Eric Zemmour retombe comme un soufflé

Le chef du parti d'extrême droite français Reconquete ! Eric Zemmour prononce un discours à Paris, le 7 mai 2022. (Photo, AFP)
Le chef du parti d'extrême droite français Reconquete ! Eric Zemmour prononce un discours à Paris, le 7 mai 2022. (Photo, AFP)
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Publié le Lundi 13 juin 2022

Eric Zemmour retombe comme un soufflé

  • «Je serai au second tour. Ensuite, je serai soit président de la République, soit leader de l'opposition», clamait encore Eric Zemmour début avril
  • Seule nouveauté de la course à l'Elysée, l'ancien éditorialiste du Figaro et de CNews a suscité un immense intérêt médiatique, attisé par ses multiples provocations

PARIS: L'échec du parti d'extrême droite Reconquête! aux législatives est surtout celui de son chef de file Eric Zemmour: candidat surprise à l'élection présidentielle dont il fut la vedette, il termine en candidat défait, dès le premier tour, dans le Var.

Seule nouveauté de la course à l'Elysée, l'ancien éditorialiste du Figaro et de CNews a suscité un immense intérêt médiatique, attisé par ses multiples provocations.

"Je serai au second tour. Ensuite, je serai soit président de la République, soit leader de l'opposition", clamait encore Eric Zemmour début avril, en répétant que sa rivale Marine Le Pen n'avait "aucune chance" de l'emporter face à Emmanuel Macron.

Mais après avoir frôlé puis dépassé à l'automne la candidate RN dans les sondages, réuni des milliers de partisans dans ses meetings volcaniques, le candidat identitaire de 63 ans est retombé sur terre en terminant avec 7,07% des voix, quand Marine Le Pen en récoltait 23,15% et se qualifiait pour le second tour.

Ses ambitions aux législatives ont aussi été stoppées net dès le premier tour dimanche.

Lui-même a été éliminé dans la 4e circonscription du Var, où il a réuni 23,19% des voix, à seulement 1,5 point derrière le candidat RN. Au niveau national, Reconquête! a réuni 4,24% des voix, contre 18,68% pour le RN.

Eric Zemmour ne reviendra pas sur CNews et le Figaro, selon son entourage

Eric Zemmour ne retravaillera pas comme éditorialiste pour CNews ou le Figaro, a indiqué son entourage lundi, confirmant des propos de la journaliste Christine Kelly. 

"Éric Zemmour souhaite continuer le combat politique au sein de son parti Reconquête dont il est président", a déclaré son entourage, précisant qu'un retour chez ses anciens employeurs n'était "pas dans ses projets". 

Invitée du "Buzz TV", une émission en ligne du Figaro, la présentatrice de l'émission de CNews "Face à l'info", Christine Kelly, a la première réfuté un éventuel retour à l'antenne de son ancien chroniqueur vedette. 

"Il avait toujours dit qu'il passerait à autre chose", a-t-elle expliqué, répondant à la question d'un internaute. "Cela fait neuf mois qu'il a quitté l'antenne avec nous, six mois qu'il est candidat, maintenant il est passé à autre chose", a-t-elle ajouté. 

"Là, il commence seulement sa vie en tant qu'homme politique (...) tout peut arriver mais ce n'est pas prévu", a-t-elle ajouté. 

Locomotive des audiences de CNews depuis 2019, le polémiste d'extrême droite a été écarté de l'émission "Face à l'info" en septembre 2021 en raison du décompte de son temps de parole alors imposé par le CSA, qui l'a considéré comme une personnalité politique avant l'officialisation de sa candidature à la présidentielle, fin novembre. 

En septembre, l'ancien journaliste avait annoncé l'arrêt de ses chroniques pour le Figaro et le Figaro Magazine le temps de la promotion de son livre, "La France n'a pas dit son dernier mot". 

«Impasse»

Ses principaux lieutenants, dont les visages tapissaient toutes les affiches Reconquête! en France, ont aussi chuté dès dimanche, comme l'ancien numéro deux de LR Guillaume Peltier, député sortant dans le Loir-et-Cher, ou l'animateur de la branche jeunesse de Reconquête!, Stanislas Rigault, dans le Vaucluse, qui avait comme suppléante l'ancienne députée FN Marion Maréchal.

