Le monde du pétrole cherche à interpréter la demande de la Chine en période post-pandémique

Photo prise le 27 août 2014 qui montre une pompe à essence dans une station-service PetroChina à Shanghai (Dossier/AFP)
Photo prise le 27 août 2014 qui montre une pompe à essence dans une station-service PetroChina à Shanghai (Dossier/AFP)
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Publié le Lundi 26 octobre 2020

Le monde du pétrole cherche à interpréter la demande de la Chine en période post-pandémique

  • Les perspectives économiques de l'Asie, et de la Chine en particulier, permettront de prendre des décisions concernant des questions politiques assez urgentes à court terme
  • Les raffineries de la Chine reprennent la main et cherchent à augmenter les achats de pétrole brut en prévision de la reprise économique

DUBAI : Pendant que tous les regards se tournent vers l'élection présidentielle américaine, le secteur de l'énergie observe avec attention ce qui se passe à l'autre bout du monde ; en Chine et dans le reste de l'Asie. Le choix des Américains aura bien entendu une grande influence sur la politique énergétique pour les années à venir, notamment parce que la bataille entre Donald Trump et Joe Biden est, à bien des égards, un affrontement entre l'industrie traditionnelle du pétrole et du gaz et l'avenir des énergies renouvelables.

Toutefois, les décideurs politiques du Moyen-Orient et de l'alliance OPEP+ plus étendue, dirigée par l'Arabie saoudite et la Russie, se tournent vers l'Est afin de déterminer certaines priorités plus immédiates. Les perspectives économiques de l'Asie, et de la Chine en particulier, permettront de prendre des décisions concernant des questions politiques assez urgentes à court terme.

Quel prix de vente officiel les grands producteurs tels que Saudi Aramco et Adnoc devraient-ils appliquer à leurs exportations vers la Chine dans les semaines à venir ? Quelle position l'OPEP+ devrait-elle adopter en matière de conformité et de compensation pour le reste de l'année ? Et surtout, devrait-elle poursuivre ses projets visant à placer 2 millions de barils de pétrole supplémentaires par jour (bpj) sur les marchés mondiaux en janvier, comme le prévoit l'accord historique d'avril relatif aux réductions ?

Une variable supplémentaire est en jeu avec la production plus élevée que prévu du côté de la Libye, qui a repris la production et les exportations à partir de ses installations dévastées par la guerre et qui pourrait, selon certains experts en énergie, produire un million de barils supplémentaires d'ici la fin de l'année.

Selon les normes mondiales, il ne s'agit pas d'un déluge de brut, dans un monde qui consomme plus de 90 millions de bpj, bien que cela soit suffisant pour compliquer les calculs déjà délicats des analystes de l'OPEP+.

Mais le grand impondérable, c'est la Chine. Ce pays a soufflé le chaud et le froid sur les importations de pétrole depuis la crise d'avril ; un mois, il se procure du pétrole bon marché ; le mois suivant, il réduit ses importations. Il était difficile de lire les signaux provenant de la Chine.

Les pauses dans les importations étaient-elles dues à un ralentissement de la reprise en raison du blocage économique dû à la pandémie ? Ou bien la Chine a-t-elle simplement rempli ses réserves stratégiques de pétrole brut, au point de ne plus savoir où les stocker?

La preuve de cette dernière hypothèse est venue sous la forme de la flottille de pétroliers de pétrole brut qui attendaient de décharger au large des côtes du terminal pétrolier de Shandong. À un moment donné, jusqu'à 60 millions de barils attendaient d'être déchargés au large des côtes chinoises.

Les personnes qui travaillent dans ce domaine disent que le déchargement de ces navires a été récemment ralenti, mais qu'il y a encore une énorme quantité de pétrole brut à flot qui attend de pouvoir atteindre la côte.

Certains signes indiquent également que les raffineries de la Chine reprennent la main et cherchent à augmenter les achats de pétrole brut en prévision de la reprise économique. L'une des plus importantes de ces raffineries, Rongsheng Petrochemical, a récemment fait passer 7 millions de barils par Singapour, ce qui a été interprété par certains comme le coup d'envoi d'une campagne d'achat agressive de la part des Chinois.

