Une délégation saoudienne en Grèce pour le renforcement des relations bilatérales

Le ministre saoudien de l’Investissement, Khalid al-Falih (à droite), sera à la tête d'une délégation qui se rendra en Grèce dimanche (Photo, AFP).
Le ministre saoudien de l’Investissement, Khalid al-Falih (à droite), sera à la tête d'une délégation qui se rendra en Grèce dimanche (Photo, AFP).
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Publié le Lundi 30 mai 2022

Une délégation saoudienne en Grèce pour le renforcement des relations bilatérales

  • Au cours de sa visite de trois jours, Khalid al-Falih rencontrera plusieurs responsables gouvernementaux et dirigeants de grandes entreprises grecques
  • Il assistera également au comité ministériel gréco-saoudien, au forum d'investissement gréco-saoudien et au conseil d'affaires gréco-saoudien

RIYAD: Le ministre saoudien de l'Investissement, Khalid al-Falih, entamera dimanche une visite officielle en Grèce à la tête d'une délégation de responsables gouvernementaux, de représentants du secteur privé et d'hommes d'affaires.

«Cette visite de trois jours vise à élargir le partenariat stratégique et à renforcer les relations d'investissement et de commerce entre les deux pays», annonce le ministère.

Au cours de sa visite, Al-Falih rencontrera plusieurs responsables gouvernementaux et dirigeants de grandes entreprises grecques. Il participera aussi à la cinquième réunion du comité ministériel gréco-saoudien et au forum d'investissement gréco-saoudien.

Al-Falih conclura également les travaux et les activités du Conseil d'affaires gréco-saoudien, avec la participation de la Fédération des chambres saoudiennes et de la Fédération des entreprises grecques, qui visent à renforcer la coopération économique entre les deux pays, à relever les défis auxquels sont confrontés les investisseurs et à échanger des informations sur les opportunités d'investissement disponibles dans les deux pays.

Ce texte est la traduction d’un article paru sur Arabnews.com


La famille Arnault premier actionnaire du CAC 40, devant BlackRock

Bernard Arnault, PDG de LVMH, arrive à l'Elysée, à Paris, le 27 février 2024. (Photo, AFP)
Bernard Arnault, PDG de LVMH, arrive à l'Elysée, à Paris, le 27 février 2024. (Photo, AFP)
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  • Trois familles composent le top 3 des principaux détenteurs de capital d'entreprises du CAC 40: la famille Arnault détient 7,8% de l'indice, la famille Hermès 4,8% et les Bettencourt-Meyers 2,9%
  • Le plus grand gestionnaire d'actifs au monde, BlackRock détient pour sa part 2,3%, tout comme son concurrent américain Vanguard

PARIS: La famille Arnault est le premier actionnaire de l'indice vedette CAC 40 de la Bourse de Paris, loin devant la famille Hermès et les grands gérants d'actifs, comme BlackRock et Vanguard, selon une étude d'Euronext publiée mardi.

Au total, les gestionnaires d'actifs représentaient 26% de l'actionnariat du CAC 40 en 2022, les grands groupes familiaux 21%, et les investisseurs particuliers 5,3%.

Toutefois, c'est bien trois familles qui composent le top 3 des principaux détenteurs de capital d'entreprises du CAC 40: la famille Arnault détient 7,8% de l'indice, la famille Hermès 4,8% et les Bettencourt-Meyers 2,9%.

Le plus grand gestionnaire d'actifs au monde, BlackRock détient pour sa part 2,3%, tout comme son concurrent américain Vanguard, selon la sixième édition du baromètre de l'actionnariat des principaux indices d'Euronext, qui est notamment l'opérateur de la Bourse de Paris.

"L'actionnariat familial est une tendance de fond et pluriannuelle qui confirme son poids significatif", commente Mathieu Caron, chargé des marchés primaires de l'opérateur boursier Euronext, qui précise que "l'étude repose sur 2.100 milliards d'euros de capitalisation boursière pour le CAC 40" en 2022.

