Une nouvelle trêve à Abyan créera la paix dans le sud du Yémen

Les forces pro-indépendance du Conseil de transition du Sud (CTS) ont déclaré avoir reçu des ordres similaires de leurs commandants pour mettre fin aux hostilités à Abyan (Reuters / Photo Fichier)
Les forces pro-indépendance du Conseil de transition du Sud (CTS) ont déclaré avoir reçu des ordres similaires de leurs commandants pour mettre fin aux hostilités à Abyan (Reuters / Photo Fichier)
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Publié le Dimanche 25 octobre 2020

Une nouvelle trêve à Abyan créera la paix dans le sud du Yémen

  • Des unités militaires affiliées au gouvernement internationalement reconnu ont reçu vendredi des ordres du gouvernement de mettre immédiatement en place une trêve
  • Le gouvernement yéménite et les séparatistes sont en guerre depuis deux ans

AL-MUKALLA: Les soldats et les séparatistes du Yémen ont convenu vendredi de mettre en place une trêve « globale et permanente » dans la province méridionale d'Abyan et dans d'autres zones contestées, ont annoncé samedi des commandants locaux de l'armée.

La nouvelle annonce de l'arrêt des hostilités intervient pendant que Maeen Abdul Malik Saeed, Premier ministre désigné, s'apprête à annoncer la formation d'un nouveau gouvernement partagé convenu dans le cadre de l'accord de Riyad arrangé par l'Arabie saoudite.

Des unités militaires affiliées au gouvernement internationalement reconnu ont reçu vendredi des ordres du gouvernement de mettre immédiatement en place une trêve, mettant fin aux alertes militaires en place dans la province d'Abyan depuis des mois.

« Nous avons reçu des ordres pour mettre fin à l'état de réserve au combat et mettre en place une trêve globale et permanente dans la province », a déclaré samedi un officier militaire du gouvernement local à Abyan, qui a préféré garder l'anonymat. « Il semble que les politiciens sont parvenus à un accorda Riyad », a déclaré l'officier, faisant référence à la poursuite de la nouvelle consultation gouvernementale entre les rivaux yéménites.

Les forces pro-indépendance du Conseil de transition du Sud (CTS) ont déclaré avoir reçu des ordres similaires de leurs commandants pour mettre fin aux hostilités à Abyan.

Le gouvernement yéménite et les séparatistes sont en guerre depuis deux ans.

Dans le but de mettre fin à l’autonomie unilatérale du CTS dans les provinces du sud, le gouvernement a lancé une offensive militaire en mai à Abyan qui a coûté la vie à des dizaines de personnes des deux côtés.

En juillet, l'Arabie saoudite, qui arrangé l'accord de Riyad fin 2019, a proposé un nouveau mécanisme pour accélérer la mise en œuvre de l'accord qui a conduit le président yéménite Abed Rabbo Mansour Hadi à mandater Maeen Abdul Malik Saeed pour former un nouveau gouvernement et designer un nouveau gouverneur ainsi qu’n chef de la sécurité à Aden.

Sur le terrain, le Royaume a déployé des officiers militaires pour surveiller la trêve entre les rivaux et la mise en œuvre des arrangements militaires et sécuritaires dans le cadre de l'accord.

Le premier ministre désigné met la touche finale à ses consultations avec les partis yéménites sur un nouveau gouvernement alors que les principaux ministères ont été répartis entre les grands et les petits partis du Yémen, ont déclaré samedi, deux sources à Arab News.

« Un nouveau gouvernement pourrait voir le jour cette semaine pendant que les forces armées se retirent simultanément des zones contestées et se joignent aux combats contre les Houthis », a déclaré une source de haut niveau du CTS à Riyad, préférant l'anonymat.

Les arrangements militaires et sécuritaires dans le cadre de l'accord, tels que le retrait par le CTS de ces unités militaires d'Aden, la capitale intérimaire du pays, et d'Abyan qui ont longtemps bloqué la formation d'un nouveau gouvernement tandis que le gouvernement légitime insiste sur la mise en œuvre du côté sécuritaire et militaire de l’entente avant d’annoncer l’accord final.

Pour mettre fin à l'impasse, les rivaux ont accepté d'annoncer le gouvernement cette semaine, coïncidant avec le retrait des forces d'Aden et d'Abyan, ont déclaré des sources à Arab News.

Des sources du gouvernement et du CTS à Riyad ont déclaré que dans le cadre des consultations en cours, le président du Yémen choisirait des noms pour quatre ministères « souverains » - la défense, l’intérieur, les finances et les affaires étrangères.

Le CTS s'est vu attribuer les ministères des transports, des affaires sociales et du travail, de la fonction publique et des assurances, de l'agriculture et de la pêche, ainsi que le ministère des travaux publics et de la voirie.

