Pour les survivants de l'attaque israélienne de 1967 contre l’USS Liberty, l'affaire n'est pas close

L'USS Liberty (AGTR-5) à La Valette, Malte, le 8 juin 1967 (Photo, PH1 J.J. Kelly, Commandement de l'histoire et du patrimoine navals).
L'USS Liberty (AGTR-5) à La Valette, Malte, le 8 juin 1967 (Photo, PH1 J.J. Kelly, Commandement de l'histoire et du patrimoine navals).
Short Url
Publié le Mercredi 08 juin 2022

Pour les survivants de l'attaque israélienne de 1967 contre l’USS Liberty, l'affaire n'est pas close

  • En pleine guerre israélo-arabe, l'incident du 8 juin, a causé la perte de 34 vies américaines et blessé 173 autres personnes
  • Le navire a été envoyé par l'administration Johnson en mer Méditerranée pour surveiller le conflit

CHICAGO: Tôt le matin du quatrième jour de la guerre israélo-arabe de 1967, des avions de chasse israéliens ont effectué une demi-douzaine de vols de reconnaissance au-dessus de l'USS Liberty, un «navire de renseignement» américain qui surveillait le conflit à 15 miles au nord de la péninsule du Sinaï. Ils l'ont fait à plusieurs reprises.
Le Liberty était à l'origine un navire «de la victoire» qui fournissait des marchandises aux Alliés pendant la Seconde Guerre mondiale. Il a ensuite été transformé en navire auxiliaire de recherche technique (AGTR-5), déployé pour la première fois en 1965 pour fournir des informations à l'Agence nationale de sécurité, le principal collecteur de renseignements électroniques et décrypteur de codes des États-Unis.
Lorsqu'Israël lance une guerre «préventive» contre l'Égypte, la Syrie et la Jordanie le 5 juin 1967, le président américain de l'époque, Lyndon Baines Johnson, déclare que l'Amérique restera «neutre». Le Liberty, qui n'était en aucun cas un navire d'assaut, a été envoyé en Méditerranée pour surveiller le conflit.
Le commandant du Liberty, le capitaine William L. McGonagle, avait demandé au vice-amiral William Martin de fournir une escorte armée à son navire qui se dirigeait vers les côtes égyptiennes. Mais Martin a révélé que le Liberty était «un navire américain clairement identifié dans les eaux internationales, ne participant pas au conflit et ne constituant pas un sujet raisonnable d'attaque pour une quelconque nation». Selon des documents publiés dans le livre exhaustif de 1979, «Assault on the Liberty: The True Story of the Israeli Attack on an American Intelligence Ship» («Assaut sur le Liberty: La véritable histoire de l'attaque israélienne contre un navire de renseignement américain») par James Ennes, survivant et officier du Liberty, qui se trouvait sur le pont du navire lors de l'attaque.
Arborant un drapeau américain standard de 1,5 m de haut et de 2,5 m de large, le Liberty pouvait clairement être identifié comme un navire américain par n'importe quelle marine du monde.

Les membres survivants de l'équipage du Liberty ont révélé avoir été menacés de prison s'ils critiquaient Israël lors de l'enquête sur l'attaque (Photo fournie).


Après l’ordre d’attaque, un pilote de chasse israélien a signalé que le Liberty pourrait être un navire américain, ce qui a incité le commandant à répéter l’ordre. L’attaque a commencé à 13h57 le 8 juin.
Pour les 294 membres de l'équipage du Liberty, l'attaque n'était pas un incident ordinaire de «tir ami»: Elle a entraîné la perte tragique de 34 Américains et blessé 173 autres.
Selon certains analystes, la tragédie a été aggravée par l'insistance du gouvernement américain, au cours de plusieurs enquêtes, à étouffer les faits, à défendre Israël et à menacer d'emprisonner les survivants si l'incident embarrassait Israël.
La marine américaine a mené une enquête rapide mais n'a entendu que le témoignage de 14 membres d'équipage. Les survivants affirment qu'ils ont été menacés de prison s'ils blâmaient Israël et que tous les témoignages critiquant Israël ont été censurés.
Plusieurs survivants ont témoigné qu'ils pensaient qu'Israël avait attaqué le navire dans le but de le couler et de tuer tous les membres de son équipage, puis de rejeter la responsabilité du naufrage sur l'Égypte afin de forcer les États-Unis à entrer en guerre.
«La chose la plus importante dans toute cette affaire de dissimulation est la dissimulation elle-même. C'est pire que ce qu'ils nous ont fait, et cela dure depuis 55 ans», a signalé Phil Tourney, un survivant de l’attaque du Liberty.
«Le gouvernement américain a une dette envers les survivants, leurs familles, et surtout envers l'Amérique. L'Amérique a été trahie. La trahison en haute mer par notre propre président, LBJ (Johnson), ses larbins, le Congrès des États-Unis et tous les présidents depuis LBJ jusqu'au président, Joe Biden, n'en ont pas parlé parce que c'est vraiment un sujet brûlant. Si notre navire coule, les Israéliens vont rejeter la faute sur les États arabes.»

