La visite du prince héritier source d’«optimisme et d’espoir», selon la ministre égyptienne de la Coopération internationale

La ministre égyptienne de la Coopération internationale, Rania al-Mashat, a qualifié les relations entre les deux pays de «très stratégiques». (Photo, AFP)
La ministre égyptienne de la Coopération internationale, Rania al-Mashat, a qualifié les relations entre les deux pays de «très stratégiques». (Photo, AFP)
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Publié le Mardi 21 juin 2022

La visite du prince héritier source d’«optimisme et d’espoir», selon la ministre égyptienne de la Coopération internationale

La ministre égyptienne de la Coopération internationale, Rania al-Mashat, a qualifié les relations entre les deux pays de «très stratégiques». (Photo, AFP)
  • Dr Rania al-Mashat qualifie la tournée du prince Mohammed ben Salmane d’«extrêmement importante»
  • Plusieurs questions seront à l’ordre du jour des discussions bilatérales, dans les domaines de l’économie, du tourisme et des investissements bilatéraux

LE CAIRE: Le prince héritier saoudien, Mohammed ben Salmane, effectue une tournée du Moyen-Orient. Il se rendra en Égypte, puis en Jordanie et en Turquie. Son voyage en Égypte a suscité de nombreuses spéculations sur les sujets de discussion potentiels entre les parties saoudienne et égyptienne, notamment dans les domaines de l’économie, du tourisme et des investissements bilatéraux.

Arab News s’est entretenu longuement avec la ministre égyptienne de la Coopération internationale, Rania al-Mashat, qui a qualifié les relations entre les deux pays de «très stratégiques». «C’est une relation de longue date. Chaque fois qu’il y a un sommet, il y a toujours un peu d’optimisme et d’espoir, et un certain alignement lorsqu’il s’agit de débattre de l’avenir», indique-t-elle, ajoutant que cette visite est «extrêmement importante».

«Par ailleurs, cette rencontre intervient à un moment où la situation internationale est très compliquée. C’est un véritable défi. Il y a des gagnants et il y a des perdants. Tout le monde est préoccupé par certaines questions comme la croissance économique mondiale, l’emploi et l’inflation dans le monde. Ce sommet est donc un sommet qui, je pense, implique beaucoup d’anticipation. Mais, comme cela s’est produit lors de visites précédentes, les résultats sont toujours très favorables pour les deux nations», explique Mme Al-Mashat.

L’Égypte préside et accueille la conférence des Nations unies sur les changements climatiques, la COP 27, qui se tiendra en novembre. Mme Al-Mashat affirme que l’Égypte, en tant qu’hôte, poursuivra les objectifs fixés lors de la COP 26, qui s’est tenue l’année dernière en Écosse. «Nous voulons que cette COP soit celle de la mise en œuvre d’actions concrètes. De nombreuses promesses ont été faites à Glasgow», dit-elle.

Elle précise que trois points essentiels figurent à l’ordre du jour: «Tout d’abord, bien sûr, l’Égypte en tant que présidente adopte une position impartiale, mais l’adaptation et la résilience demeurent extrêmement importantes. Cela est d’autant plus vrai avec ce qui se passe au niveau mondial, en particulier en matière de sécurité alimentaire, dans la mesure où l’alimentation est liée à d’autres formes de vulnérabilité, notamment les problèmes d’eau. L’Égypte se situant en Afrique, l’adaptation et la résilience pour le continent sont assez importantes. C’est donc une occasion à saisir.»

Le fait que la COP 27 soit présidée par un pays africain revêt également une grande importance pour Mme Al-Mashat. «La voix des pays du Sud est plus influente au sein du G20, de même que celle de l’Indonésie, un autre pays du Sud. Entre le G20 et la COP 27, deux grandes nations, deux voix, s’exprimeront au nom des pays à revenu intermédiaire, au nom des économies en développement», assure-t-elle.

Mme Al-Mashat ajoute que l’objectif de la prochaine conférence sera de mettre en œuvre les promesses et non plus seulement de les formuler. «Il s’agit de comprendre comment tous les engagements pris pourront être financés, et se transformer en projets dans lesquels il est possible d’investir dans les pays à revenu intermédiaire et ceux à faible revenu», explique-t-elle. «En particulier dans des pays qui ne se concentrent pas sur l’atténuation des effets du changement climatique, mais qui doivent s’adapter, en raison des risques climatiques liés à la pénurie d’eau et à la désertification, qui représentent de grands problèmes pour les pays.»