Cet effet est d'abord dû aux performances boursières "du secteur du luxe où l'actionnariat familial est très fort", poursuit-il.

Selon Euronext, sur la période allant de 2018 à 2022, ces valeurs phares se sont "fortement appréciées": Hermès a "progressé de 198%, LVMH de 163% et L'Oréal de 66%".

La famille Dassault est sortie du top 5 des groupes familiaux, cédant sa place à la famille Del Vecchio, en raison des performances "du groupe EssilorLuxottica en 2022 et a contrario (de) la performance négative de Dassault Systèmes", explique M. Caron.

Ces cinq familles détenaient à elles seules 18% du CAC 40 en 2022, quand "le top 5 des gestionnaires d'actifs représentait 8,6% de l'indice", détaille-t-il.

Parmi les plus grand détenteurs du CAC 40, l'État français occupe la sixième place, avec 2,2% de la valeur des actions de l'indice en 2022 contre 1,9% en 2021, et l'État norvégien, 1,6% contre 1,4%.

La part des investisseurs individuels dans l'actionnariat de l'indice vedette a progressé en 2022, mais reste très minoritaire, passant de 4,6% en 2021 à 5,3%.

"L'activité des investisseurs particuliers a ralenti, avec des volumes d'échanges moyens de 129 millions d'euros par jour en 2022 contre 160 millions en 2021 et 200 millions en 2020, qui était une année record lié au Covid", souligne Mathieu Caron.

Euronext a toutefois précisé qu'il n'avait pu identifier que 66% des actionnaires des sociétés cotées au CAC 40.

 


«Nouvelle ère» pour la Banque du Japon, qui abandonne ses taux négatifs

Le gouverneur de la Banque du Japon, Kazuo Ueda, assiste à une conférence de presse à Tokyo (Photo, Reuters).
Le gouverneur de la Banque du Japon, Kazuo Ueda, assiste à une conférence de presse à Tokyo (Photo, Reuters).
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  • La BoJ a aussi mis fin mardi à son outil de contrôle de la courbe des rendements obligataires japonais
  • L'institution, dont la décision avait été largement anticipée par les marchés, pratiquait depuis 2016 des taux négatifs afin de soutenir l'activité économique du pays

TOKYO: La Banque du Japon (BoJ) a relevé mardi son taux directeur et mis fin à la politique de taux négatifs qu'elle était la dernière au monde à pratiquer, à la faveur d'une remontée des salaires se matérialisant enfin dans l'archipel.

L'institution, dont la décision avait été largement anticipée par les marchés, pratiquait depuis 2016 des taux négatifs afin de soutenir l'activité économique du pays et favoriser l'inflation, longtemps atone au Japon. Elle n'avait pas remonté ses taux depuis 2007.

C'est une "nouvelle ère" pour la Banque du Japon, dont la politique monétaire était ultra-accommodante depuis 2013, a réagi l'économiste Tom Kenny dans une note de la banque ANZ.

La BoJ a pris acte du début d'un "cercle vertueux entre les salaires et l'inflation" au Japon pour décider d'appliquer un taux d'intérêt de court terme entre 0% et 0,1%, contre une fourchette de -0,1% à 0% précédemment.

Ce taux directeur pour les prêts interbancaires au jour le jour sera désormais son "principal outil", a-t-elle ajouté. "Ce sera une politique monétaire normale", a déclaré mardi son gouverneur Kazuo Ueda lors d'une conférence de presse à Tokyo.

Mais en l'état actuel des prévisions de l'activité économique et des prix au Japon, "un rythme rapide" de hausses de taux "sera évité", a précisé M. Ueda, insistant sur la nécessité de maintenir des conditions financières "accommodantes" pour le moment.

Et ce "moment" devrait durer: car la BoJ pense que son objectif d'une inflation de 2% sera atteint "d'une manière stable et durable" vers la fin de la période de ses dernières projections macroéconomiques livrées en janvier, c'est-à-dire pas avant l'horizon 2025-2026.