Deux anciens cadres identitaires candidats dans les Alpes maritimes, Damien Rieu et le dissident RN Philippe Vardon, allié à Reconquête!, ont également raté leur qualification.

"La stratégie d'Éric Zemmour est une impasse parce qu'elle est caricaturale, brutale", a estimé lundi Jordan Bardella.

"Les ralliés du RN vers Reconquête!, c'est-à-dire en fait 10 personnes, ont eu zéro impact", selon le président par intérim du RN qui reproche à M. Zemmour "d'avoir totalement omis le quotidien des Français et l'inquiétude des fins de mois", en ne parlant que de la "fin de la France".

M. Zemmour a essentiellement fait campagne sur la théorie complotiste du "grand remplacement" des populations européennes par une population d'origine étrangère ou à dire que l'islam et l'islamisme, "c'est la même chose".

Reconquête! n'a pas empêché le RN de se qualifier "dans des circonscriptions gagnables", selon M. Bardella, même si Marine Le Pen avait refusé tout accord avec Eric Zemmour aux législatives.

Loin de l'entraver, M. Zemmour a aussi "aidé le RN à paraître recentré" par sa "radicalité idéologique" tout en lui apportant un réservoir de voix, analyse le politologue Jean-Yves Camus.

«Construire»

Reconquête! a aussi "permis de clarifier le paysage interne au RN" où plusieurs responsables, comme l'eurodéputé Nicolas Bay, étaient déjà sur le départ, note M. Camus.

L'objectif reste désormais la structuration de Reconquête! en mouvement politique durable, pour le mener jusqu'aux élections européennes de 2024, où il a davantage de chances, en raison du scrutin proportionnel, d'obtenir des élus.

"On a installé une nouvelle force politique" d'environ 130 000 adhérents revendiqués, mais "il faut tout construire", assurait avant le premier tour, Nicolas Bay.

"Un mouvement est né il y a six mois. Il a déjà rencontré mille obstacles, traversé mille épreuves. Il a tenu bon et s'est installé partout en France. (...) La Reconquête restera un devoir. En avant!", a tweeté dimanche soir Eric Zemmour.

"En voyant l'extrême gauche de Mélenchon et le centre gauche de Macron dominer très largement l'élection, je me dis que nous avons un grand travail de construction à mener", a estimé lundi Marion Maréchal, qui ne s'était pas présentée pour cause de grossesse et a donné naissance, vendredi, à une deuxième fille, prénommée Clotilde.

Pour ce faire, le jeune parti peut déjà compter, avec les 964.868 voix engrangées dimanche, sur 1,582 million d'euros d'argent public chaque année, puisque chaque voix gagnée donne droit à 1,64 euro par an.


Assemblée: la gauche s'insurge contre le refus d'une minute de silence pour la victime de la mosquée du Gard

La députée de La France Insoumise - Nouveau Front Populaire et présidente de la commission parlementaire des affaires économiques, Aurélie Trouve, s'exprime lors d'une déclaration du gouvernement et d'un débat parlementaire sur la souveraineté énergétique de la France à l'Assemblée nationale française, à Paris, le 28 avril 2025. (AFP)
La députée de La France Insoumise - Nouveau Front Populaire et présidente de la commission parlementaire des affaires économiques, Aurélie Trouve, s'exprime lors d'une déclaration du gouvernement et d'un débat parlementaire sur la souveraineté énergétique de la France à l'Assemblée nationale française, à Paris, le 28 avril 2025. (AFP)
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  • La gauche s'est insurgée mardi contre l'absence de minute de silence à l'Assemblée nationale en hommage à Aboubakar Cissé, tué de plusieurs dizaines de coups de couteau vendredi dans une mosquée du Gard
  • Le parti de gauche a annoncé avoir essuyé un refus de Mme Braun-Pivet au motif qu'il "n'y a pas de minute de silence pour des cas individuels", a rapporté Aurélie Trouvé, députée LFI

PARIS: La gauche s'est insurgée mardi contre l'absence de minute de silence à l'Assemblée nationale en hommage à Aboubakar Cissé, tué de plusieurs dizaines de coups de couteau vendredi dans une mosquée du Gard.