L'USS Liberty, endommagé, accoste à La Valette, à Malte, le 14 juin 1967, pour des réparations avec un trou de torpille dans le côté de sa coque (Photo, Marine américaine).


Des avions de chasse Mirage israéliens ont mitraillé le Liberty de la proue à la poupe, tuant sept Américains. Le groupe le plus important est mort lorsqu'une torpille israélienne a frappé le navire, tuant plus de 25 marins.
Le second lieutenant électricien, Mickey LeMay, a affirmé avoir vu un avion s'approcher du Liberty peu avant 14 heures.
«J'ai regardé à ma droite et un avion de chasse volait dans le même sens que nous. Il n'était pas trop haut. Nous aurions pu nous faire signe, il était si bas. L'avion était totalement noir et ne portait aucune marque.
«Au moment où je me suis retourné pour désigner l'avion que j'avais vu, un autre avion, et c'était le premier mitraillage, est venu de la proue à la poupe en diagonale et nous a mitraillés. Je me suis baissé et mon sang coulait de partout. J'ai regardé le lieutenant et il me ressemblait, il avait du sang qui sortait de partout», a ajouté LeMay.
Le lieutenant est décédé plus tard.
Don Pageler, qui aidait les blessés, a affirmé que la première frappe aérienne a tué plus de sept compagnons de bord et qu'environ 25 ont été tués lorsqu'une des nombreuses torpilles a frappé le bateau.
«Oui, nous arborions nos couleurs de navigation, qui étaient, je crois, un drapeau d’un et demi sur deux et demi. Pendant l'attaque, ce drapeau était tellement en lambeaux qu'au milieu de l'attaque, notre signaleur a hissé nos couleurs de vacances, qui étaient un drapeau de deux sur quatre, ce qui est un énorme drapeau. Malgré tout cela, les pilotes ont dit plus tard qu'ils n'avaient pas vu de drapeau», a déclaré le survivant Pageler, soulignant que le navire n'avait que des mitrailleuses de calibre 50.
Pageler a ajouté qu'il a appris par la suite qu'Israël avait affirmé que le Liberty avait bombardé ses positions.
Un autre survivant, Larry Bowen, a affirmé à Arab News que «l'histoire n'a pas été racontée correctement.»

En Bref

* Le Liberty était un navire auxiliaire de recherche technique envoyé en Méditerranée pour surveiller la guerre arabo-israélienne.
* L'attaque aérienne israélienne, qui a commencé à 13h57 le 8 juin 1967, a fait 34 morts et 173 blessés parmi les membres de l’équipage américain.

D'après Bowen «le Congrès n’a pas mené d’enquête complète et impartiale; selon moi, si on applique la loi, ils auraient dû mener une enquête. La marine a mené une enquête rapide, mais elle n'a interrogé que 14 membres d'équipage. Mais tout membre de l'équipage qui a dit quoi que ce soit de désobligeant sur Israël a été supprimé du document final de la cour d'enquête. Beaucoup d'informations ont été caviardées.»
Il a confirmé que les Israéliens tiraient sur les blessés alors qu'ils étaient placés dans des canots de sauvetage. Ce détail a été supprimé du rapport de la marine américaine.
«À notre avis, l'attaque était absolument intentionnelle. Ils savaient bien à l'avance que nous étions l'USS Liberty. En fait, notre navire figurait sur leur tableau dans leur salle de guerre le matin même. Ils nous ont survolés dans la matinée. Il y a eu au moins une demi-douzaine de survols avant l'attaque.
«L'équipage dirait certainement que c'était une attaque délibérée. Ils savaient qui nous étions. Nous arborions le drapeau américain», a ajouté Bowen.
Les responsables israéliens ont déclaré par la suite qu'ils n'avaient pas eu connaissance de la nationalité du Liberty.

