La Grèce répond à la prétendue tentative de «révisionnisme» turc en mer Egée

La Grèce a publié jeudi une série de cartes historiques visant à réfuter les accusations turques selon lesquelles Athènes viole les traités de paix (Photo, Shutterstock).
La Grèce a publié jeudi une série de cartes historiques visant à réfuter les accusations turques selon lesquelles Athènes viole les traités de paix (Photo, Shutterstock).
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Publié le Vendredi 10 juin 2022

La Grèce répond à la prétendue tentative de «révisionnisme» turc en mer Egée

  • Selon Athènes, Ankara a commencé en 1973 par une exploration pétrolière illégale dans le nord de la mer Égée
  • Cette année, les Grecs fêtent les 100 ans de ce qu'ils appellent la «catastrophe de Smyrne»

ATHENES: Le ministère grec des Affaires étrangères a répondu jeudi à ce qu'il a appelé la tentative de "révisionnisme" de la Turquie en mer Égée après les déclarations successives d'Ankara mettant en doute la souveraineté de la Grèce sur plusieurs de ses îles.

Afin d'"accroître la sensibilisation du grand public au révisionnisme turc", le ministère grec publie, sur son site internet, une série de cartes remontant à 1923 qui, selon lui, "représentent de manière frappante et irréfutable les actions et revendications unilatérales et illégales de la Turquie".

Selon Athènes, Ankara a commencé en 1973 par une exploration pétrolière "illégale" dans le nord de la mer Égée avant de tenter "d'usurper" la zone de sauvetage maritime (SAR) gérée par la Grèce dans les années 1980, puis de jeter le doute sur les îlots grecs inhabités en les qualifiant de "zones grises" dans les années 1990.

Avant l'élection présidentielle de l'année prochaine et dans un contexte d'inflation galopante en Turquie, le président Recep Tayyip Erdogan et d'autres hauts responsables turcs ont multiplié les critiques à l'égard de la Grèce, son rival régional, qui a renforcé ses accords de défense avec la France et les États-Unis.

Jeudi soir, dans un tweet rédigé en grec, le président turc a de nouveau exprimé sa colère face à Athènes: "Nous avertissons encore une fois la Grèce d'être prudente, de rester éloignée de ses rêves, de sa rhétorique et de ses actions qui risquent d'emmener à des résultats qu'elle va regretter, comme ce fût le cas il y a un siècle".

Cette année, les Grecs fêtent les 100 ans de ce qu'ils appellent la "catastrophe de Smyrne" (actuelle ville d'Izmir), lorsqu'en 1922 un incendie ravagea les quartiers chrétiens et conduit des dizaines de milliers de Grecs à quitter l'Asie mineure pour la Grèce continentale et les îles de la mer Égée.

Les autorités turques ont aussi récemment assuré qu'elles rompraient les futures rencontres bilatérales et accusé la Grèce de positionner des troupes sur les îles de la mer Égée en violation des traités de paix signés après les première et seconde guerres mondiales.

"Reprenez vos esprits", avait déclaré M. Erdogan jeudi dans la journée dans une énième salve contre la Grèce. "Vous devriez désarmer les îles. Je ne plaisante pas", a-t-il ajouté à l'occasion d'un exercice militaire.

Athènes réplique que les troupes sont stationnées sur ces îles en réponse à la présence de casernes militaires, d'avions et de bateaux de débarquement turcs sur la côte opposée.

Le ministère grec des Affaires étrangères a estimé jeudi que la rhétorique turque, en plus d'un mémorandum controversé avec la Libye et de la doctrine stratégique de la "Patrie bleue" revendiquant une grande partie de la mer Égée, constituaient une violation du droit international et une menace pour la paix dans la région.


Israël rejette une enquête de l'ONU l'accusant de «génocide» à Gaza

Les représailles israéliennes ont fait au moins 64.905 morts dans la bande de Gaza, selon le ministère de la Santé du territoire palestinien. (AFP)
Les représailles israéliennes ont fait au moins 64.905 morts dans la bande de Gaza, selon le ministère de la Santé du territoire palestinien. (AFP)
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  • "Israël rejette catégoriquement ce rapport biaisé et mensonger et appelle à la dissolution immédiate de cette commission d'enquête", a indiqué le ministère des Affaires étrangères dans un communiqué
  • Une commission d'enquête internationale indépendante de l'ONU a accusé mardi Israël de commettre un "génocide" à Gaza depuis octobre 2023 avec l'intention de "détruire" les Palestiniens

JERUSALEM: Israël a "rejeté catégoriquement" mardi le rapport d'une commission d'enquête internationale indépendante des Nations unies qui l'accuse de commettre un "génocide" dans la bande de Gaza depuis octobre 2023.

"Israël rejette catégoriquement ce rapport biaisé et mensonger et appelle à la dissolution immédiate de cette commission d'enquête", a indiqué le ministère des Affaires étrangères dans un communiqué.