Les ministères restants ont été répartis entre le Congrès général du peuple qui dirige le Yémen depuis trois décennies, le parti islamiste Islah, le parti socialiste, le parti islamiste Rashad et la Conférence inclusive d’Hadramout.

Réagissant à l'annonce d’un nouveau gouvernement et de l'arrêt des hostilités dans leur province, les habitants des zones contestées d'Abyan ont exprimé leur espoir que les factions seront cette fois sérieuses en vue de mettre fin aux combats dans leurs régions.

« Nous sommes fatigués de nous battre. Nous voulons reprendre notre vie normale », a déclaré à Arab News un homme de la Shouqra d’Abyan, qui a voulu rester anonyme.

Ce texte est la traduction d’un article paru sur Arabnews.com


Un pèlerin français traverse treize pays pour accomplir l’Omra

Dans une interview accordée à SPA peu après son arrivée à Médine mercredi, M. Boulabiar affirme qu’il s’est entraîné pendant deux ans pour effectuer cette marche de 8 000 kilomètres. (SPA)
Dans une interview accordée à SPA peu après son arrivée à Médine mercredi, M. Boulabiar affirme qu’il s’est entraîné pendant deux ans pour effectuer cette marche de 8 000 kilomètres. (SPA)
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  • M. Boulabiar explique qu’il s’est entraîné pendant deux ans pour effectuer cette marche de 8 000 kilomètres
  • «C’est un rêve d’enfant. Je rêvais de me rendre à La Mecque à pied, comme le Prophète», confie M. Boulabiar

MÉDINE: Le pèlerin français Mohammed Boulabiar a passé huit mois à parcourir treize pays pour accomplir l’Omra, a rapporté mercredi l’agence de presse saoudienne (SPA).

Dans une interview accordée à SPA peu après son arrivée à Médine mercredi, M. Boulabiar explique qu’il s’est entraîné pendant deux ans pour effectuer cette marche de 8 000 kilomètres.

Il est parti de Paris le 27 août 2023 et a traversé la Suisse, l’Italie, la Slovénie, la Croatie, la Bosnie, le Monténégro, l’Albanie, la Macédoine, la Grèce, la Turquie et la Jordanie avant d’arriver en Arabie saoudite.

Muni uniquement d’une carte et d’un sac contenant des provisions de première nécessité et une tente ne pesant que 25 kilos, M. Boulabiar raconte avoir passé la plupart de ses nuits dans des mosquées situées le long de la route ou chez des étrangers généreux qui l’ont accueilli dans leur maison.

Pour M. Boulabiar, l’aspect le plus difficile du voyage était la météo.

«Je suis parti en été et je suis arrivé au printemps, traversant l’automne et l’hiver, affrontant les tempêtes et le tonnerre. À un moment donné, une tempête de neige à la frontière grecque a retardé mon voyage d’une semaine», se souvient-il.

«C’est un rêve d’enfant. Je rêvais de me rendre à La Mecque à pied, comme le Prophète», confie M. Boulabiar.

Ce texte est la traduction d’un article paru sur Arabnews.com


Le prince héritier saoudien s’entretient avec des dirigeants arabes en marge du sommet de Manama

Le prince héritier d’Arabie saoudite s’entretient avec le Premier ministre koweïtien, cheikh Ahmed Abdallah al-Ahmed al-Sabah, à Manama, Bahreïn. (SPA)
Le prince héritier d’Arabie saoudite s’entretient avec le Premier ministre koweïtien, cheikh Ahmed Abdallah al-Ahmed al-Sabah, à Manama, Bahreïn. (SPA)
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  • Le prince héritier a exhorté la communauté internationale à assumer ses responsabilités en exigeant la cessation immédiate de l’agression israélienne
  • Il a souligné «l’importance de trouver une solution juste et globale à la question palestinienne»

RIYAD: Le prince héritier d’Arabie saoudite, Mohammed ben Salmane, a rencontré plusieurs dirigeants arabes en marge du Sommet de la Ligue arabe, qui se tient aujourd’hui à Manama.

Le prince héritier s’est entretenu avec le Premier ministre koweïtien, cheikh Ahmed Abdallah al-Ahmed al-Sabah, le roi Abdallah de Jordanie, le président syrien, Bachar al-Assad, et le secrétaire général de l’ONU, Antonio Guterres.

Le sommet portait essentiellement sur la guerre entre Israël et le Hamas. Le prince héritier a déclaré dans son discours que le Royaume «insistait sur la nécessité d’une collaboration continue pour faire face à l’agression brutale contre la Palestine».

Il a exhorté la communauté internationale à assumer ses responsabilités en exigeant la cessation immédiate de l’agression israélienne et en garantissant l’acheminement de l’aide humanitaire à Gaza.