La France insoumise, qui appelle à une "mobilisation nationale contre l'islamophobie" le dimanche 11 mai, a demandé à la présidente de l'Assemblée nationale, Yaël Braun-Pivet, qu'une minute de silence soit observée mardi en ouverture de la séance des questions au gouvernement.

Le parti de gauche a toutefois annoncé avoir essuyé un refus de Mme Braun-Pivet au motif qu'il "n'y a pas de minute de silence pour des cas individuels", a rapporté Aurélie Trouvé, députée LFI (Seine-Saint-Denis).

La question a été soulevée en conférence des présidents, mais n'a pas recueilli de majorité de voix selon une source parlementaire, qui souligne que cette instance a décidé fin janvier "de ne plus faire de minutes de silence pour des cas individuels".

"On n'est pas sur un cas individuel, on est sur un meurtre islamophobe, sur un climat islamophobe dans le pays, et ne pas rendre hommage à Aboubakar Cissé est une très grave faute politique", a déploré le député LFI Thomas Portes.

Le premier secrétaire du Parti socialiste, Olivier Faure, s'est dit sur X "scandalisé par le refus de Yaël Braun-Pivet d'accorder une minute de silence en hommage à Aboubakar Cissé". "Cet hommage républicain doit être rendu dans l'hémicycle", a abondé sur le même réseau social le patron des députés PS Boris Vallaud.

Benjamin Lucas, porte-parole du groupe écologiste, a lui-aussi regretté l'absence de cette minute de silence qui "aurait été un bon signal" envers "nos compatriotes musulmans qui sont insultés, injuriés en permanence".

Une décision également "vivement regrettée" par Stéphane Peu, chef du groupe communiste à l'Assemblée nationale. Son groupe posera mardi après-midi une question au gouvernement sur le meurtre d'Aboubakar Cissé.

Réunis autour de membres de la famille d'Aboubakar Cissé, mardi à l'Assemblée nationale, plusieurs leaders de gauche dont Olivier Faure et l'écologiste Marine Tondelier, ont insisté pour que cette minute de silence puisse avoir lieu.


Le procès d'un ex-rebelle syrien pour complicité de crimes de guerre s'est ouvert à Paris

Il s'agit du deuxième procès qui se tient en France concernant les crimes commis en Syrie, après un premier tenu par défaut en mai 2024 visant de hauts dignitaires du régime syrien, condamnés pour la disparition forcée et la mort de deux Franco-Syriens. (AFP)
Il s'agit du deuxième procès qui se tient en France concernant les crimes commis en Syrie, après un premier tenu par défaut en mai 2024 visant de hauts dignitaires du régime syrien, condamnés pour la disparition forcée et la mort de deux Franco-Syriens. (AFP)
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  • Cet ancien membre de Jaysh al-Islam (JAI, Armée de l'islam), âgé aujourd'hui de 36 ans, conteste les accusations, affirmant n'avoir eu qu'un "rôle limité" dans ce groupe prônant la charia et qui combattait le régime syrien
  • Placé en détention provisoire depuis janvier 2020, il comparaît pour complicité de crimes de guerre et entente en vue de la préparation de crimes de guerre. Il est notamment soupçonné d'avoir aidé à enrôler des enfants ou des adolescents

PARIS: Le procès d'un ex-rebelle salafiste, Majdi Nema, pour complicité de crimes de guerre commis entre 2013 et 2016 en Syrie, s'est ouvert mardi devant la cour d'assises de Paris, qui peut le juger en vertu du principe de la compétence universelle de la justice française.

Cet ancien membre de Jaysh al-Islam (JAI, Armée de l'islam), âgé aujourd'hui de 36 ans, conteste les accusations, affirmant n'avoir eu qu'un "rôle limité" dans ce groupe prônant la charia et qui combattait le régime syrien.