Assault on the Liberty: The True Story of the Israeli Attack on an American Intelligence Ship par James Ennes, survivant et officier du Liberty, qui se trouvait sur le pont du navire lors de l'attaque (Photo fournie).


«Mais nous avons en fait eu des interceptions des pilotes israéliens vers le contrôle au sol et l'un des pilotes a répondu par radio, “c'est un navire américain. Je peux voir le drapeau.” La personne en charge du contrôle au sol lui a dit “frapper la cible”», a révélé Bowen.
Il était impossible que le Liberty ne soit pas identifié comme un navire américain, a déclaré LeMay.
«Lorsque vous tournez autour du navire et que vous tirez dans la coque, vous voyez les lettres GTR 5 sur la proue, à bâbord et à tribord, et sur la poupe à bâbord et à tribord, puis Liberty. Lorsque vous tournez autour du navire, tout vous montre que c'est un navire américain», a-t-il ajouté.
LeMay a été blessé lors de la première attaque aérienne et a encore 52 éclats d'obus dans le corps.
«En plus de cela, il n'y avait que deux navires dans le monde qui nous ressemblaient, le Liberty et le Belmont, notre navire jumeau. En dehors de cela, aucun autre navire au monde ne nous ressemblait. Israël est une trop bonne armée pour savoir si c'était un navire américain ou un navire égyptien. Ils n'ont jamais pu penser que c'était autre chose qu'un navire américain», a-t-il affirmé.
Les survivants ont souligné qu'un porte-avions américain proche, l'USS Saratoga, avait proposé d'envoyer des avions pour aider à défendre le Liberty, mais que cette aide avait été rejetée par Johnson.
«Le Saratoga américain a envoyé des avions à notre secours à deux reprises, mais le président Johnson les a rappelés. Il ne voulait pas qu'ils viennent nous défendre», a poursuivi LeMay. Selon lui, il s'agissait de «ne pas embarrasser Israël», qui était son un allié.
«Quand vous avez le président des États-Unis ordonnant à l'amiral de rappeler les avions depuis l'US Saratoga et de ne pas venir à notre secours. Si les avions du premier groupe étaient sortis, nous n'aurions perdu que sept hommes. Beaucoup d'entre nous, moi y compris, auraient été gravement blessés. Mais c'est tout ce que nous aurions perdu. Mais le fait qu'il ait rappelé les avions a permis à 25 autres héros Américains de mourir.»

Selon Larry Bowen, survivant de l'USS Liberty, l'attaque était «absolument intentionnelle» (Photo fournie).


Israël a convoqué une enquête officielle le 18 juin et a réitéré la conclusion de l'enquête américaine qui exonère Israël et qualifie l'attaque de deux heures d'«accident».
Le 8 juin 2007, date du 40e anniversaire de l'attaque, la NSA a reconnu que l'incident du Liberty était «devenu le centre d'une controverse et d'un débat important». L'agence n'avait pas l'intention «de prouver ou de réfuter un ensemble de conclusions, dont beaucoup peuvent être tirées d'un examen approfondi de ce matériel», disponible sur http://www.nsa.gov/liberty.
À la même occasion, Mark Regev, alors porte-parole du ministère israélien des Affaires étrangères, a qualifié l'attaque de «tragique et terrible accident, un cas d'erreur d'identité, pour lequel Israël a officiellement présenté ses excuses».
Israël a également versé des dédommagements d'un montant de 6,27 millions d’euros aux survivants blessés et aux familles des personnes tuées dans l'attaque, ainsi que plus de 5,6 millions d’euros supplémentaires pour la perte du Liberty lui-même.
La médaille d'honneur du Congrès, normalement remise à la Maison Blanche par le président aux héros militaires américains, a été attribuée à McGonagle un an après l'attaque, par le secrétaire de la marine au cours d'une cérémonie à huis clos au Navy Yard de Washington, D.C. Le président Johnson n'y a pas assisté.