Le prince héritier a également souligné «l’importance de trouver une solution juste et globale à la question palestinienne sur la base des résolutions légitimes de l’ONU et de l’Initiative de paix arabe, garantissant ainsi le droit du peuple palestinien à établir un État indépendant selon les frontières de 1967, avec Jérusalem-Est pour capitale».

Ce texte est la traduction d’un article paru sur Arabnews.com


Le roi de Bahreïn appelle à la tenue d’une conférence internationale pour la paix au Moyen-Orient

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  • Le prince héritier d’Arabie saoudite, Mohammed ben Salmane, a appelé à la création d’un État palestinien internationalement reconnu
  • C’est la première fois que les dirigeants arabes se réunissent depuis que Riyad a accueilli un sommet extraordinaire en novembre, au cours duquel le bloc a condamné les actions «barbares» d’Israël à Gaza

MANAMA: Le roi de Bahreïn, Hamed ben Issa al-Khalifa, a appelé à tenir une conférence internationale pour la paix au Moyen-Orient lors de l’ouverture du Sommet de la Ligue arabe à Manama.

Le roi, hôte du sommet, a réaffirmé le soutien de son pays à la pleine reconnaissance d’un État palestinien et à l’acceptation de son adhésion à l’ONU.

Selon lui, la création d’un État palestinien aura un effet positif sur la région.

La semaine dernière, l’Assemblée générale de l’ONU a soutenu à une écrasante majorité la demande palestinienne de devenir membre à part entière de l’organisation et a appelé le Conseil de sécurité de l’ONU à réexaminer cette demande.

Le vote de l’Assemblée générale, qui compte 193 membres, constitue un sondage mondial sur le soutien apporté à la demande palestinienne de devenir membre à part entière de l’ONU, ce qui reviendrait à reconnaître un État palestinien. Ce vote intervient un mois après que les États-Unis ont mis leur veto à cette demande au Conseil de sécurité.

«La situation à laquelle les Palestiniens sont confrontés exige une position internationale unifiée», a confié le roi de Bahreïn.

Lors de son discours d’ouverture du sommet, le prince héritier d’Arabie saoudite, Mohammed ben Salmane, a appelé à la création d’un État palestinien internationalement reconnu.

Le prince faisait partie des délégués arabes arrivés à Manama jeudi pour assister au Sommet de la Ligue arabe.

Dans son allocution, le prince a évoqué les efforts déployés par le Royaume pour atténuer la crise humanitaire à Gaza, réaffirmant le soutien de l’Arabie saoudite aux problèmes auxquels se trouve confronté le monde arabe.

Il a exhorté la communauté internationale à soutenir les efforts de cessez-le-feu et à mettre un terme à l’agression contre les civils palestiniens.

C’est la première fois que les dirigeants arabes se réunissent depuis que Riyad a accueilli un sommet extraordinaire en novembre, au cours duquel le bloc a condamné les actions «barbares» d’Israël à Gaza.

Les participants à ce sommet d’une journée devaient discuter des événements survenus à Gaza, proposer un cessez-le-feu et plaider en faveur de la création d’un État palestinien.

«Le Royaume appelle à la résolution des conflits par des moyens pacifiques», a lancé le prince.

Le président palestinien critique le Hamas

Le président palestinien, Mahmoud Abbas, a critiqué le Hamas pour avoir donné à Israël le «prétexte d’attaquer» Gaza avec l’attentat du 7 octobre.

«Le refus du Hamas de mettre fin à la division sert les intérêts d’Israël, qui ne veut pas d’une solution à deux États», a-t-il fait remarquer, rappelant les tensions de longue date entre l’Autorité palestinienne et le groupe militant qui gouverne la bande de Gaza.

Il a indiqué que le gouvernement palestinien n’avait pas reçu le soutien financier qu’il attendait de la part des partenaires internationaux et régionaux, notant qu’Israël retenait toujours les fonds et créait une situation désastreuse.

Le dirigeant palestinien a appelé les pays arabes à fournir une aide financière et les États-Unis à exercer une pression sur Israël pour qu’il débloque les fonds.

«Il est désormais essentiel d’activer le filet de sécurité arabe, de renforcer la résilience de notre peuple et de permettre au gouvernement de s’acquitter de ses fonctions», a ajouté M. Abbas.

Ce dernier a également exhorté la communauté internationale à commencer immédiatement à mettre en œuvre la solution à deux États et a réitéré son «rejet total» du déplacement des Palestiniens, qui célèbrent aujourd’hui le 76e anniversaire de la Nakba de 1948.

L’émir du Qatar, Tamim ben Hamad al-Thani, le vice-président et Premier ministre des Émirats arabes unis, Mohammed ben Rachid, le Premier ministre du Koweït, cheikh Ahmed Abdallah al-Ahmed al-Sabah, et le président syrien, Bachar al-Assad, figuraient parmi les participants.

Ce texte est la traduction d’un article paru sur Arabnews.com