Poursuite de ses achats obligataires 

La BoJ a aussi mis fin mardi à son outil de contrôle de la courbe des rendements obligataires japonais, qui visait à maintenir leurs rendements à dix ans autour de 0%.

Dans les faits, cet outil controversé car source de distorsions du marché obligataire était déjà pratiquement abandonné depuis l'an dernier, la BoJ l'ayant rendu de plus en plus flexible.

La BoJ compte toutefois poursuivre ses achats d'obligations publiques japonaises (JGB) "à peu près dans les mêmes proportions qu'auparavant" de manière à continuer de pouvoir réagir efficacement en cas de "hausse rapide" des rendements de long terme, a-t-elle précisé.

Ses achats de JGB représentent environ 6.000 milliards de yens par mois actuellement (près de 37 milliards d'euros).

D'un autre côté, l'institution va arrêter ses programmes d'achats d'autres actifs financiers: fonds négociés en Bourse (ETF), fonds communs immobiliers japonais (J-REIT), et "réduire graduellement" ses achats de titres de créances d'entreprises pour y mettre fin "d'ici un an environ".

La Bourse de Tokyo rassurée, le yen faiblit 

Le virage monétaire de la BoJ, négocié en douceur donc, n'a pas surpris les marchés financiers, surtout depuis les résultats préliminaires vendredi dernier des négociations salariales annuelles au Japon, qui ont abouti à une hausse record des salaires dans le pays depuis 1991.

Ces résultats "ont été un facteur important" pour entamer la normalisation de la politique monétaire, a reconnu mardi M. Ueda.

C'était la pièce centrale du puzzle que la BoJ attendait pour commencer à agir sérieusement, près de deux ans après le début d'un cycle de resserrement drastique des conditions du crédit aux Etats-Unis et en Europe sous l'effet d'une forte poussée inflationniste.

L'inflation s'est aussi réveillée au Japon depuis 2022 avec la flambée des prix de l'énergie dans le sillage du début de l'invasion russe de l'Ukraine, et la cible de 2% de la BoJ a été dépassée.

Mais la demande intérieure et la croissance économique sont encore faibles au Japon, ce qui rend difficile le maintien de l'inflation à ce niveau dans la durée.

Satisfait du ton accommodant de la BoJ et de ses annonces sans surprise, l'indice vedette Nikkei de la Bourse de Tokyo a effacé ses pertes initiales pour clôturer en hausse (+0,66%).

Quant au yen, il baissait nettement face au dollar, lequel valait 150,40 yens après 08H30 GMT, soit un plus bas depuis deux semaines pour la devise nippone, contre environ 149,3 yens pour un dollar avant les annonces de la BoJ.

En ouvrant la porte à de meilleurs rendements sur les dépôts bancaires et investissements au Japon, le taux directeur positif de la BoJ pourrait améliorer in fine le pouvoir d'achat des ménages et la croissance économique du pays, de quoi encourager la Bourse de Tokyo à continuer d'aller de l'avant, a commenté Charu Chanana, stratégiste chez Saxo Capital Markets.


Pétrole: les prix s’appuient sur les gains de la semaine précédente, les risques d’approvisionnement augmentent

Les contrats à terme sur le pétrole brut Brent destiné à la livraison en mai ont grimpé de 32 cents, soit 0,4%, à 85,66 dollars le baril (1 dollar = 0,92 euro) à 7h16, heure saoudienne. (Shutterstock)
Les contrats à terme sur le pétrole brut Brent destiné à la livraison en mai ont grimpé de 32 cents, soit 0,4%, à 85,66 dollars le baril (1 dollar = 0,92 euro) à 7h16, heure saoudienne. (Shutterstock)
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  • Une baisse des taux d’intérêt stimulerait la demande aux États-Unis – le plus grand consommateur de pétrole au monde –, soutenant ainsi les prix du pétrole
  • Les deux contrats pétroliers de référence ont enregistré des gains la semaine dernière, malgré une baisse vendredi

NEW DELHI: Lundi, les prix du pétrole ont augmenté dans le commerce asiatique, prolongeant les gains de la semaine dernière, durant laquelle les prix avaient augmenté de près de 4% en raison d’un resserrement de l’offre, avec des risques exacerbés par de nouvelles attaques contre les infrastructures énergétiques russes, selon Reuters. 

