HRW dénonce des accusations iraniennes abusives contre les défenseurs des droits

Plus tôt ce mois-ci, les autorités judiciaires iraniennes ont inculpé Niloufar Bayani (à gauche), une avocate et défenseure de l’environnement qui purgeait déjà une peine de 10 ans. Dans un autre cas, la militante étudiante emprisonnée Parisa Rafiee a été accusée de « propagande contre l'État ». (Réseaux sociaux / CNRI)
Plus tôt ce mois-ci, les autorités judiciaires iraniennes ont inculpé Niloufar Bayani (à gauche), une avocate et défenseure de l’environnement qui purgeait déjà une peine de 10 ans. Dans un autre cas, la militante étudiante emprisonnée Parisa Rafiee a été accusée de « propagande contre l'État ». (Réseaux sociaux / CNRI)
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Publié le Samedi 24 octobre 2020

HRW dénonce des accusations iraniennes abusives contre les défenseurs des droits

  • Deux femmes purgeant déjà de longues peines de prison font face à des accusations supplémentaires après avoir révélé des abus en prison
  • Une militante étudiante qui a subi un test de virginité par son interrogateur fait face à d'autres accusations pour avoir parlé

LONDRES: Human Rights Watch (HRW) a condamné la décision de Téhéran de porter des accusations supplémentaires contre deux défenseures des droits humains détenues qui affirment subir des mauvais traitements pendant leur détention.

Plus tôt ce mois-ci, les autorités judiciaires iraniennes ont inculpé Niloufar Bayani, une avocate défenseure de l'environnement purgeant déjà une peine de 10 ans d'emprisonnement, d'un crime supplémentaire de « publication de fausses informations ».

Dans une autre affaire, la militante étudiante emprisonnée Parisa Rafiee a été accusée de « propagande contre l'État » après avoir publié une lettre sur ses conditions de détention.

« Punir les personnes qui rapportent des mauvais traitements dans les centres de détention iraniens montre un sens déformé de la justice », a déclaré Tara Sepehri Far, chercheuse sur l'Iran à Human Rights Watch. « La récente rhétorique de la justice sur la « transparence » sonne particulièrement creuse si les procureurs font taire les victimes présumées de torture plutôt que d’enquêter de manière objective sur leurs allégations ».

Bayani, une ancienne employée de l'ONU, a fait la une des journaux en février après avoir publié une lettre détaillant ses mauvais traitements aux mains des autorités pénitentiaires. Elle a évoqué « 1 200 heures d'interrogatoires », « de longues heures d'interrogatoire debout », des menaces « d'injection d’hallucinogène » et des « insultes sexuelles » de la part des représentants de l'État.

Elle et plusieurs de ses collègues de la Fondation du patrimoine faunique perse, un groupe de protection de l'environnement, ont été accusés « d'utiliser des projets environnementaux comme couverture d'espionnage ».

Sept d’entre eux ont été condamnés à des peines de prison de six à dix ans chacun pour « coopération avec l’État hostile des États-Unis ». Un membre du groupe est déjà décédé en détention.

HRW a déclaré qu'au cours des deux dernières années, plusieurs hauts responsables du gouvernement iranien ont indiqué qu'ils n'avaient trouvé aucune preuve montrant que les militants détenus étaient des espions.

De même, Parisa Rafiee, étudiante militante à l'Université de Téhéran, purgeait déjà une peine de sept ans pour « rassemblement et complicité contre la sécurité nationale », « propagande contre l'État » et « trouble à l'ordre public »; des accusations que son avocat affirme avoir subies pour des activités telles que la participation à des manifestations pacifiques sur le campus.

Dans une lettre publiée en mai 2019, Rafiee a écrit qu'elle avait été maintenue à l'isolement pendant 21 jours, avait subi un test de virginité par son interrogateur et avait déclaré qu'elle n'avait pas été autorisée à porter plainte pour son traitement humiliant.

En réponse à la lettre, la justice a ouvert une nouvelle affaire contre l'étudiante, l'accusant de propagande contre l'État.

Malgré son bilan en tant que l’un des pires auteurs de violations des droits de l’homme au monde, la justice iranienne a récemment publié des documents qui mettent l’accent sur des questions relatives aux droits de l’homme telles que l’interdiction de la torture et des arrestations arbitraires ainsi que le droit d’avoir un avocat.

Sepehri Far a déclaré: « Si le pouvoir judiciaire veut réellement restreindre les abus en cours, il peut commencer par annuler les accusations abusives contre les défenseures des droits humains qui sont déjà injustement derrière les barreaux, enquêter sur leurs allégations de torture et demander des comptes aux responsables de ces atrocités ».

