Les escargots, une mode viennoise sortie de l'oubli

Andreas Gugumuck et son chariot à escargots (photo, gugumuck.com)
Andreas Gugumuck et son chariot à escargots (photo, gugumuck.com)
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Publié le Dimanche 19 juin 2022

Les escargots, une mode viennoise sortie de l'oubli

  • Les Autrichiens avaient coutume de remplacer la viande interdite pendant le Carême et les autres fêtes religieuses par le petit animal à tentacules
  • Andreas Gugumuck s'est vite pris au jeu: il a fait des recherches et découvert que si la France est le pays incontesté des escargots, Vienne en était jadis «la véritable capitale

VIENNE : D'une plaisanterie au départ, l'élevage d'escargots est devenu une affaire très sérieuse pour Andreas Gugumuck, fermier viennois fier de mettre au goût du jour une tradition prisée sous l'empire des Habsbourg.

«Wiener Schnecken»: dans son exploitation aux confins de Vienne, il élève désormais 300.000 mollusques gastéropodes par an, qui se dégustent dans son restaurant adjacent aux recettes inventives.

«J'ai grandi dans cette vieille ferme, ma famille vit là depuis 300 ans», raconte-t-il, immuable béret sur la tête, tee-shirt orné d'une coquille et d'un signe des cornes.

Alors informaticien, il lit un jour un article sur un chef renommé de Vienne proposant le mets à son menu et décide de se lancer dans l'aventure «pour rire».

C'était il y a 12 ans et Andreas Gugumuck s'est vite pris au jeu: il a fait des recherches et découvert que si la France est le pays incontesté des escargots, Vienne en était jadis «la véritable capitale».

Dans cette contrée très catholique, les Autrichiens avaient coutume de remplacer la viande interdite pendant le Carême et les autres fêtes religieuses par le petit animal à tentacules, explique-t-il. Avant qu'au fil des ans, la tradition ne tombe dans l'oubli.

- «Aliment du futur» -

Dans sa défense de l'héritage culinaire autrichien, ce dynamique Viennois de 48 ans s'est initialement heurté à des réticences face à cet aliment très peu connu et peu ragoûtant pour certains.

Pour attirer le public et susciter des vocations, il a organisé des séminaires, festivals, animations... et d'autres projets d'héliciculture «plus petits» se sont depuis mis en place.

Aujourd'hui son restaurant, qui propose un menu à sept plats, est «complet huit semaines à l'avance», glisse-t-il sous le portrait de ses arrière-grands-parents qui accueille les visiteurs.

Escargots de Bourgogne, Petit-gris ou Gros-Gris: Andreas Gugumuck bichonne les trois espèces, abritées sous des planches au milieu d'une végétation foisonnante.

Il s'agit d'un «aliment d'avenir», vante-t-il, car «il nécessite très peu de nourriture (céréales et calcium), d'eau et de terre».

Sans oublier que des champs à l'assiette, il n'y a qu'un pas: le mollusque est transformé directement sur place ou livré à des restaurants haut de gamme autrichiens, détaille ce boxeur amateur qui vante aussi son fort apport en protéines.

Niché dans une saucisse, agrémentant un cocktail ou en formule «snail and chips», l'escargot se décline ici sous toutes les formes, loin du plat traditionnel à l'ail et au persil.

Parmi les clients, Patrick Filzmaier, venu assister samedi à une dégustation en présence de jeunes vignerons viennois au son d'une musique électro, est conquis.

Cet employé de banque de 33 ans aime le goût «différent, rappelant un peu la noix, un peu une pâtisserie, un peu la viande».

«C'est petit mais ça vous rassasie», résume-t-il.


Le prince héritier parraine le lancement d’un centre de calligraphie arabe à Médine

Le ministre de la Culture, le prince Badr ben Abdullah ben Farhane, prend la parole lors de l'inauguration du Centre mondial pour la calligraphie arabe Prince Mohammed ben Salmane. (Fourni)
Le ministre de la Culture, le prince Badr ben Abdullah ben Farhane, prend la parole lors de l'inauguration du Centre mondial pour la calligraphie arabe Prince Mohammed ben Salmane. (Fourni)
Un nouveau centre dédié à la calligraphie arabe, placé sous le patronage du prince héritier Mohammed ben Salmane, a officiellement ouvert ses portes lundi à Médine. (Fourni)
Un nouveau centre dédié à la calligraphie arabe, placé sous le patronage du prince héritier Mohammed ben Salmane, a officiellement ouvert ses portes lundi à Médine. (Fourni)
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  • Le Centre mondial Prince Mohammed ben Salmane pour la calligraphie arabe a été inauguré par le prince Salman ben Sultan ben Abdulaziz

RIYAD : Un nouveau centre dédié à la calligraphie arabe, sous le patronage du prince héritier Mohammed ben Salmane, a officiellement ouvert ses portes à Médine lundi.

Le Centre mondial Prince Mohammed ben Salmane pour la calligraphie arabe a été inauguré par le prince Salman ben Sultan ben Abdulaziz, gouverneur de la région de Médine.

Il était accompagné du ministre de la Culture, le prince Badr ben Abdallah ben Farhane, qui a visité les espaces d’exposition du nouveau centre et assisté à des présentations sur la programmation culturelle et les réalisations du centre.