Une commission d'enquête internationale indépendante de l'ONU a accusé mardi Israël de commettre un "génocide" à Gaza depuis octobre 2023 avec l'intention de "détruire" les Palestiniens, mettant en cause le Premier ministre Benjamin Netanyahu et d'autres responsables israéliens.

En riposte à une attaque sans précédent du Hamas en Israël le 7 octobre 2023, Israël a lancé une offensive dans la bande de Gaza qui a fait des dizaines de milliers de morts et détruit une grande partie du territoire palestinien, où le mouvement islamiste palestinien a pris le pouvoir en 2007.

La commission, qui ne s'exprime pas au nom de l'ONU et est vivement critiquée par Israël, est arrivée "à la conclusion qu'un génocide se produit à Gaza et continue de (s'y) produire", a déclaré à l'AFP sa présidente, Navi Pillay.

Elle a conclu que les autorités et les forces de sécurité israéliennes avaient commis "quatre des cinq actes génocidaires" définis par la Convention de 1948 pour la prévention et la répression du crime du génocide.

A savoir: "meurtre de membres du groupe; atteinte grave à l'intégrité physique ou mentale de membres du groupe; soumission intentionnelle du groupe à des conditions d'existence devant entraîner sa destruction physique totale ou partielle; et mesures visant à entraver les naissances au sein du groupe".

Cette commission a conclu que le président israélien, Isaac Herzog, Benjamin Netanyahu et l'ancien ministre de la Défense, Yoav Gallant, avaient "incité à commettre un génocide et que les autorités israéliennes (n'avaient) pas pris de mesures" pour les en empêcher.

Le ministère des Affaires étrangères israélien a accusé les auteurs du rapport de "servir de relais au Hamas", affirmant qu'ils étaient "connus pour leurs positions ouvertement antisémites — et dont les déclarations horribles à l'égard des Juifs ont été condamnées dans le monde entier."

L'attaque du 7-Octobre a entraîné la mort de 1.219 personnes côté israélien, en majorité des civils, selon un décompte de l'AFP basé sur des données officielles.

Les représailles israéliennes ont fait au moins 64.905 morts dans la bande de Gaza, selon le ministère de la Santé du territoire palestinien.

L'ONU y a déclaré la famine, ce qu'Israël dément.


«Gaza brûle», déclare le ministre israélien de la Défense après des frappes intenses

Le ministre israélien de la Défense Israël Katz a affirmé la détermination d'Israël à poursuivre son offensive dans la bande de Gaza après des frappes nocturnes intenses de l'armée israélienne aux abords et dans la ville de Gaza. (AFP)
Le ministre israélien de la Défense Israël Katz a affirmé la détermination d'Israël à poursuivre son offensive dans la bande de Gaza après des frappes nocturnes intenses de l'armée israélienne aux abords et dans la ville de Gaza. (AFP)
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  • "Gaza brûle. Tsahal frappe d'une main de fer les infrastructures terroristes, et les soldats de Tsahal se battent vaillamment pour créer les conditions nécessaires à la libération des otages et à la défaite du Hamas"
  • "Nous ne céderons pas et ne reculerons pas jusqu'à ce que la mission soit achevée"

JERUSALEM: Le ministre israélien de la Défense Israël Katz a affirmé la détermination d'Israël à poursuivre son offensive dans la bande de Gaza après des frappes nocturnes intenses de l'armée israélienne aux abords et dans la ville de Gaza.

"Gaza brûle. Tsahal frappe d'une main de fer les infrastructures terroristes, et les soldats de Tsahal se battent vaillamment pour créer les conditions nécessaires à la libération des otages et à la défaite du Hamas", a déclaré M. Katz sur X.

"Nous ne céderons pas et ne reculerons pas jusqu'à ce que la mission soit achevée", a-t-il ajouté.

 


Le Qatar est le seul pays capable d'être un médiateur concernant Gaza, souligne Rubio

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  • Le secrétaire d'Etat américain Marco Rubio a estimé mardi que le Qatar était le seul pays capable de jouer le rôle de médiateur pour Gaza
  • "Evidemment, ils doivent décider s'ils veulent le faire après la semaine dernière ou non, mais nous voulons qu'ils sachent que, s'il existe un pays dans le monde qui pourrait aider à mettre fin à cela par une négociation, c'est le Qatar"

TEL-AVIV: Le secrétaire d'Etat américain Marco Rubio a estimé mardi que le Qatar était le seul pays capable de jouer le rôle de médiateur pour Gaza, malgré une frappe israélienne ciblant des dirigeants du Hamas dans l'émirat.

"Evidemment, ils doivent décider s'ils veulent le faire après la semaine dernière ou non, mais nous voulons qu'ils sachent que, s'il existe un pays dans le monde qui pourrait aider à mettre fin à cela par une négociation, c'est le Qatar," a déclaré M. Rubio aux journalistes alors qu'il se rendait à Doha depuis Israël.