La logique économique suggère que si cela doit se produire, ce sera dans un avenir assez proche. Selon la dernière étude du Fonds monétaire international, la Chine - la seule grande économie prévue de croître en 2020, avec une croissance de 1,9 % - atteindra une expansion de 8,2 % l'année prochaine. Le verrouillage précoce et rigoureux du pays, ainsi que les niveaux élevés de relance économique depuis lors, portent clairement leurs fruits.

Reste à voir si le décollage chinois arrivera à temps pour affecter les calculs de l'OPEP+ par rapport à l'augmentation prévue en janvier. Du point de vue actuel des responsables de la politique pétrolière, il semble probable que la Chine, au moins, aura besoin de grandes quantités de pétrole brut l'année prochaine pour alimenter sa reprise post-pandémique.

Ce texte est la traduction d’un article paru sur Arabnews.com


De fortes explosions à Tel-Aviv et Jérusalem après des tirs de missiles iraniens

Des membres des forces de sécurité israéliennes inspectent un cratère à l'endroit où un missile iranien a frappé un dépôt de bus à Herzliya, près de Tel-Aviv, le 17 juin 2025. (Photo de Jack GUEZ / AFP)
Des membres des forces de sécurité israéliennes inspectent un cratère à l'endroit où un missile iranien a frappé un dépôt de bus à Herzliya, près de Tel-Aviv, le 17 juin 2025. (Photo de Jack GUEZ / AFP)
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  • « Des sirènes ont retenti dans plusieurs régions d'Israël après l'identification de missiles lancés depuis l'Iran en direction de l'État d'Israël », a déclaré l'armée dans un communiqué.
  • Dans un message sur Telegram, la police israélienne a rapporté que des missiles et des éclats d'obus étaient tombés dans la région de Tel-Aviv, causant des dégâts matériels mais sans faire de blessés.

JERUSALEM : De fortes explosions ont été entendues au-dessus de Tel-Aviv et Jérusalem mardi matin par des journaliste de l'AFP après le retentissement des sirènes d'alerte dans certaines régions d'Israël à la suite de tirs de missiles depuis l'Iran, selon l'armée.

« Des sirènes ont retenti dans plusieurs régions d'Israël après l'identification de missiles lancés depuis l'Iran en direction de l'État d'Israël », a déclaré l'armée dans un communiqué.

Elle a ajouté que l'armée de l'air « opérait pour intercepter et frapper là où c'était nécessaire pour éliminer la menace ».

Une vingtaine de minutes plus tard, l'armée a publié un communiqué indiquant que la population était autorisée à quitter les abris dans plusieurs régions du pays, ajoutant que des équipes de secours étaient à l'œuvre dans plusieurs endroits où des informations sur la chute de projectiles avaient été reçues.

Dans un message sur Telegram, la police israélienne a rapporté que des missiles et des éclats d'obus étaient tombés dans la région de Tel-Aviv, causant des dégâts matériels mais sans faire de blessés.

Les services d'incendie et de secours ont indiqué de leur côté avoir reçu les premières indications concernant un « tir de missile et un incendie » dans une ville du district de Dan, une zone entourant Tel-Aviv.

« Vers 8 h 45 (5 h 45 GMT), de nombreux appels ont été reçus concernant un tir de missile et un incendie dans la région de Gush Dan. Les équipes de lutte contre les incendies se rendent sur les lieux », ont-ils indiqué dans un communiqué.


Les forces américaines restent «dans une posture défensive» au Moyen-Orient annonce la Maison Blanche

Les forces américaines "sont dans une posture défensive" au Moyen-Orient "et cela n'a pas changé", a indiqué lundi un porte-parole de la Maison Blanche, Alex Pfeiffer, sur X. (AFP)
Les forces américaines "sont dans une posture défensive" au Moyen-Orient "et cela n'a pas changé", a indiqué lundi un porte-parole de la Maison Blanche, Alex Pfeiffer, sur X. (AFP)
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  • "Ce que vous voyez en temps réel, c'est la paix par la force et l'Amérique d'abord. Nous sommes en position défensive dans la région, pour être forts, dans la poursuite d'un accord de paix, et nous espérons certainement que c'est ce qui se passera"
  • "Et le président (Donald) Trump l'a dit clairement, c'est sur la table. La question est de savoir si l'Iran l'acceptera"

WASHINGTON: Les forces américaines "sont dans une posture défensive" au Moyen-Orient "et cela n'a pas changé", a indiqué lundi un porte-parole de la Maison Blanche, Alex Pfeiffer, sur X.