Ce texte est la traduction d’un article paru sur Arabnews.com


Le ministre saoudien des Médias et la PDG du SRMG discutent de l’avenir de la couverture sportive nationale

Cette rencontre s’inscrit dans une série plus large de discussions entre le ministère, le SRMG et d’autres institutions médiatiques. (SPA/Archives)
Cette rencontre s’inscrit dans une série plus large de discussions entre le ministère, le SRMG et d’autres institutions médiatiques. (SPA/Archives)
Short Url
  • La filiale du SRMG, Thmanyah, a obtenu les droits exclusifs de diffusion régionale de la Saudi Pro League à partir de la saison 2025–2026
  • Le ministre saoudien des Médias, Salman Al-Dossary, a déclaré que le ministère est pleinement mobilisé pour soutenir la couverture de toutes les compétitions sportives nationales

LONDRES : Le ministre saoudien des Médias, Salman Al-Dossary, a rencontré dimanche Joumana Rashed Al-Rashed, directrice générale du Saudi Research and Media Group (SRMG), afin de discuter des développements à venir dans la couverture médiatique du sport en Arabie saoudite, a rapporté l’agence de presse saoudienne (SPA).

Cette rencontre intervient après que la filiale du SRMG, Thmanyah Company for Publishing and Distribution, a obtenu les droits de diffusion des compétitions sportives nationales. Arab News fait également partie du groupe SRMG.

Le PDG de Thmanyah, Abdulrahman Abumalih, était également présent à la réunion, au cours de laquelle les responsables ont examiné l’état de préparation des plateformes numériques et télévisuelles pour la diffusion des événements sportifs saoudiens. Les discussions ont porté sur l'avancement des infrastructures de studios, l’adoption de technologies innovantes, la stratégie éditoriale, les plateformes de diffusion et le calendrier de lancement des chaînes.

Thmanyah, acquise par le SRMG en 2021, est passée de la production de podcasts internes, comme Fnjan, à l’un des acteurs les plus influents de la région, avec des contenus variés en podcasts, radio et formats éditoriaux.

Dans un développement majeur survenu le mois dernier, Thmanyah a obtenu les droits exclusifs de diffusion régionale de la Saudi Pro League à partir de la saison 2025–2026. L’accord inclut également la King Cup, la Saudi Super Cup, ainsi que la First Division League, et ce, jusqu’à la saison 2030–2031.

Salman Al-Dossary a affirmé que le ministère des Médias est entièrement mobilisé pour soutenir la couverture de toutes les compétitions sportives saoudiennes, dans le but de renforcer la présence du Royaume sur la scène sportive mondiale et de répondre aux attentes des fans.

Cette réunion s’inscrit dans une série plus large de concertations entre le ministère, le SRMG et d’autres institutions médiatiques. Ces échanges visent à aligner les efforts du secteur, améliorer la qualité des contenus, et soutenir les objectifs de Vision 2030, notamment en développant un secteur médiatique national fort et influent.

Ce texte est la traduction d’un article paru sur Arabnews.com


La solution à deux États, "clé de la stabilité régionale", déclare le ministre saoudien des Affaires étrangères à l’ONU

Le ministre saoudien des affaires étrangères, le prince Faisal bin Farhan, a déclaré lundi que la mise en œuvre d'une solution à la crise israélo-palestinienne fondée sur la coexistence de deux États était "la clé de la stabilité régionale". (Capture d'écran/UNTV)
Le ministre saoudien des affaires étrangères, le prince Faisal bin Farhan, a déclaré lundi que la mise en œuvre d'une solution à la crise israélo-palestinienne fondée sur la coexistence de deux États était "la clé de la stabilité régionale". (Capture d'écran/UNTV)
Short Url
  • Le prince Faisal a déclaré que la paix régionale doit commencer par la garantie des droits légitimes du peuple palestinien
  • Le prince Faisal affirme qu'aucune relation ne sera établie avec Israël avant la création de l'État palestinien

NEW YORK: Le ministre saoudien des Affaires étrangères, Faisal ben Farhane, a déclaré lundi que la mise en œuvre d'une solution à deux États dans le cadre du conflit israélo-palestinien constituait « la clé de la stabilité régionale ».

S’exprimant à l’ouverture d’une conférence internationale de haut niveau sur le règlement pacifique de la question palestinienne et la mise en œuvre de la solution à deux États, qui s’est tenue lundi au siège des Nations Unies, Faisal ben Farhane a souligné :

« Le Royaume considère que la solution à deux États est essentielle à la stabilité régionale. La conférence de New York constitue une étape charnière vers la concrétisation de cette solution. »

Faisal ben Farhane a réaffirmé que la paix dans la région devait commencer par la garantie des droits légitimes du peuple palestinien. Il a salué l’intention du président français Emmanuel Macron de reconnaître officiellement un État palestinien en septembre.

