L'Arabie saoudite et DP World: accord de 133 millions de dollars pour le plus grand centre logistique de la région à Djeddah

Le géant danois du transport maritime Maersk a passé l'an dernier un accord avec Mawani pour que soit créé un parc logistique intégré dans le Port islamique de Djeddah. (Photo fournie)
Le géant danois du transport maritime Maersk a passé l'an dernier un accord avec Mawani pour que soit créé un parc logistique intégré dans le Port islamique de Djeddah. (Photo fournie)
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Publié le Lundi 20 juin 2022

L'Arabie saoudite et DP World: accord de 133 millions de dollars pour le plus grand centre logistique de la région à Djeddah

  • L'Autorité saoudienne des ports a signé un accord d'un montant de 500 millions de riyals saoudiens, soit 133 millions de dollars (1 dollar = 0,95 euro) avec DP World
  • Le géant danois du transport maritime Maersk a passé l'an dernier un accord avec Mawani pour que soit créé un parc logistique intégré dans le Port islamique de Djeddah

DJEDDAH: L'Autorité saoudienne des ports, connue sous le nom de «Mawani», a signé un accord d'un montant de 500 millions de riyals saoudiens (SAR), soit 133 millions de dollars (1 dollar = 0,95 euro) avec DP World (société de participation qui appartient au gouvernement de Dubaï, aux Émirats arabes unis, et troisième exploitant portuaire mondial, NDRL). Cet accord porte sur la construction d'un nouveau parc logistique intelligent entièrement intégré au Port islamique de Djeddah.

Cet accord est le cinquième conclu par Mawani, qui prévoit de transformer Djeddah en un centre logistique mondial, conformément aux objectifs de la Vision 2030 de l'Arabie saoudite. Cette initiative a pour objectif de faire du pays un pôle de transport maritime mondial.

D'autres accords similaires ont été signés par Mawani avec un certain nombre d'entreprises locales et internationales, parmi lesquelles Maersk, CMA CGM, LogiPoint et Bahri. Ces partenariats s'inscrivent dans la volonté du Royaume de se hisser au rang de centre logistique mondial d'ici à 2030.

dp world

Au sujet de cet accord, le ministre des Transports et de la Logistique, Saleh al-Jaser, a confié à Arab News que «le Royaume s'emploie à réaliser sa stratégie nationale en matière de transport et de logistique, qui ambitionne de transformer le pays en un centre logistique mondial». «Nous nous employons à mettre en œuvre de nombreuses initiatives qui nous conduiront à réaliser cette ambition», a-t-il ajouté.

Sultan Ahmed ben Sulayem, président du groupe et PDG de DP World, affirme à Arab News: «Le Royaume pourra ainsi profiter de nombreux produits qui ne peuvent pas aujourd'hui atteindre le port. Disposer d'un centre de distribution plus proche du port sera plus efficace et plus performant.»

Dans une autre de ses déclarations, M. Ben Sulayem a exprimé la fierté et l'honneur de voir sa société contribuer efficacement à la réalisation de la Vision 2030 du royaume. Elle prévoit notamment la création d'un écosystème de transport maritime efficace qui affirmera le rôle de l'Arabie saoudite en tant que centre logistique mondial.

DP World Park

Selon M. Ben Sulayem, «le développement du Port islamique de Djeddah fait partie intégrante de la Vision du Royaume, qui souhaite se transformer en une puissance économique mondiale d'ici à 2030. Nous nous engageons à renforcer le rôle et le statut de ce port qui se situe à un endroit stratégique sur la mer Rouge et qui a toujours joué un rôle central dans l’échange commercial l'Orient et l'Occident».

Le nouveau parc logistique intelligent s'étendra sur une superficie de 415 000 m² et accueillera, une fois achevé, 250 000 conteneurs EVP (unité de mesure qui exprime une capacité de transport en multiple du volume standard occupé par un conteneur, NDRL) grâce à un entrepôt dont la superficie dépassera 100 000 m².

«Le parc proposera des services électroniques avancés et écologiques. Il regroupera les opérations du terminal sud, dédié aux conteneurs, avec celles du nouveau parc logistique. L'autorité cherche ainsi à proposer des parcs logistiques intégraux qui amélioreront la compétitivité du Port islamique de Djeddah», a précisé Omar Hariri, président de Mawani.

