Ethiopie: Abiy évoque pour la première fois de possibles négociations avec les rebelles du Tigré

Le Premier ministre éthiopien Abiy Ahmed s'adresse au public lors du premier congrès du Parti de la prospérité au pouvoir à Addis-Abeba, Éthiopie, le 11 mars 2022. (Photo, AFP)
Le Premier ministre éthiopien Abiy Ahmed s'adresse au public lors du premier congrès du Parti de la prospérité au pouvoir à Addis-Abeba, Éthiopie, le 11 mars 2022. (Photo, AFP)
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Publié le Mardi 14 juin 2022

Ethiopie: Abiy évoque pour la première fois de possibles négociations avec les rebelles du Tigré

Le Premier ministre éthiopien Abiy Ahmed s'adresse au public lors du premier congrès du Parti de la prospérité au pouvoir à Addis-Abeba, Éthiopie, le 11 mars 2022. (Photo, AFP)
  • «Il n'est pas si simple de mener des négociations. Il y a beaucoup de travail à faire (auparavant) et un comité a été mis en place» pour cela, a déclaré Abiy Ahmed aux députés éthiopiens
  • Des revendications territoriales opposent Amhara et Tigréens, notamment dans la zone du Tigré occidental, actuellement sous contrôle de milices amhara et de militaires de l'Erythrée voisine

ADDIS ABEBA: Le Premier ministre éthiopien Abiy Ahmed a pour la première fois évoqué mardi de possibles futures négociations de paix avec les rebelles de la région du Tigré, révélant la mise en place d'un « comité » sur le sujet. 

Il a parallèlement démenti que des discussions secrètes soient déjà en cours avec le Front de libération du Peuple du Tigré (TLPF), qu'un conflit armé a opposé au gouvernement fédéral entre novembre 2020 et une trêve signée en mars dernier, respectée depuis. 

« Il n'est pas si simple de mener des négociations. Il y a beaucoup de travail à faire (auparavant) et un comité a été mis en place » pour cela, a déclaré Abiy Ahmed aux députés éthiopiens. 

Ce comité, dirigé par le vice-Premier ministre Demeke Mekonen, également ministre des Affaires étrangères, va rédiger un rapport détaillant les conditions préalables à des négociations, a-t-il précisé. Ensuite, « ce comité sera le comité de négociations », a-t-il ajouté. 

Il n'y a pas de « négociations secrètes » en cours avec le TPLF, comme l'affirment et le redoutent des responsables de la région de l'Amhara - voisine du Tigré - dont les forces ont épaulé l'armée fédérale dans les combats contre les rebelles tigréens. 

« Nous disons que nous voulons la paix, cela ne veut pas dire que nous allons mener des négociations secrètes. Ces (prétendues) négociations secrètes n'ont aucune réalité », a-t-il assuré. « La paix n'est pas quelque chose que vous cachez. Il n'y a aucune raison de se tourmenter pour rien. Quand le temps viendra, nous nous exprimerons ». 

Des revendications territoriales opposent Amhara et Tigréens, notamment dans la zone du Tigré occidental, actuellement sous contrôle de milices amhara et de militaires de l'Erythrée voisine. 

Les rebelles tigréens ont ces derniers jours fait savoir que « le Tigré occidental fait partie du Tigré de façon non négociable » et que »toute solution durable » au conflit passe par un retour aux tracés administratifs antérieurs, lesquels intégraient les zones contestées au sein du Tigré. 

Le conflit au Tigré a commencé en novembre 2020 quand Abiy Ahmed y a envoyé l'armée fédérale - épaulée par des forces amhara et des troupes érythréennes - pour déloger les responsables du TPLF qui gouvernaient la région, accusant les forces régionales d'avoir attaqué des bases de l'armée fédérale sur place. 

Initialement défaites en un mois, les forces du TPLF ont repris courant 2021, au cours d'une contre-offensive, la quasi-totalité du Tigré, entrant même dans les régions voisines de l'Amhara - dont elles occupent toujours certaines zones - et de l'Afar. 

