Des dossiers sensibles attendent Darmanin à Alger lors de sa visite dimanche

Darmanin est attendu en Algérie dimanche pour une visite de deux jours. (Photo, AFP)
Darmanin est attendu en Algérie dimanche pour une visite de deux jours. (Photo, AFP)
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Publié le Mardi 27 octobre 2020

Des dossiers sensibles attendent Darmanin à Alger lors de sa visite dimanche

  • La visite de Darmanin en Algérie va revêtir un caractère plutôt opérationnel, surtout qu’elle intervient dans un contexte auquel s’ajoute le fait marquant qu’a été l’assassinat «islamiste» de Samuel Paty
  • La densité des relations Algéro-françaises non seulement dans leurs dimensions politique, économiques et de coopération mais aussi et surtout dans leur volet humain, justifie cette visite

Les visites à Alger des ministres français se suivent mais ne se ressemblent pas.

Si la visite en Algérie, il y a moins de deux semaines du chef de la diplomatie française Jean-Yves le Drian avait pour principal objectif d’assurer la régularité et la fluidité des relations stratégiques entre les deux pays, celle que doit effectuer dimanche dans la capitale algérienne Gérald Moussa Darmanin, ministre de l’Intérieur, doit revêtir un caractère plutôt opérationnel, surtout qu’elle intervient dans un contexte auquel s’ajoute le fait marquant qu’a été l’assassinat «islamiste» de Samuel Paty, enseignant d’histoire à Conflans-Sainte-Honorine en région parisienne.

La densité des relations algéro-françaises non seulement dans leurs dimensions politique, économiques et de coopération mais aussi et surtout dans leur volet humain, justifie cette visite qui dynamise les échanges et la concertation entre les ministres de l’Intérieur des deux pays.

A ce facteur humain s’ajoute une panoplie de sujets aussi importants les uns que les autres que le Darmanin aura à passer en revue avec son homologue ainsi qu’avec ses autres interlocuteurs algériens.

La question de l’expulsion des mineurs isolés en France mais aussi des personnes fichées pour radicalisation à caractère terroriste, ainsi que celles inhérentes à la coopération sécuritaire et plus spécialement en matière d’échange de renseignements, celles relatives à la criminalité transnationale, à l’immigration illégale ou encore à la pratique du culte musulman en France seront certainement à l’ordre du jour des discussions bilatérales.

S’agissant de la pratique du culte musulman en France l’on doit se rappeler les récentes déclarations du président Macron qui a déclaré que son pays allait se passer des imams que l’Algérie (avec d’autres pays de la région) mettait à la disposition de la France notamment à l’occasion du mois sacré de Ramadan.

Les questions sécuritaires auront incontestablement la part du lion dans les entretiens prévus entre M. Darmanin et les hautes autorités algériennes. Il est utile, à cet égard, de revenir sur les témoignages et les déclarations de certains hauts responsables sécuritaires français, qui n’ont pas tari d’éloges à l’adresse des services de sécurité et du renseignement algériens qui ont démontré leur efficacité, et dont la précieuse aide a permis aux forces françaises de sécurité de prévenir des attentats ou de neutraliser des éléments criminels et des terroristes dangereux.

Dossier de l’immigration illégale

Sur le registre de l’immigration illégale, même si le phénomène des harragas, littéralement «les brûleurs des frontières», se poursuit, le nombre d’algériens qui arrivent illégalement sur le sol français reste insignifiant, du moins beaucoup moins important que le nombre d’immigrants venant d’autres pays.

Quoi qu’il en soit et dans ce domaine précis, les deux pays sont liés par un accord de réadmission qui permet aux autorités françaises de réadmettre (de renvoyer en Algérie) toute personne arrivée ou se trouvant illégalement ou de manière non réglementaire sur le territoire français, à condition que sa nationalité algérienne soit dûment établie par les services diplomatiques et consulaires algériens.

La seule restriction que le gouvernement algérien impose aux opérations de réadmission est son refus catégorique des opérations de rapatriement des clandestins algériens à bord de vols charter.

Toujours s’agissant du phénomène de l’immigration illégale, il convient de noter que l’Algérie, contrairement à certains pays de la région de l’Afrique du nord, a su résister à la pression que l’Union européenne et certains pays n’ont cessé d’exercer sur elle pour l’emmener à jouer le rôle du gendarme et à dresser un barrage devant les milliers de migrants subsahariens qui tentent au risque de leur vie d’atteindre la côte nord de la Méditerranée fuyant les guerres, la misère et la pauvreté.

L’Algérie qui, jusqu’à un passé récent, était surtout, à l’instar des autres pays voisins, un pays de transit pour ces « damnés de la terre », est devenue ces dernières années un pays de destination.