«Le Royaume pourra ainsi profiter de nombreux produits qui ne peuvent pas aujourd'hui atteindre le port. Disposer d'un centre de distribution plus proche du port sera plus efficace et plus performant.»

Sultan Ahmed ben Sulayem, président du groupe et PDG de DP World.

dp world

La logistique est un secteur qui requiert des investissements privés.

Lors d'une interview exclusive accordée à Arab News il y a quelques jours, Soulaimane al-Mazroua, PDG du Programme national de développement industriel et de logistique, a déclaré que la logistique en Arabie saoudite requérait des investissements privés et publics pour émerger en tant que centre logistique de premier plan au niveau mondial.

Le Royaume doit moderniser certaines de ses installations, qu'il s'agisse des aéroports ou des ports, a-t-il notamment indiqué.

Les investissements requis pour la mise en place du centre logistique en Arabie saoudite s'élèvent à plus de 500 milliards de SAR, soit 133 milliards de dollars, a appris Arab News de sources fiables.

Accord Mawani-Maersk

Le géant danois du transport maritime Maersk a passé l'an dernier un accord avec Mawani pour que soit créé un parc logistique intégré dans le Port islamique de Djeddah.

Aux termes de cet accord, Maersk investira 136 millions de dollars sur une période de vingt-cinq ans afin de bâtir des infrastructures destinées au stockage et à la distribution de marchandises, à l'entreposage en chambre froide et au commerce électronique.

Le port constituera également une plate-forme destinée aux opérations de transbordement, aux activités pétrochimiques et au fret aérien.

Sur une superficie de 205 000 m², le projet entièrement nouveau sera le premier du genre au Port islamique de Djeddah. Il offrira un éventail de solutions pour relier et faciliter les chaînes d'approvisionnement aux importateurs et aux exportateurs en Arabie saoudite.

La société Maersk réalisera en outre d'importants investissements dans le domaine des énergies renouvelables en vue d'alimenter l'installation et de parvenir à terme à l'objectif zéro carbone.

On s'attend à ce que ce projet génère plus de 2 500 emplois directs et indirects en Arabie saoudite.

Ce texte est la traduction d’un article paru sur Arabnews.com.


La Petite Maison s’implante à Bahreïn en partenariat avec Infracorp

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  • « Nous sommes véritablement ravis de venir à Bahreïn », déclare Nicolas Budzynski, PDG de La Petite Maison.
  • Depuis son ouverture à Dubaï en 2010, La Petite Maison s’est imposée comme une référence gastronomique régionale et internationale

MANAMA: En marge du Gateway Gulf Forum 2025, le groupe Infracorp a annoncé l’arrivée à Bahreïn du restaurant franco-méditerranéen de renommée mondiale La Petite Maison (LPM). L’ouverture de ce nouvel établissement est prévue pour la fin de l’année 2026, au cœur du développement prestigieux Bahrain Harbour.

Réputée pour ses saveurs inspirées de la Riviera française et son atmosphère élégante, LPM apportera à Bahreïn son art de vivre typiquement niçois. Le restaurant, d’une capacité de 135 couverts, prendra place dans la tour Harbour Heights et proposera une terrasse en bord de mer offrant une vue panoramique sur la skyline de Manama.

Cette implantation marque une étape importante dans la stratégie d’expansion régionale de LPM, déjà présente à Dubaï, Abou Dhabi, Doha et Riyad, avec une ouverture à Koweït prévue pour novembre 2025. La marque, classée parmi MENA’s 50 Best Restaurants et citée dans The World’s 50 Best Bars Extended List, poursuit également son développement international avec de nouvelles adresses annoncées à Marbella, Boston et aux Maldives.