Les combats ont cessé depuis mars, à la faveur d'une trêve « humanitaire » décidée fin mars par Addis Abeba et acceptée par le TPLF. 


Réunion sur Gaza vendredi à Miami entre Etats-Unis, Qatar, Egypte et Turquie

L'émissaire américain Steve Witkoff se réunira vendredi à Miami (Floride, sud-est) avec des représentants du Qatar, de l'Egypte et de la Turquie pour discuter des prochaines étapes concernant la bande de Gaza, a appris l'AFP jeudi auprès d'un responsable américain. (AFP)
L'émissaire américain Steve Witkoff se réunira vendredi à Miami (Floride, sud-est) avec des représentants du Qatar, de l'Egypte et de la Turquie pour discuter des prochaines étapes concernant la bande de Gaza, a appris l'AFP jeudi auprès d'un responsable américain. (AFP)
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  • Le Qatar et l'Egypte, qui font office de médiateurs autant que de garants du cessez-le-feu dans le territoire palestinien ravagé par deux ans de guerre, ont récemment appelé à passer à la prochaine phase du plan de Donald Trump
  • Celle-ci prévoit le désarmement du Hamas, le retrait progressif de l'armée israélienne de tout le territoire, la mise en place d'une autorité de transition et le déploiement d'une force internationale

WSAHINGTON: L'émissaire américain Steve Witkoff se réunira vendredi à Miami (Floride, sud-est) avec des représentants du Qatar, de l'Egypte et de la Turquie pour discuter des prochaines étapes concernant la bande de Gaza, a appris l'AFP jeudi auprès d'un responsable américain.

Le Qatar et l'Egypte, qui font office de médiateurs autant que de garants du cessez-le-feu dans le territoire palestinien ravagé par deux ans de guerre, ont récemment appelé à passer à la prochaine phase du plan de Donald Trump.

Celle-ci prévoit le désarmement du Hamas, le retrait progressif de l'armée israélienne de tout le territoire, la mise en place d'une autorité de transition et le déploiement d'une force internationale.

Le cessez-le-feu à Gaza, entré en vigueur en octobre entre Israël et le Hamas, demeure précaire, les deux camps s'accusant mutuellement d'en violer les termes, tandis que la situation humanitaire dans le territoire reste critique.

Le président américain n'en a pas moins affirmé mercredi, dans une allocution de fin d'année, qu'il avait établi la paix au Moyen-Orient "pour la première fois depuis 3.000 ans."

La Turquie sera représentée à la réunion par le ministre des Affaires étrangères Hakan Fidan.

Dans un discours, le président turc Recep Tayyip Erdogan a quant à lui affirmé que son pays se tenait "fermement aux côtés des Palestiniens".

 

 


Zelensky dit que l'Ukraine a besoin d'une décision sur l'utilisation des avoirs russes avant la fin de l'année

ze;"Nos partenaires ont été informés que la décision doit être prise d'ici la fin de cette année", a déclaré Zelensky. (AFP)
ze;"Nos partenaires ont été informés que la décision doit être prise d'ici la fin de cette année", a déclaré Zelensky. (AFP)
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  • Le président ukrainien Volodymyr Zelensky a estimé jeudi que l'Ukraine avait besoin d'une décision européenne sur l'utilisation des avoirs russes gelés avant la fin de l'année
  • "Nos partenaires ont été informés que la décision doit être prise d'ici la fin de cette année", a-t-il déclaré. Il avait indiqué auparavant que Kiev aurait un "gros problème" si les dirigeants européens ne parvenaient pas à un accord

BRUXELLES: Le président ukrainien Volodymyr Zelensky a estimé jeudi que l'Ukraine avait besoin d'une décision européenne sur l'utilisation des avoirs russes gelés avant la fin de l'année, lors d'une conférence de presse à Bruxelles en marge d'un sommet des dirigeants de l'UE sur le sujet.

