En Libye, une vente aux enchères de chevaux crée l'évènement

Un homme présente un cheval arabe lors d'une vente aux enchères organisée dans la ville de Misrata, à quelque 200 kilomètres à l'est de la capitale libyenne, le 13 mai 2022. Mahmud TURKIA / AFP
Un homme présente un cheval arabe lors d'une vente aux enchères organisée dans la ville de Misrata, à quelque 200 kilomètres à l'est de la capitale libyenne, le 13 mai 2022. Mahmud TURKIA / AFP
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Publié le Jeudi 09 juin 2022

En Libye, une vente aux enchères de chevaux crée l'évènement

  • L'élégante jument fait son entrée sous l'œil expert de dizaines d'acheteurs rassemblés à Misrata, en Libye
  • Courses hippiques hebdomadaires, fantasias, parades... le cheval occupe une place de premier plan dans la culture libyenne, à l'instar des autres pays arabes, où l'art équestre est partout célébré depuis des siècles

MISRATA: L'élégante jument fait son entrée sous l'œil expert de dizaines d'acheteurs rassemblés à Misrata, en Libye. Le succès de la vente aux enchères du jour reflète l'importance du secteur équestre, qui a perduré malgré plus d'une décennie de violences.

"Je vous présente le cheval Labaris", lance d'une voix énergique le commissaire-priseur à l'arrivée de l'animal au pelage marron lustré pour l'occasion.

Sur le paddock gazonné, de jeunes palefreniers en t-shirt blanc présentent l'un après l'autre les chevaux du catalogue aux enchérisseurs -- exclusivement masculins -- assis sur des chaises blanches en plastique.

Certains, venus avec leurs enfants, se servent de la feuille de description ou de plaquettes en bois numérotées pour se protéger du soleil brûlant, avant de les brandir pour surenchérir.

chevaux
Cette vue aérienne montre des visiteurs lors d'une vente aux enchères de chevaux arabes organisée dans la ville de Misrata, à quelque 200 kilomètres à l'est de la capitale libyenne, le 13 mai 2022. Mahmud TURKIA / AFP

"Cette vente aux enchères a pour but d'exposer les chevaux appartenant aux éleveurs (libyens, ndlr)", souligne à l'AFP Hussein Shaka, l'un des organisateurs.

"Dieu soit loué, les chevaux viennent de l'Ouest, de l'Est et du Sud. Ils arrivent de toutes les villes" du pays, se félicite cet homme à la barbe poivre et sel, en référence aux profondes divisions entre régions libyennes.

En trois jours, sur environ 150 chevaux présentés, 96 ont trouvé preneur, avec une enchère maximale à 40.000 dinars libyens (environ 8.000 dollars) pour une jument à la robe gris- blanc. Elle "a participé à 21 courses en France où elle a décroché la première place, la deuxième et la troisième", comme l'affirme le commissaire-priseur devant une foule enthousiaste.

«Encourager les ventes»

L'évènement a eu lieu récemment dans la cité portuaire et marchande de Misrata, troisième ville du pays, située à environ 200 km à l'est de la capitale Tripoli.

Courses hippiques hebdomadaires, fantasias, parades... le cheval occupe une place de premier plan dans la culture libyenne, à l'instar des autres pays arabes, où l'art équestre est partout célébré depuis des siècles.

En Libye, si elles ont peu ou prou résisté au chaos qui règne dans ce pays de quelque sept millions d'habitants depuis la chute du régime de Mouammar Kadhafi en 2011, les activités équestres ont aussi permis de sauvegarder l'artisanat de confection des selles et des harnachements traditionnels.

Le premier jour a été consacré à la vente de poneys et de poulains, le deuxième aux juments et le dernier aux étalons, précise Hussein Shakan, gilet noir brodé et couvre-chef blanc.

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Une jument arabe et son poulain sont gardés dans une écurie, lors d'une vente aux enchères organisée dans la ville de Misrata, à quelque 200 kilomètres à l'est de la capitale libyenne, le 13 mai 2022. Mahmud TURKIA / AFP

Le catalogue comptait aussi bien des chevaux anglais que les fameux pur-sang arabes, appréciés pour leur vitesse, leur endurance et leur beauté.

"Il faudrait encourager les ventes aux enchères en Libye afin d'améliorer les races de chevaux européens ainsi que l'élevage local", préconise Ali al-Himaidi, un éleveur qui participe à l'évènement.


Israël rejette une enquête de l'ONU l'accusant de «génocide» à Gaza

Les représailles israéliennes ont fait au moins 64.905 morts dans la bande de Gaza, selon le ministère de la Santé du territoire palestinien. (AFP)
Les représailles israéliennes ont fait au moins 64.905 morts dans la bande de Gaza, selon le ministère de la Santé du territoire palestinien. (AFP)
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  • "Israël rejette catégoriquement ce rapport biaisé et mensonger et appelle à la dissolution immédiate de cette commission d'enquête", a indiqué le ministère des Affaires étrangères dans un communiqué
  • Une commission d'enquête internationale indépendante de l'ONU a accusé mardi Israël de commettre un "génocide" à Gaza depuis octobre 2023 avec l'intention de "détruire" les Palestiniens

JERUSALEM: Israël a "rejeté catégoriquement" mardi le rapport d'une commission d'enquête internationale indépendante des Nations unies qui l'accuse de commettre un "génocide" dans la bande de Gaza depuis octobre 2023.