Concernant les comités mixtes bilatéraux du Golfe, Mme Al-Mashat constate que «les discussions portent toujours sur différents types d’investissements stratégiques. Ce que nous avons observé en mars et avril, ce sont des orientations conformes à ce que l’Égypte veut faire pour ouvrir davantage le secteur privé aux investissements étrangers».

Les investissements du Golfe en Égypte sont un signe évident de confiance, poursuit la ministre égyptienne de la Coopération internationale, ajoutant que la priorité accordée par le Golfe à la diversification de l’économie, au pouvoir d’achat et à la technologie est une bonne nouvelle pour le développement continu des investissements étrangers en Égypte. «Les investissements du Golfe sont toujours à la recherche de bonnes opportunités, et cela ouvre également la porte à d’autres investisseurs. Il s’agit donc d’une avancée très favorable», note-t-elle.

Les touristes arabes, notamment ceux d’Arabie saoudite et d’autres pays du Golfe, pourraient également jouer un rôle essentiel dans l’économie égyptienne. Le nombre de touristes russes et ukrainiens – qui représentent 40% des vacanciers de plage en Égypte, selon le ministère du Tourisme – a diminué depuis le début de la guerre en Ukraine. Toutefois, Mme Al-Mashat  précise que l’«afflux de touristes en provenance d’Europe, à l’exception de la Russie et de l’Ukraine, a été extrêmement favorable et positif».

Alors que la planète se remet lentement des effets de la pandémie de Covid-19, «tout le monde veut voyager», ajoute-t-elle. «Plusieurs pays ont connu un afflux de touristes par rapport à avant, évidemment. Sur ce plan, l’impact du conflit entre l’Ukraine et la Russie a été quelque peu atténué», note-t-elle, ajoutant que les marchés autres que l’Ukraine et la Russie ont contribué à atténuer la chute du nombre de touristes.

Bien que le nombre de touristes européens ait été particulièrement élevé, les touristes arabes en Égypte jouent toujours un rôle important, «notamment ceux venant d’Arabie saoudite et du Golfe, ce qui, espérons-le, se poursuivra», souligne Mme Al-Mashat. Avant la pandémie, l'Arabie saoudite occupait la cinquième place en termes de nombre de touristes visitant l’Égypte.

Être une femme ministre dans le monde arabe n’est pas une tâche facile. Cependant, Mme Al-Mashat a gracieusement gravi les échelons en occupant des postes de direction dans d’éminentes institutions économiques, après avoir obtenu un master et un doctorat en économie à l’université du Maryland, à College Park.

Elle a travaillé comme conseillère de l’économiste en chef du FMI de 2016 à 2018, puis est devenue la première femme ministre du Tourisme en Égypte en janvier 2018. Son parcours pour devenir l’une des femmes les plus influentes de l’économie égyptienne ne s'est pas arrêté là, puisqu’elle a été nommée ministre de la Coopération internationale en décembre 2019.

La ministre évoque aussi son avenir. «Je ne sais pas quelle sera la prochaine étape. Mais je sais que nous essayons de relever tous les défis et de résoudre tous les problèmes afin de toujours avancer de manière positive et tenter de réaliser cet objectif pour les hommes comme pour les femmes.»

«Gardez espoir et restez positif et optimiste autant que possible, car chacun d’entre nous a de nombreux admirateurs qui essaient de trouver de la force dans ce que nous faisons. Nous ne devrions donc pas faiblir ou nous sentir abattus, même si notre monde semble être un lieu très dangereux en ce moment», ajoute-t-elle.

Mme Al-Mashat croit «au pouvoir de la collaboration et de la coopération, et à celui d’essayer de travailler ensemble pour pouvoir surmonter tous les risques auxquels nous pouvons être confrontés aujourd’hui». 

Ce texte est la traduction d’un article paru sur Arabnews.com


Gaza: la Défense civile annonce 20 personnes tuées par des tirs israéliens en allant chercher de l'aide

Une série d'événements meurtriers se sont produits depuis l'ouverture le 27 mai à Gaza de centres d'aide gérés par la Fondation humanitaire de Gaza (GHF), une organisation au financement opaque soutenue par les Etats-Unis et Israël. (AFP)
Une série d'événements meurtriers se sont produits depuis l'ouverture le 27 mai à Gaza de centres d'aide gérés par la Fondation humanitaire de Gaza (GHF), une organisation au financement opaque soutenue par les Etats-Unis et Israël. (AFP)
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  • "Vingt martyrs et plus de 200 blessés du fait de tirs de l'occupation (armée israélienne, NDLR), dont certains dans un état grave, ont été transférés" vers des hôpitaux de la bande de Gaza, a déclaré à l'AFP le porte-parole de la Défense civile
  • Compte tenu des restrictions imposées aux médias dans la bande de Gaza et des difficultés d'accès sur le terrain, l'AFP n'est pas en mesure de vérifier de manière indépendante les bilans annoncés par la Défense civile

GAZA: La Défense civile de Gaza a indiqué que 20 personnes avaient été tuées lundi par des tirs de l'armée israélienne en allant chercher de l'aide humanitaire dans le territoire palestinien ravagé par les bombardements après plus de vingt mois de guerre.