« Assurer la sécurité, la stabilité et la prospérité pour tous les peuples de la région passe d’abord par la justice envers le peuple palestinien, en lui permettant d’exercer ses droits légitimes, au premier rang desquels la création d’un État indépendant dans les frontières du 4 juin 1967, avec Jérusalem-Est pour capitale », a-t-il déclaré.

Il a présenté l’Initiative de paix arabe comme le cadre fondamental pour toute solution juste et globale.

Le ministre a également appelé à une cessation immédiate de la catastrophe humanitaire à Gaza, et a confirmé que l’Arabie saoudite et la France avaient facilité le transfert de 300 millions de dollars de la Banque mondiale vers la Palestine.

Faisal ben Farhane a affirmé que le Royaume poursuivait ses efforts auprès de plusieurs pays afin d’obtenir une reconnaissance internationale de l’État de Palestine.

Il a catégoriquement rejeté toute idée de conditionner cette reconnaissance à un veto israélien, et a réaffirmé qu’aucune relation ne serait établie avec Israël avant la création d’un État palestinien.

Le ministre a exprimé son soutien aux efforts de réforme de l’Autorité palestinienne, et a noté que le président américain Donald Trump pourrait jouer un rôle majeur dans la résolution des conflits régionaux.

Faisal ben Farhane a également annoncé la signature, prévue mardi, de plusieurs protocoles d’accord avec différents secteurs palestiniens, dans le but de les renforcer.

Il a conclu en soulignant l’importance de maintenir l’élan diplomatique et la coordination internationale pour parvenir à une solution à deux États viable et pacifique.

Le coprésident de la conférence, le ministre français des Affaires étrangères Jean-Noël Barrot, a abondé dans le même sens, déclarant à la presse que d'autres pays pourraient reconnaître la Palestine dans les mois à venir.

« La France affirme le droit du peuple palestinien à la souveraineté sur ses terres », a-t-il affirmé.

Il a ajouté : « D’autres États pourraient reconnaître la Palestine dès septembre. La conférence sur la solution à deux États constitue une étape décisive dans sa mise en œuvre. Des engagements historiques seront pris. Le ciblage des civils à Gaza est inacceptable ; la guerre dans la bande dure depuis trop longtemps et doit cesser. »

Il a insisté sur le rôle de la communauté internationale pour transformer ce cadre en réalité concrète.

« Nous devons œuvrer pour faire de la solution à deux États une réalité tangible », a-t-il déclaré. « Qui répond aux aspirations légitimes du peuple palestinien. Nous avons enclenché une dynamique irréversible vers une solution politique au Moyen-Orient. »

Lors de la première session, le Premier ministre palestinien Mohammad Mustafa a salué la tenue de la conférence, qu’il a qualifiée d’opportunité cruciale pour la paix.

« La solution à deux États est une opportunité historique pour toutes les parties », a-t-il déclaré. « Nous sommes reconnaissants à l’Arabie saoudite et à la France pour avoir organisé cette conférence historique. »

Il a ajouté que la conférence envoyait un message clair de soutien international au peuple palestinien :

« La conférence sur la solution à deux États confirme au peuple palestinien que le monde est à ses côtés. »

Mohammad Mustafa a également appelé à l’unité politique entre la Cisjordanie et la bande de Gaza, exhortant le Hamas à déposer les armes en faveur d’un contrôle par l’Autorité palestinienne :

« Nous devons œuvrer à l’unification de la Cisjordanie et de Gaza. Nous appelons le Hamas à remettre ses armes à l’Autorité palestinienne », a-t-il déclaré.