"Nos partenaires ont été informés que la décision doit être prise d'ici la fin de cette année", a-t-il déclaré. Il avait indiqué auparavant que Kiev aurait un "gros problème" si les dirigeants européens ne parvenaient pas à un accord sur l'utilisation de ces avoirs pour financer l'Ukraine. En l'absence d'accord, Kiev sera à court d'argent dès le premier trimestre 2026.

 

 


Trump impose des restrictions d'entrée à sept autres pays et aux Palestiniens

Des personnes arrivent à l'aéroport international John F. Kennedy de New York, le 9 juin 2025. (AFP)
Des personnes arrivent à l'aéroport international John F. Kennedy de New York, le 9 juin 2025. (AFP)
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  • Donald Trump élargit les interdictions d’entrée aux États-Unis à sept pays supplémentaires, dont la Syrie, et inclut les Palestiniens munis de documents de l’Autorité palestinienne
  • La Maison Blanche invoque la sécurité nationale, tout en prévoyant des exceptions limitées, dans le cadre d’un durcissement général de la politique migratoire

WASHINGTON: Donald Trump a étendu mardi les interdictions d'entrée aux Etats-Unis aux ressortissants de sept pays, dont la Syrie, ainsi qu'aux Palestiniens.

Le président américain a signé une proclamation "restreignant et limitant davantage l'entrée des ressortissants étrangers afin de protéger la sécurité des Etats-Unis", a indiqué la Maison Blanche.

Les nouveaux pays concernés par cette mesure sont le Burkina Faso, le Niger, le Mali, le Soudan du Sud et la Syrie, tandis que le Laos et la Sierra Leone passent de restrictions partielles à totales.

Les Palestiniens disposant de documents de voyage émis par l'Autorité palestinienne sont également visés.

L'administration Trump avait déjà imposé des restrictions totales visant les ressortissants de douze pays et des dizaines d'autres pays se sont vus imposer des restrictions partielles.

S'agissant de la Syrie, la mesure intervient quelques jours après une attaque meurtrière contre des soldats américains dans le centre de ce pays.

L'administration Trump dit avoir identifié des pays où les vérifications sont "tellement insuffisantes qu'elles justifiaient une suspension totale ou partielle de l'admission des ressortissants de ces pays".

La proclamation prévoit cependant des exceptions pour les résidents permanents légaux, les titulaires de visas existants, certaines catégories de visas comme les athlètes et les diplomates, et les personnes dont "l'entrée sert les intérêts nationaux des Etats-Unis".

Depuis son retour au pouvoir en janvier, Donald Trump mène une vaste campagne contre l'immigration illégale et a considérablement durci les conditions d'entrée aux Etats-Unis et l'octroi de visas, arguant de la protection de la sécurité nationale.

Ces mesures visent ainsi à interdire l'entrée sur le territoire américain aux étrangers qui "ont l'intention de menacer" les Américains, selon la Maison Blanche.

De même, pour les étrangers qui "pourraient nuire à la culture, au gouvernement, aux institutions ou aux principes fondateurs" des Etats-Unis.

Le président américain s'en est récemment pris avec virulence aux Somaliens, disant qu'il "ne voulait pas d'eux chez nous".

En juin, il avait annoncé des interdictions d'entrée sur le territoire américain aux ressortissants de douze pays, principalement en Afrique et au Moyen-Orient (Afghanistan, Birmanie, Tchad, Congo-Brazzaville, Guinée équatoriale, Erythrée, Haïti, Iran, Libye, Somalie, Soudan, Yémen).

En revanche, le Turkménistan, pays qui figure parmi les plus reclus au monde, se voit accorder un satisfécit, la Maison Blanche évoquant mardi des "progrès significatifs" dans cet Etat d'Asie centrale.

Du coup, les ressortissants de ce pays pourront à nouveau obtenir des visas américains, mais uniquement en tant que non-immigrants.

Lors de son premier mandat (2017-2021), Donald Trump s'en était pris de façon similaire à certains pays, ciblant principalement des pays musulmans.