Contactée par l'AFP, l'armée israélienne a dit qu'elle se renseignait.

"Vingt martyrs et plus de 200 blessés du fait de tirs de l'occupation (armée israélienne, NDLR), dont certains dans un état grave, ont été transférés" vers des hôpitaux de la bande de Gaza, a déclaré à l'AFP le porte-parole de la Défense civile, Mahmoud Bassal, ajoutant que ces personnes étaient rassemblées près d'un site de distribution d'aide.

"Elles attendaient de pouvoir accéder au centre d'aide américain à Rafah pour obtenir de la nourriture, lorsque l'occupation a ouvert le feu sur ces personnes affamées près du rond-point d'al-Alam", dans le sud de la bande de Gaza, a détaillé M. Bassal en indiquant que les tirs avaient eu lieu de 05H00 et 07H30 (02H00 et 04H30 GMT).

Il a ajouté que les victimes avaient été transférées vers des hôpitaux du sud du territoire palestinien, lesquels ne fonctionnent plus que partiellement depuis des jours en raison des combats et des pénuries de fournitures médicales.

Compte tenu des restrictions imposées aux médias dans la bande de Gaza et des difficultés d'accès sur le terrain, l'AFP n'est pas en mesure de vérifier de manière indépendante les bilans annoncés par la Défense civile.

Une série d'événements meurtriers se sont produits depuis l'ouverture le 27 mai à Gaza de centres d'aide gérés par la Fondation humanitaire de Gaza (GHF), une organisation au financement opaque soutenue par les Etats-Unis et Israël.

L'ONU refuse de travailler avec cette organisation en raison de préoccupations concernant ses procédés et sa neutralité.

Des photographes de l'AFP ont constaté ces derniers jours que des Gazaouis se réunissaient à l'aube près de sites de distribution d'aide, malgré la crainte de tirs lors des rassemblements.

La bande de Gaza est menacée de famine, selon l'ONU.

 


Ehud Barak : seule une guerre totale ou un nouvel accord peut arrêter le programme nucléaire iranien

Israël et l'Iran ont échangé des coups de feu après le déclenchement par Israël d'une campagne de bombardements aériens sans précédent qui, selon l'Iran, a touché ses installations nucléaires, "martyrisé" des hauts gradés et tué des dizaines de civils. (AFP)
Israël et l'Iran ont échangé des coups de feu après le déclenchement par Israël d'une campagne de bombardements aériens sans précédent qui, selon l'Iran, a touché ses installations nucléaires, "martyrisé" des hauts gradés et tué des dizaines de civils. (AFP)
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  • S'adressant à Christiane Amanpour sur CNN, M. Barak a déclaré que la capacité d'Israël à freiner le programme de Téhéran était limitée
  • M. Barak a déclaré que les frappes militaires étaient "problématiques", mais qu'Israël les considérait comme justifiées

LONDRES : L'ancien Premier ministre israélien Ehud Barak a prévenu que l'action militaire d'Israël ne suffirait pas à retarder de manière significative les ambitions nucléaires de l'Iran, décrivant la république islamique comme une "puissance nucléaire de seuil".

S'adressant à Christiane Amanpour sur CNN, M. Barak a déclaré que la capacité d'Israël à freiner le programme de Téhéran était limitée.
"À mon avis, ce n'est pas un secret qu'Israël ne peut à lui seul retarder le programme nucléaire de l'Iran de manière significative. Probablement plusieurs semaines, probablement un mois, mais même les États-Unis ne peuvent pas les retarder de plus de quelques mois", a-t-il déclaré.

"Cela ne signifie pas qu'ils auront immédiatement (une arme nucléaire), ils doivent probablement encore achever certains travaux d'armement, ou probablement créer un dispositif nucléaire rudimentaire pour le faire exploser quelque part dans le désert afin de montrer au monde entier où ils se trouvent.

M. Barak a déclaré que si les frappes militaires étaient "problématiques", Israël les considérait comme justifiées.

"Au lieu de rester les bras croisés, Israël estime qu'il doit faire quelque chose. Probablement qu'avec les Américains, nous pouvons faire plus".

