Onze restaurants étoilés à Dubaï, première ville du Moyen-Orient dans le guide Michelin

Neuf lieux ont remporté une étoile chacun, tandis que deux restaurants ont reçu deux étoiles. (Fourni)
Neuf lieux ont remporté une étoile chacun, tandis que deux restaurants ont reçu deux étoiles. (Fourni)
Short Url
Publié le Mardi 21 juin 2022

Onze restaurants étoilés à Dubaï, première ville du Moyen-Orient dans le guide Michelin

  • Le guide Michelin a décerné mardi des étoiles à onze restaurants de Dubaï, devenue la première ville du Moyen-Orient à rejoindre la famille du célèbre guide gastronomique français avec 69 établissements sélectionnés
  • Il s'agit du restaurant italien Il Ristorante du chef Niko Romito, et le STAY by Yannick Alleno, le chef français, tout deux situés à The Palm, une luxueuse île artificielle en forme de palmier

DUBAI: Le guide Michelin a décerné mardi des étoiles à onze restaurants de Dubaï, devenue la première ville du Moyen-Orient à rejoindre la famille du célèbre guide gastronomique français avec 69 établissements sélectionnés.

michelin
STAY de Yannick Alleno. (Fourni)

Les inspecteurs du guide rouge ont passé "des mois" à visiter des restaurants dans le riche émirat du Golfe allant "des plus luxueux dirigés par des chefs de renommée mondiale, au simple bistrot tenu par des habitants sympathiques", a affirmé Gwendal Poullennec, directeur international du guide Michelin, lors d'un événement organisé à l'Opéra de Dubaï.

"C'est un moment historique pour Dubaï et le guide Michelin", a-t-il déclaré à l'AFP.

michelin
L'étoile verte Michelin a été remise à Lowe. (Fourni)

Sur les soixante neuf établissements sélectionnés dans la première édition consacrée à Dubaï, deux ont obtenu les deux prestigieuses étoiles qui distinguent "une table excellente méritant un détour".

Il s'agit du restaurant italien Il Ristorante du chef Niko Romito, et le STAY by Yannick Alleno, le chef français, tout deux situés à The Palm, une luxueuse île artificielle en forme de palmier.

Neuf autres restaurants ont décroché une étoile, mais aucun n'a obtenu les trois étoiles récompensant une cuisine "remarquable".

Avec plus de 7,2 millions de touristes l'an dernier et une population composée d'environ 90% d'expatriés, Dubaï compte des milliers de restaurants et des chefs de différentes nationalités qui "apportent leur expérience, leur milieu et leur culture dans chaque bouchée", a souligné Issam Kazem, responsable du département du tourisme et du commerce de l'émirat, l'un des sept de la fédération des Émirats arabes unis.

 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 

A post shared by 11 WOODFIRE (@11woodfire)

La reconnaissance du guide Michelin de cette diversité est "un moment de grande fierté", a-t- il déclaré à l'AFP .

L'arrivée du guide "change les règles du jeu. C'est une norme internationale (...) qui nous pousse à aller plus loin pour offrir quelque chose de différent", a affirmé à l'AFP Firas Fawaz, fondateur et associé gérant du restaurant sélectionné The Artisan.

Créé en 1900 par les frères André et Edouard Michelin pour les automobilistes, le guide Michelin est une référence pour les amateurs de cuisine du monde entier.

 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 

A post shared by Tasca Dubai (@tascadubai)

 

 


La marque The Giving Movement, appréciée des influenceurs, lance une collection de luxe pour le ramadan

La célèbre marque durable The Giving Movement (TGM), née aux Émirats arabes unis, connue pour avoir bouleversé la scène athleisure du Moyen-Orient, a lancé sa collection ramadan. (Photo fournie)
La célèbre marque durable The Giving Movement (TGM), née aux Émirats arabes unis, connue pour avoir bouleversé la scène athleisure du Moyen-Orient, a lancé sa collection ramadan. (Photo fournie)
Short Url
  • The Giving Movement a lancé sa collection ramadan, caractérisée par des tissus luxueux et des silhouettes intemporelles
  • «Nous avons soigneusement conçu chaque pièce pour qu’elle soit confortable, élégante et royale», raconte à Arab News Khairounisa Souhaïl, responsable de la conception à TGM

DUBAÏ: Fondée par Dominic Nowell-Barnes, la célèbre marque durable The Giving Movement (TGM), née aux Émirats arabes unis (EAU) et connue pour avoir bouleversé la scène athleisure du Moyen-Orient, a lancé sa collection ramadan, caractérisée par des tissus luxueux et des silhouettes intemporelles.