"Nous défendrons les intérêts américains" dans la région, a-t-il ajouté, alors que le conflit entre Israël et l'Iran se poursuit pour la cinquième nuit consécutive.

"Ce que vous voyez en temps réel, c'est la paix par la force et l'Amérique d'abord. Nous sommes en position défensive dans la région, pour être forts, dans la poursuite d'un accord de paix, et nous espérons certainement que c'est ce qui se passera", a déclaré de son côté le ministre de la Défense, Pete Hegseth, interrogé sur la chaîne Fox News.

"Et le président (Donald) Trump l'a dit clairement, c'est sur la table. La question est de savoir si l'Iran l'acceptera", a-t-il ajouté.

Le président américain va écourter sa participation au sommet du G7 au Canada pour rentrer à Washington dans la soirée en raison de la situation au Moyen-Orient, a indiqué la Maison Blanche.

Ces déclarations sur la posture "défensive" des forces américaines surviennent alors que des informations diffusées par des médias israéliens ont fait état d'une supposée participation directe des Américains aux frappes contre l'Iran.

Entretemps, le porte-avions américain Nimitz, qui croisait en mer de Chine méridionale, a mis le cap à l'ouest et prend la direction du Moyen-Orient, a confirmé un responsable du Pentagone.

Il remonte actuellement le détroit de Malacca, entre l'île indonésienne de Sumatra et la Malaisie.

Des sites qui géolocalisent en temps réel les positions des avions dans le monde entier ont identifié pour leur part dans la nuit de dimanche à lundi le mouvement d'une trentaine d'avions ravitailleurs américains, qui ont décollé des Etats-Unis et se sont dirigés vers différentes bases militaires en Europe.

Israël, allié des Etats-Unis, a lancé vendredi une campagne aérienne massive d'une ampleur sans précédent contre l'Iran, en ciblant des centaines de sites militaires et nucléaires, avec l'objectif affiché de l'empêcher de se doter de l'arme nucléaire. L'Iran tire depuis des salves de missiles en riposte.

Le président américain a appelé sur son réseau Truth Social "tout le monde à évacuer Téhéran immédiatement".

"L'Iran aurait dû signer l'+accord+ quand je leur ai dit de signer. Quel dommage et quel gâchis de vies humaines. Pour le dire simplement, L'IRAN NE PEUT PAS AVOIR D'ARME NUCLEAIRE", a-t-il aussi écrit.

Les Etats-Unis aident déjà Israël à intercepter les missiles iraniens visant son territoire.

 

 


Conflit Israël-Iran: Trump quitte prématurément le G7

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  • Le président américain, dont le séjour dans les Rocheuses canadiennes devait se prolonger jusqu'à mardi en fin de journée et se conclure par une conférence de presse, "rentre à Washington pour s'occuper de nombreux sujets importants"
  • Cette annonce vient peu après que Donald Trump a écrit sur son réseau Truth Social: "Tout le monde devrait évacuer Téhéran immédiatement."

KANANASKIS: "A cause de ce qui se passe au Moyen-Orient, le président Trump va partir ce soir après le dîner" avec les autres dirigeants du sommet du G7 au Canada, un jour plus tôt que prévu, a annoncé lundi sa porte-parole Karoline Leavitt sur X.

Le président américain, dont le séjour dans les Rocheuses canadiennes devait se prolonger jusqu'à mardi en fin de journée et se conclure par une conférence de presse, "rentre à Washington pour s'occuper de nombreux sujets importants", a-t-elle déclaré par ailleurs dans un court communiqué.

Cette annonce vient peu après que Donald Trump a écrit sur son réseau Truth Social: "Tout le monde devrait évacuer Téhéran immédiatement."