« Nous sommes véritablement ravis de venir à Bahreïn », déclare Nicolas Budzynski, PDG de La Petite Maison.
« Nous avons longtemps étudié les opportunités dans le royaume et pensons que le moment est venu d’y établir notre présence. Nous avons toujours reçu un accueil chaleureux de la clientèle bahreïnie dans nos autres établissements, et nous avons pleinement confiance dans le succès de ce projet. Avec Infracorp comme partenaire et un emplacement exceptionnel offrant des couchers de soleil spectaculaires sur la baie de Manama, nous voyons une occasion unique de créer quelque chose d’exceptionnel. »

De son côté, Majed Alkhan, PDG d’Infracorp, souligne :

« L’arrivée de LPM renforce notre vision de faire de Bahrain Harbour une destination internationale majeure. Ce partenariat illustre notre volonté d’enrichir l’offre gastronomique et culturelle du royaume, en proposant une expérience reconnue à l’échelle mondiale. »

Depuis son ouverture à Dubaï en 2010, La Petite Maison s’est imposée comme une référence gastronomique régionale et internationale. Le restaurant a été salué par la critique, figurant à plusieurs reprises dans les World’s 50 Best Restaurants, et a été élu Restaurant de la Décennie par Time Out Dubai.

Présente dans les plus grandes villes du monde — Londres, Dubaï, Abou Dhabi, Miami, Riyad, Doha et Hong Kong — LPM concentre aujourd’hui son développement sur les destinations côtières d’exception, synonymes de luxe et d’art de vivre.

L’ouverture de La Petite Maison Bahreïn est prévue pour le début de l’année 2027.


Bouygues Telecom: ventes en hausse, portées par La Poste Telecom

Sur le dernier trimestre, l'entreprise a gagné 125.000 nouveaux abonnés à un forfait mobile, et compte désormais 18,5 millions d'abonnés. Le nombre total de clients mobile accuse quant à lui une légère baisse, à 27 millions. (AFP)
Sur le dernier trimestre, l'entreprise a gagné 125.000 nouveaux abonnés à un forfait mobile, et compte désormais 18,5 millions d'abonnés. Le nombre total de clients mobile accuse quant à lui une légère baisse, à 27 millions. (AFP)
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  • Sur la période, ses ventes atteignent 5,9 milliards d'euros, soit une hausse de 4% par rapport à la même période l'année précédente. A périmètre et change constants, elles accusent un léger recul de 1%
  • Le chiffre d'affaires facturé aux clients, autre indicateur de l'activité de l'entreprise, ressort quant à lui en hausse de 5% sur un an, à 4,9 milliards d’euros, grâce à l'intégration de La Poste Telecom

PARIS: Le groupe de télécommunications Bouygues Telecom a vu son chiffre d'affaires augmenter sur les neuf premiers mois de l'année, toujours porté par l'intégration de La Poste Telecom après son rachat l'année dernière, d'après des résultats financiers publiés mercredi.

Sur la période, ses ventes atteignent 5,9 milliards d'euros, soit une hausse de 4% par rapport à la même période l'année précédente. A périmètre et change constants, elles accusent un léger recul de 1%.

Le chiffre d'affaires facturé aux clients, autre indicateur de l'activité de l'entreprise, ressort quant à lui en hausse de 5% sur un an, à 4,9 milliards d’euros, grâce à l'intégration de La Poste Telecom.

En parallèle, la contribution de l'activité au résultat net du groupe Bouygues accuse une baisse substantielle de 126 millions d'euros et s'établit à 137 millions d'euros.

Sur les neuf premiers mois de l'année, l'excédent brut d'exploitation après loyer (Ebitdal), indicateur de rentabilité de référence dans le secteur, est stable et atteint 1,5 milliard d'euros, avec "une contribution limitée de La Poste Telecom", précise l'entreprise dans son communiqué.

A fin septembre, le nombre de clients fixe progresse par rapport aux derniers chiffres de fin juin, à 5,3 millions de clients.

Sur le dernier trimestre, l'entreprise a gagné 125.000 nouveaux abonnés à un forfait mobile, et compte désormais 18,5 millions d'abonnés. Le nombre total de clients mobile accuse quant à lui une légère baisse, à 27 millions.

La filiale a indiqué maintenir ses prévisions sur l'année, avec un chiffre d'affaires facturé aux clients "soit légèrement supérieur soit légèrement inférieur, son évolution dépendant de la durée et de l’intensité de la pression concurrentielle observée actuellement".

Bouygues Telecom a également indiqué que la vente de sa société Infracos, détenue en commun avec SFR, devrait s'achever d'ici la fin de l'année.

L'opérateur a réaffirmé maintenir l'offre de rachat commune de SFR, déposée mi-octobre avec Free et Orange.

