Washington et Riyad s’engagent à contrer les «menaces malveillantes de l'Iran»

Le secrétaire d'État américain Mike Pompeo rencontre son homologue saoudien, le ministre des Affaires étrangères, le prince Faiçal ben Farhan, au ministère des Affaires étrangères des États-Unis à Washington (Photo, AFP)
Le secrétaire d'État américain Mike Pompeo rencontre son homologue saoudien, le ministre des Affaires étrangères, le prince Faiçal ben Farhan, au ministère des Affaires étrangères des États-Unis à Washington (Photo, AFP)
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Publié le Jeudi 22 octobre 2020

Washington et Riyad s’engagent à contrer les «menaces malveillantes de l'Iran»

  • Les deux États célèbrent le 75e anniversaire d'un partenariat établi lors de la réunion historique de 1945
  • Washington a aussi félicité le Royaume pour son leadership au G20 et pour son investissement dans la santé mondiale avec sa réaction financière à la pandémie

NEW YORK: Un dialogue stratégique américano-saoudien à Washington a mis l’accent sur l'engagement des deux pays à «contrer et prévenir la menace que les activités malveillantes de l'Iran représentent pour la sécurité et la prospérité régionales».

Les discussions, coprésidées par le secrétaire d'État américain Mike Pompeo et le ministre saoudien des Affaires étrangères, le prince Faiçal Ben Farhan, ont également souligné «les liens sécuritaires, économiques et culturels très profonds» entre les deux nations.

Une déclaration commune a été émise hier par l'Arabie saoudite et les États-Unis. Les deux États célèbrent le 75e anniversaire d'un partenariat établi lors de la réunion historique de 1945, entre le président Franklin D. Roosevelt et le roi Abdel Aziz, à bord de l'USS Quincy.

Outre la menace iranienne commune, les dialogues tenus le 14 octobre à Washington se sont concentrés sur une série d’enjeux et de conflits dans la région.

Au Yémen, les États-Unis ont reconnu le leadership de Riyad au sein de la Coalition dirigée par l'Arabie saoudite et «l'engagement du Royaume à mettre fin au conflit yéménite par des négociations politiques».

Les efforts mutuels visant à renforcer la sécurité en Irak ont également été abordés, et les deux parties ont insisté sur l’importance de leurs liens étroits dans la lutte contre le terrorisme. Les États-Unis considèrent le rôle du Royaume comme essentiel pour la stabilité régionale et internationale.

Les États-Unis ont également salué les progrès de l’Arabie saoudite dans la mise en œuvre de la Vision 2030, et dans l’adoption de vastes réformes économiques et sociales. Washington a aussi félicité le Royaume pour son leadership au G20 et pour son investissement dans la santé mondiale avec sa réaction financière à la pandémie.

La déclaration conjointe a également fourni des détails sur les discussions entre Pompeo et le prince Farhan au sujet de la coopération en matière de défense afin d’écarter les menaces régionales, ainsi que sur la coopération en matière de sécurité et de renseignement dans la lutte contre les groupes terroristes. Tous ces gestes «ont contribué à sauver d'innombrables vies américaines et saoudiennes».

Parmi les autres sujets figuraient aussi la protection des infrastructures et la sécurité publique, la création de marchés énergétiques durables et la remise sur pied des voyages et des transports internationaux dans le cadre de la reprise économique après la pandémie.

De plus, les discussions ont porté sur la coordination entre Washington et Riyad à propos des questions de cybersécurité et «l'amélioration de la coopération diplomatique, culturelle et consulaire, ainsi que les projets de construction majeurs pour agrandir l'ambassade et les consulats américains dans le Royaume».

La croissance de la plate-forme américaine pour l'engagement diplomatique avec l'Arabie saoudite «signifie notre engagement continu vers nos objectifs de sécurité et de prospérité mutuels», indique le communiqué.

Les deux pays ont annoncé la formation de groupes de travail bilatéraux pour ouvrir la voie à de futurs dialogues. Il s'agit notamment de partenariats en matière de sécurité et de renseignement, de planification de la coopération en matière de défense, des intérêts économiques et énergétiques communs, de la coopération bilatérale en matière d'éducation et de culture ainsi que de coopération en matière de cybersécurité.

Ce texte est la traduction d'un article paru sur Arabnews.com


Israël rejette une enquête de l'ONU l'accusant de «génocide» à Gaza

Les représailles israéliennes ont fait au moins 64.905 morts dans la bande de Gaza, selon le ministère de la Santé du territoire palestinien. (AFP)
Les représailles israéliennes ont fait au moins 64.905 morts dans la bande de Gaza, selon le ministère de la Santé du territoire palestinien. (AFP)
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  • "Israël rejette catégoriquement ce rapport biaisé et mensonger et appelle à la dissolution immédiate de cette commission d'enquête", a indiqué le ministère des Affaires étrangères dans un communiqué
  • Une commission d'enquête internationale indépendante de l'ONU a accusé mardi Israël de commettre un "génocide" à Gaza depuis octobre 2023 avec l'intention de "détruire" les Palestiniens

JERUSALEM: Israël a "rejeté catégoriquement" mardi le rapport d'une commission d'enquête internationale indépendante des Nations unies qui l'accuse de commettre un "génocide" dans la bande de Gaza depuis octobre 2023.