Les contrats à terme sur le pétrole brut Brent destiné à la livraison en mai ont grimpé de 32 cents, soit 0,4%, à 85,66 dollars le baril (1 dollar = 0,92 euro) à 7h16, heure saoudienne. Le contrat d’avril pour le brut américain West Texas Intermediate était en hausse de 40 cents, ou 0,5%, à 81,44 dollars. Le contrat de livraison de mai le plus actif pour le WTI a été échangé en hausse de 37 cents, soit 0,5%, à 80,95 dollars le baril. 

«Les frappes contre les raffineries russes ont ajouté 2 à 3 dollars de prime de risque par baril au brut la semaine dernière. Cette prime reste en vigueur alors que la semaine débute après d’autres attaques pendant le week-end», souligne Vandana Hari, fondatrice du fournisseur d’analyses du marché pétrolier Vanda Insights. 

Toutefois, pour la prochaine évolution importante à la hausse ou à la baisse, le brut attendra de nouveaux signaux, précise Vandana Hari. 

Samedi, l’une des grèves a déclenché un bref incendie à la raffinerie de Slaviansk, à Kasnodar, qui traite 8,5 millions de tonnes de pétrole brut par an, soit 170 000 barils par jour. 

Une analyse de Reuters révèle que les attaques ont ralenti environ 7% de la capacité de raffinage russe au premier trimestre. Les complexes de raffinage traitent et exportent des variétés brutes vers plusieurs marchés, dont la Chine et l’Inde. 

Au Moyen-Orient, le Premier ministre israélien, Benjamin Netanyahou, a confirmé dimanche qu’il poursuivrait sa progression dans l’enclave de Rafah, à Gaza, où se réfugient plus d’un million de personnes déplacées, défiant la pression des alliés d’Israël. Le chancelier allemand, Olaf Scholz, a déclaré que cette mesure rendrait la paix régionale «très difficile». 

Cette semaine, les investisseurs attendent les résultats de la réunion de la Réserve fédérale américaine, qui se tient sur deux jours et se termine mercredi. Cela apportera plus de clarté au calendrier des baisses de taux d’intérêt, écrit Tony Sycamore, analyste de marché chez IG, dans une note. 

La Réserve fédérale américaine maintiendra probablement ses taux inchangés au cours du présent mois, tandis que la possibilité d’une réduction des taux d’intérêt lors de la réunion de juin «est désormais un jeu de hasard», a déclaré Sycamore. 

Une baisse des taux d’intérêt stimulerait la demande aux États-Unis – le plus grand consommateur de pétrole du monde –, soutenant ainsi les prix du pétrole. 

Les deux contrats pétroliers de référence ont enregistré des gains la semaine dernière, malgré une baisse vendredi. Le pétrole est resté relativement stable pendant une grande partie du mois dernier, mais, jeudi, un rapport optimiste sur la demande de l’Agence internationale de l’énergie (AIE) a fait grimper les prix à leur plus haut niveau depuis novembre. 

L’agence, qui représente les pays industrialisés, a renforcé ses prévisions de la demande pour la quatrième fois depuis novembre, alors que les attaques des Houthis en mer Rouge ont dissuadé les transporteurs de brut et de carburant, réduisant ainsi le pétrole accessible aux utilisateurs. Pour la première fois, l’AIE prédit également un léger déficit de l’offre cette année, au lieu d’un excédent. 

La demande de carburant aux États-Unis a également soutenu les prix alors que les raffineries ont terminé certains projets. 

À la clôture de vendredi, les contrats à terme sur le Brent et le WTI étaient en hausse de 11% et 13%, respectivement, en 2024. 

Ce texte est la traduction d’un article paru sur Arabnews.com