L'ancien premier ministre a déclaré que pour stopper les progrès de l'Iran, il faudrait soit une avancée diplomatique majeure, soit un changement de régime.

"Je pense que l'Iran étant déjà ce que l'on appelle une puissance nucléaire de seuil, le seul moyen de l'en empêcher est soit de lui imposer un nouvel accord convaincant, soit de déclencher une guerre à grande échelle pour renverser le régime", a-t-il déclaré.

"C'est quelque chose que nous pouvons faire avec les États-Unis.

Mais il a ajouté qu'il ne pensait pas que Washington avait l'appétit pour une telle action.

"Je ne crois pas qu'un président américain, ni Trump ni aucun de ses prédécesseurs, aurait décidé de faire cela".

Israël a déclenché des frappes aériennes à travers l'Iran pour la troisième journée dimanche et a menacé de recourir à une force encore plus grande alors que certains missiles iraniens tirés en représailles ont échappé aux défenses aériennes israéliennes pour frapper des bâtiments au cœur du pays.

Les services d'urgence israéliens ont déclaré qu'au moins 10 personnes avaient été tuées dans les attaques iraniennes, tandis que les autorités iraniennes ont déclaré qu'au moins 128 personnes avaient été tuées par les salves israéliennes.


La fondation Morooj présente ses projets au salon néerlandais « GreenTech »

Morooj a mis en avant ses capacités techniques et opérationnelles, ainsi que ses solutions environnementales innovantes basées sur les meilleures pratiques. (SPA)
Morooj a mis en avant ses capacités techniques et opérationnelles, ainsi que ses solutions environnementales innovantes basées sur les meilleures pratiques. (SPA)
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  • Morooj a mis en avant ses capacités techniques et opérationnelles, ainsi que ses solutions environnementales innovantes basées sur les meilleures pratiques et les normes internationales.
  • À terme, Murooj vise à devenir une plateforme interactive pour le transfert et l'application des connaissances, afin d'avoir un impact environnemental et social significatif dans le Royaume.

RIYAD : La Fondation pour le développement de la couverture végétale, connue sous le nom de Morooj, a présenté ses projets phares lors du salon Greentech Amsterdam, un salon international dédié à l'horticulture qui s'est tenu du 10 au 12 juin dans la capitale néerlandaise, dans le cadre de la délégation saoudienne.

Morooj a mis en avant ses capacités techniques et opérationnelles, ainsi que ses solutions environnementales innovantes basées sur les meilleures pratiques et les normes internationales.

La fondation a également présenté des exemples de ses partenariats stratégiques avec divers secteurs publics et privés, ainsi qu'avec des organisations internationales. 

Les projets présentés comprenaient la plantation de millions de mangroves, le verdissement des zones autour des mosquées, la promotion de la participation communautaire aux campagnes d'assainissement environnemental et les efforts de réhabilitation des réserves naturelles dans diverses régions du Royaume, tous relevant de l'Initiative verte saoudienne.

Le PDG de la fondation, Wael Bushah, a déclaré que sa participation à GreenTech démontrait une fois de plus la détermination du Royaume à renforcer son leadership dans le secteur environnemental à l'échelle internationale.

L'exposition est l'un des principaux événements mondiaux consacrés aux innovations environnementales et aux technologies agricoles durables. Elle est également l'occasion de nouer de nouveaux partenariats et d'échanger des connaissances sur les dernières innovations en matière d'agriculture durable, de reboisement et de restauration des écosystèmes. 

À terme, Murooj vise à devenir une plateforme interactive pour le transfert et l'application des connaissances, afin d'avoir un impact environnemental et social significatif dans le Royaume.

Le rôle de la fondation, qui consiste à renforcer sa présence internationale et à échanger des expériences fructueuses avec diverses entités et organisations environnementales mondiales, a été essentiel pour atteindre les objectifs de l'Initiative verte saoudienne, fondée dans le cadre de la Vision 2030 de l'Arabie saoudite.

La SGI, qui a célébré son deuxième anniversaire au début de cette année, a renforcé l'ambition du Royaume de devenir un contributeur clé aux efforts mondiaux de lutte contre le changement climatique et d'amélioration de la durabilité environnementale, notamment en promouvant les énergies renouvelables, en protégeant les zones terrestres et marines, et en atteignant la neutralité carbone au niveau national d'ici 2060, entre autres initiatives. 

Ce texte est la traduction d'un article paru sur Arabnews.com