Placé en détention provisoire depuis janvier 2020, il comparaît pour complicité de crimes de guerre et entente en vue de la préparation de crimes de guerre. Il est notamment soupçonné d'avoir aidé à enrôler des enfants ou des adolescents dans les rangs des "Lionceaux de l'islam" et à les former à l'action armée.

Pour ces faits, il encourt 20 ans de réclusion criminelle.

Echanges tendus 

Avant même l'ouverture des débats, les échanges ont été tendus entre les avocats de la défense, Mes Romain Ruiz et Raphaël Kempf, et le président de la cour d'assises, Jean-Marc Lavergne, ce dernier ayant refusé que l'accusé s'exprime en anglais, et exigé qu'il s'exprime dans sa langue maternelle, l'arabe.

Une injonction ignorée par Majdi Nema. Appelé à décliner son identité, l'accusé à la forte corpulence et aux rares cheveux coiffés en catogan, a répondu en anglais. "Il n'y a aucune preuve des faits qu'on me reproche", a-t-il déclaré d'emblée, qualifiant l'affaire de "purement politique".

Il s'agit du deuxième procès qui se tient en France concernant les crimes commis en Syrie, après un premier tenu par défaut en mai 2024 visant de hauts dignitaires du régime syrien, condamnés pour la disparition forcée et la mort de deux Franco-Syriens.

Ex-officier de l'armée syrienne, Majdi Nema avait fait défection en novembre 2012 pour rejoindre Zahran Alloush, fondateur et commandant en chef de Liwa al-Islam, devenu JAI en 2013. Ce groupe avait pris dès 2011 le contrôle de la Ghouta orientale, au nord-est de Damas, et est aujourd'hui soupçonné d'être impliqué dans la commission de crimes de guerre commis notamment au préjudice de la population civile.

Connu sous le nom de guerre d'Islam Alloush, il affirme avoir quitté la Ghouta orientale fin mai 2013 pour rejoindre la Turquie, d'où il agissait comme porte-parole de JAI, ce qui prouverait qu'il n'a pu commettre les crimes reprochés. Il dit avoir quitté le groupe en 2016.

En novembre 2019, il était arrivé en France pour suivre comme étudiant un cycle de conférences à l'Institut de recherche sur le monde arabe et musulman de l'université Aix-Marseille.

Compétence contestée 

Alors qu'une plainte avait été déposée en France contre JAI quelques mois auparavant, il avait été interpellé en janvier 2020 et mis en examen par un juge du pôle crimes contre l'humanité du tribunal de Paris.

Au terme de la procédure, il avait aussi été renvoyé devant les assises pour complicité de disparitions forcées. Il était mis en cause, en tant que membre de JAI, dans l'enlèvement le 9 décembre 2013 de quatre militants des droits humains, dont l'avocate et journaliste syrienne Razan Zeitouneh, jamais retrouvés.

Mais la cour d'appel de Paris a annulé ces poursuites en novembre 2023 pour des raisons procédurales, même si elle affirmait dans son arrêt que "Jaysh al-Islam doit être considéré comme responsable de la disparition" des quatre activistes. Ce qui avait été ensuite validé par la Cour de cassation.

Pendant l'instruction, la défense de Majdi Nema a contesté le principe de la compétence universelle de la justice française, qui lui permet de juger un étranger pour des crimes contre l'humanité ou des crimes de guerre commis à l'étranger contre des étrangers, mais la Cour de cassation a rejeté son pourvoi.

Avant le procès, les avocats de l'accusé ont souligné que la chute en décembre 2024 du régime de Bachar al-Assad ouvrait de nouvelles perspectives et posait la "question de la légitimité" de ce procès.

Pour Me Marc Bailly, avocat de plusieurs parties civiles dans ce dossier, "en l'état actuel, il est impossible de faire un procès en Syrie pour ces crimes".

Verdict prévu le 27 mai.