Des centaines de ces migrants sont réadmis régulièrement dans leurs pays en accord avec leurs gouvernements respectifs mais la solution miracle tarde à être trouvée.

En attendant, les groupes criminels, les passeurs et autres formations terroristes continuent de profiter de la misère de ces populations, la transformant en un commerce des plus florissant selon les chiffres officiels de l’Organisation des Nations unies qui a estimé les sommes générées par les différents trafics dans la région du Sahel à près d’un milliard de dollars par an.

M. Darmanin aura donc à traiter de ces dossiers avec des interlocuteurs algériens auprès desquels il est certain de trouver des partenaires bien au fait des dossiers qui intéressent son domaine de compétence.


L'Arabie saoudite et l'Iran réaffirment leur engagement à mettre en œuvre l’Accord de Pékin

Une réunion organisée par Téhéran a rassemblé mardi des responsables saoudiens, iraniens et chinois. (SPA)
Une réunion organisée par Téhéran a rassemblé mardi des responsables saoudiens, iraniens et chinois. (SPA)
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  • Le vice-ministre saoudien des Affaires étrangères, Waleed Al-Khureiji, a participé mardi à la troisième réunion du Comité tripartite conjoint

RIYAD : L’Arabie saoudite et l’Iran ont réaffirmé leur engagement à mettre en œuvre l’Accord de Pékin lors d’une réunion tenue mardi à Téhéran.

Le vice-ministre saoudien des Affaires étrangères, Waleed Al-Khureiji, a assisté à la troisième réunion du Comité tripartite conjoint entre l’Arabie saoudite, l’Iran et la Chine.

Les parties saoudienne et iranienne « ont réaffirmé leur engagement à mettre en œuvre l’Accord de Pékin dans son intégralité, ainsi que leur volonté de renforcer les relations de bon voisinage entre leurs pays, dans le respect de la Charte des Nations unies, de la Charte de l’Organisation de la coopération islamique et du droit international », a indiqué l’Agence de presse saoudienne dans un communiqué.

L’Arabie saoudite et l’Iran ont également salué le rôle positif continu joué par la Chine ainsi que son soutien constant à la mise en œuvre de l’Accord de Pékin.

De son côté, la Chine a réaffirmé sa disponibilité à poursuivre son soutien et à encourager les démarches entreprises par le Royaume et l’Iran pour développer leurs relations dans divers domaines.

Les trois pays ont salué les progrès continus dans les relations saoudo-iraniennes et les perspectives qu’ils offrent à tous les niveaux, a ajouté la SPA.

Les trois pays ont également appelé à une cessation immédiate des agressions israéliennes en Palestine, au Liban et en Syrie.

Ils ont en outre condamné tout acte portant atteinte à l’intégrité territoriale de l’Iran.

Ce texte est la traduction d’un article paru sur Arabnews.com


L'armée israélienne dit avoir frappé des infrastructures du Hezbollah au Liban

Des véhicules de l'ONU passent devant des bâtiments détruits par l'offensive aérienne et terrestre menée par Israël contre le Hezbollah dans le sud du Liban, vue depuis la ville la plus septentrionale d'Israël, Metula, le dimanche 30 novembre 2025. (AP)
Des véhicules de l'ONU passent devant des bâtiments détruits par l'offensive aérienne et terrestre menée par Israël contre le Hezbollah dans le sud du Liban, vue depuis la ville la plus septentrionale d'Israël, Metula, le dimanche 30 novembre 2025. (AP)
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  • L’armée israélienne affirme avoir frappé plusieurs infrastructures du Hezbollah dans le sud du Liban, dont un site de lancement, un complexe d’entraînement et des installations militaires, malgré le cessez-le-feu de novembre 2024
  • Le contexte reste tendu depuis l’assassinat de Hassan Nasrallah en 2024, tandis que Washington presse Beyrouth de désarmer le Hezbollah, une demande rejetée par le groupe et ses alliés

JERUSALEM: L'armée israélienne a annoncé tôt mardi avoir frappé des infrastructures du mouvement islamiste Hezbollah pro-iranien dans le sud du Liban.

Les forces armées israéliennes ont indiqué "avoir frappé des infrastructures appartenant à l'organisation terroriste Hezbollah dans plusieurs zones du sud du Liban", dont un site de lancement utilisé pour des attaques contre Israël, dans un communiqué publié sur plusieurs réseaux sociaux.

Elles disent avoir ciblé également un complexe d'entraînement de la force al-Radwan, une unité d'élite, des champs de tir, des zones d'entraînement aux armes pour divers types d'armes et des structures militaires appartenant au Hezbollah.