"Israël rejette catégoriquement ce rapport biaisé et mensonger et appelle à la dissolution immédiate de cette commission d'enquête", a indiqué le ministère des Affaires étrangères dans un communiqué.

Une commission d'enquête internationale indépendante de l'ONU a accusé mardi Israël de commettre un "génocide" à Gaza depuis octobre 2023 avec l'intention de "détruire" les Palestiniens, mettant en cause le Premier ministre Benjamin Netanyahu et d'autres responsables israéliens.

En riposte à une attaque sans précédent du Hamas en Israël le 7 octobre 2023, Israël a lancé une offensive dans la bande de Gaza qui a fait des dizaines de milliers de morts et détruit une grande partie du territoire palestinien, où le mouvement islamiste palestinien a pris le pouvoir en 2007.

La commission, qui ne s'exprime pas au nom de l'ONU et est vivement critiquée par Israël, est arrivée "à la conclusion qu'un génocide se produit à Gaza et continue de (s'y) produire", a déclaré à l'AFP sa présidente, Navi Pillay.

Elle a conclu que les autorités et les forces de sécurité israéliennes avaient commis "quatre des cinq actes génocidaires" définis par la Convention de 1948 pour la prévention et la répression du crime du génocide.

A savoir: "meurtre de membres du groupe; atteinte grave à l'intégrité physique ou mentale de membres du groupe; soumission intentionnelle du groupe à des conditions d'existence devant entraîner sa destruction physique totale ou partielle; et mesures visant à entraver les naissances au sein du groupe".

Cette commission a conclu que le président israélien, Isaac Herzog, Benjamin Netanyahu et l'ancien ministre de la Défense, Yoav Gallant, avaient "incité à commettre un génocide et que les autorités israéliennes (n'avaient) pas pris de mesures" pour les en empêcher.

Le ministère des Affaires étrangères israélien a accusé les auteurs du rapport de "servir de relais au Hamas", affirmant qu'ils étaient "connus pour leurs positions ouvertement antisémites — et dont les déclarations horribles à l'égard des Juifs ont été condamnées dans le monde entier."

L'attaque du 7-Octobre a entraîné la mort de 1.219 personnes côté israélien, en majorité des civils, selon un décompte de l'AFP basé sur des données officielles.

Les représailles israéliennes ont fait au moins 64.905 morts dans la bande de Gaza, selon le ministère de la Santé du territoire palestinien.

L'ONU y a déclaré la famine, ce qu'Israël dément.


«Gaza brûle», déclare le ministre israélien de la Défense après des frappes intenses

Le ministre israélien de la Défense Israël Katz a affirmé la détermination d'Israël à poursuivre son offensive dans la bande de Gaza après des frappes nocturnes intenses de l'armée israélienne aux abords et dans la ville de Gaza. (AFP)
Le ministre israélien de la Défense Israël Katz a affirmé la détermination d'Israël à poursuivre son offensive dans la bande de Gaza après des frappes nocturnes intenses de l'armée israélienne aux abords et dans la ville de Gaza. (AFP)
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  • "Gaza brûle. Tsahal frappe d'une main de fer les infrastructures terroristes, et les soldats de Tsahal se battent vaillamment pour créer les conditions nécessaires à la libération des otages et à la défaite du Hamas"
  • "Nous ne céderons pas et ne reculerons pas jusqu'à ce que la mission soit achevée"

JERUSALEM: Le ministre israélien de la Défense Israël Katz a affirmé la détermination d'Israël à poursuivre son offensive dans la bande de Gaza après des frappes nocturnes intenses de l'armée israélienne aux abords et dans la ville de Gaza.

"Gaza brûle. Tsahal frappe d'une main de fer les infrastructures terroristes, et les soldats de Tsahal se battent vaillamment pour créer les conditions nécessaires à la libération des otages et à la défaite du Hamas", a déclaré M. Katz sur X.

"Nous ne céderons pas et ne reculerons pas jusqu'à ce que la mission soit achevée", a-t-il ajouté.

 


Le Qatar est le seul pays capable d'être un médiateur concernant Gaza, souligne Rubio

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  • Le secrétaire d'Etat américain Marco Rubio a estimé mardi que le Qatar était le seul pays capable de jouer le rôle de médiateur pour Gaza
  • "Evidemment, ils doivent décider s'ils veulent le faire après la semaine dernière ou non, mais nous voulons qu'ils sachent que, s'il existe un pays dans le monde qui pourrait aider à mettre fin à cela par une négociation, c'est le Qatar"

TEL-AVIV: Le secrétaire d'Etat américain Marco Rubio a estimé mardi que le Qatar était le seul pays capable de jouer le rôle de médiateur pour Gaza, malgré une frappe israélienne ciblant des dirigeants du Hamas dans l'émirat.

"Evidemment, ils doivent décider s'ils veulent le faire après la semaine dernière ou non, mais nous voulons qu'ils sachent que, s'il existe un pays dans le monde qui pourrait aider à mettre fin à cela par une négociation, c'est le Qatar," a déclaré M. Rubio aux journalistes alors qu'il se rendait à Doha depuis Israël.