«Notre collection est une version futuriste et luxueuse de la tenue de soirée modeste, spécialement conçue pour le mois sacré du ramadan. Les tissus sont un mélange de plissé et de satin luxueux. Nous avons créé de superbes pièces avec des garnitures de pompon spéciales ainsi que des imprimés monogrammes intemporels qui ont été présentés pour la première fois à l’Arab Fashion Week l’année dernière», précise Khairounisa Souhaïl, responsable de la conception à TGM, lors d’une interview accordée à Arab News.

Mme Souhaïl, qui a développé son style en travaillant au Royaume-Uni et à Stockholm, a apporté à TGM son amour du design scandinave, du streetwear et de l’idéologie minimaliste, ce qui se reflète également dans cette nouvelle collection.

«Outre le fait que les tissus et les garnitures sont durables et que la collection est fabriquée ici même aux Émirats arabes unis, nous avons soigneusement conçu chaque pièce pour qu’elle soit confortable, élégante et royale. Chaque pièce est spécialement conçue pour que vous vous sentiez comme un membre de la famille royale», assure Mme Souhaïl.

La collection ramadan se caractérise par des tissus luxueux et des silhouettes intemporelles. (Photo fournie)
La collection ramadan se caractérise par des tissus luxueux et des silhouettes intemporelles. (Photo fournie)

Bien que la collection modeste soit spécialement conçue pour le ramadan, les pièces sont diverses et variées et peuvent être portées confortablement, que ce soit pour une sortie à la plage ou un iftar spécial avec des amis et la famille, ajoute Mme Souhaïl.

«Nous pensons que le confort va de pair avec le style. Le confort est au premier plan de nos préoccupations lors de la conception, car il s’agit d’un de nos principaux atouts. Nous voulons que vous vous sentiez à l’aise et bien dans votre peau lorsque vous portez nos vêtements», explique-t-elle.

En tant que marque, TGM a également fait sa part de travail caritatif, en particulier pendant le ramadan. «Nous sommes extrêmement fiers et reconnaissants de pouvoir rendre service tout en faisant ce que nous aimons. Nous faisons des dons à nos deux associations caritatives partenaires, Harmony House et Dubai Cares. En interne, nous organisons aussi des événements caritatifs comme des distributions de boîtes d’iftar, et l’ensemble de l’équipe contribue à cette cause pendant le ramadan. L’année dernière, nous nous sommes associés à The Giving Family pour ce faire», indique Mme Souhaïl.

 

Ce texte est la traduction d’un article paru sur Arabnews.com


Les artistes font front contre l'intelligence artificielle

L'artiste Karla Ortiz travaille dans son studio à San Francisco, Californie, le 8 mars 2023 (Photo, AFP).
L'artiste Karla Ortiz travaille dans son studio à San Francisco, Californie, le 8 mars 2023 (Photo, AFP).
Short Url
  • En janvier, des artistes ont collectivement porté plainte contre Midjourney, Stable Diffusion et DreamUp, trois modèles d'IA formés grâce à des milliards d'images récoltées sur internet
  • Le Ballet de San Francisco a de son côté fait débat en utilisant Midjourney pour sa campagne de promotion de Casse-Noisette en décembre

SAN FRANCISCO : Des années de pratique, des heures minutieuses de travail pour les humains, contre quelques secondes pour la machine qui a avalé et digéré leurs œuvres: l'intelligence artificielle (IA) désespère les artistes, mais ils n'ont pas dit leur dernier mot, sur internet ou au tribunal.

L'été dernier, ils ont découvert avec effroi que des programmes d'IA dite "générative" pouvaient désormais produire, sur simple requête, un dessin de chien "comme Sarah Andersen" ou une image de nymphe "façon Karla Ortiz".

Une appropriation sans que les intéressés n'aient donné leur consentement, soient crédités ou compensés financièrement, les 3 "C" au coeur de leur bataille.

En janvier, des artistes ont collectivement porté plainte contre Midjourney, Stable Diffusion et DreamUp, trois modèles d'IA formés grâce à des milliards d'images récoltées sur internet.

