Les Houthis imposent une escorte aux travailleuses humanitaires, selon l'ONU

Des familles yéménites récoltant des denrées alimentaires fournies par les organismes humanitaires (Photo, Shutterstock).
Des familles yéménites récoltant des denrées alimentaires fournies par les organismes humanitaires (Photo, Shutterstock).
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Publié le Jeudi 16 juin 2022

Les Houthis imposent une escorte aux travailleuses humanitaires, selon l'ONU

  • Le régime strict des Houthis a entravé la distribution de l'aide aux Yéménites dans le besoin
  • Les Houthis ont imposé des règles religieuses strictes visant les femmes, les activistes, les artistes et les chanteuses

AL-MUKALLÂ: Les Nations unies ont déclaré que les Houthis, soutenus par l'Iran, ont interdit aux travailleuses humanitaires de leurs organisations basées au Yémen de voyager sans être accompagnées d’une escorte masculine ou mahram, une mesure qui a considérablement entravé la distribution de l'aide dans le pays déchiré par la guerre.
Dans son bulletin mensuel sur la situation humanitaire au Yémen publié cette semaine, le Bureau de la coordination des affaires humanitaires des Nations unies a indiqué que les Houthis ont ordonné aux femmes qui travaillent pour des organisations internationales de ne pas voyager sans être escortées par un parent masculin.
Le régime strict des Houthis a entravé la distribution de l'aide aux Yéménites dans le besoin et d'autres opérations humanitaires dans les zones contrôlées par les Houthis.
«De manière significative, les exigences relatives aux mahrams, tuteurs masculins accompagnant les travailleuses humanitaires lors de leurs déplacements en mission, auraient augmenté dans les zones contrôlées par Ansar Allah, affectant considérablement les missions sur le terrain et la mise en œuvre des activités», a signalé l'organisation en utilisant le nom officiel des Houthis, ajoutant que l'insécurité dans les zones contrôlées par le gouvernement a également conduit à la suspension temporaire de l'aide humanitaire au Yémen.
Au cours des deux dernières années, les Houthis ont imposé des règles religieuses strictes visant les femmes, les activistes, les artistes et les chanteuses sur leur territoire.
Les Houthis ont interdit aux femmes de se mêler aux hommes dans les lieux publics, les cafés, les universités et les restaurants. Ils ont aussi interdit aux chanteuses de chanter lors des mariages, ont rassemblé des femmes pour des infractions au code vestimentaire et ont ordonné aux femmes de ne pas voyager ou travailler sans un tuteur masculin.
En mars dernier, l'organisation yéménite Mwatana for Human Rights a déclaré que les points de contrôle installés par les Houthis à l'entrée des villes qu'ils contrôlent harcèlent et interrogent les femmes non accompagnées et demandent aux hommes qui voyagent avec des femmes de prouver qu'ils sont frères et sœurs.
Les dernières lois des Houthis ont irrité les activistes yéménites qui ont averti que de nombreuses femmes dans les zones contrôlées par les Houthis seraient mises au chômage.
Zafaran Zaid, avocate et militante yéménite des droits de l'homme condamnée à mort par contumace par un tribunal dirigé par les Houthis, a déclaré mercredi à Arab News que les Houthis, qui refusent de payer les fonctionnaires ou de fournir des emplois aux gens, aggraveraient la crise humanitaire et la souffrance des Yéménites en privant des milliers de femmes d'obtenir de bons emplois auprès d'organisations internationales.
«La milice houthie soutenue par l'Iran accroît la souffrance des femmes, notamment en ce qui concerne les possibilités d'améliorer les moyens de subsistance et les opportunités d'emploi dans les secteurs public et privé», a-t-elle signalé, ajoutant que les Houthis punissaient les chauffeurs de bus et de taxi à Sanaa pour avoir transporté des femmes non accompagnées.
En avril, des habitants de la ville de Saada, au cœur du mouvement houthi, ont déclaré que des agents de la police des mœurs, exclusivement féminins, avaient arrêté des dizaines de femmes qui faisaient leurs courses sans être accompagnées d'un homme ou dans des centres d’achats réservés aux hommes.

Ce texte est la traduction d’un article paru sur Arabnews.com


L'Algérie justifie le refoulement d'un journaliste par l'hostilité de Jeune Afrique

Jeune Afrique est régulièrement critiqué par les médias officiels algériens qui accusent l'hebdomadaire, dont de nombreuses éditions ont été censurées ces dernières années dans le pays, d'être biaisé en faveur du Maroc. (AFP).
Jeune Afrique est régulièrement critiqué par les médias officiels algériens qui accusent l'hebdomadaire, dont de nombreuses éditions ont été censurées ces dernières années dans le pays, d'être biaisé en faveur du Maroc. (AFP).
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  • Jeune Afrique est régulièrement critiqué par les médias officiels algériens qui accusent l'hebdomadaire, dont de nombreuses éditions ont été censurées ces dernières années dans le pays, d'être biaisé en faveur du Maroc
  • Farid Alilat a expliqué dans une publication postée dimanche soir sur sa page Facebook qu'il avait été retenu pendant onze heures dans les locaux de la police à l'aéroport d'Alger avant d'être expulsé vers la France

ALGER: L’Algérie met en cause les "positions hostiles" de l'hebdomadaire Jeune Afrique afin de justifier le refoulement d'un de ses journalistes à son arrivée à l'aéroport d'Alger, selon les déclarations du ministre algérien de la Communication Mohamed Laagab.

"Farid Alilat est un citoyen algérien, mais en même temps il est journaliste dans un magazine indésirable, et lorsque ce média profite de sa nationalité algérienne et s'immisce de manière sournoise dans l'exercice du travail journalistique, cela est inacceptable", a déclaré jeudi le ministre algérien.