"Nous considérons que l'offre est attractive", a affirmé Pascal Grangé, directeur général délégué du groupe Bouygues, au cours d'une conférence téléphonique.

"Il n'y avait pas de dialogue particulier avant, il n'y a pas de dialogue particulier après" avec Patrick Drahi, actionnaire majoritaire du groupe Altice France, maison mère de SFR, a-t-il ajouté.

La proposition de rachat, à hauteur de 17 milliards d'euros, avait été refusée dès le lendemain de son annonce par la direction d'Altice France, et remise aussitôt sur la table par les trois opérateurs concurrents.

 


Le décret sur la programmation énergétique de la France, priorité du Premier ministre, assure Lescure

Le ministre de l’Économie et de l’Énergie, Roland Lescure, s'exprime lors d'une séance de questions au gouvernement à l'Assemblée nationale, chambre basse du Parlement français, à Paris, le 4 novembre 2025. (AFP)
Le ministre de l’Économie et de l’Énergie, Roland Lescure, s'exprime lors d'une séance de questions au gouvernement à l'Assemblée nationale, chambre basse du Parlement français, à Paris, le 4 novembre 2025. (AFP)
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  • Le ministre de l’Économie et de l’Énergie, Roland Lescure, a affirmé que la nouvelle programmation pluriannuelle de l’énergie (PPE3) est la priorité du gouvernement et qu’elle sera présentée « très bientôt » après plus de deux ans de retard
  • Ce texte stratégique doit définir la trajectoire énergétique de la France pour les dix prochaines années, combinant relance du nucléaire et développement des énergies renouvelables afin d’atteindre la neutralité carbone d’ici 2050

PARIS: Le décret traçant la stratégie énergétique de la France est en tête des priorités du ministre de l'Energie et de celles du Premier ministre, a affirmé mardi le ministre de l'Economie Roland Lescure, au sujet de ce texte sensible qui déchire la classe politique.

"La programmation pluriannuelle de l'énergie, elle est au sommet de la pile du ministre de l'Energie, elle est aussi au sommet de la pile du Premier ministre" Sébastien Lecornu, a assuré à la presse le ministre de l'Economie et des Finances, également chargé de l'énergie, lors d'un déplacement au salon du nucléaire civil près de Paris.

La programmation énergétique de la France, dite PPE3, qui a déjà plus de deux ans de retard, n'en finit pas de se faire attendre. Mais le ministre tient à rassurer: "on est en train de travailler, j'ai repris le crayon il y a maintenant trois semaines pour faire atterrir tout ça".

"On va rencontrer les parlementaires qui ont beaucoup travaillé là-dessus et on va vous revenir très vite avec une programmation pluriannuelle de l'énergie qui (...) va permettre de lancer les grands projets dont on a tant besoin", a-t-il dit.

Le gouvernement précédent avait promis de publier le décret de la PPE3 d'"ici à la fin de l'été", avant finalement de renoncer.

Le Premier ministre de l'époque François Bayrou, alors sous menace d'une censure du Rassemblement national, avait expliqué début août avoir retardé la publication "pour que soient conduites la concertation et les consultations nécessaires" avec les partis et les groupes parlementaires.

Le texte a donné lieu à des débats enflammés dans la classe politique au printemps entre pronucléaires et partisans des renouvelables, lors de l'examen d'une proposition de loi elle aussi consacrée à la programmation énergétique.

La PPE3 fixe la feuille de route énergétique de la France sur 10 ans pour sortir des énergies fossiles et atteindre la neutralité carbone en 2050 grâce à une relance massive du nucléaire combinée au développement des renouvelables.

Initialement, le gouvernement avait prévu de présenter sa stratégie énergétique dans un projet de loi pour début 2024, avant finalement d'opter pour la voie réglementaire devant la "guerre de religion" qui oppose pro-renouvelables et pro-nucléaire, comme l'avait admis à l'époque le ministère de l'Energie alors dirigé par Roland Lescure lors de son précédent passage à Bercy.

Mais aujourd'hui, "la guerre des religions est terminée", a martelé mardi le ministre. "On a besoin d'engager des grands projets dans le nucléaire, dans l'éolien offshore" et "de continuer sur la dynamique des énergies renouvelables".