Sarah Andersen, l'une des principales plaignantes, s'est sentie "intimement lésée" quand elle a vu un dessin généré avec son nom, dans le style de sa BD "Fangs".

Sa réaction indignée sur Twitter a été largement relayée, puis d'autres artistes l'ont contactée. "Nous espérons créer un précédent judiciaire et forcer les entreprises spécialisées dans I'IA à respecter des règles", indique-t-elle.

Les artistes veulent notamment pouvoir accepter ou refuser que leurs œuvres soient utilisées par un modèle - et non devoir demander leur retrait, même quand c'est possible.

Dans ces conditions, on pourrait imaginer un "système de licences, mais seulement si les commissions sont suffisantes pour en vivre", note Karla Ortiz, une autre plaignante.

«Facile et pas cher»

Pas question "de recevoir des centimes pendant que l'entreprise empoche des millions", insiste cette illustratrice qui a notamment travaillé pour les studios Marvel.

Sur les réseaux sociaux, des artistes racontent comment il ont perdu une grande partie de leurs contrats.

"L'art est mort, mec. C'est fini. l'IA a gagné. Les humains ont perdu", a déclaré Jason Allen au New York Times en septembre 2022, après avoir soumis une image générée par Midjourney à une compétition, qu'il a remportée.

Le musée Mauritshuis de La Haye expose en ce moment une image générée avec de l'IA pour un concours de création d'œuvres inspirées par "La Jeune Fille à la perle" de Vermeer.

Le Ballet de San Francisco a de son côté fait débat en utilisant Midjourney pour sa campagne de promotion de Casse-Noisette en décembre.

"C'est facile et pas cher, alors même des institutions n'hésitent pas, même si ce n'est pas éthique", s'indigne Sarah Andersen.

Les sociétés accusées n'ont pas répondu à des sollicitations de l'AFP, mais Emad Mostaque, le patron de Stability AI (Stable Diffusion), aime comparer ces programmes à de simples outils, comme Photoshop.

Ils vont permettre "à des millions de personnes de devenir des artistes" et "créer des tonnes de nouveaux emplois créatifs" a-t-il affirmé, estimant qu'un usage "non éthique" ou "pour faire des choses illégales" est le "problème" des utilisateurs, pas de la technologie.

Apocalypse de la création 

Les entreprises vont se réclamer du concept juridique de "fair use" ("usage raisonnable"), une sorte de clause d'exception aux droits d'auteur, explique le juriste et développeur Matthew Butterick.

"Le mot magique, c'est +transformation+. Est-ce que leur système propose quelque chose de nouveau? Ou est-ce qu'il remplace l'original sur le marché?", détaille le consultant.

Avec le cabinet d'avocats Joseph Saveri, il représente les artistes, mais aussi des ingénieurs dans une autre plainte contre un logiciel de Microsoft, qui génère du code informatique.

D'ici un lointain procès, et un dénouement incertain, la mobilisation s'organise aussi sur le terrain technologique.

Appelé à la rescousse par des artistes, un laboratoire de l'université de Chicago a lancé la semaine dernière un logiciel permettant de publier des œuvres en ligne en les protégeant contre les modèles d'IA.

Baptisé "Glaze" ("vernis"), le programme ajoute une couche de données sur l'image, invisible à l’œil nu, qui "brouille les pistes", résume Shawn Shan, l'étudiant chargé du projet.

L'initiative est accueillie avec enthousiasme, mais aussi scepticisme.

"La responsabilité va revenir aux artistes d'adopter ces techniques", déplore Matthew Butterick. "Et ça va être un jeu du chat et de la souris" entre les entreprises et les chercheurs.

Il craint que la prochaine génération ne se décourage.

"Quand la science-fiction imagine l'apocalypse par l'IA, des robots débarquent avec des fusils laser", remarque le juriste. "Mais je pense que la victoire de l'IA sur l'humanité, c'est quand les gens abandonnent et cessent de créer".