M. Laagab a assuré que "séparer les deux est difficile, mais en tant qu'algérien, il est le bienvenu. Il exerce un travail journalistique pour son média, qui a choisit de prendre des positions hostiles à l'Algérie et ceci est intolérable".

Jeune Afrique est régulièrement critiqué par les médias officiels algériens qui accusent l'hebdomadaire, dont de nombreuses éditions ont été censurées ces dernières années dans le pays, d'être biaisé en faveur du Maroc, le rival régional de l'Algérie.

"La question ne le concerne pas en tant que citoyen algérien, mais plutôt le magazine Jeune Afrique où il exerce, qui a adopté des positions éditoriales hostiles à l'égard de l'Algérie. Ce média publie tantôt des informations incorrectes tantôt des informations exagérées", a affirmé le ministre.

Farid Alilat a expliqué dans une publication postée dimanche soir sur sa page Facebook qu'il avait été retenu pendant onze heures dans les locaux de la police à l'aéroport d'Alger avant d'être expulsé vers la France.

Farid Alilat, établi depuis 2004 en France où il dispose d'une carte de séjour, se rendait pourtant régulièrement en Algérie.

Selon lui, les policiers l'ont interrogé notamment sur ses écrits, sur la ligne éditoriale de son journal, sur l'objet de son voyage, et sur les opposants algériens à l'étranger et ont fouillé ses deux téléphones et son ordinateur.

L'ONG Reporters sans frontières (RSF) a condamné, dans un message sur X, une "expulsion sans justification" et dénoncé "une entrave inacceptable à la liberté de la presse".


Syrie: 20 combattants pro-gouvernement tués dans deux attaques de l'EI

"Seize soldats de l'armée régulière et combattants des forces pro-gouvernementales sont morts dans l'attaque par l'EI d'un autocar militaire dans l'est de la province de Homs". Photo d'illustration. (AFP).
"Seize soldats de l'armée régulière et combattants des forces pro-gouvernementales sont morts dans l'attaque par l'EI d'un autocar militaire dans l'est de la province de Homs". Photo d'illustration. (AFP).
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  • Le groupe Etat islamique a tué 20 soldats et combattants des forces pro-gouvernementales syriens au cours de deux attaques dans des zones contrôlées par Damas
  • "Quatre soldats syriens sont morts dans une autre attaque de l'EI contre une base près d'Albukamal"

BEYROUTH: Le groupe Etat islamique a tué 20 soldats et combattants des forces pro-gouvernementales syriens au cours de deux attaques dans des zones contrôlées par Damas, a annoncé jeudi l'Observatoire syrien des droits de l'homme (OSDH).

"Seize soldats de l'armée régulière et combattants des forces pro-gouvernementales sont morts dans l'attaque par l'EI d'un autocar militaire dans l'est de la province de Homs", selon cette ONG basée en Grande-Bretagne et disposant d'un vaste réseau de sources en Syrie. "Quatre soldats syriens sont morts dans une autre attaque de l'EI contre une base près d'Albukamal", a ajouté l'OSDH.


L'Autorité palestinienne fustige le veto américain à l'ONU

L'Autorité palestinienne de Mahmoud Abbas a fustigé jeudi le veto américain à l'adhésion des Palestiniens aux Nations unies, y voyant une "agression flagrante" qui pousse le Moyen-Orient "au bord du gouffre". (AFP).
L'Autorité palestinienne de Mahmoud Abbas a fustigé jeudi le veto américain à l'adhésion des Palestiniens aux Nations unies, y voyant une "agression flagrante" qui pousse le Moyen-Orient "au bord du gouffre". (AFP).
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  • Ce veto "révèle les contradictions de la politique américaine, qui prétend, d'une part, soutenir la solution à deux États (une Palestine indépendante aux côtés d'Israël, ndlr), mais de l'autre empêche la mise en oeuvre de cette solution" à l'ONU
  • Le projet de résolution présenté par l'Algérie, qui "recommande à l'Assemblée générale que l'Etat de Palestine soit admis comme membre des Nations unies", a recueilli jeudi 12 votes pour, 1 contre et 2 abstentions

RAMALLAH: L'Autorité palestinienne de Mahmoud Abbas a fustigé jeudi le veto américain à l'adhésion des Palestiniens aux Nations unies, y voyant une "agression flagrante" qui pousse le Moyen-Orient "au bord du gouffre".

"Cette politique américaine agressive envers la Palestine, son peuple et ses droits légitimes représente une agression flagrante contre le droit international et un encouragement à la poursuite de la guerre génocidaire contre notre peuple (...) qui poussent encore davantage la région au bord du gouffre", a déclaré le bureau de M. Abbas dans un communiqué.

Ce veto "révèle les contradictions de la politique américaine, qui prétend, d'une part, soutenir la solution à deux États (une Palestine indépendante aux côtés d'Israël, ndlr), mais de l'autre empêche la mise en oeuvre de cette solution" à l'ONU, ont ajouté les services de M. Abbas en remerciant les Etats ayant voté en faveur de l'adhésion pleine et entière des Palestiniens à l'ONU.

"Le monde est uni derrière les valeurs de vérité, de justice, de liberté et de paix que représente la cause palestinienne", a fait valoir l'Autorité palestinienne, qui siège à Ramallah, en Cisjordanie occupée.

Le projet de résolution présenté par l'Algérie, qui "recommande à l'Assemblée générale que l'Etat de Palestine soit admis comme membre des Nations unies", a recueilli jeudi 12 votes pour, 1 contre et 2 abstentions.