'elle se sentait le plus à l'aise dans la nature et les dessins de paysages traditionnels. (Fourni)
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  • Arafat Al-Asimi a surmonté de nombreux défis pour s’imposer comme artiste en tant que femme

MAKKAH : Les montagnes verdoyantes de la région d’Asir en Arabie saoudite ont nourri la vision artistique d’Arafat Al-Asimi.

En évoquant ses débuts, Al-Asimi confie qu’elle aime utiliser des couleurs pastel pour représenter des paysages naturels et patrimoniaux. Les montagnes, les vallées, les nuances des forêts et le climat unique de la région ont nourri son imagination artistique.

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L’artiste Arafat Al-Asimi affirme se sentir chez elle au cœur de la nature et des paysages traditionnels. (Fournie)

Elle explique se sentir profondément liée à la nature et aux dessins de paysages traditionnels, en particulier ceux inspirés de l’Asir, car ils traduisent son fort sentiment d’appartenance et lui procurent un équilibre et un confort psychologique.

Elle partage également sa passion pour l’intégration de la calligraphie arabe dans ses œuvres, soulignant combien cette pratique allie esthétique visuelle et identité culturelle.


Le programme Saudi Game Champions soutient les talents locaux pour une portée mondiale

Le programme a proposé plus de 180 heures d'ateliers spécialisés et plus de 1 500 heures de mentorat, auxquels ont participé 25 studios de jeux saoudiens. (Fourni)
Le programme a proposé plus de 180 heures d'ateliers spécialisés et plus de 1 500 heures de mentorat, auxquels ont participé 25 studios de jeux saoudiens. (Fourni)
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  • Le programme comprenait plusieurs étapes : un Game Jam, des phases d'incubation et d'accélération, et une cérémonie de clôture célébrant les réalisations et les talents locaux
  • L'initiative vise à aider les participants à entrer sur le marché avec des normes élevées de qualité et de professionnalisme

RIYAD : Le Centre de l'entrepreneuriat numérique du ministère des communications et des technologies de l'information a conclu le programme Saudi Game Champions, une initiative de neuf mois visant à soutenir la croissance des studios de développement du pays.

Le programme comprenait plusieurs étapes : un Game Jam, des phases d'incubation et d'accélération, et une cérémonie de clôture célébrant les réalisations et les talents locaux.

L'initiative vise à aider les participants à entrer sur le marché avec des normes élevées de qualité et de professionnalisme.

Elle a offert plus de 180 heures d'ateliers spécialisés et plus de 1 500 heures de mentorat, auxquels ont participé 25 studios de jeux d'Arabie saoudite.

Lors de la cérémonie de clôture, Hussain Al-Safwan de LIMELESS Studio a remporté le prix du changement audacieux, tandis que Fahad Al-Jumaan de Hero Galaxy Studio a reçu le prix de l'inspiration.

Mostafa Fares a reçu le prix de la créativité et son collègue Ali Aseeri le prix du choix du public, tous deux représentant SYMMETRIC STUDIO.

Cette initiative s'inscrit dans le cadre des efforts plus vastes déployés par le centre pour renforcer le rôle du Royaume dans l'industrie mondiale du jeu.

Ce texte est la traduction d’un article paru sur Arabnews.com