Jennifer Aniston: «  le monde a besoin d'humour »

"Murder Mystery", un succès sur Netflix lors de sa sortie en 2019, suivait les aventures d'un inspecteur de police recevant une aide inattendue de son épouse coiffeuse pour résoudre une affaire. ici, le casting de "Murder Mystery 2". (AFP)
"Murder Mystery", un succès sur Netflix lors de sa sortie en 2019, suivait les aventures d'un inspecteur de police recevant une aide inattendue de son épouse coiffeuse pour résoudre une affaire. ici, le casting de "Murder Mystery 2". (AFP)
Short Url
  • "La comédie a évolué, les films ont changé. Maintenant, c'est un peu délicat parce qu'il faut être très prudent"
  • Une série télévisée comme "Friends", énorme succès dans les années 1990 qui a lancé la carrière de Jennifer Aniston, ne serait pas possible avec le même scénario aujourd'hui, estime-t-elle

PARIS: "Le monde a besoin d'humour", en particulier les États-Unis "divisés", selon l'actrice américaine Jennifer Aniston, qui joue avec son comparse Adam Sandler dans "Murder Mystery 2", une comédie policière légère au casting international qui sort sur Netflix vendredi.

"La comédie a évolué, les films ont changé. Maintenant, c'est un peu délicat parce qu'il faut être très prudent, ce qui rend les choses très difficiles pour les acteurs, parce que la beauté de la comédie, c'est de rire de soi-même, de rire de la vie", a développé l'actrice lors d'une table ronde avec des journalistes à Paris, pour présenter le film.

Elle s'est ensuite exclamée: "Le monde a besoin d'humour ! Il ne faut pas se prendre trop au sérieux. Surtout aux Etats-Unis. Tout le monde est beaucoup trop divisé".

Une série télévisée comme "Friends", énorme succès dans les années 1990 qui a lancé la carrière de Jennifer Aniston, ne serait pas possible avec le même scénario aujourd'hui, estime-t-elle.

"Il y a une toute nouvelle génération, des enfants qui regardent maintenant les épisodes de +Friends+ et les trouvent offensants", a-t-elle expliqué, faisant allusion à la tendance "woke".

"Je ne sais pas... tout le monde trouve toujours quelque chose d'offensant" de nos jours, soupire l'actrice. Pourtant, "Friends" abordait aussi des thèmes comme l'homosexualité de manière ouverte et compréhensive, toujours sous le prisme de l'humour.

"Il y avait des choses qui n'étaient pas intentionnelles et d'autres sur lesquelles nous aurions peut-être dû réfléchir davantage", concède Aniston. "Mais il n'y avait pas la même sensibilité qu'aujourd'hui".

Adam Sandler intervient avec une touche humoristique: "Vous savez ce qui a aussi changé dans les comédies ? La garde-robe !"."Tu te souviens quand on commençait à faire des comédies ?", demande-t-il en se tournant vers son amie, rencontrée à l'âge de 14 ans.

"Ils donnaient un petit budget, genre +faites ce que vous pouvez avec ça+. Et maintenant, ils veulent qu'on ait l'air assez extraordinaire. On travaille plus dur là-dessus", ajoute-t-il en riant.

Américains déboussolés

Pour "Murder Mystery 2", Aniston et Sandler ne se contentent pas de s'habiller comme des touristes, ils agissent en Américains déboussolés.

C'est la formule du film: "nous sommes deux poissons hors de l'eau", commente Aniston.

"Murder Mystery", un succès sur Netflix lors de sa sortie en 2019, suivait les aventures d'un inspecteur de police recevant une aide inattendue de son épouse coiffeuse pour résoudre une affaire.

Encouragés par ce coup de chance, dans "Murder Mystery 2", ils ont fondé une agence de détectives qui va de mal en pis. Jusqu'à ce que l'enlèvement d'un ami maharaja millionnaire (l'acteur britannique Adeel Akhtar) leur permette de voyager jusqu'à Paris et de se lancer dans de nouvelles aventures.

Aniston et Sandler peuvent sembler être deux "gringos" désemparés à l'écran, mais aucun détail ne leur a échappé lorsqu'il s'agissait de produire le film, assurent les acteurs français Dany Boon et Mélanie Laurent, également au casting.

"Il y a des auteurs qui bossent le scénario pendant le tournage. Des fois, je recevais du texte à 22h pour le lendemain (...) c'est mieux que d'entendre +on coupe!+", se réjouit Dany Boon, qui incarne un policier français lui aussi un peu désemparé.

"Parfois, quand on tourne avec des acteurs américains iconiques, on a peur d'être déçu. Mais ils sont tellement sympas, c'est un cadeau de travailler avec eux", ajoute Mélanie Laurent.