Ce texte est la traduction d’un article paru sur Arabnews.com


Le prince héritier saoudien s'envole pour les États-Unis

Le prince héritier saoudien Mohammed ben Salmane a quitté le royaume lundi pour se rendre aux États-Unis, a rapporté l'agence de presse saoudienne. (Photo Arab News)
Le prince héritier saoudien Mohammed ben Salmane a quitté le royaume lundi pour se rendre aux États-Unis, a rapporté l'agence de presse saoudienne. (Photo Arab News)
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  • Le prince héritier effectuera une visite officielle de travail à l'invitation du président américain Donald Trump
  • Au cours de cette visite, il rencontrera M. Trump pour discuter des relations entre leurs deux pays et des moyens de les renforcer dans divers domaines. Des questions d'intérêt commun seront également abordées

RIYAD : Le prince héritier saoudien Mohammed ben Salmane a quitté le royaume lundi pour se rendre aux États-Unis, a rapporté l'agence de presse saoudienne.

Le prince héritier effectuera une visite officielle de travail à l'invitation du président américain Donald Trump.

Au cours de cette visite, il rencontrera M. Trump pour discuter des relations entre leurs deux pays et des moyens de les renforcer dans divers domaines. Des questions d'intérêt commun seront également abordées. 

 


Liban: un mort dans une nouvelle frappe israélienne 

Une frappe israélienne a fait un mort dimanche dans le sud du Liban, théâtre récurrent de tirs malgré le cessez-le-feu en vigueur entre Israël et le Hezbollah libanais, a indiqué le ministère libanais de la Santé. (AFP)
Une frappe israélienne a fait un mort dimanche dans le sud du Liban, théâtre récurrent de tirs malgré le cessez-le-feu en vigueur entre Israël et le Hezbollah libanais, a indiqué le ministère libanais de la Santé. (AFP)
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  • Plus tôt dimanche, la Force intérimaire des Nations unies au Liban (Finul) avait accusé l'armée israélienne d'avoir ouvert le feu sur ses membres dans le sud du pays, Israël assurant ne pas avoir visé les Casques bleus "délibérément"
  • Malgré un cessez-le-feu conclu en novembre 2024, à l'issue de plus d'un an d'hostilités avec le Hezbollah, Israël continue de mener des attaques régulières contre les bastions du mouvement pro-iranien au Liban

BEYROUTH: Une frappe israélienne a fait un mort dimanche dans le sud du Liban, théâtre récurrent de tirs malgré le cessez-le-feu en vigueur entre Israël et le Hezbollah libanais, a indiqué le ministère libanais de la Santé.

"Une frappe ce soir de l'ennemi israélien sur une voiture dans la ville d'Al-Mansouri, située dans le district de Tyr, a tué un citoyen", a annoncé le ministère dans un communiqué.

Selon l'Agence de presse officielle libanaise Ani, cette frappe de drone a tué le directeur d'une école locale nommé Mohammed Shoueikh.

L'armée israélienne n'a pas réagi dans l'immédiat à ces informations.

Plus tôt dimanche, la Force intérimaire des Nations unies au Liban (Finul) avait accusé l'armée israélienne d'avoir ouvert le feu sur ses membres dans le sud du pays, Israël assurant ne pas avoir visé les Casques bleus "délibérément".

Malgré un cessez-le-feu conclu en novembre 2024, à l'issue de plus d'un an d'hostilités avec le Hezbollah, Israël continue de mener des attaques régulières contre les bastions du mouvement pro-iranien au Liban en l'accusant de chercher à reconstituer ses capacités militaires.

La Finul oeuvre avec l'armée libanaise à l'application de cet accord de cessez-le-feu ayant mis fin le 27 novembre 2024 à plus d'un an de conflit, dont deux mois de guerre ouverte, entre le Hezbollah et Israël.

Le Hezbollah a été très affaibli par la dernière guerre avec Israël et les Etats-Unis ont accru la pression sur les autorités libanaises pour le désarmer, ce que le mouvement islamiste refuse.

 


Accident de car en Arabie saoudite: 45 pèlerins tués selon la police indienne

45 pèlerins musulmans en majorité de nationalité indienne sont décédés dans un accident de car survenu pendant la nuit près de la ville sainte de Médine, en Arabie saoudite, a indiqué lundi la police indienne. (AFP)
45 pèlerins musulmans en majorité de nationalité indienne sont décédés dans un accident de car survenu pendant la nuit près de la ville sainte de Médine, en Arabie saoudite, a indiqué lundi la police indienne. (AFP)
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  • "L’accident tragique d'autocar impliquant des pèlerins indiens en Arabie saoudite est bouleversant"
  • 45 pèlerins musulmans en majorité de nationalité indienne sont décédés dans un accident de car survenu pendant la nuit près de la ville sainte de Médine, en Arabie saoudite, a indiqué lundi la police indienne

NEW DELHI: 45 pèlerins musulmans en majorité de nationalité indienne sont décédés dans un accident de car survenu pendant la nuit près de la ville sainte de Médine, en Arabie saoudite, a indiqué lundi la police indienne.

"L’accident tragique d'autocar impliquant des pèlerins indiens en Arabie saoudite est bouleversant", a déclaré V.C. Sajjanar, commissaire de police de Hyderabad, la ville du centre de l'Inde d'où seraient originaires un grand nombre de victimes.

Lors d'un point presse, il a indiqué que "selon les premières informations, 46 personnes se trouvaient dans le bus et malheureusement une seule personne a survécu"."