Malgré un cessez-le-feu conclu en novembre 2024 avec le groupe chiite pro-iranien, Israël continue de mener des attaques régulières le visant dans ses bastions libanais, et d'occuper cinq points frontaliers dans le sud du Liban.

Israël avait menacé début novembre d'intensifier ses attaques au Liban, accusant le mouvement de se "réarmer".

Le Hezbollah a été fortement affaibli par la guerre, avec notamment l'assassinat de son chef historique, Hassan Nasrallah, par une frappe israélienne en septembre 2024 à Beyrouth.

Depuis, les États-Unis ont accru la pression sur les autorités libanaises pour désarmer le groupe, un plan auquel le Hezbollah et ses alliés s'opposent en invoquant notamment la poursuite d'une présence israélienne sur le territoire libanais.


Accord Arabie saoudite-Qatar pour une liaison ferroviaire à grande vitesse

Le cheikh Tamim ben Hamad Al-Thani du Qatar est accueilli par le prince héritier saoudien Mohammed ben Salmane à son arrivée à Riyad. (X : @Spagov)
Le cheikh Tamim ben Hamad Al-Thani du Qatar est accueilli par le prince héritier saoudien Mohammed ben Salmane à son arrivée à Riyad. (X : @Spagov)
Le cheikh Tamim ben Hamad Al-Thani du Qatar est accueilli par le prince héritier saoudien Mohammed ben Salmane à son arrivée à Riyad. (X : @Spagov)
Le cheikh Tamim ben Hamad Al-Thani du Qatar est accueilli par le prince héritier saoudien Mohammed ben Salmane à son arrivée à Riyad. (X : @Spagov)
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  • L’Arabie saoudite et le Qatar lancent une ligne TGV de 785 km reliant Riyad à Doha, achevée d’ici six ans et destinée à transporter plus de 10 millions de passagers par an
  • Le projet, estimé à 115 milliards de SR, vise à renforcer l’intégration régionale, stimuler commerce et tourisme, et soutenir la transition vers des transports durables

RIYAD: L’Arabie saoudite et le Qatar ont signé lundi un accord pour construire une ligne ferroviaire à grande vitesse reliant les deux pays.

L’annonce est intervenue à l’issue d’une rencontre à Riyad entre le prince héritier saoudien Mohammed ben Salmane et l’émir du Qatar, cheikh Tamim ben Hamad Al-Thani, tenue dans le cadre du Conseil de coordination saoudo-qatari.

La liaison ferroviaire, qui connectera l’aéroport international King Salman de Riyad à l’aéroport international Hamad de Doha, constituera une première pour les deux nations et réduira le temps de trajet entre les deux capitales à seulement deux heures.

Selon un communiqué conjoint, le projet devrait être achevé d’ici six ans et créer 30 000 emplois dans les deux pays. Une fois opérationnel, il transportera plus de 10 millions de passagers par an.

Les dirigeants ont assisté à la signature de l’accord au palais Al-Yamamah à Riyad, où ils ont également coprésidé la huitième session du Conseil de coordination qataro-saoudien.

L’accord a été signé par le ministre saoudien des Transports et des Services logistiques, Saleh Al-Jasser, et par le ministre qatari des Transports, cheikh Mohammed ben Abdulla ben Mohammed Al-Thani. Il est considéré comme une étape stratégique visant à renforcer la coopération, l’intégration développementale et le développement durable, et à démontrer un engagement commun en faveur de la prospérité régionale.

La ligne à grande vitesse s’étendra sur 785 km et accueillera des trains capables de dépasser les 300 km/h. Plusieurs arrêts sont prévus entre les deux aéroports, notamment à Hofuf et Dammam.

Le service devrait considérablement améliorer les déplacements ferroviaires dans la région et stimuler le commerce ainsi que le tourisme. Le bénéfice économique pour les deux pays est estimé à 115 milliards de riyals saoudiens (30,6 milliards de dollars).

Conçue avec des technologies de pointe et une ingénierie intelligente, la ligne contribuera également à la durabilité environnementale en réduisant les émissions de carbone et en soutenant la transition vers des modes de transport plus efficaces et innovants. Elle constitue l’un des projets clés soutenant le développement régional et renforçant la connectivité ainsi que l’intégration au sein des pays du Conseil de coopération du Golfe.

Au cours de la réunion du conseil, les deux parties ont souligné la solidité de leurs liens économiques, avec un commerce bilatéral en 2024 en hausse de 634 % depuis 2021, à 930,3 millions de dollars (hors réexportations).

Le cheikh Tamim était accompagné lors des discussions par le Premier ministre, cheikh Mohammed ben Abdulrahman ben Jassim Al-Thani, ainsi que par d’autres hauts responsables.