Ce texte est la traduction d’un article paru sur Arabnews.com


Le chef de l'ONU met en garde contre le « point de rupture » et appelle à une action immédiate lors de la conférence sur la Palestine

Le chef de l'ONU, Antonio Guterres, a déclaré que le conflit israélo-palestinien avait atteint un "point de rupture" et a appelé à une action immédiate et décisive pour inverser la tendance à l'effondrement vers une solution à deux États. (Capture d'écran/UNTV)
Le chef de l'ONU, Antonio Guterres, a déclaré que le conflit israélo-palestinien avait atteint un "point de rupture" et a appelé à une action immédiate et décisive pour inverser la tendance à l'effondrement vers une solution à deux États. (Capture d'écran/UNTV)
Short Url
  • Antonio Guterres exhorte les dirigeants mondiaux à ne pas laisser la conférence devenir "un autre exercice de rhétorique bien intentionné, mais un tournant décisif sur la voie de la création d'un État palestinien".
  • Rien ne peut justifier l'anéantissement de Gaza qui s'est déroulé sous les yeux du monde entier", souligne le Secrétaire général de l'ONU.

NEW YORK : Le Secrétaire général de l'ONU, Antonio Guterres, a lancé lundi un avertissement brutal aux dirigeants mondiaux participant à la Conférence internationale de haut niveau pour le règlement pacifique de la question de Palestine, déclarant que le conflit israélo-palestinien avait atteint un "point de rupture" et exhortant à une action immédiate et décisive pour inverser la tendance à l'effondrement de la voie vers une solution à deux États.

S'exprimant lors de la séance de clôture de la conférence à New York, M. Guterres a félicité la France et l'Arabie saoudite d'avoir organisé cette rencontre, la qualifiant d'"occasion rare et indispensable" de passer de la rhétorique à l'action.

"Nous sommes ici aujourd'hui les yeux grands ouverts, pleinement conscients des défis qui nous attendent", a-t-il déclaré. "Le conflit israélo-palestinien dure depuis des générations, défiant les espoirs, la diplomatie, les innombrables résolutions et le droit international.

Mais, a insisté M. Guterres, sa persistance "n'est pas inévitable. Il peut être résolu. Cela exige une volonté politique et un leadership courageux. Et cela exige la vérité.

"La vérité, c'est que nous sommes à un point de rupture : Nous sommes à un point de rupture. La solution à deux États est plus éloignée que jamais".

Tout en condamnant sans équivoque les "horribles attentats terroristes du 7 octobre perpétrés par le Hamas et la prise d'otages", M. Guterres a souligné que "rien ne peut justifier l'anéantissement de Gaza qui s'est déroulé sous les yeux du monde".

Rien ne justifie, a-t-il ajouté, "la famine de la population de Gaza, le meurtre de dizaines de milliers de civils, la fragmentation du territoire palestinien occupé, l'expansion des colonies israéliennes, la montée de la violence des colons, la démolition des maisons palestiniennes et les déplacements forcés, les changements démographiques sur le terrain, l'absence d'un horizon politique crédible et le soutien ouvert, y compris dans une récente déclaration de la Knesset, à l'annexion de la Cisjordanie".

"Soyons clairs : l'annexion progressive de la Cisjordanie occupée est illégale. Elle doit cesser", a déclaré M. Guterres. "La destruction massive de Gaza est intolérable. Elle doit cesser. Les actions unilatérales qui compromettraient à jamais la solution des deux États sont inacceptables. Elles doivent cesser.

"Il ne s'agit pas d'événements isolés", a-t-il ajouté. "Ils font partie d'une réalité systémique qui démantèle les fondements de la paix au Moyen-Orient.

En exhortant les dirigeants mondiaux à ne pas laisser la conférence devenir "un autre exercice de rhétorique bien intentionné", António Guterres a déclaré qu'elle devait au contraire être un "tournant décisif, qui catalyse des progrès irréversibles vers la fin de l'occupation et la réalisation de notre aspiration commune à une solution viable à deux États".

Il a réaffirmé la vision de deux États indépendants, souverains, démocratiques et d'un seul tenant - Israël et la Palestine - vivant côte à côte dans la paix et la sécurité à l'intérieur de frontières sûres et reconnues, sur la base des lignes d'avant 1967 et avec Jérusalem comme capitale des deux États.

"Cela reste le seul cadre ancré dans le droit international, approuvé par cette Assemblée et soutenu par la communauté internationale", a-t-il déclaré. "C'est la seule voie crédible vers une paix juste et durable entre Israéliens et Palestiniens. Et c'est la condition sine qua non de la paix dans l'ensemble du Moyen-Orient".

M. Guterres a souligné la nécessité d'un "leadership audacieux et fondé sur des principes" de la part d'Israël, de la Palestine et d'autres acteurs. 

Ce texte est la traduction d’un article paru sur Arabnews.com