"Israël rejette catégoriquement ce rapport biaisé et mensonger et appelle à la dissolution immédiate de cette commission d'enquête", a indiqué le ministère des Affaires étrangères dans un communiqué.

Une commission d'enquête internationale indépendante de l'ONU a accusé mardi Israël de commettre un "génocide" à Gaza depuis octobre 2023 avec l'intention de "détruire" les Palestiniens, mettant en cause le Premier ministre Benjamin Netanyahu et d'autres responsables israéliens.

En riposte à une attaque sans précédent du Hamas en Israël le 7 octobre 2023, Israël a lancé une offensive dans la bande de Gaza qui a fait des dizaines de milliers de morts et détruit une grande partie du territoire palestinien, où le mouvement islamiste palestinien a pris le pouvoir en 2007.

La commission, qui ne s'exprime pas au nom de l'ONU et est vivement critiquée par Israël, est arrivée "à la conclusion qu'un génocide se produit à Gaza et continue de (s'y) produire", a déclaré à l'AFP sa présidente, Navi Pillay.

Elle a conclu que les autorités et les forces de sécurité israéliennes avaient commis "quatre des cinq actes génocidaires" définis par la Convention de 1948 pour la prévention et la répression du crime du génocide.

A savoir: "meurtre de membres du groupe; atteinte grave à l'intégrité physique ou mentale de membres du groupe; soumission intentionnelle du groupe à des conditions d'existence devant entraîner sa destruction physique totale ou partielle; et mesures visant à entraver les naissances au sein du groupe".

Cette commission a conclu que le président israélien, Isaac Herzog, Benjamin Netanyahu et l'ancien ministre de la Défense, Yoav Gallant, avaient "incité à commettre un génocide et que les autorités israéliennes (n'avaient) pas pris de mesures" pour les en empêcher.

Le ministère des Affaires étrangères israélien a accusé les auteurs du rapport de "servir de relais au Hamas", affirmant qu'ils étaient "connus pour leurs positions ouvertement antisémites — et dont les déclarations horribles à l'égard des Juifs ont été condamnées dans le monde entier."

L'attaque du 7-Octobre a entraîné la mort de 1.219 personnes côté israélien, en majorité des civils, selon un décompte de l'AFP basé sur des données officielles.

Les représailles israéliennes ont fait au moins 64.905 morts dans la bande de Gaza, selon le ministère de la Santé du territoire palestinien.

L'ONU y a déclaré la famine, ce qu'Israël dément.


«Gaza brûle», déclare le ministre israélien de la Défense après des frappes intenses

Le ministre israélien de la Défense Israël Katz a affirmé la détermination d'Israël à poursuivre son offensive dans la bande de Gaza après des frappes nocturnes intenses de l'armée israélienne aux abords et dans la ville de Gaza. (AFP)
Le ministre israélien de la Défense Israël Katz a affirmé la détermination d'Israël à poursuivre son offensive dans la bande de Gaza après des frappes nocturnes intenses de l'armée israélienne aux abords et dans la ville de Gaza. (AFP)
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  • "Gaza brûle. Tsahal frappe d'une main de fer les infrastructures terroristes, et les soldats de Tsahal se battent vaillamment pour créer les conditions nécessaires à la libération des otages et à la défaite du Hamas"
  • "Nous ne céderons pas et ne reculerons pas jusqu'à ce que la mission soit achevée"

JERUSALEM: Le ministre israélien de la Défense Israël Katz a affirmé la détermination d'Israël à poursuivre son offensive dans la bande de Gaza après des frappes nocturnes intenses de l'armée israélienne aux abords et dans la ville de Gaza.

"Gaza brûle. Tsahal frappe d'une main de fer les infrastructures terroristes, et les soldats de Tsahal se battent vaillamment pour créer les conditions nécessaires à la libération des otages et à la défaite du Hamas", a déclaré M. Katz sur X.

"Nous ne céderons pas et ne reculerons pas jusqu'à ce que la mission soit achevée", a-t-il ajouté.

 


Le Qatar est le seul pays capable d'être un médiateur concernant Gaza, souligne Rubio

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  • Le secrétaire d'Etat américain Marco Rubio a estimé mardi que le Qatar était le seul pays capable de jouer le rôle de médiateur pour Gaza
  • "Evidemment, ils doivent décider s'ils veulent le faire après la semaine dernière ou non, mais nous voulons qu'ils sachent que, s'il existe un pays dans le monde qui pourrait aider à mettre fin à cela par une négociation, c'est le Qatar"

TEL-AVIV: Le secrétaire d'Etat américain Marco Rubio a estimé mardi que le Qatar était le seul pays capable de jouer le rôle de médiateur pour Gaza, malgré une frappe israélienne ciblant des dirigeants du Hamas dans l'émirat.

"Evidemment, ils doivent décider s'ils veulent le faire après la semaine dernière ou non, mais nous voulons qu'ils sachent que, s'il existe un pays dans le monde qui pourrait aider à mettre fin à cela par une négociation, c'est le Qatar," a déclaré M. Rubio aux journalistes alors qu'il se rendait à Doha depuis Israël.