 


Assemblée générale de L'Oréal: Françoise Bettencourt Meyers s'apprête à prendre du champ

Françoise Bettencourt Meyers, fille de la milliardaire française et héritière de L'Oréal Liliane Bettencourt, quitte l'Institut de France à Paris le 12 octobre 2011. (AFP)
Françoise Bettencourt Meyers, fille de la milliardaire française et héritière de L'Oréal Liliane Bettencourt, quitte l'Institut de France à Paris le 12 octobre 2011. (AFP)
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  • Françoise Bettencourt Meyers, 71 ans, s'apprête à céder son mandat d'administratrice de L'Oréal à la holding familiale Téthys, lors de l'assemblée générale du groupe mardi
  • L'héritière du numéro un mondial des cosmétiques cédera la vice-présidence à son fils aîné Jean-Victor, qui fête mardi ses 39 ans

PARIS: Françoise Bettencourt Meyers, 71 ans, s'apprête à céder son mandat d'administratrice de L'Oréal à la holding familiale Téthys, lors de l'assemblée générale du groupe mardi, et son poste de vice-présidente à un de ses fils.

"Je ne quitte pas L'Oréal, mais son conseil d'administration, où je serai restée près de 30 ans", a-t-elle déclaré lundi à l'AFP.

"C'est un bonheur pour mon mari et moi de voir le lien se perpétuer entre notre famille et L'Oréal. Nous en profiterons aux côtés de nos fils Jean-Victor et Nicolas", a-t-elle ajouté.

L'héritière du numéro un mondial des cosmétiques cédera la vice-présidence à son fils aîné Jean-Victor, qui fête mardi ses 39 ans et est déjà membre du conseil d'administration avec son frère Nicolas, 36 ans.

Les actionnaires voteront sur son remplacement comme administratrice par la société Téthys, la holding familiale et premier actionnaire de L'Oréal, qui sera représentée au conseil d'administration par Alexandre Benais. Françoise Bettencourt Meyers est présidente de Téthys.

Françoise Bettencourt Meyers sera restée 28 ans au conseil d'administration de L'Oréal.

Ces changements avaient été dévoilés par L'Oréal en février à l'occasion de la présentation des résultats annuels du groupe.

"Passage de génération, la quatrième côté famille, et aux côtés de la sixième des grands patrons de L'Oréal depuis sa création. Des patrons visionnaires qui ont chacun anticipé de façon magistrale le futur de L'Oréal", a précisé Mme Bettencourt Meyers dans sa déclaration à l'AFP.

"J'en suis le témoin et avec ma famille nous en sommes les gardiens. Nous voulons apprécier cette continuité remarquable par respect et fierté pour tous ceux qui ont contribué partout dans le monde. Au fond, pour que presque rien ne change dans cette épopée", selon elle.

- "Caricaturés" -

Son fils Jean-Victor, qui avait succédé à sa grand-mère Liliane au poste d'administrateur, deviendra vice-président à l'issue de l'assemblée générale, ce que le conseil d'administration a approuvé à l'unanimité.

La famille, extrêmement discrète, a été mise sous les feux des projecteurs contre son gré lors de l'affaire Bettencourt, qui a abouti à la condamnation du photographe François-Marie Banier en appel en 2016 à quatre ans de prison avec sursis pour abus de faiblesse contre Liliane Bettencourt.

Les Bettencourt Meyers "sont tellement discrets qu'ils ne sont pas connus et donc caricaturés", a expliqué à l'AFP Jean-Claude Le Grand, directeur des relations humaines chez L'Oréal.

Lors du prochain festival de Cannes, une fiction inspirée de Liliane Bettencourt avec Isabelle Huppert sera présentée. "L'affaire Bettencourt" a quant à elle déjà fait l'objet d'une série documentaire sur Netflix.

Lors de l'assemblée générale, le mandat d'administrateur du directeur général Nicolas Hieronimus arrivant à échéance, son renouvellement pour une durée de quatre ans sera également soumis au vote.

Nicolas Hieronimus, entré chez L'Oréal en 1987, en est administrateur depuis avril 2021 et directeur général du groupe depuis le 1er mai 2021.

Au 24 mars 2025, la famille Bettencourt Meyers possédait 34,76% du capital. En 2024, L'Oréal a réalisé un bénéfice net en hausse de 3,6% à 6,4 milliards d'euros et un chiffre d'affaires en progression de 5,6% à 43,48 milliards d'euros.