Ils ont également découvert des collections mettant en valeur l’importance artistique et historique de la calligraphie arabe.

Lors de l’inauguration, le prince Badr a déclaré : « Depuis cette terre d’érudition et de savoir, nous lançons fièrement une plateforme mondiale dédiée à la calligraphie arabe, un patrimoine culturel inestimable. »

Il a ajouté que le soutien « généreux et illimité » du prince héritier envers le secteur culturel avait rendu ce projet possible.

Le ministre a précisé que le centre montrait au monde l’héritage de la calligraphie arabe tout en soulignant l’engagement de l’Arabie saoudite à préserver son identité et son patrimoine culturel.

Selon le prince Badr, le centre représente une vision ambitieuse visant à élever la calligraphie arabe comme outil universel de communication et élément central de l’héritage, de l’art, de l’architecture et du design arabes.

Le centre a également pour objectif de renforcer l’identité culturelle du Royaume et sa présence internationale, en ciblant calligraphes, talents émergents, artistes visuels, chercheurs en arts islamiques, institutions éducatives et culturelles, ainsi que les passionnés d’art et de patrimoine à travers le monde.

Il proposera des programmes spécialisés, incluant services de recherche et d’archivage, enseignement de la calligraphie, bourses académiques, musée permanent, expositions itinérantes, association internationale de calligraphie et incubateur soutenant les entreprises liées à la calligraphie.

D’autres initiatives incluent des programmes de résidence d’artistes, des ateliers dirigés par des experts, l’élaboration de programmes pédagogiques standardisés, ainsi que des partenariats éducatifs internationaux visant à la conservation du patrimoine et à la promotion mondiale de cet art ancestral.

L’établissement du centre à Médine revêt une signification particulière, compte tenu du rôle historique de la ville comme berceau de la calligraphie arabe et de son association avec la transcription du Coran et la préservation du savoir islamique.

Ce texte est la traduction d’un article paru sur Arabnews.com


La musique traditionnelle du rababah attire les foules au festival du chameau

(SPA)
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  • Des performances sont proposées à l’exposition « Security Oasis » du ministère de l’Intérieur
  • Le rababah, instrument de musique traditionnel à une seule corde, attire un large public au festival

RIYAD : Le rababah, un instrument traditionnel local à une seule corde issu des communautés bédouines, a suscité l’intérêt des visiteurs du Festival du chameau du roi Abdulaziz, qui se tient jusqu’au 2 janvier, rapporte l’Agence de presse saoudienne.

L’instrument se joue en faisant glisser un archet sur son unique corde, tandis que les doigts de l’autre main contrôlent la hauteur du son.

Il est souvent accompagné de vers poétiques chantés, dans un mélange de musique et de tradition orale.

La principauté de la région des Frontières du Nord présente des performances de rababah dans le cadre de l’exposition « Security Oasis » du ministère de l’Intérieur, organisée lors du festival du chameau.

Ce texte est la traduction d’un article paru sur Arabnews.com


La Saudi League en passe de rejoindre le top 3 mondial, selon le patron de la FIFA

La ligue est en passe de devenir l'une des trois meilleures au monde, a-t-il ajouté.  (Fourni)
La ligue est en passe de devenir l'une des trois meilleures au monde, a-t-il ajouté. (Fourni)
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  • Gianni Infantino souligne qu’un championnat national au rayonnement mondial attire plusieurs des meilleurs joueurs de la planète
  • Le football féminin dans le Royaume est également promis à une croissance accrue

DOHA : Gianni Infantino, président de la Fédération internationale de football association (FIFA), a déclaré que l’Arabie saoudite est devenue un pôle majeur sur la scène mondiale du football.

Il a salué les évolutions dynamiques observées ces dernières années, qui ont permis au Royaume d’acquérir une présence internationale significative et de développer un championnat national à la dimension mondiale, réunissant certaines des plus grandes stars du football, au premier rang desquelles Cristiano Ronaldo.

La ligue est en passe de devenir l'une des trois meilleures au monde, a-t-il ajouté. 

Dans un entretien exclusif accordé à Asharq Al-Awsat, publication sœur d’Arab News, le président de la FIFA a affirmé que l’équipe nationale saoudienne, après son exploit retentissant face à l’Argentine lors de la Coupe du monde 2022, demeure capable de rééditer de telles performances, potentiellement face à l’Espagne lors du Mondial 2026.

Il a souligné que le football saoudien a réalisé des progrès remarquables, non seulement au niveau de l’équipe nationale senior, mais également dans les catégories de jeunes. Il a également indiqué que le football féminin dans le Royaume est appelé à se développer davantage, grâce à l’attention croissante que lui portent les instances dirigeantes du football ces dernières années.

Gianni Infantino a par ailleurs exprimé sa satisfaction personnelle quant à l’organisation de la Coupe du monde 2034 en Arabie saoudite, décrivant le Royaume comme un pays accueillant, doté d’une culture riche, d’une cuisine savoureuse et d’un peuple remarquable — autant d’éléments qui, selon lui, contribueront au succès de ce grand événement footballistique.

Ce texte est la traduction d’un article paru sur Arabnews.com